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 Chapitre - Le Marionnettiste [PV: Erial Alternost]

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MessageSujet: Chapitre - Le Marionnettiste [PV: Erial Alternost]   Chapitre - Le Marionnettiste [PV: Erial Alternost] EmptySam 27 Juin 2015 - 17:34



Chapitre - Le Marionnettiste
"Mens-moi et ton nez s'allongera"
Précédemment - Chapitre X -Fairy Tail



Nylam pénétra à l'intérieur de l’auberge richement décorée du village d’Inyan, l'air aussi mal à l'aise que s'il était un enfant rentrant chez ses parents avec une très mauvaise nouvelle à leur annoncer. Il s'arrêta devant deux hommes qui lui barrèrent instantanément la route, ne reconnaissant visiblement pas le symbole de Fairy Tail sur son parchemin, quand bien même il était arboré fièrement. Ce dernier, alors qu'il aurait légalement pu forcer le passage en leur demandant de s'écarter, se contenta de donner ses dagues et ses couteaux aux deux hommes. Pourtant, bien que l’auberge fût le siège d'une collection d'objets rares, il n'était pas invité chez le Comte William Mc Arthur en personne. Il ôta sa capuche, et se dirigea dans un couloir, précédé par une servante qui portait un capuchon dissimulant entièrement ses traits. L'air était lourd, et l'homme se sentait bruyant. Ses lourdes bottes ferrées martelaient le tapis avec fracas, et le cliquetis de ses accessoires métalliques lui donnaient l'impression d'être un véritable buffle au milieu de cet univers de silence et de calme. La servante, par exemple, ne laissait échapper aucun son quand elle marchait, et s'il avait cru aux histoires qu'on racontait sur les contrées lointaines, il aurait pu croire qu'elle était un esprit des collines, flottant au-dessus du sol. Mais il n'était pas de ces hommes à croire aux sornettes et aux fables. Non. Pas totalement.

La femme, sans dire un mot, le conduisit jusqu'à une porte de bois, à laquelle elle toqua. L'écho des trois coups qu'elle frappa se répercuta dans le couloir. C'était un bruit à glacer le sang. Elle n'attendit pas de réponse - est-ce qu'ils étaient capables de communiquer par des mots, au moins ? -, et ouvrit le battant, s'effaçant en s'inclinant pour laisser passer le jeune mage. Celui-ci pénétra dans une pièce de taille modeste, au regard de l'ensemble. C'était un bureau personnel, dont le moindre meuble valait sans doute autant que tout ce que possédait le jeune homme. Sa solde du mois n'aurait sans doute pas pu payer le moindre tableau accroché au mur, ou le moindre livre qui se trouvait dans la bibliothèque. L'ambiance était chaleureuse, probablement grâce au feu de bois qui brûlait joyeusement dans l'âtre. C'était d'ailleurs certainement la seule chose joyeuse de cet édifice apparemment accueillant, mais qui était en réalité lugubre à souhait. L'homme qui se tenait assis derrière le bureau leva la tête avec un air ennuyé sur le visage, et passa une main dans ses cheveux pour les recoiffer. Il ne poserait pas de question, et il fallait enchaîner immédiatement. Le serviteur du Mc Arthur, Thomas, inclina la tête, et se lança :

- Seigneur Thomas, je viens ici de la part de Fairy Tail, pour le problème qui concerne votre village.

- Hm ? Se contenta de répondre l'intéressé, vaguement concerné.

- Si j’ai bien compris, votre village est victime de plusieurs crimes étranges dans la cité dont vous n’arrivez pas à expliquer la raison. J’ai pris la liberté de réaliser une petite enquête avant de venir, et on déplore 22 victimes en l’espace de deux mois. J’ai analysé également où s’est déroulé chacun de ces crimes, et il s’avérait qu’il y ait eu à plusieurs reprises un homme sur les lieux. Il me semblait que vous ayez un portrait du susp…

Thomas n'avait pas attendu qu'on lui suggérât l'idée, et il avait ouvert un tiroir de son bureau, pour en prélever un parchemin vieilli, sur lequel était griffonné un visage. Le dessinateur n'était certainement pas un expert, mais les traits étaient nettement reconnaissables. Les yeux de Nylam se plissèrent pendant un moment, avant qu'il ne se mît à hocher la tête avec empressement, comme si confirmer rapidement et vigoureusement dissiperait ses éventuels doutes.

- Oui m'sieur, c'est bien lui.

Le visage de Thomas se fendit d'un petit sourire narquois, et il se mit à l'aise dans son fauteuil. Sa journée, qui avait commencé de manière particulièrement banale prenait soudain une tournure des plus intéressantes. Ainsi, le petit oiseau perdu revenait au nid après avoir pérégriné pendant bien trop longtemps. Il espérait qu'aucune de ses ailes n'était cassée. Il préférait l'avoir en parfait état pour pouvoir en disposer comme il lui plairait. Il était resté plongé dans ses pensées pendant quelques secondes, et il se rendit compte que le jeune mage  n'était toujours pas parti.

