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Le marais de l'horreur [PV: Kelvin Stroud]

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Arno Morlusenn

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MessageSujet: Le marais de l'horreur [PV: Kelvin Stroud] Le marais de l'horreur [PV: Kelvin Stroud] EmptyMer 9 Mar 2016 - 19:42




 

Le marécage brumeux, une vaste région de tourbières, de forêts sombres aux arbres distordus et aux étangs mystérieux, était sans nul doute le lieu le plus lugubre que j’eusse traversé. Nul ne savait quels dangers leur réservait le marais. De nombreux récits font part de créatures gigantesques et mystérieuses tapis dans les points d’eau, prêt à dévorer les voyageurs égarés. D’autres parlent d’oiseaux géants carnassiers chassant en meute, ou encore de liches invoquant des hordes de cadavres ambulants. Si la plupart de ces rumeurs n’étaient que de simples superstitions, il y avait assurément quelque chose de malsain en ces lieux. Les bruits émis par les marécages alternaient entre des sons inquiétants et des silences pesants. Le temps n’aidait pas non plus à rendre l’atmosphère plus joyeuse. Les rares fois où les marais n’étaient pas plongés dans la brume, il pleuvait.

Il pleuvait, en ce moment même, et pas qu’un peu. Un véritable déluge s’abattait sur moi, comme si le ciel lui-même faisait écho à mon humeur ténébreuse. Ma visite chez mes parents avait été un vrai désastre. Je n’avais fait que creuser le fossé qui existait entre mon père et moi. Je voulais rejoindre Cliver le plus vite possible. Mettre de la distance entre lui et moi. Et surtout, je voulais m’éloigner de mon sombre passé que je ne voulais plus contempler. Je fuyais, en quelque sorte.

Tout avait pourtant plutôt bien commencé. Mon ami Maelan avait répondu à ma lettre en m’invitant à revenir au village pour quelques jours. C’était l’occasion rêvé de comparer nos différents parcours, et de parler de l’avenir. J’avais réussi à mettre un peu d’argent de côté pour l’occasion, me permettant de faire une pause dans mes missions pour Wave Stream. J’avais donc effectué le voyage depuis Cliver. Revoir mon meilleur ami avait été un moment joyeux. Il y avait une vrai complicité entre nous deux, un lien forgé par les souffrances que nous avions partagé. Mais lorsque j’ai revus mon père, mon sourire avait disparu. Il n’avait pas changé. Rien n’avait changé. Comme si rien ne s’était passé depuis mon enfance, comme si je n’avais jamais été enlevé. Il était toujours le simple pêcheur, incapable de défendre qui que ce soit. Cela, plus que tout autre chose, me dégoutait. Il était faible, enfermé dans ses illusions. C’était un lâche. La conversation entre nous avait d’emblée été sèche, et avait vite dérapé. Si bien que je finis par jurer de ne jamais revenir, sous les yeux attristés de ma mère. Après un dernier passage chez Maelan, j’étais reparti, le cœur lourd. J’étais déchiré. Je me sentais à la fois coupable d’être aussi injuste envers mes parents, mais aussi en colère contre eux. Leur naïveté et leur faiblesse m’avait coûté mon enfance.

  La pluie ruisselant sur mon visage me glaçait jusqu’aux os. Partis dans la précipitation, je n’avais pas prévu grand-chose, et mon humeur morose ne m’aidait pas franchement à réfléchir. J’étais dans une piètre situation, mais je m’en moquais. Je continuais à suivre la route, lentement.  

  Un bâtiment apparu dans mon champ de vision, à quelques dizaines de mètres devant moi. A sa vue, je réalisais à quel point j’étais fatigué. Mon corps était ankylosé par le froid. M’approchant, je vis la pancarte annonçant le nom du lieu. J’étais arrivé à l’auberge de la Banshee. Un nom qui allait bien avec l’ambiance miteuse de l’établissement. Ne pouvant faire le difficile, je poussais une porte faite de vieilles planches trouées, et pénétrais à l’intérieur.

  Un silence pesant régnait dans la pièce, seulement coupé par la pluie sur le toit de chaume et le bruit du vent. Pourtant, la pièce était loin d’être vide. Une demi-douzaine de personne était attablée de manière éparse dans la salle. Tous avaient la mine sombre, et certains avaient gardé leur capuche relevée. Personne ne parlait. Je pouvais sentir les regards pesés sur moi. Il faut dire que je devais avoir l’air au moins aussi sinistre qu’eux, pensais-je avec amertume. Passant machinalement ma main dans mes cheveux, je vérifiais au passage par un coup d’œil discret la présence de mes dagues à ma taille. On n’était jamais trop prudent. Rassuré, je m’avançais vers le comptoir, où le tavernier, un homme d’une quarantaine d’année à la barbe hirsute me fixait d’un regard interrogateur.

« Je voudrais un repas chaud, et une chambre pour la nuit » demandais-je d’un ton grave.

Le propriétaire des lieux sembla me jauger un moment, avant de me répondre avec un rictus assez malsain.

« C’est 10 000 Jewels pour la nuit, à prendre ou à laisser. » Me répondis l’homme.

-10 000 ? C’est du vol ! Donnez-moi votre vrai prix.

-Si cela ne vous plait pas, vous pouvez toujours retourner dehors.» rétorqua le tavernier d’un ton sarcastique.

Cependant, il marquait un point, je n’avais pas vraiment le choix. Jurant, je sortis l’argent et l’abatis sur le comptoir d’un geste rageur. Le tavernier me fit un sourire carnassier, avant de prendre l’argent.

« Maintenant cher client, si vous voulez bien vous asseoir, je vais préparer votre commande. »

Le ton volontairement pompeux de sa tirade ne fit que m’exacerber d’avantage, mais je ravalais ma colère. Je devais juste supporter cela jusqu’à demain, ensuite j’oublierais cette histoire. Je partis donc m’asseoir à une table vide, dans un coin de la pièce, d’où je pouvais avoir une vue sur tout ce qui se passait. Assez vite, les autres clients se désintéressèrent de moi et cessèrent de me fixer. Le tavernier vint peu après me servir une soupe tiédasse, toujours avec ce foutu sourire condescendant. Bah, peu importe. La faible chaleur du potage me fit du bien. Au moins, je ne mourrais pas de froid cette nuit. Mais le froid n’était peut-être pas la seule chose dont je devais me méfier en ces lieux.




Dernière édition par Arno Morlusenn le Sam 13 Aoû 2016 - 0:17, édité 4 fois
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Kelvin Stroud

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MessageSujet: Le marais de l'horreur Le marais de l'horreur [PV: Kelvin Stroud] EmptyMer 9 Mar 2016 - 21:28

Je crois que j’ai pris la pire décision de ma vie en allant dans ses marais. Il pleut des cordes, si j’avais su que cette région était autant en proie aux pluies, je serrais venue plus couvert.
Mon pauvre Rocky, tu dois avoir un de ces froids. Je te plains mon grand.

J’étais venue pour quoi déjà ?

Ah oui pour récupérer une gemme de souvenir. Il faut croire que le simple fait de cité Trisker effraie les témoins du passé. En même temps après, ce qu’il a fait c’est normal  et bien sûr, je suis le pigeon de service pff. Bon ben direction Cliver, j’espère que mon contact ne serra pas un idiot. Enfin tant qu’il y a de la vie il y a de l’espoir.
Le type qui m’envoie dans le coin est un homme qui s’intéresse à une période perdue de l’histoire de ce monde, il a réussi à me convaincre de récupérer une gemme mémorielle qui possède en elle un fragment de l’histoire. Si seulement ce type savait ce qu’il cherchait, il arrêterait sur le champ et il détruirait toutes ses recherches ou sinon, il essaierait de se faire de l’argent dessus. Je vois bien le scandale « Une créature datant d’un âge obscur aurait brisait un tabou interdit pour vaincre un seul ennemi. ».

Je commence à rire.

Ah dam c’est possible que les gens soit stupides à ce point ?

Rocky commence à me mordre la jambe. Sa fait un mal de chien, c’est le cas de le dire, mais c’est bizarre. Habituellement je ne sens rien. Cette région ne m’inspire pas confiance, vivement que je retourne dans le centre du pays. J’ai bien envie de retourner à Magnolia.
La forêt qui nous entoure est d’un glauque, je n’imagine pas ce que les voyageurs fatigués doivent voir lorsqu’il passe dans le secteur. Les arbres sont comme ces marais intriguant et moche.  Ces images me confirment ma destination après avoir déposer cette gemme.

AAAAh pourquoi j’ai accepté de venir dans cette région boueuse, en plus je ne suis même pas payé. Heureusement que j’ai effectué quelque taches et que les gens m’on payés.

Rocky commença à me mordre la jambe.

« Calme-toi, on va bientôt trouver un abri. » d’une voix reposante

Rocky lança son regard vers une bicoque.

« Ah d’accord. »

Nous nous approchons de cette maison, mais à quelques mètres Rocky commença à grogner. Je me stoppe et me mets à son niveau.

« Tu sais ce qu’il te reste à faire si il y a du mouvement ? »

Rocky me répondit par un aboiement.

Je repris la marche et plus j’avance vers cette maison plus je sens une odeur nauséabonde.
Je m’arrête au niveau de la porte.  Je ne la sens vraiment pas cette maison, j’ai un mauvais pré sentiment. Je lève la tête et j’aperçois que c’est une auberge ; supeeeeer. Il manquerait juste que des cadavres  servent de fertilisants.
Je passe la porte et j’aperçois un type aux cheveux bleus s’asseoir. Je m’avance vers le comptoir. L’aubergiste s’avance vers moi.

« Excusez-moi. Serait-t’il possible d’avoir de quoi manger et de quoi boire ? »

« Cela fera 500 Jewels. » me répondit-il d’une voix rocailleuse.

« Bien, cela dérange si je mange accompagné de mon animal ? »

« Hein ? » s’étonna l’homme.

Il se pencha pour voir Rocky.

« Ecoutez normalement les animaux sont interdits… »

D’une voix insistante je lui dis.

«  Si je vous donne 100 Jewels de plus, je pourrai ?

Il sauta sur l’occasion.

« Oui bien sûr. Veuillez vous asseoir votre commande sera prête dans pas longtemps. »

« Merci. »

Je pars me placer à côté du dernier arrivant, Rocky commença à le renifler.
Je dis d’une voix suffisamment forte pour interpeller le type aux cheveux bleus.

«  Si j’avais su, je serrais venue dans une autre période de l’année.»






*C’est court, je sais. J’ai perdu l’habitude d’écrire les histoires comme ça. Je fais de mon mieux, même si sur certains points sa serra obscur voir incompréhensible pour vous. Si c’est le cas envoyez moi un mp que je reformule.*
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Arno Morlusenn

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MessageSujet: Re: Le marais de l'horreur [PV: Kelvin Stroud] Le marais de l'horreur [PV: Kelvin Stroud] EmptySam 26 Mar 2016 - 1:55






J’avais à peine mangé la moitié de mon immonde potage, quand la porte de l’auberge s’ouvrit. Un homme encapuchonné s’avança. Tout comme moi, il était arrivé trempé. Chose plus étonnante, il était accompagné d’un chien. Une sorte de chien plus sauvage, à l’allure plus féroce que les inutiles bestioles que les habitants de Cliver aimaient posséder.

Je me désintéressais assez vite de lui. Le reste des clients continuaient pourtant de le fixer avec attention. Visiblement, sa présence tout comme la mienne n’était pas la bienvenue ici. Cet endroit ressemblait définitivement à un repaire de bandit. Je ferais mieux de ne pas fermer l’œil cette nuit, si je ne veux pas finir avec un couteau sous la gorge, ajoutais-je pour moi-même. L’encapuchonné sembla se disputer avec ce voleur de tavernier au sujet de la présence de son chien dans la taverne. Rien de bien passionnant. Je me dépêchai de finir de manger avant que mon repas ne soit complétement froid. Le ventre plein, je me sentais légèrement mieux, et la boule qui me tenait au ventre depuis mon départ se dénoua un petit peu. J’étais toujours d’une humeur macabre, mais j’étais un peu plus lucide. Assez lucide pour, enfin, prêter un peu plus attention aux inquiétants teneurs de bar de l’établissement.

      La marque était discrète. Là, sur le dos de la main de l’homme attablé deux mètres plus loin sur ma gauche. Et à la base du cou de la femme encapuchonnée en face de moi. Et sur l’épaule de l’armoire à glace avachi sur le bar à quelques mètres sur ma droite. D’une couleur marron foncé peu engageante, elle représentait un crane stylisé, dont des tentacules sortaient par la bouche et les yeux. Charmant.

