Rei marchait dans la banlieue d’Era. Era, la ville du Conseil, elle la considérait un peu comme sa maison. Par cette belle journée d’avril, Rei se sentait assez maussade. Il y avait des rayons de soleil qui arrivaient à passer entre les nuages mais elle avait tout de même froid. Elle était au début sortie de chez elle pour passer au Conseil, mais ses pieds l’avaient menée aux abords de la ville. Un cas rare, elle ne portait pas son uniforme aujourd’hui. Les gens la regardaient différemment, ou plutôt ils ne faisaient pas attention à elle. C’était le cas contraire quand elle le portait. Les gens lui faisait limite des révérences quand ils s’adressaient à elle. Elle frissonna encore, enfouissant son visage dans les plis de son écharpe. Elle était tendue. Même si elle n’était pas en mission, elle faisait attention aux moindres faits et gestes de chaque individu. Elle s’engouffra dans une ruelle, se sentant trop à découvert.

Les ruelles étaient sombres. Il n’y avait pas autant de monde que dans les grandes rues, mais elle devait se frotter à la pire racaille. Ce ne la dérangeait pas vu qu’elle était une grande fille et qu’elle savait se battre. Comme s’il quelqu’un lisait dans ses pensées, elle se fit plaquée contre un mur. C’était un homme assez vieux. Il lui souffla à l’oreille de son haleine fétide.

- Ce n’est pas très sûr pour une jeune fille comme toi de se balader toute seule dans ces environs.

Elle ne se débattit pas, elle ne produit même pas un son. Au contraire elle se contentait de le dévisager froidement, elle n’avait pas peur des insectes comme lui. S’il savait qui elle était, il décamperait aussitôt. Mais Rei préférait attendre le bon moment. Elle allait lui laisser un peu d’espoir avant de lui faire subir une douleur atroce. Elle sourit dévoilant ses dents acérées, ayant trouvé le bon moment. Elle s’apprêta à lever son genou pour lui asséner un coup dans l’estomac quand elle sentit un raidissement de la part de son agresseur. Il s’effondra par terre. Elle le toucha de son pied. Plus rien. Mort. Son sourire disparut d’un coup. On venait de lui voler SA proie. Cet aspect de Rei est très possessif et valait mieux pour vous de ne jamais la croiser.

Plic… Plic… Le sang coulait et de grosses gouttes s’écrasaient sur le sol. L’individu dévisagea longuement Rei, qui n’avait pas apprécié cette venue inattendue. Elle prit son temps pour l’observer comme elle le faisait avec chaque nouvel individu qu’elle rencontrait. Il avait les cheveux noirs de jais, assez grand, musclé mais elle s’en débarrasserait facilement. Il avait une sorte de lueur malsaine dans les yeux comme celle qu’on les mages de Dark Dragon dans les yeux et Rei s’y connaissait en mages noirs… Mais il ne portait pas d’habits sombres contrairement à ce type de mages. Rei préférait rester sur ses gardes. Elle n’aimait pas être prise en traître. Il était légèrement essoufflé. C’était sûrement dû à sa faible démonstration de force.

- Je ne voulais pas vous faire de mal, je voulais seulement vous défendre, je n'aime pas voir les gens mourir. Du moins si ce n'est pas moi qui les tue. souffla-t-il.