- Mademoiselle, veuillez donner son dû à monsieur.

Le jeune mage se retourna. Il n'était pas au courant que la femme était demeurée à moins d'un mètre derrière lui. Il n'avait même pas perçu sa présence quand elle avait commencé à bouger. Décidément, les gens ici cultivaient le silence au rang d'art. C'en devenait presque effrayant. Il suivit des yeux la servante encapuchonnée, qui se déplaça souplement vers un bureau. Elle tira une clé d'une de ses poches, ouvrit la porte protégée, et récupéra une bourse de jewels. Le jeune O’Byrn n'osait même pas demander la somme. Thomas Huggins, marchand de son état, n'était pas réputé pour sa malhonnêteté en affaires, pas plus que pour sa patience envers ceux qui l'ennuyaient. Et ce genre de questions était typiquement de celles qui l'ennuyaient.
 
- Vous poursuivrez votre enquête, bien entendu, ceci n’est qu’une avance, ajouta-t-il.
 
Nylam se contenta donc de tendre gentiment la main quand la femme lui déposa son paiement à l'intérieur. Il en profita pour l'observer, alors que sa cape se rabattait. Ce qu'il entrevit dessous ne le rassura guère. Il n'était pas habitué des auberges fortunées, mais ce genre de tenues n'était pas de celles que l'on devait trouver sur une vulgaire servante. C'était plutôt le genre de choses que l'on trouvait chez les assassins, et autres bandits du genre. Il déglutit péniblement, ne cherchant même pas à découvrir le visage de l'inconnue, craignant que cette vision ne fût sa dernière. Après s'être incliné une dernière fois, il quitta prestement les lieux, raccompagné par la présence fantomatique de cette femme encapuchonnée, qui semblait ne pas avoir besoin de forcer l'allure pour suivre ses grandes enjambées.

Le jeune O’Byrn quitta l’édifice et se retrouva sous une pluie battante, dans les ruelles du village. Il n’avait pas l’intention de dormir dans cette auberge sans nom, plus connue d’ailleurs comme la demeure du Comte William Mac Arthur. Pour lui, il était plus probable de risquer sa vie à l’intérieur, que de la risquer dans ce village où un meurtrier rôdait.
 
C’était une nouvelle mission que lui avait assigné Michael de Fairy Tail. Les preuves qu’il avait fait au fur et à mesure de son séjour à Magnolia, avait prouvé qu’il pouvait se rendre davantage utile et que ses talents en tant que mage s’améliorait. Il fallait admettre que tous ces entrainements qu’il avait pratiqué depuis qu’il séjournait à Magnolia, se résumait à des entrainements physiques, martiaux, magiques et à plusieurs quêtes. Il en perdait presque de vue sa pauvre Alice qui s’ennuyait de cette vie monotone. Mais cela n’avait pas empêché le jeune garçon de remarquer cet ennui qui la dévorait, et il lui avait juré de vite revenir et de passer davantage de temps avec elle. Encore fallait-il terminer cette étrange mission.
 
Inyan était un village à température ambiante, mais son altitude et sa proximité des chaines de montagnes des Flèches d’Argent, avait rendu ce village sujet à de très fortes saisons de moussons. En ce moment, c’était malheureusement le cas. Il était à peine sortit qu’il était déjà trempé, et ce n’était pas sa vulgaire petite capuche qui allait le garder au sec. Il croisa les bras pour essayer vainement de se réchauffer, et se rendit pour la petite maison qu’on avait mise à sa disposition.
 
Il traversa les petites ruelles pavées du village et remarqua avec attention tous les endroits où les meurtres avaient été commis. Certains parlaient d’un maléfice, causé par la venue d’un étranger dans leur village. Il était vrai qu’il n’y avait aucun étranger qui était resté vivre dans Inyan aussi longtemps que Monsieur Gorin. Il n’était qu’un simple artisan, créateur de marionnettes, mais était aimable avec les habitants. Pourtant, depuis son arrivée, les meurtres avaient fusés à une vitesse affolante. Chacun étant plus étrange que l’autre. Cela allait de la fermière écrasée par des sabots dans une maison, au petit charpentier empalé dans la branche d’un arbre. Il fallait être ingénieux et drôlement fort pour cela, ce qui ne collait pas avec son principal suspect, celui qui était présent sur toutes les scènes de meurtre : Monsieur Gorin.
 
Cela avantageait Nylam, sa demeure louée n’était pas très loin de celle du vieux monsieur. Il décida de se rendre aussitôt le voir, et de lui faire un interrogatoire forcé.
 
~~~
 
~~~~


- Monsieur Gorin...