     Il n’y avait pas vraiment de doute possible. C’était là la marque d’une guilde noire, et j’avais mis les pieds en plein dans leur repère. Pour couronner le tout, ils n’avaient pas l’air franchement pacifique. Tout cela allait mal finir. Du coin de l’œil, je vérifiai la présence de mes dagues à ma taille. Il fallait sortir d’ici, peu importe la tempête. C’était toujours mieux que d’avoir la gorge tranchée. Il y avait six clients en plus de moi-même. Si je doutais que l’homme au chien soit l’un des leurs,  il n’en restait pas moins qu’au moins trois des cinq autres étaient des mages noires. Si on ajoutait le propriétaire, il y avait entre quatre et six ennemis. Autant dire que l’approche directe était à proscrire. Peut-être qu’avec une diversion j’arriverais à tout noyer dans le brouillard assez vite pour pouvoir prendre mes jambes à mon cou. C’était bien là le seul plan que je voyais pour me sortir de ce traquenard.

L’encapuchonné et sa bête vinrent s’asseoir prêt de moi. Je fus aussitôt sur mes gardes. Examinant l’homme du coin de l’œil, je ne trouvai pas de marque visible. Cela dit, cela ne prouvait rien, il pouvait très bien la dissimuler sous ses vêtements.

Le chien sauvage renifla mon pantalon. Je n’y vis pas vraiment de menace, mais sa proximité me mettait mal à l’aise. Dans le doute, je posais ma cuillère pour placer ma main droite sur le pommeau d’une de mes dagues. J’essayais de déguiser le geste en quelque-chose d’innocent en reculant et en m’affalant sur mon dossier. Mieux valait ne pas montrer que j’avais conscience du danger. L’effet de surprise allait être indispensable pour se sortir de ce pétrin.

« Si j’avais su, je serais venue dans une autre période de l’année.» dit l’homme encapuchonné d’une voix forte.

Visiblement, le message m’était destiné. Je n’avais pas franchement envie de démarrer une conversation. Néanmoins, au vue de la situation je ne pouvais pas cracher sur un allié potentiel. Et s’il était un ennemi, mieux valait ne pas trop attirer l’attention.

« Sacré temps hein ? Vous venez souvent ici ? » Répondis-je d’un ton forcé et peu naturel. Diable, en ce moment être bon acteur m’aurait bien aidé.



Dernière édition par Arno Morlusenn le Sam 13 Aoû 2016 - 0:23, édité 2 fois
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Kelvin Stroud

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MessageSujet: Re: Le marais de l'horreur [PV: Kelvin Stroud] Le marais de l'horreur [PV: Kelvin Stroud] EmptySam 26 Mar 2016 - 23:27

« Sacré temps hein ? Vous venez souvent ici ? »


Lorsqu’il prononça ces mots, je sentis que ce n’était qu’une façade.


« Je suis venue dans ces marais pour récupérer un certain objet. »


Lorsque je l’observe de nouveau, je le vois en train de poser sa main sur une dague. Je lui dis d’une voix plus discrète.


« Soit tu n'es pas discret, soit tu as des pulsions suicidaires. »


Je tourne mon regard vers ce qui nous sert d’hôte pour la soirée. Quatre hommes, deux femmes. Sur le moment, je ne les ai pas plus observés que ça, mais la marque de l’homme qui est face à nous m’interpelle. Un crâne avec des tentacules, je doute qu’il fasse partie des krakens. Les krakens des contrebandiers qui sont affiliés aux élémentaires d’eau, mais je doute qu’ils en soient. Mon arc s’étend imprégné d’eau, je ne peux l’utiliser en combat sans risquer de le déformer, j’ai oublié d’affuté ma dague avant de venir dans ces marais. Si un conflit éclate, je n’aurai pas le choix. J’aperçois Rocky qui semble s’être attaché à mon partenaire de fortune.


Mes pensées furent vite interrompues par un bruit métallique et des pleurs. Je ferme les yeux et je ne fais plus attention à ce qui m’entoure pour me fixer sur ces sons étouffés. J’entends plus précisément des pleurs, des supplices. Je mets plusieurs secondes pour différencier les voix… des hommes, des femmes et des enfants. Avant que je revienne à mon état normal, je sens différentes odeurs, du sang, de l’opium, du fer à blanc et de l’encre de poulpe. J’ai atterri dans la bicoque de trafiquant d’être humain. Hors de question de les laisser continuer.


Lorsque je reviens à mon état normal, mon regard est plus froid que l’ébonite, j’esquisse un léger sourire, mais heureusement pour moi mes vêtements le cachent. Puis j’adresse à la touffe blanche qui est à mes côtés.


« J’espère que ta dague est affûtée. »


Je jette un dernier coup d’œil à la pièce pour préparer l’offensive, la pièce a un agencement classique pour une auberge, des chaises et des tables partout, les « employés » de cette bicoque ont des armes basiques : épées, dagues, masses. Rien d’insurmontable. Je me lève et je me dirige vers l’ennemi qui a une épée et je lui susurre à son oreille en lui plantant ma dague dans sa gorge.


« Vous arborez l’emblème des krakens, mais vous n’êtes rien. »


Après que son corps soit tombé avec fracas au sol, je récupère son épée et retire ma dague de sa gorge. Lorsque je me retourne, je vois les alliés du défunt être choqués, mais ils retrouvent rapidement leurs esprits et commencent à m’attaquer. Je jette un rapide regard au type aux cheveux blancs pour voir si il se bouge pour aider. Rocky quand à lui fais ce que je lui est dit, il est partit se réfugier sous les tables.En me lançant dans la mêlée, je génère une couche de peau en granite pour bloquer certain coup et je hurle.


« Soit tu m’aides à les battre, soit tu es le prochain. »


Si il ne se bouge pas, je me retrouve en cinq contre un. Cette idée me fait sourire. Cinq contre un, rien de plus simple que de prendre les uns pour transpercer les autres, mais il faut garder "l'aubergiste" et un autre en vie.
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Arno Morlusenn

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MessageSujet: Re: Le marais de l'horreur [PV: Kelvin Stroud] Le marais de l'horreur [PV: Kelvin Stroud] EmptyDim 3 Avr 2016 - 19:17





« Je suis venue dans ces marais pour récupérer un certain objet. »

Ce n’était pas vraiment la réponse que j’attendais. L’encapuchonné n’avait visiblement pas remarqué la gravité de la situation. Mais au moins sa réponse laissait penser qu’il ne faisait pas parti des mages noires. Mon étrange compagnon d’infortune lança un regard appuyé sur ma dague. Il fallait bien avouer que mon manège n’était pas particulièrement discret.

« Soit tu n'es pas discret, soit tu as des pulsions suicidaires. » Ajouta-t-il.

Ce type avait visiblement tout compris de travers, et me prenait pour un ennemi. Génial. Pour couronner le tout, il n’avait pas l’air d’être une flèche. Avertir un adversaire potentiel dont on ne connait rien qu’il est repéré est bien la dernière des choses à faire.

Je restais silencieux, rassemblant ma magie. Les choses risquaient de déraper très vite, et je n’étais pas du tout préparé. Je détestais ça. Au moins l’humidité de la pièce jouait en ma faveur, il me faudrait très peu d’énergie pour tout noyer dans le brouillard. Mais cela ne suffirait pas. Il y avait trop de mages ennemis, trop de magies inconnues qui pouvaient tout foutre en l’air. Cerise sur le gâteau, la tempête à l’extérieur neutraliserait complétement ma magie si j’essayais de sortir. La fuite n’était donc pas vraiment une option viable.

Le chien de l’inconnu me collait toujours aux basques. Avec un peu de chance, il ferait une diversion potable et me donnerait quelques secondes supplémentaires pour agir. Il risquait aussi de m’attaquer moi et de tout foutre en l’air. Je me passais machinalement une main dans les cheveux. Quelle journée de merde !

Sous sa capuche, mon voisin avait fermé les yeux. Il semblait se concentrer. Était il également un mage ? Cela pouvait changer la donne, à condition qu’il réalise qui étaient les vrais ennemis. Au bout d’un moment, il rouvrit les yeux, puis m’adressa à nouveau la parole.

« J’espère que ta dague est affûtée. »

Était il à nouveau en train de me menacer ou avait-il enfin compris ? Ce type ne me semblait franchement pas fiable. Rassemblant ma magie, je transformai discrètement mon corps en brume. Cela me coûtait cher en énergie, mais on n’était jamais trop prudent.

L’encapuchonné, ne prêtant plus attention à moi, se leva, et se dirigea vers l’armoire à glace près du comptoir, sous le regard attentif de tous les mages noires. L’homme au chien prit une dague à sa ceinture et la planta violemment dans la gorge du mage noir, en lui murmurant visiblement quelque chose à l’oreille.

Ce type était inconscient. Cette action beaucoup trop téméraire risquait de nous coûter la vie. Tout espoir de se sortir de cette situation pacifiquement venait de disparaître. Visiblement, toutes les autres personnes présentes faisaient partis de la guilde noire. Cinq contre deux. Le combat se présentait mal. La fuite était peut-être préférable. Cependant, je ne pouvais pas abandonner quelqu’un qui comptait sur moi. Je me l’étais promis, et je n’allais pas renier ce principe. Surtout pas après la dispute que j’avais eu avec mon père. Je regardais à la volée les actions des mages restant, espérant glaner quelques informations sur leurs magies.

La femme encapuchonnée que j’avais repérée plutôt sortit une épée bâtarde, qu’elle brandit à deux mains. De l’électricité parcourut la lame. C’était une adversaire dangereuse, mieux valait ne pas l’approcher. L’homme à ma gauche brandit une masse à ailettes dans sa main droite. Sa main gauche quant à elle, se prolongea en une mandibule d’insecte géante. Je reconnus là la magie du Take Over, une magie puissante, mais assez prévisible. Je pourrais l’éviter sans trop de problème avec ma brume. Un troisième mage invoqua un tourbillon d’air autour de sa main, visiblement pour lancer une lame de vent. J’esquissais une grimace. La magie du vent était l’ennemie naturelle de la mienne, ce gars-là pouvait complètement annuler ma magie. Si je devais participer au combat, il serait ma première cible. L’effet de surprise était ma seule chance de victoire.

Je n’eus pas le temps d’observer les deux mages restant. L’inconnu au sang chaud avait laissé tomber le cadavre de sa victime au sol, et s’était précipité tête baissée sur les mages noires en hurlant.

« Soit tu m’aides à les battre, soit tu es le prochain. »

Je restais un instant bouche bée. L’encapuchonné n’aurait pas dû en mener large. Étant donné le nombre d’adversaires, j’étais sa seule chance de s’en sortir vivant, et encore. Il venait pourtant de me menacer de mort. Il se croyait réellement capable de gagner à cinq contre un. Ce type n’était pas téméraire, il était suicidaire. Il ne fallait jamais sous-estimer un ennemi, c’était le meilleur moyen de se faire tuer. Hors de question de se battre aux côtés de ce taré, c’était trop dangereux. Qu’il meurt donc ici, je ne lui devais rien. Il semblait être du genre à planter un couteau dans le dos à la première occasion.

Je devais tuer le mage du vent. Sans cela, ma magie disparaîtrait instantanément, me coupant toute chance de fuir. Ensuite j’allais me tirer d’ici. Mon sort était prêt. En quelques secondes, je remplis toute la pièce de brume. Je concentrais mes sens sur celle-ci, abandonnant temporairement ma vue et mon ouïe. Je n’avais pas le temps d’analyser en détail ce que je percevais. Me concentrant uniquement sur le dernier emplacement connu du mage de vent, je repérai sa présence. Je pris une dague dans ma main droite, légèrement tremblante à cause de l’adrénaline et de la peur. J’allais encore devoir tuer. Allais-je y laisser ma peau cette fois ? Non. Je n’avais pas le temps pour ces  conneries. Je devais agir avant le mage du vent. Forçant mon corps à bouger, j’utilisai mon sort le plus puissant. Un picotement désormais familier parcourut mon corps, précédant l’horrible sensation d’être arraché de celui-ci. Mon corps se dispersa dans la brume, pour réapparaître quelques mètres plus loin. Juste derrière le mage noir, à qui j’assénai un coup de dague entre les côtes, lui transperçant un poumon. L’homme poussa un bref cri avant de s’affaisser  en émettant un gargouillis horrible qui allait me donner des cauchemars pendant des jours.

J’essuyai machinalement ma dague contre la nappe d’une table proche, comme si laver le sang allait atténuer la gravité de l’acte que je venais de commettre. Il était temps de filer d’ici. Je n’avais plus qu’une envie : trouver un endroit où dormir, pour qu’enfin, cette immonde journée s’arrête. Me concentrant à nouveau sur ma brume, je sondais ce qui s’y trouvait. Le chien du suicidaire s’était caché sous une table, à l’autre bout de la pièce. La sortie se trouvait à quelques mètres à ma droite. A environ cinq mètre, sur ma gauche, se trouvait l’encapuchonné, en train d’échanger des coups avec la femme à l’épée de foudre. Le mage utilisant le Take Over et l’aubergiste étaient proches. Derrière l’aubergiste, une porte donnait sur un souterrain qui semblait étonnamment grand, bien que je ne puisse en discerner que l’entrée. Le quatrième mage, quand à lui, fonçait droit sur moi.