Elle ne le tuera pas. Enfin, pour le moment. Elle veut d’abord jouer un peu avec lui. Il mourra, mais dans d’atroces souffrances. Il la fixa, elle soutint son regard en le prenant de haut. Il ne tint pas longtemps, il s’écroula au sol. Ils ne sont plus très solides les mages de Dark Dragon. Elle le regarda, elle hésitait. Allait-elle l’aider ou alors le tuer directement ? La première solution était impensable pour cette dernière. Elle secoua la tête pour la chasser. En vain. Personne ne serait surpris si elle le tuait et jetait son cadavre dans uns fosse. Personne ne lui en voudra. Elle le regarda. C’était son « sauveur » après tout. Rei n’aimait pas avoir des comptes à rendre. Elle n’aimait pas cette logique de rendre la monnaie de sa pièce. Il avait l’air de dormir paisiblement. Elle s’accroupit au-dessus de lui. Elle posa sa main glacée sur la joue de l’individu. Il frissonna. Elle entendit des pas lourds dans sa direction. Elle se releva et fit volte-face. Des ivrognes qui venaient aider leur copain. Ce n’était plus vraiment une aide maintenant qu’ils avaient vu son misérable cadavre. C’était une vengeance maintenant. La jeune femme n’avait pas peur d’eux. Ils étaient cinq ou six. Elle ne portait sur elle que son cutter-épée mais ça irait, elle n’aura pas besoin d’utiliser sa magie. Ils ne méritaient aucunement qu’elle utilise sa magie contre des scarabées comme eux. Elle les évalua rapidement mais rien de surprenant, une démarche lourde ne pouvant pas rivaliser avec sa vitesse, un tenait un couteau dans sa main dissimulée dans sa poche, et leur coordination comparable avec celle d’un nouveau-né due surtout à tout l’alcool qu’ils avaient ingurgité. L’un d’eux se jeta sur Rei. Elle n’eut aucun mal à esquiver cette médiocre attaque. Son cutter sorti, elle s’appliquait à découper soigneusement les endroits stratégiques ou le plus de sang sortait.  Elle ne mit pas longtemps à venir à bouts des ivrognes. Maintenant ils agonisaient pitoyablement sur les pavés en se vidant de leurs sang. Les flaques de pluies avaient pris une jolie teinte rouge. Rei essuya du revers de sa manche une trace rouge inopportune.  Elle s’apprêtait à tourner les talons lorsqu’elle sentit qu’elle avait oublié quelque chose… Elle reposa ses yeux sur sa victime toujours là étendue sur le sol, dans un état comateux. Elle se pencha au-dessus de lui. Elle s’en approcha un peu plus. Elle pouvait à présent l’entendre respirer. Il entrouvrit les yeux.

- C’est bon ils sont partis. déclara-t-elle d’une voix sèche.

Elle ne savait pas vraiment pourquoi elle l’avait épargné. Ce n’était pas dans ses habitudes…

« Welcome to the Era of Darkness »

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L
es bruits de pas s'intensifier, mais l'atmosphère avait changée, un autre de bruit de pas c'était mêlé aux autres. Celui d'une fille, cette fille que je viens de sauver ? Non impossible, elle n'a pas l'air d'être armée, ou même d'avoir de la magie ! A moins que... Non je me fais des films...
J'arrivais à peine à voir la scène, mais il y avait du sang, beaucoup de sang. Elle était armée et dans peu de temps c'était mon tour, elle devait juste finir le travail. Mais pourquoi ? Elle aurait pu laisser les ivrognes m'attaquer ! Mais elle n'avait pas aimé que j'intervienne je l'avais vu. C'était fini, les ivrogne était tous morts, ou en train d'agoniser. Elle partait en me laissant la, à même le sol, sans une once de sympathie envers moi ! Celui qui l'avait sauvé ! Elle se retourne et s'approche de moi, tout est flou, elle va me faire quoi cette folle !?

- C'est bon ils sont partis. déclara-t-elle d'une voix sèche.

Ils sont partis !? Tu les as tous buttés ouais ! Malade que tu es ! Et maintenant c'est qui ? Moi qui vais crever !? Il fallait répondre quelque chose :

- Merci...

Alors la, t'es vraiment un abruti mon gars, elle va te poutrer au sol et toi, comme un Exceed tu lui réponds merci, t'es vraiment le dernier des imbéciles ! Mais bon c'est surement le destin qui le voulait et puis quoi ? Si je dois mourir, quoi de plus que d'être tué par une jolie fille ? Je peinais à respirer, je tentais de me relever mais rien n'y faisait, je ne pouvais pas mes force m'abandonnait...



- Juste, avant que tu me tue, je me présente, Owen Fox, Mage comme tu as pu le constater et toi comment t'appelle tu ?

Cette fille, elle était magnifique, le soleil tapé dans la ruelle et le vent soufflait, une légère brise, vous savez, celle qui vous caresse le visage calmement. Comme si les éléments étaient pour cette rencontre. Mais bon je ne me faisais pas d'illusion, j'allais mourir sous peu de temps.

