Le seul mot que je trouvais pour décrire cette soirée était : ennuyante.
Le type en face de moi ne parlait que des problème qu'il rencontrait pour les affaires du conseil, et je dois dire que ça me gonflait profondément. J'avais accepté de le rencontrer pour faire plaisir à une amie, mais si il me parlait encore une fois de l'inflation des prix du marché noir, ce n'est plus dans mon décolleté qu'il plongerait l'œil, comme maintenant, mais dans mon assiette de carbonara...
"Mais tu sais, entre mon poste élevé et mon immense fortune, tout ce qu'il me manque maintenant c'est une jolie femme comme toi à mes côté, dit-il en posant sa main sur la mienne, ça te dirait de passer dans ma très très luxueuse maison après un petit verre ?
-J'attendais que tu me le propose, assurais-je avec un crispé, attend-moi je vais juste de rafraichir un peu.
Nan mais il était sérieux celui là ! Avec une grimace de dégout j'essuyais la main qu'il avait tenu avec une serviette volée sur une table vide.
Une fois dans les toilettes j'escaladais le mur pour me glisser à travers la minuscule fenêtre à moitié ouverte. Ils avaient quoi dans la tête ce qui avaient inventé les fenêtres des toilettes, ils avaient jamais pensé qu'un jour quelqu'un aurait besoin defuir un pervers par là !
"Pff ! Même une peluche accepterais pas de passer la nuit dans son lit ! Grommelais-je en retombant brutalement sur le couvercle d'une des poubelles qui encombrait la ruelle autour du restaurant. Avec un sifflement agacé je constaté que la jolie robe noir bleuté que je venais de m'acheter était maintenant doté d'une longue fente sur le côté.
D'un pas vif je marchais au hasard dans les rues de Cliver, et une fois que mes pieds refusèrent de faire un pas de plus, j'entrai dans le bar le plus proche. Avec un soupir de contentement, je m'assis sur une table en retrait du reste de la salle, et commandais une boisson sans alcool. Hors de question que parce que je sois saoule je me retrouve de nouveau avec un type louche sur les bras.
Visiblement une fille au bar n'avait pas pris les mêmes résolutions, vu la dizaine de verre qui s'alignait devant elle.
N'ayant rien de mieux à faire, je l'observais, elle avait les joues rouge à cause de l'alcool et paraissait à deux doigts de tomber de sa chaise. Quand elle reposa son verre sur le comptoir, je l'entendis dire :
"Conna*rd de Gahal, d'une voix si faible que je crus avoir mal entendu.
Immédiatement, mon esprit passa en "mode ragot" : Parlait-elle de Gahal Ikage ? Si oui, elle le connaissait d'où ? Ils se connaissaient disons... personnellement ? Comment savait-elle que c'était un conna*d ? Ah ! Tellement de question sans réponses me traversaient la tête. Il fallait que j'ai les réponses, où bien je n'allais pas réussir à dormir pendant des mois !
Lorsque je m'arrachais à mes interrogations, pour la regarder à nouveau, je m'aperçu qu'un homme s'était installé à côté d'elle,et lui offrait un verre.
En traduction, et vu son regard de psychopathe, il essayait de la bourrer encore plus qu'elle ne l'était
déjà. En la voyant accepter le verre, je me levais d'un bond et m'approchais d'eux :
"Bon ok, alors maintenant toi tu dégages, déclarais-je en désigant le drageur qui tenta de protester. Avec un regard noir je lui fis une clé de bras qui lui arracha un cris. Non mais oh ! Hors de question que ce type s'interpose entre moi et mes ragôts !
Et toi tu m'accompagne dehors, expliquais-je à la jeune fille aux cheveux violets, qui protesta mollement, complétement abruti par l'alcool.
Se levant de sa chaise, elle dérapa, et se rattrapa à ma robe. Et avec un horrible bruit de déchirement, je vis ma robe se transformer en T-shirt..
.
Après m'être précipité dehors en la tirant derrière moi, je m'arrêtais un instant...
Bon je faisait quoi maintenant, en sous-vêtement, la nuit, dans la rue, et avec une fille totalement bourrée sur les bras.