J’effectuais un roulé-boulé en catastrophe pour éviter son attaque. J’avais vraiment la poisse, ce type maîtrisait visiblement une magie sensorielle, et me suivait sans le moindre problème. Il maniait une sorte de masse. Je ne pouvais pas discerner la magie dans la brume, aussi était-il dangereux de l’affronter ici. La porte était juste à côté, mieux valait partir et l’affronter en un contre un. Je n’étais pas sûr de gagner, mais au moins j’avais mes chances. Ensuite, je pourrais quitter cet endroit de merde. Je m’élançais vers la sortie, en criant à l’attention de l’homme au chien.

«Fuis si tu veux vivre ! »

J’avais fait ce que je pouvais pour lui. S’il ne profitait pas de la diversion offerte par ma brume pour se tirer de la, tant-pis pour lui. Franchissant la porte, je m’élançais sous la pluie battante, le quatrième mage toujours à mes talons.
 



Dernière édition par Arno Morlusenn le Sam 13 Aoû 2016 - 0:32, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Le marais de l'horreur [PV: Kelvin Stroud] Le marais de l'horreur [PV: Kelvin Stroud] EmptyDim 3 Avr 2016 - 21:53

Après avoir engagé le combat, les trafiquants ont révélé leurs vraies natures. Des mages. Ce combat sera rapidement fini. 5 contre 1, 5 mages contre 1 archer, mais lorsque j’aperçois de la brume mon jugement en pris un coup. Nous sommes donc en 5 contre 2 et mon allié est un mage… Note à soi-même : ne pas lui exploser sa tronche après il est « gentil ».
Je me retrouve rapidement contre une épéiste. Je ne peux m’empêcher de sourire et une question me vient à l’esprit « Je la tue ou je l’interroge ?». Notre combat s’engage et je ne suis pas vraiment à mon avantage, je suis un piètre bretteur, mais je peux appliquer mes techniques de corps-à-corps que j’utilise habituellement à l’arc pour l’épée. Avec ça au moins, j’aurais l’effet de surprise.
Une odeur de sang vient me taquiner les narines et lorsque je tourne mon regard, je vois la tête d’argent planté le poumon d’un des mecs et ce qui me choqua, c’est qu’il essuie sa lame sur un tissu, je fus choqué par la stupidité de ce type. Qui est suffisamment bête pour essuyer son arme en plein combat. Je suis rapidement ramené à la réalité par une sensation un peu bizarre au niveau de ma lame d’emprunt, les poils de mon bras commencent à se dresser. Sur le coup, je ne fais pas attention pensant que c’était juste l’adrénaline, mais d’un coup, je reçois un choc électrique dans le bras.


« Alors ? Ça fait du bien ? »


Avec ces mots, je comprends la nature de sa magie. Je vais me la farcir, pour cela, je génère une fine couche de granit sur mon bras d’arme et je retourne au combat. Normalement, le granit bloquera l’électricité de cette garce. Les éclats des lames étincèlent notre échange, mais au bout d’un moment, elle observe sur ma droite ce qu’il se passe et une voix retentit dans le bâtiment.


« Fuis si tu veux vivre !»


C’est maintenant. D’un coup et d’un seul, je lève brutalement ma lame vers le haut, du sang gicle abondamment, le corps sans visage de mon adversaire tombe lourdement au sol. Lorsque je regarde les lieux, je vois un homme sortir les locaux, quant à l’aubergiste, il est accompagné du dernier mage encore ici et en vie. Ce dernier m’adresse la parole.


« Tu vas payer pour ce que tu as fait ! »


J’avance vers eux, mais le mage se jette sur moi et tente de me planter le torse, mais il se heurte rapidement à mon plastron. Je le repousse avec un grand coup de genou dans les parties intimes. Ce coup à forcé mon dernier opposant à reculer. Cette occasion me permet de me relever et observer mon adversaire, je remarque rapidement qu’une de ses mains ressemble à la griffe d’une mante. Je lui laisse le temps de reprendre son souffle, ce temps me sert à réfléchir. Si je tente un coup sur les flancs, il va le voir, mais il coupa ma réflexion en grognant et en se jetant sur moi. Il brisa mon épée et il est parti pour essayer de me trancher la gorge avec sa main de mante, mais moi aussi, je suis vif. Je prends discrètement une flèche d’un de mes carquois.


« Tu vas crever enc… »


Avant qu’il puisse finir son insulte, il se retrouva avec une flèche dans le cœur. Son cops tombe lourdement sur moi et j’entends des pas s’approcher. L’aubergiste me regarde.


« Vous feriez un très bon esclave. Dommage que vous ayez ce tempérament. »


« Merci, mais je tiens à ma liberté. Rocky ! »


Après avoir entendu son nom, mon fidèle loup saute à la gorge de mon hôte, cela me laisse le temps de retirer le poids mort que j’ai sur moi. Après m’être relevé, je m’approche de Rocky qui avait tenu en respect ce bâtard.


« Pitié laissez moi la vie sauve. Si c’est de l’argent que vous voulez prenez ce qu’il y a dans la caisse. »


Je vois son regard rempli de terreur se heurter à mon masque.


« Où est la clef ? Je ne le répéterais pas ! »


L’aubergiste étonné me répond.


« Une clef ? Quelle clef ? Nous sommes une auberge ? Nous avons plein de clefs ? »


Je pointe du doigt la porte derrière lui.


« Cette porte est condamnée. On n’a pas de clef pour l’ouvrir. »


« Mauvaise réponse. »


Je soulève l’aubergiste et je le projette à travers la porte qui mène à l’extérieur et je pars le rejoindre. La pluie s’abat de plus belle, Rocky me suit et j’entends au loin des éclats de voix, je m’approche de l’aubergiste.


« Vous allez rester là et vous allez attendre mon retour. »


Je fais sortir des pieux du sol pour empaler une des jambes de l’aubergiste, sur le coup il crie de douleur, puis sil commence à gémir. Je rejoins l’endroit d’où émanent les voix. Sur le chemin pour rejoindre les voix, je ressens le contre coup du combat, mes poings me font mal et mon souffle s'accélère,mais j'aperçoit rapidement la type aux cheveux argentés.


Dernière édition par Kelvin Stroud le Jeu 28 Avr 2016 - 23:18, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le marais de l'horreur [PV: Kelvin Stroud] Le marais de l'horreur [PV: Kelvin Stroud] EmptyJeu 28 Avr 2016 - 22:48






          A peine dehors, la pluie battante s’abattit sur mon visage. Je m’élançais malgré tout sur l’espèce de sentier qui m’avait amené ici. J’avais le souffle court, et l’extrême humidité des lieux rendait ma respiration difficile. Je fis encore quelques foulées sur le sol glissant avant de m’arrêter et de me retourner. Il était vain d’essayer de fuir le mage qui me poursuivait. Non seulement il connaissait le terrain mieux que moi, mais en plus fuir à l’aveuglette de nuit dans les marais sous des trombes d’eau s’apparentait à du suicide. 

         Le mage noir s’arrêta également, et prit le temps de me jauger. L’homme, d’une trentaine d’année, aux cheveux noirs et à la barbe de trois jours, avait le visage marqué de cicatrices témoignant de ses précédents combats. Son regard pesant et ses traits plissés trahissaient son intense concentration. Le mage était visiblement plus expérimenté que ses camarades, et n’allait visiblement pas charger droit devant lui sans réfléchir. Il portait un long manteau noir de bonne facture, accompagné de brassards et de bottes en cuir. On devinait la marque de sa guilde à la base de son cou.

       Ce que j’avais pris pour une masse dans la taverne était en réalité un katana, que l’homme n’avait même pas encore dégainé. Je raffermis ma prise sur mes dagues et me mis en garde. Tout en moi me hurlait que cet homme était dangereux. Pire, je ne connaissais même pas sa magie, tandis qu’il avait vu la mienne. En réponse à ma garde, l’homme attrapa la poignée de son katana. Les secondes passèrent tandis que nous nous défions du regard. Aucun de nous n’oser attaquer en premier. Nous étions là, immobiles sous la pluie. La scène vue de l’extérieur devait être assez ridicule. Pourtant, l’un de nous perdrait la vie ici. Nous le savions tous les deux. Malgré tout, j’essayais de négocier.

« Nous ne sommes pas obligés de mourir ici. Si vous me laissez partir, vous ne me reverrez plus jamais. Vous ne gagnerez rien en tentant de me tuer. Je n’ai aucune envie de mourir, et je vous garantis que si combat il y a, vous ne vous en sortirez pas indemne. »

L’homme sembla surpris que je lui adresse la parole. Il était évidemment méfiant, mais me répondit néanmoins.

« C’est un peu tard pour ça non ? Fallait réfléchir avant de laisser ton ami l’archer massacrer tout le monde. Maintenant, plus question de faire marche arrière, c’est une question d’honneur.»

« Je ne connais pas ce type, et si ça ne tenait qu’à moi, je serais parti bien avant que les choses tournent au vinaigre. Je n’aime pas mener des combats dans lesquels je n’ai rien à gagner. »

L’homme décocha un léger sourire.

« Hum… C’est assez malin. Tu ferais un bon mage noir avec une mentalité comme ça. On a trop de brutes épaisses dans nos rangs. Qu’est-ce que tu en dis ? »

« J’apprécie l’offre, mais je vais devoir refuser. J’ai déjà une guilde, et la trahison c’est pas trop mon truc. »

Le mage parut sincèrement déçu par ma réponse. Sa proposition était donc sérieuse. C’était intéressant, mais quitter une guilde légale pour une guilde noire avait peu d’intérêt et apportait beaucoup d’ennuis. J’étais très bien à Wave Stream. L’homme me répondit d’une voix faussement amicale.

« Dans ce cas, je vais devoir te tuer. Rien de personnel, ce type que tu as tué était un abruti, mais je suis un officier de la guilde, et le chef ne me pardonnera pas de ne pas avoir vengé ses hommes. On a une réputation à tenir, tu comprends ? »

« Je vois…, je crois que je vais tenter de fuir quand même. Je suis assez fort  dans ce domaine. »

L’homme sourit à nouveau. Un sourire malsain, cette fois.

« Je crains de te décevoir à nouveau, mais ce ne sera pas possible. »

Sur ces mots, une ligne de runes bleues apparut derrière moi, me coupant la retraire. Le mage reprit son discours, imperturbable.

« Je maîtrise la magie des runes, et je réside ici. Les marais autour de la taverne sont piégés de tel sorte qu’où que tu ailles, mes runes te barrons la route. De plus, tant que tu es à l’intérieur de celles-ci, je connaîtrais ton emplacement. Ta brume ne te servira à rien ici.»

      Le mage dégaina son katana. Il n’y avait plus rien à dire, et plus de retraite possible. Il ne restait que le combat à mort. Des runes s’inscrivirent sur l’arme de mon adversaire, surement pour renforcer son attaque d’une manière ou d’une autre. Par sécurité, je transformai mon corps en brume.

      Ce choix me sauva la vie. L’homme avait bougé. Si vite que mes yeux avaient eu du mal à le suivre. Réduisant l’écart nous séparant en un instant, il essaya de m’ouvrir le ventre d’un gracieux coup de lame. Cette dernière passa heureusement à travers mon corps vaporeux sans laisser la moindre trace. Le mage, déséquilibré, partit en avant. Profitant de cette ouverture, je tentai d’asséner un coup de dague entre ses omoplates. D’un mouvement quasi-surhumain, le mage se retourna et dévia mon arme d’un revers nonchalant. J’eus à peine le temps de transformer à nouveau mon corps, que déjà, il contre-attaquait férocement.

    Les attaques s’enchaînaient à toute vitesse sans me laisser d’ouverture, me laissant sur la défensive. Obliger de rester sous forme de brume, j’encaissais les coups. Le duel se changea bientôt en combat d’endurance. Acculer, je laissais passer les attaques les moins dangereuses, recevant une belle panoplie d’estafilades. Je vis cependant apparaître chez mon adversaire des signes de fatigue. La pluie m’empêchait d’invoquer du brouillard, mais paradoxalement diminuait l’énergie que je devais apporter pour maintenir ma forme de brume. Ses attaques se firent plus lentes, mais les éviter avec ma magie me devenait extrêmement pénible. Je sautais en arrière et brandis mes dagues, décidé à parer quelques coups.

   Du coin de l’œil, je vis un homme sortir de la taverne, à quelques dizaines de mètre de là. A ma grande surprise, il s’agissait du type encapuchonné. Comment ce type avait-il survécut ? Si tous les mages noires étaient aussi puissants que mon adversaire, cela tenait du miracle.

   Celui-ci profita de ma distraction pour me frapper. J’esquivais de justesse, déchirant mon manteau au passage. Fatigué, les muscles ankylosés, je ripostai avec l’énergie du désespoir. Nous échangeâmes des passes d’arme furieuses, récoltant tous les deux de nombreuses blessures bénignes. Petit à petit, le mage noire prenait le dessus sur moi. Mes coups touchaient plus rarement, et je devais parer de plus en plus souvent. L’expérience qu’il possédait jouait pour lui. Il allait gagner, et il le savait. J’avais pourtant une dernière carte à jouer. Lorsque, sûr de lui,  il m’asséna un coup d’estoc censé être mortel, j’utilisai mes dernières miettes de magie pour changer mon corps en brume une dernière fois. Passant à côté de sa lame, je plantais mes dagues entre ses côtes.