- Merci... dit-il faiblement.

Il avait l’air si pathétique comme ça. La jeune femme le surplombait de toute sa hauteur. Elle se demandait encore si son choix demeurait le bon. Elle n’avait qu’à poser son pied sur sa tête, sentir son souffle irrégulier chargé de peur chatouiller sa semelle, elle appuierait d’un coup sec et les pavés seraient jonchés de morceaux de cervelle. Il se retourna sur le dos, continuant à parler.

- Juste, avant que tu me tue, je me présente, Owen Fox, Mage comme tu as pu le constater et toi comment t'appelles tu ?

Cette façon intense de la regarder, c’était un mage noir. Si la Conseillère lui dévoilait son identité, ça allait tourner au vinaigre. Encore, si elle avait porté son uniforme dés ce matin, elle l’aurait balayé avec tous les autres moucherons. Elle pris une grande inspiration.

- Rei. Je m’appelle Rei.

Voilà le mal est évité. Elle lui jeta un regard qui voulait dire de ne pas poser d’autres questions. Elle lui tendit la main pour l’aider à se relever. Elle grogna sous l’effort. Valait mieux ne pas utiliser la magie pour doubler sa force. Il ne savait rien d’elle et ne devait surtout rien savoir. Elle rangea son cutter ensanglanté avec le sourire. C’était en même temps pour le rassurer mais aussi pour l’avertir de ne rien tenter contre elle. Tout à coup son sourire se crispa. Sa vision se troubla. Elle s’endormit l’espace d’une milliseconde.

❖ ❖ ❖

Rei cligna des yeux. Elle tenait encore le bras de celui qu’elle venait de sauver. Elle le lâcha brusquement. Elle lui fit un autre sourire.

- Vous n’avez par l’air bien. Vous devriez vous reposer.

En effet son teint était blême et semblable à un cachet d’aspirine. Bah ce n’était pas étonnant, il avait perdu connaissance. Il titubait. Rei dut le rattraper et lui permettre de s’appuyer sur son épaule. Bon fais ton choix Rei. Soit tu le laisse ici et quelqu’un s’occupera de lui, soit tu le sauves. Autant mieux terminer ce qui a déjà été commencé. Elle parvint à le trainer à la sortie de la ruelle. Bon ton choix est fait.

- Hé ? Vous tenez le coup ? je vais vous ramener chez moi, ce n’est plus très loin. Il va falloir tenir le coup encore 5 minutes.
   
Voilà Rei. Tu voulais te mettre dans la Viens au pays des schtroumpfs ! ♥, tu t’y est enfoncée jusqu’au cou. Bon normalement son transport ne devais prendre que 5 petites minutes mais il en pris 10 à cause de son bon 80 kilos à transporter sur le dos. Elle poussa la porte avec son pied et lâcha le corps de l’individu en soufflant bruyamment. La jeune femme le regarda. Même si son point fort n’était pas soigner les gens, son instinct lui disait à peu près quoi faire. Elle posa un linge mouillé sur son front. Un rire sortit de sa gorge. Elle, Rei Bunkatsu, la Conseillère impitoyable aux pensées tordues, sauver quelqu’un ? Elle reposa les yeux sur le jeune homme. Il devait avoir chaud avec cette veste. Elle l’ouvrit. Mais au bruit de la fermeture Eclair, il ouvrit les yeux.

« Un sauveur ? »

Tadam la suite tant attendu !

D

ans ses yeux j'avais compris, ou plutôt elle avait compris d'où je venais, elle savait que j'étais un mage noir... Mais manque de chance pour elle je savais très bien qui elle était, Rei Bunkatsu, une des plus tordue de tous les mages de Fiore. Même sans son habit de Conseillére je la reconnaissais, ou plutôt à sa façon d'être elle était bien comme tout le monde le disait, sans pitié. Elle rangea son cutter avec un léger sourire en coin, comme pour me faire comprendre de ne pas faire le fou avec elle car en un claquement de doigt elle me tuerait. En essayant de me relever ma vue se troubla et je retombais a moitié dans les vapes. Elle m'appuya sur son épaule tout en disant quelque chose :

- Hé ? Vous tenez le coup ? Je vais vous ramener chez moi, ce n'est plus très loin. Il va falloir tenir le coup encore 5 minutes.


