Isalia & Ryû

Parce que tout peux arriver...

Il suffit de ne pas perdre espoir

Les rues de Crocas dans la soirée. Quel bonheur de profiter de ces quelques instants de calme, loin des ruelles animées où la grande fête à lieu ! Le vent dansait avec mes cheveux de jais que j'avais détachés. Je m'étais éclipsé après la grande parade pour retrouver Ryû comme promis dans un petit café nommé Le Syrma.

C'était un nom d'une étoile apparemment. Un nom d'étoile qui me paraissait bien loin... J'étais complètement perdue. Il était 19h35, j’avais 5 minutes de retard et j’étais sur stressée par ce rendez-vous, mon premier.
Je tournais en rond depuis dix minutes me semblais-il, car j’avais déjà vu certaines enseignes devant les magasins.

Dix minutes plus tard, 19h45. Le Syrma était un petit café très joli, dont la façade était en brique recouverte par le lierre. J’avais eu du mal à trouver, car il se trouvait dans une petite ruelle marchande isolée. Il n’y avait pas grand monde, et ce café changeait complètement l’idée qu’on se faisait de Crocas, la ville illuminée. L’enseigne, était à moitié recouverte par le lierre fleuri, et arborait « Le Syrma » En lettres argentées et dorées. Des tables et des chaises en fer blanc était disposées à l’extérieur. C’était assez joli, et ça donnait un air de campagne en ville qui contrastait avec le reste un peu plus moderne de la ville lumière.
L’intérieur était assez étrange, avec des banquettes rouges et une moquette tout aussi rouge, rappelant la couleur orangée des briques de l’extérieur. Les tables étaient blanches, et des paravents délimitaient trois salles.
Les murs étaient décorés avec des motifs floraux et de fausses fleurs dans des vases en cristal accrochés au mur, c’était assez étrange mais très joli au fond.
La lumière venait des petites bougies en cire blanche ou violette disposées sur chaque table. Bah, ça économisait l’électricité, et ça donnait un petit air sympa au bistro (même si on ne voyait rien).

J’ai fait le tour du café, à la recherche de Ryû. Aucune trace du mage de Thunder Light. M’étais-je trompé de café ? Était-t-il en retard ? Avait-t-il finalement décidé de ne pas venir au rendez-vous ? Tandis que ces questions trottaient dans ma tête, je m’inquiétais de plus en plus et je décidais finalement de sortir à sa recherche.
Quelques rues plus loin, je me rendis compte que c’était une belle erreur.
J’aurais dû rester au café. On n’allait jamais se trouver si je partais.
Tant pis. J’ai marché un peu, en direction du café. J’espérais de tout cœur qu’il allait venir, et que nous allions finir par nous trouver.
Ce serait si dommage de laisser passer ma chance…

Isalia & Ryû

Retourné à l'auberge, sous le porche envahi par le lierre, j'ouvris rapidement mon miroir de poche rouge et or que j'avais acheté il y a peu de temps en ville. J'avais les cheveux en bataille, à cause de l'effet dévastateur du vent qui soufflait dehors, et de mes allées et venues désespérées.
Je me recoiffait rapidement, que je n'aie pas l'air négligée, et, le cœur battant, entra dans le restaurant.
Je regarda à droite à gauche, dans l'espoir que Ryû soit arrivé entre temps. Je relevai la tête droit devant moi, et je croisai son regard bleu ciel.
Je courut dans sa direction, enfin, courir... Je trottinais vers lui, parce que je ne sais pas si vous avez déjà essayé, mais courir avec un kimono c'est pas super facile...
Arrivé devant lui, je souris en rougissant un peu. Je fis un petit signe de la tête.

- Ryû ! ais-je dit en guise de salut. Escuse moi de mon retard, je... je pensais que tu n'étais pas encore arrivé alors, je...

Je pense qu'il valait mieux que je me taise. J'étais en train de m'embrouiller dans mes mots. Je em suis assise, gênée, et j'ai baissé la tête, les joues empourprées.

Isalia & Ryû

Il m'a escusée en souriant. Cela n'avait aucune importance, visiblement. Tant mieux.
J'ai hoché la tête. Il était indulgent heureusement.