    Ce n’eut pas l’effet escompté. Le corps de mon adversaire, probablement renforcé par ses runes, résista. Je lui fis une plaie impressionnante, mais pas mortel. Le mage rompit le combat. Voyant l’encapuchonné arriver, il prit la fuite. Je poussais mon avantage en le poursuivant, mais très vite un mur de runes me barra la route.

« Merde » Jurais-je à mi-voix.

Je détestais l’idée que l’homme au katana puisse un jour revenir prendre sa revanche. Mieux valait achever ses ennemis quand on le pouvait. Je me retournais vers l’encapuchonné.

« Sacré merdier hein ? Il reste des ennemis à l’intérieur ? J’ai l’impression qu’il y a quelque-chose sous cette taverne, et que ça ne va pas nous plaire. Malheureusement on ne peut pas vraiment aller ailleurs. Au faite, moi c’est Arno. »


On avait le choix entre passer la nuit dans ces marais maudits par cette tempête, et de finir probablement noyé ou mort de froid, ou passer la nuit dans cette maison des horreurs, dans laquelle, je n’en doutais pas, nous aurions encore de détestables surprises. Je n’appréciais franchement pas le peu que j’avais vu de cet archer caché sous une capuche, mais tenter de survivre tout seul dans cette situation était stupide. Je décidais d’essayer de m’entendre avec ce type, au moins jusqu’à demain matin.
        



Dernière édition par Arno Morlusenn le Sam 13 Aoû 2016 - 0:39, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Le marais de l'horreur [PV: Kelvin Stroud] Le marais de l'horreur [PV: Kelvin Stroud] EmptyVen 29 Avr 2016 - 22:07

Il faut croire que l’adversaire du type aux cheveux argentés n’est pas idiot, dès qu’il me voit, il détale comme un lapin. Je m’approche pour tenter d’éliminer le fuyard, mais je comprends rapidement que ce dernier a générai une zone avec sa magie. Je m’approche et je n’ai pas le temps de dire quoi que ce soit que mon compagnon d’infortune l’ouvre.

- Merde.

L’argentée se retourne vers moi, il n’a pas l’air d’avoir digéré sa défaite. Ce n’est pas mon problème, il agit en lâche, qu’il assume ses choix. Je plains ceux avec qui il travaille, enfin s’il travaille avec d’autre.


- Sacré merdier hein ? Il reste des ennemis à l’intérieur ? J’ai l’impression qu’il y a quelque-chose sous cette taverne, et que ça ne va pas nous plaire. Malheureusement, on ne peut pas vraiment aller ailleurs. Au faite, moi c’est Arno.


Je le regarde, son combat l’a épuisé, je ne sais pas si je peux lui faire confiance, après tout, c’est un mage comme les autres et il s’est barré comme un voleur quand le danger s’est fait sentir. Je commence à enlever l’attache de mon arc tout en lui jetant un regard menaçant.


-Il ne reste aucun ennemi à l’intérieur et ce n’est pas grâce à toi…


Je prends mon arc dans ma main gauche, je retire une flèche d’un de mes carquois pour la placer au centre de l’arc, j’arme mon tir en bandant la corde et je pointe la flèche vers ce Arno. Je ne vais pas pouvoir tenir mon tir sans déformer mon arc.


-… donne-moi une bonne raison de ne pas t’éliminer mage.


La pluie s’abat sur nous, l’eau commence à être absorbée par le bois de l’arc, je peux tenir cette position encore quelques minutes avant de déformer sa courbe, suffisamment de temps pour décocher la flèche dans son crâne.
Ce Arno manie une magie qui lui permet de transformer son corps en brume, mes flèches ne pourront pas l’atteindre directement, mais son combat l’a épuisé, ses réserves doivent bientôt être vides. Dommage pour lui, je n’ai rien utilisé dans l’auberge.

Rocky arrive aussi vite que lorsque nous chassons, il se place entre ma flèche et ma cible, son aboiement est inhabituel, il n’a jamais porté un regard de défi à l’encontre de mes yeux.


-Pourquoi fais-tu cela ? Ce n’est qu’un mage, il ne nous a rien prouvés si ce n’est sa couardise. Alors pourquoi ?


Rocky continua ce regard, je ne l’ai jamais vu défendre des personnes avec tant d’ardeur, je n’arrive pas à croire que je vais laisser ce couard en vie. Je désarme mon tir, je range la flèche et je raccroche mon arc à l’attache et je me tourne pour aller dans la direction de l’auberge.


-Dis merci à mon loup. Ce qui sont comme toi n’ont pas le droit d’avoir ces habilités, il faut les mériter.
Je pars dans la direction de l’auberge. Lorsque je m’approche de l’endroit où j’ai empalé l’aubergiste. La jambe fraichement coupée du coupable m’annonce que l’idiot tente de fuir, mais une traînée de sang m’indique la direction dans laquelle il s’est dirigé. Je fais signe à Rocky d’aller dans l’auberge, ce qu’il fait sans rechigner. Je suis les traces de sang pour arriver dans une clairière boueuse. Rien de bien étonnant pour une zone marécageuse. Je commence à l’explorer d’un pas léger pour éviter les mauvaises surprises.


Un bruit sourd retenti et par un heureux hasard le projectile me loupe de plusieurs centimètres. Je regarde d’où provient le bruit et je vois l’aubergiste qui tient une arme à feu très étrange, lorsqu’il tire un sceau apparaît sur le canon. Je m’approche de plus en plus de lui en esquivant les balles. Et lorsque j’arrive à son niveau, je lui écrase la main avec laquelle il tient son arme. Un objet réfléchit la lumière de la lune, mais j’ai du mal à voir ce que sais à cause des vêtements de l’aubergiste. Je prends une flèche, celle qui devait finir dans le crâne d’Arno, je pousse les vêtements qui cachent l’objet et ce que je vois me fait sourire. Je n’aurais pas à chercher la clef de la porte. Lorsque je croise son regard, je vois de la peur et de la haine, je n’ai que faire des types dans son genre, il mérite de mourir, mais il n’y a aucun honneur à tuer un homme sans défense.


Une branche se brise, cela ne me fait pas détourner mon regard, mais je sens que nous ne sommes pas seuls. Je range ma flèche et je prends la clef avant de quitter le lieu. Sur le chemin qui me conduit vers l’auberge, je sens une odeur de putréfaction. Au final, il mourra bien, mais pas de ma main.
Je retourne dans l’auberge sans me retourner, les cris de l’aubergiste ne me font ni chaud ni froid. J’atteins la bicoque, je rentre à l’intérieur et Rocky me saute dessus. Je me laisse faire même si je n’ai pas la tête à ça. Je sens une présence qui est proche de nous, cette présence est similaire à celle de l’argenté.


-Tu comptes rester caché encore longtemps ou tu vas te comporter avec un minimum d’honneur et te montrer.


Rocky commence à renifler la porte qui mène au sous-sol. Je reste sur mes gardes pour éviter tous les coups bas que ce lâche pourrait faire. Avant qu’il ne se manifeste, je commence à examiner la porte pour éviter les pièges qui auraient pu être placés, aucun sur le poignet et je ne peux pas vérifier si le mécanisme est trafiqué. S’il l’est, il faudrait que l’on entaille suffisamment aux alentours de la serrure pour pouvoir ouvrir la porte sans devoir actionner le tout. Je place la clef dans la serrure, rien de bien alarmant. Le mécanisme ne bloque pas et il semble y avoir aucun piège…étrange. Je me tourne un peu.


-Tu sais si cette zone est souvent utilisée par les esclavagistes ?


Je me retourne pour finir d’ouvrir la porte, je la pousse doucement pour éviter toute mauvaise surprise.
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MessageSujet: Re: Le marais de l'horreur [PV: Kelvin Stroud] Le marais de l'horreur [PV: Kelvin Stroud] EmptyVen 20 Mai 2016 - 20:12






-Il ne reste aucun ennemi à l’intérieur et ce n’est pas grâce à toi…

A peine avait-il ouvert la bouche que ma résolution de le supporter jusqu’à l’aube fût mise à mal. Bon sang, je détestais ce type ! Je pris sur moi et laissais passer l’insulte. Au mieux, je ne le reverrais plus dès le lendemain, au pire nous mourrions cette nuit, dans tous les cas, il était inutile de se quereller pour rien. J’avais besoin de lui pour augmenter mes chances de survie, c’était aussi simple que ça.

Les choses auraient pût s’arrêter là, mais l’homme encapuchonné encocha une flèche et me mis en joue.  

-… donne-moi une bonne raison de ne pas t’éliminer mage.

Je mobilisais d’urgence mes maigres forces restantes pour transformer mon corps en brume. Hélas il ne m’en restait pas assez. S’il tirait maintenant, je risquais bien d’y passer. Je détestais cela, mais j’allais devoir rentrer dans le jeu de ce type et répondre à son idiote question. L’archer garda son arc bandé un temps remarquablement long en attendant ma réponse. La plupart des tireurs se mettaient à trembler au bout de quelques secondes, mais la brute qui me faisait face semblait compétente, à mon grand malheur. Car honnêtement, je ne savais pas quoi répondre. Je n’avais rien d’un bon menteur, et après ce que cet imbécile avait fait, j’avais maintenant la certitude de devoir l’éliminer. Il était un danger bien plus qu’une aide. Je n’aimais pas tuer, mais je tenais à ma peau. Il avait bien assez menacé ma vie comme ça, s’il m’en laissait l’occasion, je lui trancherais la gorge.  

Cette occasion cependant, risquait de ne jamais venir. Le plus probable, c’était que je meurs la, dans la boue, dans cet immonde marais, juste après avoir coupé les liens avec mes parents. On ne retrouverait même probablement jamais mon cadavre. Mon corps se mit à trembler, et mes poings se serrèrent sur mes dagues, à m’en faire blanchir les phalanges. Étrangement, ce n’était pas de la peur que j’éprouvais en cet instant. C’était de la rage. Une rage sourde contre le destin qui semblait s’acharner sur moi. Contre tous ces foutus profiteurs, ces bandits, pirates, et mages noires qui m’avaient pourris la vie. Mais surtout une rage contre moi-même. Malgré tous mes efforts, j’étais toujours aussi faible. Incapable de me défendre tout seul. Et j’allais mourir ici. Je lançais à mon bourreau un dernier regard glacial, remplis de défis et de haine.

Pourtant la flèche de vint pas. A la place, l’étrange chien de l’archer vint se placer entre lui et moi, se mettant directement sur la trajectoire de la flèche, et se mit à aboyer.

-Pourquoi fais-tu cela ? Ce n’est qu’un mage, il ne nous a rien prouvés si ce n’est sa couardise. Alors pourquoi ?

Évidement le chien ne répondit pas. Après un instant de réflexion l’archer désarma son tir et rangea son arme. Il me tourna alors le dos. Je ne cherchai même pas à comprendre pourquoi le type m’avait épargné. J’en étais certain maintenant. Il était un ennemi, et il devait mourir. Il n’était qu’à trois mètres devant moi. Hélas, le chien se trouvait toujours entre nous, m’empêchant de le poignarder. Je ne devais pas sous-estimer cette bête. Elle ferait un adversaire redoutable.  Mieux valait attendre une meilleur occasion. Le temps jouait pour moi, ma magie revenant progressivement.

-Dis merci à mon loup. Ce qui sont comme toi n’ont pas le droit d’avoir ces habilités, il faut les mériter.

Après cette énième provocation,  l’homme repartis vers l’auberge comme si de rien n’était, suivit de près par son animal. Je leur emboîtai le pas à distance respectable, mes dagues toujours bien en main.

A quelques pas de là, dans une flaque écarlate, git un reste de jambe humaine. En temps normal, cette vue m’aurait donné la nausée. Pourtant, je n’y prêtais guère attention. J’étais dans un état de fatigue terrible, autant physique que psychologique, et seul ma colère et l’adrénaline me faisait encore tenir debout. Je vis l’encapuchonné faire signe à son chien d’aller à l’intérieur, tandis qu’il suivit la mare de sang, à la recherche du propriétaire du membre arraché. C’était peut-être là ma chance.

Je pris donc l’étranger en filature. Hélas, il était habitué à se déplacer en forêt, et j’étais fatigué. J’eus toutes les peines du monde à le suivre sans être repéré, et je ne parvins guère à m’approcher.

Il déboucha dans une clairière, dans lequel gisait l’aubergiste. Un coup de feu retentit. L’homme agonisant avait tenté d’abattre l’archer avec une arme cachée, mais avait raté sa cible. J’envisageais d’aller à mon tour dans la clairière et de profiter de la diversion pour attaquer, mais il y avait trop d’inconnues. L’aubergiste risquait de me voir arrivé, et je n’avais pas encore assez de magie pour lancer un sort. J’attendis donc en silence. L’aubergiste tira encore plusieurs fois, mais ne toucha pas.