Je n'avais même plus la force de répondre, je replongeais dans un profond sommeil... Non mais sérieusement quoi, se faire porter par une fille, qui plus est une conseillère magique... Mais bon fallait dire qu'elle n'était pas affreuse non plus, elle était même plutôt mignonne c'est surement ça qui m'a empêché de la tuer. Je sentais quelque chose de frais sur mon visage comme un linge mouillé, j'étais allongé mais, je ne savais pas ou n'y sur quoi. Tout à coup la fermeture éclair de mon manteau s'ouvrit et mes yeux par la même occasion.


- Tu peux me dire ce que tu fais, je te dérange pas !!? Lançais-je avec une voix engourdie et le visage rouge écarlate

Jamais quelqu'un ne m'avait touché auparavant et encore moins déshabiller sans mon approbation. Je peinais à me relever du lit, le linge me tomba sur les cuisses. Et je détournai mon regard du sien tellement j'étais mort de honte.

- Ecoute nous ne nous connaissons pas, du moins moi tu ne me connais pas, mais je sais qui tu es, Rei Bunkatsu, Mage de rang S et Conseillére de la magie. Alors j'ai une question que me taraude. Pourquoi m'as-tu sauver sachant que tu sais pertinemment que je suis un Mage Noir ?

Elle ne pourrait pas faire marche arrière, elle était obligée de me répondre, elle ne peut pas faire autrement. Un petit gloussement sadique s'échappa de ma gorge, j'étais fière de moi, un joli retournement de situation venant de ma part. Bon en y réfléchissant un peu, si elle en avait envie elle pouvait me tuer sur ce fichue lit, j'étais à bout de force et dans l'incapacité de me défendre...

Hors Rp:

Il cligna des yeux, interloqué par leur position plutôt bizarre. Elle, qui tenait la fermeture éclair de sa veste et lui en telle position de faiblesse. En dessous, Dieu merci ! il portait une chemise.

- Tu peux me dire ce que tu fais, je te dérange pas !!? s’écria-t-il le visage pourpre.

Le feu monta aux joues de Rei. Elle détourna le regard. La jeune femme s’apprêta à sortir une excuse foireuse, mais aucun son ne sortit de sa bouche sauf ce qu’on peut appeler un bégaiement. Finalement, elle se tut. C’était bien mieux le silence que d’avoir l’air stupide en n’étant même pas capable d’aligner quelques mots. Elle risqua un œil. Lui aussi avait détourné le regard.

- Ecoute nous ne nous connaissons pas, du moins moi tu ne me connais pas, mais je sais qui tu es, Rei Bunkatsu, Mage de rang S et Conseillère de la magie. Alors j'ai une question que me taraude. Pourquoi m'as-tu sauver sachant que tu sais pertinemment que je suis un Mage Noir ?

Attendez… Ne venait-il pas juste de dire son nom ? Le nom de Rei ? En tout cas au vu de sa notoriété grandissante avec ses massacres, ce ne devait pas être une coïncidence le fait qu’il la connaissait. Rooh.. Ça va si on ne peut plus sauver les gens qu’on veut… Elle souffla bruyamment en croisant les bras sur sa poitrine. Il gloussa. D’un rire à mis chemin de la moquerie et du sadisme. Il l’avait piégée. À vrai dire c’était vrai ? Pourquoi l’épargner ?

- La proie est plus excitante à tuer quand elle est encore en forme. répliqua-t-elle.

Rei sourit intérieurement. Elle avait réussi à déjouer son piège. Maintenant il jouait avec ses nerfs, c’en était trop, il était temps de mettre fin à ce supplice. Il était temps de le tuer. La Conseillère chercha son cutter des yeux. Son arme était en réalité coincée sous le postérieur de ce cher Mage Noir. Déjà que de lui enlever sa veste avait été rude alors mettre la main ici pour récupérer son cutter était inconcevable. Aucun autre cutter qui trainait par là, elle devait alors attraper celui-ci. Ce cutter était son dernier espoir. Elle le fixait et en même temps elle réfléchissait comment pouvoir le récupérer.