La voix qui résonnait, était profonde, une  belle voix de basse, qui d'ordinaire aurait pu être réconfortante, mais qui présentement sonnait plutôt comme une menace. Elle semblait venir de partout et de nulle part à la fois, la faute à l'acoustique particulière des lieux. Des lieux que l'intéressé ne pouvait pas voir, puisque sa tête était prise dans une cagoule. Tout ce qu'il pouvait savoir, c'était qu'il était prisonnier, car allongé sur ce qui devait être une table, entièrement nu, les bras en croix, les quatre membres enchaînés. Impossible de se défaire d'une telle entrave, réalisée avec un professionnalisme impressionnant. La voix résonna à nouveau, se déplaçant. L'homme qui en était le propriétaire devait tourner autour de la table, et l'effet était très perturbant :

- Comment avez-vous osé... ?

Il marqua une pause théâtrale, et un doigt glacé vint se poser sur sa cuisse. Le contact avait été tellement bref qu'il était difficile de savoir si c'était un rêve ou la réalité. Il devait y avoir un tapis sur le sol, car bien que l'homme se déplaçât, ses pas ne produisaient aucun son. Absolument aucun. Pas plus que sa respiration.

- Comment avez-vous osé... ? Reprit-il.

Cette fois, le contact eut lieu au niveau de son flanc gauche. Impossible de savoir ce que c'était, mais c'était toujours la même sensation glacée, comme si quelqu'un avait posé son doigt après avoir séjourné au dehors pendant un moment. Pourtant, il faisait bon dans la pièce, et il n'y avait pas de raison d'avoir les mains aussi froides.

- Je ne parle même pas de penser à m'escroquer. Beaucoup ont tenté, peu ont réussi, mais ce sont les risques du métier. Toutefois, penser que vous pouviez revenir à Inyan sans que je vous en tienne rigueur... Comment avez-vous osé... ?

Il parlait avec lenteur, pesant chacun de ses mots, les déclamant avec le talent d'un orateur né. Il était totalement maître de la situation, et il était difficile de savoir s'il était en colère ou s'il était simplement en train de vouloir impressionner son prisonnier. Toujours était-il qu'un doigt glacé se posa sur les lèvres de ce dernier, s'échappant aussi vite qu'il était apparu, laissant à peine une empreinte fugace, et peut-être un parfum d’écorce de pins.

- Mais vous voilà revenu avec, de toute évidence, l'intention de payer votre dette. Et avec cela, vous me devez naturellement des intérêts conséquents. Pendant que mes... assistants... vous cherchaient, j'ai pris la liberté de faire le calcul pour vous. Mais puisque j'ai l'impression que vous êtes le genre d'homme à oublier, j'ai l'intuition que vous serez plus enclin à vous souvenir de moi si je vous laisse ma note de frais bien en évidence...

Avant que le prisonnier eût pu comprendre ce qui allait lui arriver, une terrible pression s'exerça sur son coude, le bloquant totalement. Ce devait être un objet en acier, incroyablement lourd, et visiblement conçu pour l'empêcher de bouger son avant-bras. Un instrument pour faciliter la torture chirurgicale, quand bien même le patient se débattait. Rapidement, Gorin sentit une lame s'infiltrer dans sa chair, et commencer à tailler dedans avec expertise et minutie. Le sang se mit à couler abondamment, tandis que l'acier continuait à travailler, sans toutefois provoquer de dégâts internes importants. La souffrance, en revanche était terrible. D'autant plus terrible que le processus durait, comme si celui qui maniait la lame prenait son temps pour dessiner avec précision dans la chair. Cela relevait presque de l'art, tant il y avait d'application dans le procédé. Il sembla durer une éternité, et quand la lame sortit enfin pour ne plus rien tracer, le sang inondait le bras de Gorin. Quelques secondes passèrent, puis il sentit qu'on lui versait un liquide dessus. Et de toute évidence, ce n'était pas de l'eau. C'était un produit conçu spécialement pour le faire incroyablement souffrir. Pire que si on avait mis du sel sur sa plaie à vif. C'était comme si on avait plongé un tison à l'intérieur de chacune de ses plaies, et que la douleur se répandait à une vitesse fulgurante à travers tous ses muscles. Le prisonnier tomba inconscient sur le coup.
 
~~~
 
Quand Nylam arriva à destination, il trouva la porte de monsieur Gorin entre-ouverte, une puanteur s’échappa de la demeure quand il ouvrit entièrement cette porte. Il n’était pas serein, et ses sens étaient tous en alerte, également sa magie qui lui affirmait que personne n’était présent chez monsieur Gorin. C’était une occasion en or pour investiguer dans sa demeure, mais lorsqu’il reconnut l’odeur du sang, le jeune O’Byrn se précipita dans le grand salon de l’artisan. Ce fut là qu’il le vit.
 
Monsieur Gorin, debout, le corps maintenu par des ficelles. Le sang coulait là où ses membres avaient été démembrés et réassemblé maladroitement pour faire croire à une marionnette humaine.
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