J’essayai de m’approcher par les buissons, cherchant une opportunité. Soudain une branche craqua sous mon poids, émettant un bruit cassant. J’avais dû marcher sur la seule brindille encore sèche de cette foutu forêt ! Je me figeais pour ne pas me faire repérer. L’encapuchonné en profita pour repartir vers l’auberge, me privant de toute occasion d’en finir avec lui. J’aperçus alors du mouvement dans la clairière. Le mage noire était toujours vivant.

J’avais déjà bien assez d’ennemis dans les alentours, hors de question que je laisse celui-là survivre.

Je m’approchais froidement de l’homme déjà aux portes de la mort. Il émit des gémissements, n’ayant même plus la force de crier. Sans broncher, je plantai ma dague dans sa gorge, et l’essuya sur ses vêtements. Apercevant l’arme de ma victime, je décidais de l’emporter. Je ne savais pas utiliser un pistolet, mais il me serrait certainement utile. Je le glissais donc à ma ceinture. Tous mes muscles tremblaient de froid et de fatigue, mais je parvins néanmoins à me relever.

Je repartis vers le repère des mages noires d’un pas lugubre. Arriver à l’entrée de l’auberge, j’aperçus l’encapuchonné entrain d’ouvrir la porte dérobée menant aux sous-sols, et qui allait certainement nous révéler les sombres activités des mages noires. La pièce commençait déjà à puer du fait des cadavres se trouvant dans la pièce, et dont les fluides corporels s’étaient répandus un peu partout au moment de leurs morts. Je me dirigeais vers le comptoir de l’auberge à pas de loup. Je m’assis quelques instants à côté de celui-ci, et me servit à boire avec une fût d’une immonde bière. Je dérobais également un pignon de pain que j’avalais sans plus de cérémonies. Je devais rapidement reprendre des forces, la magie m’ayant totalement vidé. Au passage, je repris mon argent dans la caisse non sans éprouver une certaine satisfaction.

J’entendis l’archer dire quelque chose, mais cela ne m’intéressait pas. Qu’il aille donc se faire tuer en bas, et s’il remontait ce serait moi qui m’occuperait de lui. En attendant je me reposais quelques instants, le temps de retrouver mon souffle. Ma magie revenant, j’en profitais pour lancer un sort mineur qui évapora l’eau de mes vêtements. L’humidité partie je commençais lentement à me réchauffer. J’observais du coin de l’œil l’encapuchonné bataillé avec la serrure, de l’autre côté de la pièce, tandis qu’il poursuivait son monologue. J’aurais peut-être pu le tuer d’ici avec le pistolet, mais s’il pouvait me débarrasser de ce qu’il y avait là dessous, je n’allais pas cracher dessus. De plus je n’étais pas sur de réussir à le toucher.

Enfin un bruit de loquet retentit, signe que la serrure avait enfin cédée. L’archer poussa doucement la porte, et s’engouffra dans l’ouverture. Hors de question que je le suive. Je décidais de rester là. Cependant, laisser ce fou sans surveillance était une mauvaise idée. Mobilisant ma magie fraîchement retrouvée, j’invoquais une nappe de brouillard de quelques centimètres de hauteurs, qui glissa par la porte entrebâillée et descendit en suivant le mage au chien. La brume allait me permettre de suivre ce qu’il se passait là-dessous sans prendre de risque, et sans utiliser trop de magie. De plus, elle me permettrait de me déplacer rapidement jusqu’en bas dès que j’aurais récupérer assez de force. Prenant le pistolet en main, je m’asseyais de façon à pouvoir observer l’entrée et le sous-sol en même temps, et commença une courte sieste bien méritée.




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Kelvin Stroud

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MessageSujet: Re: Le marais de l'horreur [PV: Kelvin Stroud] Le marais de l'horreur [PV: Kelvin Stroud] EmptySam 28 Mai 2016 - 23:10

Le sous-sol est sombre, humide, l’odeur de mort et de luxure y est plus que présente, les planches en sont imprégnées. L’argenté ne semble pas vouloir aider les victimes de ces types. Ce n’est qu’un minable, il ne vaut pas plus qu’un moustique qui tape sur les nerfs. Ce n’est qu’un couard, je me demande pourquoi Rocky a tant insisté pour que je le laisse en vie, il ne la mérite pas. Mes oreilles me conduisent au plus profond de cet étage. Je n’ai croisé que des araignées et des rats, je fais tout de même attention, ces animaux peuvent être fourbes. Mes yeux commencent à percevoir des chaînes, des cages et de nombreux outils étranges. Je m’arrête devant une cage et je plonge mon regard à l’intérieur, au premier coup d’œil, elle semble vide, mais en se concentrant un minimum, je vois le corps d'une petite dénudée et morte. Je donne un coup sur les barreaux.
 
-Merde !
 
Je n’ai pas pu conserver ces mots, mais c’est vrai, cela me dégoûte de voir une petite mourir comme cela, comme si elle n’avait aucune importance. Je serre mes poings avec la haine que j’ai pour cet endroit. Je détourne mon regard après avoir coulé une larme pour cette fillette. Je continue ma marche vers le fond, plus mes pas me font avancer, plus je me sens lourd, cette sensation ne m’est pas totalement inconnue, c’est la même sensation que dans mes cauchemars, mon corps est lourd, mon esprit se brouille. Je n’arrive plus à réfléchir normalement. Lorsque je tente d’avancer encore, j’ai une soudaine nausée qui arrive, j’enlève mon masque et je vomis au sol. C’est quoi ce délire, je ne comprends pas, je doute que la fatigue donne un contrecoup si violent. Je m’appuie sur des meubles pour avancer. Soudain, une voix vient me titiller les oreilles.
 
-Aloooooors, tu fais partie des deux morveux qui ont tué mes « amis » ?…
 
J’essaye de tenir bon, mais à chaque fois pas, je me sens partir, ce type, il fait quelque chose, quoi je ne sais pas, mais il perturbe mes sens. Je tente d’avancer, mais je me retrouve coincé devant une grille.
 
-Que viens-tu faire ici, archer ?
 
Sa question résonnait dans tout le sous-sol, Rocky était remonté, de toute manière, c’est ce que je lui aurais ordonné de faire. J’essaye d’examiner la grille, mais ma vue commence à se troubler, j’arrive à discerner une serrure, je tente d’y insérer la clef, cependant, je l’ai fait tomber. Bordel, je rampe pour la récupérer.
 
-Voilà où est ta place couchée devant ta maîtresse.
 
Je me relève avec beaucoup de difficulté, j’arrive à ouvrir la porte grâce à la clef, elle doit certainement ouvrir toutes les serrures, si c’est le cas, je suis chanceux. Je continue à travers cette cave, quelques minutes passent et j’atteins un endroit que je n’aurais pas imaginé. Une immense pièce dans laquelle se trouve des cages où des personnes se trouvent, femmes, enfants, homme mal-en-point. Il y a aussi une sorte d’autel sacrificiel ensanglanté qui est orné de crâne et d’ossement.
 
-Mais à quoi rime tout ceci ?
 
Ma voix interpella les prisonniers qui demandent tous mon aide, sur le coup, je me sens acculé, mais je trouve un énorme trousseau de clefs. Lorsque je tourne mon regard vers les esclaves, je vois qu’ils sont apeurés, de quoi, j’ai une petite idée. Quand je suis à quelques pas d’ouvrir les cages la voix de la dernière fois retenti.
 
-NON ILS SONT A MOI !
 
Je me sens soulevé, à vrai dire, je suis propulsé contre le plafond de la cave. Je n’arrive pas m’extirper et je ne sais même pas comment je tiens, mais je commence à me sentir écraser. Je vois une silhouette sortir de l’ombre, une femme de taille moyenne, elle a les cheveux verts et ses yeux sont rouges.
 
-Mais, c’est quoi ces couleurs de cheveux ?
 
Elle sourit et d’un geste de sa main, je suis encore plus plaqué contre le mur.
 
-On va jouer un peu, tu veux bien ?
 
Elle descendit sa main au niveau de sa taille, par la même occasion, je suis décollé du plafond, enfin « décollé » est vite dit, elle relève d’un coup sa main et je suis renvoyé violemment en haut, cette fois le bois commence à céder et j’atterris au rez-de-chaussée, je vois l’argenté, faire, je ne sais trop quoi et Rocky qui est caché dans un coin. Je n’ai pas le temps de me relever que je vois la femme et je suis projeté à travers la vitre, les débris de verre m’accompagnent sous la pluie. Je vois Rocky sauté sur la femme, mais tout comme moi, il est soulevé dans les airs.
 
-Que vais-je faire d’un cabot comme toi ?
 
Je la regarde, si elle ose lui faire du mal, je vais tellement la tuer, je lui trancherais chacun de ses membres et je jouerais au xylophone avec. D’un geste de son bras, je vois Rocky être projeté brutalement contre un arbre, ses couinements m’enragent. Personne n’a le droit de faire du mal à mon loup. Je me relève pour courir vers celle qui a osé toucher à Rocky, je me confronte rapidement à la même force que la dernière fois, lorsque je suis à deux mètres d’elle, je suis bloqué, j’ai beaucoup de difficulté à faire un seul pas. Elle me lance un sourire narquois.
 
-Alors ? Cela fait quoi de tomber contre plus fort que soi ? Ta résistance est admirable, tu pourras faire un bon esclave.

Je force comme un malade pour faire un pas vers l’avant, mais aussi tôt fait la force augmente, je ne sais pas ce qu’est sa magie, mais je ne peux pas le nier, elle est forte, dommage qu’elle ne l’utilise pas pour faire autre chose. Je sens une odeur de sang, mon regard porte vers l’odeur de fer et je vois Rocky qui boite, je me retourne vers la mage et je lui lance un regard meurtrier. J’arrive à faire plusieurs pas, lorsque je suis enfin à moins d’un pas d’elle, je lui donne un violent coup de boule sur son crâne. Elle fait plusieurs pas de recul en se tenant la tête.

-Arg…On peut dire que tu as la tête dure. Je rigole un peu. 


-Quel dommage que tu vas finir démembrer.

Je fais craquer mes doigts avant de lui foncer dessus, elle n’a pas le temps d’agiter ses mains que je lui donne un violent uppercut dans le ventre. Elle ne doit pas avoir l’habitude du corps-à-corps vu qu’elle est tombée dans les pommes. Je laisse tomber au sol, je pars aider Rocky, il a du mal à marcher, je le prends dans mes bras et je rejoins l’auberge. Je dépose le loup sur une table et je commence à le caresser en pensant à ce que j’allais faire de cette femme. Je retourne auprès de l’inconsciente, je la porte sur l’épaule et je la ramène dans l’auberge. Sur le chemin, j’ai failli tomber plusieurs fois, j’ai beau faire mon malin, mais mes jambes me font souffrir le martyre, je dois être à deux doigts de tomber dans les vapes. Dire que je dois me reposer sur ce couard si cela tourne mal, bon, je suis mauvaise langue. Je ne le connais pas, je ne peux pas le juger sur les actions de la soirée. J’attache la mage à une chaise et je me pose sur une autre, je me racle un peu la gorge.

-Désolé… Désolé de t’avoir insulté, on peut dire que j’étais à cran et tu en as fait les frais.

C’est vrai, se battre contre plusieurs personnes et entendre que ces types sont des esclavagistes m’ont pas mal énervé et l’argenté en payer le prix. Rocky m’a empêché de faire une énorme connerie. Je vais pour retourner en bas, il faut libérer les prisonniers, on pourra les escorter jusqu’à la prochaine ville. Cela fait deux jours que je n’ai pas dormi et la fatigue me pousse dans le sommeil, mon corps tombe lourdement au sol.
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Arno Morlusenn

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MessageSujet: Re: Le marais de l'horreur [PV: Kelvin Stroud] Le marais de l'horreur [PV: Kelvin Stroud] EmptyVen 15 Juil 2016 - 0:41









Je me réveillais en sursaut, tous mes sens en alerte. Merde, je m’étais vraiment assoupi! Mon corps me criait que quelque chose n’allait pas, et qu’un danger était proche, mais je ne trouvais pas d’où cela venait. Il me fallut plusieurs secondes pour réaliser ce qu’il se passait.


Mon sort était encore actif. Ma brume était descendue le long du sous-terrain et je percevais ce qu’il se passait en dessous.  Honnêtement cela m’étonnait. Mon sort n’aurait pas dû se maintenir pendant mon sommeil. J’avais probablement somnolé sans vraiment dormir.

Je ne voyais rien de bizarre dans la taverne, mais pour ce qu’il se passait en dessous, en revanche, le tableau était nettement plus sombre. Bien que je ne puisse percevoir que les formes physiques, c’était bien assez pour comprendre ce qu’il se passait la dessous.

Après quelques couloirs, juste sous le plancher, le sous-sol s’ouvrait sur une vaste salle à l’ameublement étrange. De nombreuses cages occupaient la pièce. Et dans celles-ci se trouvaient des humains. De toutes les tailles et donc probablement de tous les âges. Certains étaient couchés, d’autres debout, mais tous ne bougeaient que très peu, comme à bout de force. Il y avait aussi des personnes en dehors des cages.