- Alors, la parade ? Ça s’est bien passé ? Au fait j’ai pu t’apercevoir pendant que tu avais ta robe, Tu étais magnifique...

- Tu peux me parler plus familièrement, il n'y a aucun problème, ais-je dis en souriant.

Puis je lui ai relaté la parade, et toutes ces magnifiques lumières que j'avais vu, celle de ma guilde, celle de mes amis. Le serveur nous a apporté la carte, et je me suis rendue compte que j'avais très faim. Nous nous sommes empressés de commander.

- Un sirop d'Orgeat s'il vous plait, ainsi qu'un plat de Yakisoba accompagné d'une soupe Miso.

Il a indiquée son choix, le serveur s'est éloigné, et nous avons continué à discuter en attendant nos plats.

Isalia & Ryû

- Dis-moi, que penses-tu du concours de Miss et Mister Fiore ? Tu as l’intention d’y participer ?

J'avais surtout l'intention d'écraser tout le monde. Je le sortirais un numéro de charme avec mon kimono et mes cheveux noirs, et ...
Plus sérieusement, j'y participais pour le principe. J'étais mage de la guilde, de rang S en plus, et je voulais juste leur faire honneur. Mais avec toutes les belles filles aux cheveux dorés et à l'allure magnifique que comptait Fiore, avais-je ma chance ?
J'ai secoué la tête en souriant. C'était une question d'honneur.

- Bien sûr. Je ferais tout pour être un honneur pour ma guilde, ma famille.

J'ai remué les nouilles que le serveur venait d'apporter entre deux gorgées de sirop. Je lui ai fait un grand sourire et je lui ai retourné la question :

- Et toi ? Compte tu faire honneur à ta guilde aussi ?

 - Et toi ? Compte tu faire honneur à ta guilde aussi ? me lança t'elle avec un grand sourire.


Légèrement troublé, je bus une gorgée de soda à l'orange et après une seconde réflexion lui répondît:



-Mon engagement envers Thunder Light m'oblige à faire de mon mieux au cours de ces festivités, même dans ce type de concours. Alors oui j'y participerai. D'ailleurs, J'ai quelque chose pour toi Isa. Sortant le coffret de sa cachette, je le lui tendis, ma main tremblant de manière imperceptible. Au moment où elle ouvrit le coffret, mon ventre se noua d'appréhension mais prenant mon courage à deux mains, je me forçais à parler: Avant que je ne t'aborde, je t'ai vu regardant l'étal d'un bijoutier avec intérêt. Ainsi, lorsque nous nous sommes séparés avant la parade, j'en ai profiter pour parler avec le marchand qui m'a indiquer le bijou qui t'avais le plus intéressé. Cependant, il ne semblai pas très sur de lui alors si ce n'est pas celui que tu voulais, nous pourrons aller en chercher un autre mais d'ici-là, je serai honoré de te voir porter celui-ci. je rougis alors franchement près cette tirade et avalais rapidement un peu du contenu de mon assiette.

Isalia & Ryû

- Mon engagement envers Thunder Light m'oblige à faire de mon mieux au cours de ces festivités, même dans ce type de concours. Alors oui j'y participerai. D'ailleurs, J'ai quelque chose pour toi Isa.

J'ai hoché la tête et j'ai continué à enrouler mes nouilles sur mes baguettes en rougissant légèrement.

Il a sorti un petit paquet rouge, soigneusement emballé. Il semblait contenir quelque chose d'infiniment petit mais infiniment précieux. Gênée, je laissai mon regard voleter sur le papier peint pour éviter qu'il ne croise mon regard et qu'il y décèle mes sentiments. J'étais très heureuse, et j'avais peur de paraître un peu niaise, vu le sourire de bonheur qui commençais à poindre sur mes lèvres. Il a pris une grande inspiration, et a commencé :

- Avant que je ne t'aborde, je t'ai vu regardant l'étal d'un bijoutier avec intérêt. Ainsi, lorsque nous nous sommes séparés avant la parade, j'en ai profiter pour parler avec le marchand qui m'a indiquer le bijou qui t'avais le plus intéressé.