Le chien de l’archer sortit du sous-sol à ce moment-là, me tirant de mon observation. Cette bestiole était bizarre. Elle semblait plus intelligente que la moyenne. Au moins, elle n’avait pas un caractère aussi détestable que son maître. La créature était anormalement agitée. Il devait se passer quelque-chose la dessous. Mais après tout, ce n’était pas mon problème. Je ne voulais plus avoir affaire à cet encapuchonné fou, qu’il se débrouille. D’un autre côté, cette histoire d’humain dans des cages me gênait. Cela me rappelait des souvenirs dont je me serais volontiers passé. C’était pour pouvoir me défendre contre des esclavagistes dans ce genre que j’étais devenu mage, et que mon meilleur ami était soldat. Après un long moment de réflexion, je décidai de descendre à mon tour. Certes, personne n’était venu m’aider lorsque je m’étais retrouvé dans une situation similaire, et par conséquent je n’avais aucune obligation de secourir ces types enfermés en bas. Cependant je pouvais difficilement laisser des esclavagistes vivre ici, aussi proche de mon village natal. Je devais défendre les miens.

Je n’atteins jamais la porte du sous-sol.


Une onde de choc se réverbéra dans le plancher, accompagnée d’un bruit sourd. Quelques secondes plus tard, le sol éclata en morceaux. J’éprouvais à la fois stupéfaction et colère lorsque je vis l’encapuchonné voler à travers la pièce, pour s’écraser durement sur le sol. Je saisis une dague, ainsi que mon pistolet fraichement acquis, et attendis.


Une femme, probablement une autre mage noire, sortie du trou au milieu de la pièce en marchant sur des planches écroulées. Son apparence loufoque jurait avec son expression meurtrière. Sa coiffure verte et ses yeux rouges lui donnaient un air ridicule. Cependant l’archer étendu parterre à l’autre bout de la pièce était une preuve plus que suffisante qu’il ne fallait pas la prendre à la légère.


La mage ne fit pas attention à moi. Elle envoya voler l’encapuchonné à travers la fenêtre, brisant la vitre au passage, et le suivit dehors. Le chien, jusque-là caché sous une table partit à la poursuite des deux combattants. J’avais été superbement ignoré, et cela m’allait très bien. Qu’ils s’entretuent donc, j’aurais tout mon temps pour m’occuper de l’éventuel survivant après cela.

Je jetais un coup d’œil dans la salle situé sous le plancher, trois bons mètres plus bas. J’y aperçus des cages, remplis d’êtres humains dans un état déplorable. Visiblement, il n’y avait plus d’autres ennemis. Je décidais donc d’aller délivrer ces faiblards. Peut-être certains venaient-ils de mon village, et puis cela ne me coûtait rien.


Trop fatigué pour chercher la clé, je me contentais de transformer les verrous en brume pour les matérialiser à nouveau un peu plus loin. Je ne m’attardai guère pour écouter leurs remerciement, me contentant de passer d’une cage à l’autre jusqu’à ce qu’elles soient toutes ouvertes. Les odeurs de sang et d’urine qui emplissaient la pièce me donnaient la nausée. Ces salopards de mages noires avaient traités leurs prisonniers comme du bétail. Même les pirates n’étaient pas aussi ignobles avec leurs captifs. Le but de cet immonde trafic semblait résider dans ces boules lumineuses stockées dans un coin de la pièce, à côté d’une table imbibé de sang. Penser à toutes les personnes qui avaient dû trouver la mort ici me fit frémir. J’étais certain qu’en fouillant un peu plus, j’allais tomber sur un charnier. N’ayant pas vraiment envie de confirmer ma théorie, je remontais dans l’auberge dès la dernière cage ouverte.


L’encapuchonné avait visiblement gagné son combat, mais il était visiblement sur le point de s’écrouler. Sans état d’âme, j’empoignais la garde d’une de mes dagues. Ce type avait voulu me tuer, et je n’avais franchement pas envie de voir s’il en était capable. Alors qu’il me tournait le dos, attachant la mage folle sur une chaise, j’hésitais à frapper. Toutes ces tueries avaient-elles obscurcies mon jugement ? Assassiner de sang-froid, dans le dos, quelqu’un qui ne présentait pas un danger immédiat n’était pas dans mes habitudes. Je n’étais pas naïf, mais ce type n’était pas non-plus forcément un ennemi.


Ma chance d’agir passa. L’homme dont je ne connaissais toujours pas le nom ce retourna, s’affalant à moitié sur une chaise. De toute évidence, il n’avait plus non-plus les idées claires. Il semblait au bord de l’inconscience. Avisant ma présence, il se racla la gorge.

-Désolé… Désolé de t’avoir insulté, on peut dire que j’étais à cran et tu en as fait les frais.


M’insulter n’était pas le problème, ce type m’avait menacé de mort. Ce gars était gonflé de me faire des excuses maintenant qu’il avait besoin de moi, alors que quelques minutes auparavant il voulait me mettre une flèche dans la tête. Je lâchais néanmoins ma dague. J’avais bien assez tué comme cela. Au fond, il me suffisait de partir au matin et de ne plus croiser la route de ce cinglé. En revanche, la mage noire qu’il avait capturé présentait un problème. Qu’une folle qui avait pratiqué des enlèvements et des meurtres à quelques heures de marche seulement de mon village natale puisse continuer à vivre était tout simplement trop dangereux.


L’encapuchonné se leva, et tituba vers la porte du sous-sol, sous le regard intrigué de son chien, lui-même blessé. Il ne fit que quelques pas avant de s’écrouler au sol, inconscient. Je décidais d’exécuter la mage noire avant toute chose, pour qu’enfin le dernier danger de cet endroit maudit disparaisse. Ensuite, j’aurais tout le loisir d’aller moi-même dormir quelques heures, avant de quitter ces foutus marais. M’emparant à nouveau d’une de mes lames, je m’apprêtais à verser le sang une dernière fois. Mes mains tremblaient. Bien que la femme ait commis des crimes abominables, tuer de sang-froid une personne endormis n’avait rien de très moral. Je pris sur moi, me fermant à mes émotions. Je tenais à ma peau, et je devais protéger les miens.


Une main attrapa mon poignet, suspendant mon geste. Je me retournais, surpris. Les prisonniers, libérés de leurs cellules, avaient rejoints l’auberge. Une vingtaine d’hommes et de femmes, ainsi que quelques rares enfants se tenaient derrière moi. C’est un homme d’une quarantaine d’année, maigre et à la barbe visiblement non entretenue depuis des jours qui m’avait saisi, m’empêchant de finir mon sinistre besogne.


-Cela suffit jeune homme. Croyez-moi j’ai bien plus envie que vous de voir cette garce mourir, mais ce que vous vous apprêtez à faire ce n’est pas de la légitime défense, c’est un meurtre. Cette femme doit être jugée et punie pour ces crimes, et ce n’est pas à nous de le faire.


L’homme semblait avoir les idées étonnamment claires après ce qu’il avait dû subir. Bien plus que moi en vérité. Si ses paroles avaient les accents de la raison, une part de moi, poussée par l’adrénaline et par la peur, était convaincue que tuer cette femme était la meilleure chose à faire.


-Elle est trop dangereuse pour être laissée en vie. Je ne tiens pas à mourir à cause d’un élan de bonté mal placé.


-Ce n’est pas de la bonté, c’est la justice. Elle ne sera pas un danger, il y a dans la cave en dessous de nous des liens anti-magiques, nous pouvons nous occuper d’elle sans problème. Laissez-nous faire et aller vous reposer, vous et votre ami en avez déjà bien assez fait. Il y a un médecin parmi nous, laisser lui le temps de manger quelque chose et il inspectera vos blessures. Au fait, mon nom est Braholt. On a tous une dette envers vous ici, merci.


Je n’avais plus la force ni la motivation d’argumenter quoi que ce soit, aussi décidais-je d’accepter le plan de ce Braholt pour l’instant.


-Je m’appelle Arno. Ce type n’est pas mon ami, je ne le connais pas. "Répondis-je en indiquant l’encapuchonné toujours au sol. Méfiant jusqu’au bout, je continuais."
Je n’ai pas besoin de médecin, je vais juste occuper un lit de cet ersatz d’auberge pour quelques heures et je partirais. Ah, et vous ne me devez rien, mon but était de me sauver moi bien plus que de vous sauver vous.


Laissant à ce groupe au teint blafard le soin de s’occuper de la sorcière et de l’archer, je pénétrais dans la première chambre que je trouvais et m’assoupis en quelques secondes.




Dernière édition par Arno Morlusenn le Sam 13 Aoû 2016 - 0:49, édité 1 fois
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Kelvin Stroud

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MessageSujet: Re: Le marais de l'horreur [PV: Kelvin Stroud] Le marais de l'horreur [PV: Kelvin Stroud] EmptyLun 18 Juil 2016 - 14:06

Je me réveille dans une chambre dans un état lamentable, j’ai encore mon équipement sur moi, je regarde rapidement la chambre et je trouve sur la table en face de mon lit mon arc ainsi que mes carquois, je me lève pour voir si toutes mes flèches suis là, je pose les pieds au sol et je suis à deux doigts de tomber, mon corps n’est certainement pas encore remis des combats d’hier. Je sens une odeur de sang, je dirige mon regard vers l’odeur, je vois. Rocky avec des bandages, je cours pour le prendre dans mes bras, je caresse mon fidèle compagnon pour m’assurer qu’il aille bien. Je le regarde respirer et quand je vois que son état est stable, je souffle un coup. Je rejoins difficilement la table où se trouvent mes armes. Je regarde avec minutie mes flèches, mon arc quant à lui, je vérifie une chose. Je le prends, je me mets en position de tir et je bande mon arc pendant 5 minutes, après cela, je constate que le bois de mon arme n’est pas déformé. Je le repose, je ne pense pas en avoir besoin avant un moment. J’ébouriffe les poils de Rocky avant de sortir de ma chambre.
J’ouvre la porte et je vois des enfants qui court, mais c’est quoi ce délire, pas plus tard qu’hier cet endroit était un repère d’esclavagiste et là on dirait que je suis dans une auberge remplie à craquer de client, mais bon, cela me fait sourire, je vois les enfants courir vers le rez-de-chaussée, ils parlent fort.

-Le masqué est réveillé et il a souri !

Je comprends rapidement qu’ils parlent de moi, je pose rapidement mes mains sur le visage pour constater que mon masque n’est plus là, j’en génère un rapidement avant de descendre avec beaucoup de difficultés. J’arrive en bas, je vois que tous ceux présent dans les cages est ici et je vois qu’ils s’adonnent à de nombreuses tâches comme la cuisine des vivres. Je vois également le mage d'hier soir attaché à une chaise, de nombreux hommes la regardent, certains avec de la haine d'autres avec de l’envie. Je marche difficilement vers le comptoir pour m’asseoir sur un tabouret, je pose ma tête dessus attendant que quelque chose se passe.

Dix minutes se sont écoulées avant que deux des hommes se lèvent de leur chaise pour s’approcher de du mage, je me lève pour les rejoindre et écouter ce qu’ils disent.

-Ce n’est qu’une garce, elle mérite de mourir pour ce qu’elle nous a faits.

-Attend, on peut bien prendre du bon temps avec elle avant, je suis sûr qu’elle appréciera.

Elle les regarde apeurée, je ne comprends pas, c’est un mage, elle peut se libérer de ses liens et nous tuer. Je m’avance encore plus pour voir qu’elle des bracelets et un collier relié par une chaîne ornée d’une gemme quasi identique a la gemme que je devais récupérer. Celui qui voulait la souiller tente de s’approcher, je lui attrape le bras et le tiré vers l’arrière.

-Dégagez tous avant que ce soit moi qui m’occupe de vous.

Les hommes partent et me laissent seul avec le mage, je prends une chaise que je place devant elle, je m’assois dessus et je la regarde en croisant mes bras.

-Comment t'appelles-tu-il ?

Elle me regarde pour me cracher dessus, j’essuie son crachat avant de la regarder, je lui retire sa cape pour voir des cicatrices profondes. Je soupire avant de retirer mon masque et je la regarde dans les yeux.

-Je suis Kelvin Stroud des Golems du maudit et toi ?

Le mage changea son regard en un qui sournois, elle approche son visage vers moi.

-Je m’appelle Arias, télékinesiste des corsaires poulpes.

Je ris du nom de son groupe, elle ne semble pas l’apprécier, mais en même temps c’est quoi ce nom. Craignez-nous, nous sommes les terrifiants corsaires poulpes. Elle sautille sur sa chaise pour se rapprocher de moi.

-Dis-moi, pour combien tu me libères ?

Je lève un cil avant de passer mes mains sur mon visage, je souffle un coup avant de me lever.

-Je te laisse avec l’argenter, moi je n’y connais rien en histoire de corsaire ou autres, d’ailleurs, je ne sais même pas ce qu’est un corsaire.

Je rejoins le tabouret sur lequel j’étais au comptoir et j’interpelle une des personnes présente.

-Allez chercher celui qui avait les cheveux argentés, je lui laisse notre amie.

J’attends calmement que la personne aille chercher l’argenter, quand je le vois, je le suis tranquillement


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Arno Morlusenn

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MessageSujet: Re: Le marais de l'horreur [PV: Kelvin Stroud] Le marais de l'horreur [PV: Kelvin Stroud] EmptyMer 20 Juil 2016 - 19:37





 


        Il me fallut quelques secondes à mon réveil pour rappeler ou j’étais. La paillasse de la chambre miteuse dans laquelle je m’étais endormi m’avait laissé un léger mal au dos, et j’avais des courbatures dues à mon combat de la veille. Néanmoins, j’étais en bonne forme, et d’une humeur correcte compte tenu de la situation.  La tension était redescendue, et je me sentais plus lucide. Les souvenirs de la journée d’hier étaient éprouvants. J’avais brisé ma relation avec mes parents, m’était aventuré seul dans la tempête tout ça pour finir dans un repaire de mages noirs, dans lequel s’était déroulé une vraie boucherie. Pire, j’avais été obligé de tué à nouveau. Et si j’en comprenais les raisons et que je ne regrettais pas mon acte, il n’en restait pas moins que pour l’instant j’avais tué douze personnes.


      Je m’assis sur la paillasse. J’avais besoin de réfléchir, de retrouver ou j’en étais. A la base, j’étais devenu mage pour pouvoir me défendre, et pour pouvoir protéger les miens. Ma captivité à bord d’un navire pirate m’avait rendu amer, et j’en étais arrivé à la conclusion que l’on ne pouvait compter que sur soi-même, et que seul les forts pouvaient survire. Pourtant, depuis mon évasion, combien de fois avais-je étais secouru, que ce soit par mon meilleur ami, ou par mes compagnons de Wave Stream ?  La vérité, c’est que l’on ne peut pas être fort tout le temps. Dans l’idéal, la société aurait dû être composée d’hommes s’entraidant pour palier leurs faiblesses respectives, et faisant respecter le droit de chacun à vivre comme il l’entend. A mes yeux, c’était cela, la justice. Mais la réalité, celle que j’avais durement apprise, c’est que cette justice n’existait pas. Le conseil, tout comme le gouvernement de Fiore, se fichait bien de ce qui pouvait arriver à un petit village côtier, qui ne rapportait quasiment rien. Les habitants des marécages brumeux et la côte étaient pour ainsi dire livrés à eux même, et devaient se débrouiller tant bien que mal contre les nombreux dangers environnants. Les pillages des flibustiers dont j’avais été victime en était un exemple, la guilde noire que nous venions de mettre à mal en était un autre.


    Sans pouvoir en définir la cause, je me sentais mal à l’aise. Je m’abandonnais rarement à l’introspection, mais le constat n’était pas glorieux. J’étais devenu un mage puissant certes, mais un mercenaire. Et si mon travail me plaisait, je n’y voyais pas vraiment d’accomplissement. Je me retrouvais soudain vidé, comme si je n’avais pas réellement de but. Bien sûr, j’étais fatigué tant physiquement que mentalement mais il y avait quelque chose de plus. Je sentais en moi une colère sourde, un sentiment d’injustice que je n’avais plus ressenti depuis les premiers mois de ma captivité à bord d’un navire pirate, lorsque j’avais compris que personne ne viendrait m’aider. La justice n’existait pas dans ce pays. Le conseil était composé d’incapable, tout juste bon à demander l’aide des autres, et j’en avais eu la preuve. Cependant se lamenter sans agir était stupide. Cette justice que je désirais voir apparaître, pouvais-je contribuer à son émergence ? Je me promis d’y réfléchir.


  On tapa à ma porte, brisant ma réflexion.

« Excusez-moi de vous déranger, on a besoin de vous. » me lança un homme légèrement plus âgé que moi. « Le mage nommé Kelvin a commencé à interroger la prisonnière, il a demandé à ce que vous veniez. »


Je ne connaissais pas ce Kelvin. Je ne pouvais que supposer qu’il s’agissait du nom de l’encapuchonné dont je ne savais toujours rien. Je n’avais pas envie d’avoir à nouveau à faire à lui. Ce type était dangereux et instable. Malgré cela, je voulais aussi en savoir plus sur la mage noire. Cette taverne était terriblement proche de mon village natal, et je ne pouvais pas vraiment fermer les yeux dessus.


« Je vous suis. » Répondis-je sans grande conviction.


Tout en m’engageant dans le couloir, je demandais :


« La mage noire a-t-elle déjà dit quelque chose quant à ses motivations, ou ses éventuels complices ? »


« Seulement qu’elle s’appelle Arias, et qu’elle appartient à une guilde appelée  'Corsaire poulpe' »


Drôle de nom pour une guilde. Des corsaires… ses gens devaient donc être payés par un groupe plus important pour venir ici. Qui aurait pu vouloir cibler cet endroit pauvre mise à part quelques navires de pilleurs ? Et pourquoi ? Cela ne me disait rien de bon.


Nous débouchâmes bientôt dans la salle principale, au plancher toujours troué. Je remarquais que les corps avaient soigneusement été tirés dehors. Seul des flaques de sang éparses témoignaient de la violence des événements de la veille. Une dizaine de personne était rassemblé autour d’une chaise, sur laquelle était ligotée la prisonnière. J’aperçu l’encapuchonné devant, et le salua d’un signe de tête. Je ne l’aimais pas, mais il n’y avait plus aucune raison de se battre.
Je me plantais devant la mage.

« Je suis Arno, mage de Wave Stream. Je vais aller droit au but. Des gens à qui je tiens habitent près d’ici, et après ce que j’ai vu hier soir, il est évident que tu es une menace pour eux. La logique voudrait que je te tue. Je vais néanmoins te laisser une chance. Tu prétends être un corsaire. Je veux savoir qui t’as embauché, et pourquoi. »

Arias me jaugea un instant du regard, comme pour voir si j’étais sérieux.

« Tu me prends pour une imbécile ? Qu’est ce qui t’empêche de me tuer dès que tu as les informations que tu souhaites ? Je te propose autre chose. Libère moi, et je te donnerais l’or gagner par ma guilde. Ensuite, je partirais, et lorsque je serais assez loin et hors de danger, je te crierais le nom de mon employeur. T’inquiètes pas pour tes amis faiblards et autres vendeurs de poissons, je ne suis pas assez bête pour revenir au même endroit après ce qu’il vient de se passer. Sans compter que mon employeur va vouloir ma peau après un tel échec. »

« Si je fais cela, tu vas juste t’enfuir en courant sans me révéler qui est derrière tout cela. Vu comment tu parles d’eux, ils sont assez dangereux pour que tu n’aies pas envie de les trahir. Non, cela ne me convient pas. Tu vas me dire ce que tu sais ici et maintenant.»

« Et puis quoi encore ? Va te faire foutre. Je ne te dirais rien sur mon employeur. En revanche, si vous me libérez, je vous donnerais une carte indiquant ou est caché le trésor de ma guilde. On parle ici d’un million de Jewels, je suis sûr que quelque uns des types derrière toi serait ravi d’avoir une telle somme. »

Des murmures se firent entendre derrière moi, et la foule s’agita. Visiblement ses paroles faisaient échos chez pas mal de monde. Un gaillard musclé et assez hirsute prit la parole en beuglant.

« Je ne sais pas vous, mais moi je prendrais bien cette argent en compensation de ce qu’on a subit. Je me fiche de ce qui arrive à cette femme, cela n’effacera pas ce qu’il s’est passé ici. Par contre de l’argent, ça peut m’aider à vivre plus confortablement une fois rentré chez moi. Il faudrait être stupide pour cracher dessus.»

Son raisonnement, bien qu’immoral,  était terriblement logique. De nombreuses personnes se mirent à douter. De nature méfiante, je vérifiais la présence du pistolet magique volé hier à ma ceinture. Les choses risquaient de dégénérer, et il était hors de question que je laisse la mage noire partir. Si quelqu’un ciblait les villages côtiers, je devais le savoir.




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Kelvin Stroud

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MessageSujet: Re: Le marais de l'horreur [PV: Kelvin Stroud] Le marais de l'horreur [PV: Kelvin Stroud] EmptyVen 29 Juil 2016 - 15:08

L’argenté arrive dans la salle, il rejoint la prisonnière et reste devant elle. Je me mets à côté d’eux pour observer notre informatrice. L’argenté commence à ouvrir la bouche.

- Je suis Arno, mage de Wave Stream. Je vais aller droit au but. Des gens à qui je tiens habitent près d’ici, et après ce que j’ai vu hier soir, il est évident que tu es une menace pour eux. La logique voudrait que je te tue. Je vais néanmoins te laisser une chance. Tu prétends être un corsaire. Je veux savoir qui t’as embauché, et pourquoi.

Je comprends mieux ce qu’il faisait dans les parages, j’espère juste qu’il arrivera à se contenir, je sais que si j’étais dans son cas, je ferais cracher le morceau à la personne qui détient les infos à n’importe quel prix, mais elle est prête à parler, elle veut seulement s’assurer d’être libre.

-Tu me prends pour une imbécile ? Qu’est ce qui t’empêche de me tuer dès que tu as les informations que tu souhaites ? Je te propose autre chose. Libère moi, et je te donnerais l’or gagner par ma guilde. Ensuite, je partirais, et lorsque je serais assez loin et hors de danger, je te crierais le nom de mon employeur. T’inquiètes pas pour tes amis faiblards et autres vendeurs de poissons, je ne suis pas assez bête pour revenir au même endroit après ce qu’il vient de se passer. Sans compter que mon employeur va vouloir ma peau après un tel échec. 

-Si je fais cela, tu vas juste t’enfuir en courant sans me révéler qui est derrière tout cela. Vu comment tu parles d’eux, ils sont assez dangereux pour que tu n’aies pas envie de les trahir. Non, cela ne me convient pas. Tu vas me dire ce que tu sais ici et maintenant.

-Et puis quoi encore ? Va te faire foutre. Je ne te dirais rien sur mon employeur. En revanche, si vous me libérez, je vous donnerais une carte indiquant ou est caché le trésor de ma guilde. On parle ici d’un million de Jewels, je suis sûr que quelque uns des types derrière toi serait ravi d’avoir une telle somme.

L’argent, il semble qu’il n’y a que l’argent qui compte pour ceux qui habitent dans ce royaume, mais je doute qu’Arno laisse l’appât du gain prendre le dessus, il a des gens dans le coin, mais bons, cela ne me choquerait pas qu’il laisse ses principes de côté pour avoir une vie plus confortable. J’entends les personnes autour de nous qui murmures, je ne sais pas pourquoi, mais je sens que cela va mal finir. Un type se lève et regarde Arno.

Je ne sais pas vous, mais moi je prendrais bien cette argent en compensation de ce qu’on a subit. Je me fiche de ce qui arrive à cette femme, cela n’effacera pas ce qu’il s’est passé ici. Par contre de l’argent, ça peut m’aider à vivre plus confortablement une fois rentré chez moi. Il faudrait être stupide pour cracher dessus.

Je soupire avant de me lever et de m’approcher d’Arno et d’Arias, je m’approche de notre prisonnière, je défais ses liens puis je pars chercher un peu de nourriture et j’apporte les quelques vivres à la mage. Je l’aide à manger, car ses liens anti-magie lui entravent les bras.

-L’argent, le peuple de ce pays n’a que cela à la bouche, vous êtes prêt à abandonner toute valeur pour avoir une vie où vous n’avez rien à faire, c’est pitoyable comme objectif.

D’autres personnes murmurent et se plaignent du fait que je nourris Aria, mais je n’ai que faire de leur avis, j’ai utilisé mes vivres, alors je fais ce que je veux avec, ils veulent de l’argent, je leur souhaite bonne chance, car je doute qu’elle les envoie sur une vraie piste. Je la regarde et lui essuie la bouche, elle sourit.

-Merci, mais tu ne devrais pas faire cela, ils planteront une dague dans ton dos quand ils le pourront. Libère moite, je t’aiderai dans tes tâches, tu as vu de quoi, j’étais capable, alors on pourrait peut-être s’allier ?

Je soupire avant de lui donner à boire, je me retourne vers l’argenté en étirant mes bras.

-J’espère avoir fait le bon choix de m’être excusé et aussi de ne pas avoir décoché ma flèche, si l’avidité te rend mauvais, attends-toi à ce que Rocky ne te sauve pas. 

Je reste à côté d’Arias pour éviter que d'autres n'essayent de lui faire du mal, je déteste les avares, à quoi bon accumuler le plus possible, le bien personnel doit nécessairement passer devant le collectif, je sais très bien comment tout cela va finir si elle nous mène là où se trouve l’argent, certains essayeront de prendre le pactole pour eux et feront tout pour l’avoir. Rocky vient s’allonger devant Arias, il faut croire qu’il lui a pardonné, personnellement, je fais plus confiance à la mage qu’aux autres, j’espère juste qu’Arno ne soit pas idiot.
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Arno Morlusenn

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MessageSujet: Re: Le marais de l'horreur [PV: Kelvin Stroud] Le marais de l'horreur [PV: Kelvin Stroud] EmptyVen 12 Aoû 2016 - 16:57



 

Alors que la petite foule attroupée autour de la prisonnière continuait de se disputer, Kelvin se leva et vint se camper devant Arias. C’est le plus naturellement du monde qu’il défit ses liens. Ce type ne tenait vraiment pas à la vie. Déjà, des regards noirs fusaient dans sa direction. L’un d’eux fit un pas en avant, un air meurtrier sur son visage. Je ne pouvais que le comprendre. Kelvin prit la parole, visiblement inconscient du danger.