Je me souvenais bien du joyaux. J'avais été complètement sous le charme tellement il émanait de lui quelque chose de lumineux. Une petit lune d'argent incrustée de cristaux. J'avais été étonnée que des gens puissent faire quelque chose d'aussi beau à la main.

- Cependant, il ne semblai pas très sur de lui alors si ce n'est pas celui que tu voulais, nous pourrons aller en chercher un autre mais d'ici-là, je serai honoré de te voir porter celui-ci.

J'ai rougi, et j'ai pris le paquet pour l'ouvrir. Un tissu blanc avec des broderies dorées, serti d'un ruban rouge. J'ai tiré tout doucement le nœud de peur de le déchirer. J'ai déballé doucement l'emballage de soie. Je découvris une petite boîte de la même couleur que le tissu à l'intérieur, que j'ai ouvert délicatement. La petite lune de cristal était dedans, si petite mais si précieuse au milieu des étoffes duveteuses de la boîte. J'en aurais pleuré tant j'étais touché. J'ai relevé les yeux, il attendait ma réponse avec impatience. Je sentais le rouge sur mes joues, et d'une voix brouillée par l'émotion, j'ai murmuré :

- Merci... C'est tellement joli...

J'ai serré sa main très fort, les yeux embués.
Les doigts tremblants, j'ai pris la chaîne argentée.
Mes doigts on glissé, et je ne parvenais pas à attacher le collier. J'ai levé mes yeux profonds vers le garçon...

 

Le cœur au bord des lèvres, je regardai Isalia sortir le pendentif de son emballage, ma gorge nouée m’empêchait de respirer alors que le visage de celle qui rythmerait désormais chacune de mes journées et habiterait chacune de mes  pensées, se colorait de rose et de rouge tandis que ses yeux s’embuaient. Visiblement mon cadeau était le bon, mais je me sentis alors honteux d’avoir amené Isalia au bord des larmes. Elle me prit alors la main et la serra en murmurant d’une voix brouillée par l’émotion :

  -Merci... C'est tellement joli...

  À ces mots, mon cœur fit un bond dans ma poitrine et si Isa n’avait pas sollicité mon aide pour attacher le pendentif, je pense que j’aurai fondu en larmes. En effet, ses doigts tremblants presque autant que les miens, elle n’arrivait pas à mettre la chaine. Elle leva alors ses magnifiques yeux vers moi en une supplique muette. Me faisant violence afin de me contenir, je me levai les genoux tremblants encore, et me plaçai derrière Isalia. Afin de me faciliter la tâche, je lui demandai de dénuder sa nuque. Puis, une fois qu’elle eut obéit, je la parai du collier et après une rapide bataille entre mes doigts tremblants et la boucle du collier, je parvins à le refermer. Retournant maladroitement m’assoir, je renversai mon soda parterre bafouillant des excuse, je m’éclipsai tant pour reprendre contenance que pour aller récupérer de quoi réparer ma bévue. Après deux minutes à chercher une serpillère, je revins à la table et essuyai le soda en prenant garde à ne pas croiser le visage d’Isa. Qui contrairement à moi ne pouvait s’empêcher de jeter de petits regards furtifs dans ma direction. Des regards emplis de reconnaissance et d’autre chose, un quelque chose qui manquait encore à ma vie, une chose merveilleuse et unique. Des regards qui, à mon sens, étaient une tentative de ne pas me gêner en me dévisageant.  Une fois la flaque épongée, je me rassis en face d’Isalia et tentait tant bien que mal de manger mais le flot incoercible d’émotions neuves m’en empêchait. J’avais la gorge nouée et l’estomac empli de plomb. Je lançai alors un regard à Isa. Nos regards se croisèrent et je me sentis devenir léger, euphorique, insouciant à tel point que sans que je parvienne à le retenir, un éclat de rire franchit mes lèvres. Vite rejoint par un son cristallin, en effet, Isalia avait joint son rire au mien puis tout à l’euphorie du moment, nous partîmes alors d’un fou rire général. Après un petit moment, la tension retomba et je me languis du rire cristallin d’Isa. Mu par une impulsion soudaine je me levai et unissai mes lèvres à celle de ma bien-aimée.

Isalia & Ryû

Ses doigts on glissés sur ma nuque, il a noué mon collier, les doigts tremblants. J'ai rougit. Ses doigts maladroits étaient fins et chaud, leur contact réchauffaient mon âme. Il est allé retourner s'asseoir, et à renversé son soda. J'ai sourit. Ce garçon plein de tendresse me plaisait de plus en plus, que m'arrivait-il ? Il s'est activé pour nettoyer sa maladresse, tandis que je tentait de me souvenir où j'avais bien pu sentir un tel contact faisant tant de bien à mon cœur. En vain. J'ai passé mon doigt sur le joyau, les petits cristaux glacés piquaient mes doigts. La chaîne glacée brillait autour de mon cou. 
Je me suis sentie heureuse. Heureuse de l'avoir rencontré, heureuse d'être là, près de lui.
Son regard croisa le mien, plein de tendresse. Nous nous sommes mis à rire aux éclats. Ça faisait du bien.
Je ne voyais que lui, au milieu des lumières.
La lumière qu'il me manquait pour éclairer la sombre monotonie de la vie routinière. Quelque chose dans mon cœur s'est répandu. J'ai eu l'impression d'être renversée par un cheval, de tomber dans un gouffre sans fin. J'ai eu l'impression de quitter terre, de flotter quelque part dans l'atmosphère. J'ai fermé les yeux, pour accueillir le baiser qu'il m'offrait, pour profiter pleinement du moment présent.
J'ai répondu à son baiser, plongée dans un monde de lumière.

Lorsque nous avons mis fin à ce contact, tout fut confus dans ma tête. Je me sentais bien, enveloppée de douceur. J'ai plongé mes yeux dans les siens. Ils étaient d'une couleur plus pure que le ciel, plus profonde que la mer. J'ai fermé les yeux, tentant de reprendre un rythme cardiaque normal.
J'ai plongé mes yeux dans les siens, et je lui ai demandé d'une voix douce :

- Huum... Ça te dirais de sortir avec moi ?

Je me suis mise à rougir, et j'ai baissé la tête, gênée.

 

Alors que nos lèvres se touchaient, je sentis une douce chaleur envahir chaque partie de mon corps, et je me sentis léger, tellement léger. J’étais alors coupé du monde, seule comptait la présence d’Isalia et la douceur de notre contact. Une bombe aurait pu exploser à coté de nous, je m’en serais moqué,  le monde aurait pu être détruit, ça aurait été du pareil au même. Lorsque nous nous séparâmes, j’eu l’impression de mourir, d’abandonné une partie de moi. Mais à ce sentiment se mêlait une autre sensation, je me sentis grandi, comme éclairé par un nouveau soleil placé à l’intérieur de ma poitrine, dans mon cœur. Un soleil qui même loin de moi continuerai d’éclairer ma vie mais sans lequel la vie me paraitrait insoutenable. Puis nos regards se croisèrent et je fus submergé dans l’océan cristallin contenu dans ses yeux. On dit que les yeux sont les fenêtres de l’âme, et bien je pense que même les déesses antiques auraient fait pâle figure comparées à celle se trouvant en face de moi. Le sang qui battait alors mes tempes, m’empêchant d’entendre quoi que ce soit reflua d’un coup lorsque ma compagne me dit d’une voix douce :

- Huum... Ça te dirait de sortir avec moi ?

A ces mots, j’eu l’impression que le monde s’arrêtait, moi qui hésitait à l’instant à prononcer ces mots, des larmes pointèrent dans mes yeux… La voyant baisser les yeux, je lui pris doucement le visage entre mes mains afin de la regarder dans les yeux, remarquant au passage le rouge qui lui était monté aux  joues. Je lui répondis ensuite :

-Ma vie t’appartient, désormais sans toi le monde sera gris et sans saveur alors oui, je souhaite sortir avec toi…

Nous nous embrassâmes de nouveau, tout simplement heureux.