-L’argent, le peuple de ce pays n’a que cela à la bouche, vous êtes prêt à abandonner toute valeur pour avoir une vie où vous n’avez rien à faire, c’est pitoyable comme objectif.

Pour une fois j’étais bien d’accord avec lui. Plus le temps passait plus je trouvais mon travail à la guilde vide de sens. Mise appart amasser de l’argent, mon travail ne servait pas à grand-chose. Les personnes ayant réellement besoin de l’aide d’une guilde de mage n’avait généralement pas l’argent pour les payer, et étaient laissés pour compte. De fait, le conseil magique tout comme les guildes n’étaient rien de plus qu’une bande de mercenaires, toute notion de justice ayant disparu. Seuls quelques garde-fous différenciaient encore les guildes légales des guildes noires. J’avais fait les frais de ce système corrompu, et cela me rendait malade. Je revins au présent. Je devais absolument identifier le danger guettant mon village natal, et pour ça j’avais besoin de réponses de la part de cette extravagante prisonnière.


Les murmures mécontents reprirent. Kelvin avait entrepris de nourrir Arias, et cela devant une foule de gens qu’elle avait elle-même affamé pendant des jours. A ce niveau-là, ce n’était même plus de la bêtise, c’était de la provocation. Je me passais machinalement ma main dans mes cheveux en réfléchissant au problème. Je ne pouvais pas laisser la situation dégénérer avant d’avoir obtenu les informations qu’il me fallait. Après cela, si ces gens comptaient toujours s’étriper les uns les autres, ce n’était plus mes affaires.

La prisonnière fit un étrange sourire à Kelvin avant de prendre la parole.

-Merci, mais tu ne devrais pas faire cela, ils planteront une dague dans ton dos quand ils le pourront. Libère moi, je t’aiderai dans tes tâches, tu as vu de quoi, j’étais capable, alors on pourrait peut-être s’allier ?

Cette femme avait une bonne vision de la situation et savait en profiter. De toute évidence, elle ne manquait pas d’intelligence. Elle était dangereuse.

Kelvin poussa un long soupire avant de donner à boire à Arias, attisant à nouveau la colère des hommes autour de moi. Il se tourna ensuite vers moi en s’étirant les bras.

-J’espère avoir fait le bon choix de m’être excusé et aussi de ne pas avoir décoché ma flèche, si l’avidité te rend mauvais, attends-toi à ce que Rocky ne te sauve pas. 

Là s’en était trop. Ce crétin dépassait vraiment les bornes. Je saisis une dague à ma ceinture.


-Il est trop tard pour regretter maintenant. Tu as laissé passer ta chance et tu n’en auras pas d’autres. Sache cependant que je ne prends jamais une menace à la légère. Et tu m'as menacer de mort déjà trois fois. Retire tes mots, ou je te tue ici et maintenant. Et après ce que tu viens de faire, pas une seule personne dans cette pièce ne bougera un petit doigt pour t’aider.

J’étais assez confiant dans ma capacité à le battre, maintenant que ma magie était revenue. De plus, se débarrasser de lui calmerait les anciens prisonniers, et me permettrait d’interroger tranquillement la prisonnière. Je pourrais ensuite la livrer au conseil magique en me rendant dans la ville la plus proche, et expliquer le meurtre de Kelvin par de la légitime défense. Cet homme m’avait menacé de mort trop de fois maintenant, je ne pouvais plus l’ignorer.

Une part de moi espérait qu’il fasse pour une fois preuve de raison et qu’il se rétracte. J’en avais plus qu’assez de tuer. J’étais un mage, pas un foutu assassin. Une autre part de moi, beaucoup plus froide, jugeait cela très improbable étant donné son caractère, et échafaudait déjà des stratégies pour le combat à venir.
 

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MessageSujet: Re: Le marais de l'horreur [PV: Kelvin Stroud] Le marais de l'horreur [PV: Kelvin Stroud] EmptyVen 12 Aoû 2016 - 18:57

L’ambiance est pesante, les personnes présentes ont perdu toute notion de justice, d’humanité et de prisonnier. Je croise les regards noirs des autres personnes de la pièce sans difficulté, je n’ai aucune honte d’avoir agi comme je l’ai fais. Je suis comme je suis, un golem. Ils peuvent essayer de me tuer, mais je ferais jaillir le feu par le fer et les tuerais tous. Une âme de plus ou de moins sur ma conscience, cela, ne me changera rien. Je leur rends leur regard agressif sans difficulté, à vrai dire, le mien en apeure certains. Nul besoin d’avoir de la puissance pour être menaçant.
Il est trop tard pour regretter maintenant. Tu as laissé passer ta chance et tu n’en auras pas d’autres. Sache cependant que je ne prends jamais une menace à la légère. Et tu m'as menacer de mort déjà trois fois. Retire tes mots, ou je te tue ici et maintenant. Et après ce que tu viens de faire, pas une seule personne dans cette pièce ne bougera un petit doigt pour t’aider.

Je lui lance un regard encore plus noir qu’aux autres, ses mots sont idiots, il ne se rend pas compte de la générosité que Rocky lui a donnée. Je me lève avant de détacher les derniers liens qui retiennent Arias sur la chaise. Je l’aide à se lever sous les regards noirs des hommes qui m’entourent. Je sors la gemme en forme de quart de crâne que j’avais récupéré, le regard de la corsaire change rapidement, elle a peur, tellement peur qu’elle bouscule les chaises pour se plaquer dans un coin entre deux murs.

-C’est toi ?!? C’est toi qui es allé voir les morts ?

Je tends la gemme vers le reste de la pièce.

-Si tu veux me tuer, soit, fais-le. Mes mots sont pesés et prononcés. Contrairement à toi et tous les autres, je ne suis pas d’ici et je ne crains pas la mort, j’ai vu des proches mourir devant mes yeux par des mages. Crois moil’argenté, je suis celui qui a le plus envie de la tuer dans cette pièce, mais je ne le fais pas et tu sais pourquoi. Parce qu’elle est notre prisonnière et l'on doit la traiter commet telle !

Je vois les hommes commencer à hésiter, certaines serres des poings, d'autres prennent appui sur leurs jambes, l’air commence à se refroidir doucement, Rocky aboie de toutes ses forces, mon loup se rapproche d’Arno pour lui tirer sa manche, il essaye certainement de lui faire comprendre que nous sommes proches d’une crypte et que les occupants de cette dernière sont ceux qui m’ont fait venir. Mon pauvre Rocky, il ne comprendra pas ce que tu veux lui dire, tu t’épuises pour rien. Je soupire avant de prendre un ton plus grave et calme.


-Maintenant, on va panser les plaies, réparer les os…

Je me tourne vers Arias qui s’était mis en boule.

-…et toi tu vas nous conduire à l’endroit dont tu nous as parlé. Ok ?

Arias desserre ses bras laissant son visage à découvert et en proie aux larmes. Chacun à ses peurs et il semble que celle de la mage soit en rapport aux non-vivants. Je me tourne vers l’argenté quand celle qui est avec les cheveux verts se relève.

-Et toi ? Tu marches ou tu me tues sachant qu’une crypte remplie d’âme du passée surveille les endroits et que le sang qui a coulé hier soir les a certainement faits sortir, alors vas-y, tue la personne qui peut te sortir de là.

C’est faux, mais bon. Enfin, seuls la partie de me laisser en vie, s’il me tue et qu’il quitte cette zone sans la gemme, c’est la mort assurée pour lui et tous ceux qui sont ici. Les non-vivants sont toujours attirés par le sang pour savoir ce qui s’est passé et animé les corps pour grossir leur rang. Je regarde les personnes qui sont ici avec nous, ont vu le mage qui les a fait souffrir se cacher devant un cristal leur montre bien qu’elle ne représente aucun danger, enfin, tant que je suis là où qu’il prenne la gemme. Je regarde l’argenter attendant ce qu’il va faire. Je sens quand même bien la dague dans ma chair, mais il n’a pas fait spécialement preuve d’intelligence jusqu’à maintenant.
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Arno Morlusenn

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MessageSujet: Re: Le marais de l'horreur [PV: Kelvin Stroud] Le marais de l'horreur [PV: Kelvin Stroud] EmptySam 13 Aoû 2016 - 18:18







Kelvin ne répondis pas. Il se contenta de me lancer un regard meurtrier. Je mobilisais ma magie. Le combat semblait inévitable. C’est alors que ce fou me tourna le dos, et commença à détacher Arias. J’en étais tellement scié que je ratais l’occasion de frapper. Ce type venait de libérer la responsable de tout ce merdier. Il était donc vraiment un ennemi en fin de compte. Bien, cela m’allégerait la conscience une fois fini.


J’envisageais un instant de dégainer mon revolver puis me ravisait. Je n’avais aucun entrainement avec, mieux valait m’en tenir à des armes connues. Kelvin profita de mon hésitation pour sortir une étrange gemme de son sac. Aussitôt, Arias, désormais libre, cria de terreur, et couru se cacher dans un coin de la salle. Je transformais instantanément mon corps en brume. Visiblement cette gemme avait un pouvoir magique assez dangereux pour effrayer une mage noire.

-C’est toi ?!? C’est toi qui es allé voir les morts ?

Je n’avais pas la moindre idée de ce dont-elle parlait. Et je n’avais pas le temps d’en apprendre plus. Il y avait deux mages ennemis dans la salle, et je n’avais comme soutient que quelques hommes affamés et faiblards. Je devais prendre les devants. Assassiner la mage en premier ? Après tout vu son état de terreur, elle ne réagirait probablement pas. Je n’aurais certes aucune réponse de cette manière, mais les dangers immédiats prévalaient sur les dangers à long terme. Je commençais lentement à humidifier la pièce avec ma magie.

Kelvin tendis son étrange gemme devant lui avant de prendre la parole.

-Si tu veux me tuer, soit, fais-le. Mes mots sont pesés et prononcés. Contrairement à toi et tous les autres, je ne suis pas d’ici et je ne crains pas la mort, j’ai vu des proches mourir devant mes yeux par des mages. Crois-moi l’argenté, je suis celui qui a le plus envie de la tuer dans cette pièce, mais je ne le fais pas et tu sais pourquoi. Parce qu’elle est notre prisonnière et l'on doit la traiter commet telle !
 
Encore un homme arrogant persuadé que sa vie est spéciale. J’étais à peu près sûr que chaque personne dans cette salle avait déjà vu des proches mourir devant leurs yeux. La plupart ici même, à cause de la femme que ce fou venait de libérer. Et malgré cela il invoquait quelque sombre règle de traitement de prisonnier, alors même qu’il venait de défaire les liens de cette dernière. Cet homme était des pires. A la fois puissant et lunatique, il était un danger permanent pour tout le monde.
 
Au vu des murmures autour de moi, les autres hommes étaient d’accord. La plupart d’entre eux étaient prêt à en découdre. Pour une raison obscure, personne ne parlait à voix haute. L’air était glacial, et curieusement j’avais le sentiment que ce n’était pas uniquement dû à mon brouillard en formation. Le chien commença à aboyer furieusement. L’ambiance était soudainement devenue terriblement oppressante.
 
Je sens une traction sur ma manche. Le chien tire dessus, dans un geste assez incompréhensible, mais dépourvu d’hostilité. Cette bestiole est vraiment bizarre, mais au moins elle n’a pas le caractère agressif de son maître. Je décide de l’ignorer pour l’instant et me reconcentre sur ma cible. Kelvin poussa à nouveau un soupir, réaction des plus étranges vu la situation, et repris la parole d’une voix posée.


-Maintenant, on va panser les plaies, réparer les os … et toi tu vas nous conduire à l’endroit dont tu nous as parlé. Ok ?
 
Cette dernière phrase était destinée à Arias. Toujours en position de combat, je maintins ma garde en observant ce qu’il se passait. Je ne comprenais visiblement pas toute la situation, et agir dans la précipitation était le meilleur moyen de se faire tuer.
 
La mage anciennement prisonnière leva la tête, révélant un visage couvert de larmes. Son apparence vulnérable tranchait avec son air sadique de la veille. Quel genre de menace pouvait ainsi transformer un mage noir cruel en une trouillarde apeurée ? J’eu soudain un frisson dans le dos. L’air me semblait glacial et pesant.

-Et toi ? Tu marches ou tu me tues sachant qu’une crypte remplie d’âme du passée surveille les endroits et que le sang qui a coulé hier soir les a certainement faits sortir, alors vas-y, tue la personne qui peut te sortir de là.
 
Qu’est-ce que c’était que cette histoire ? Des morts-vivants ? En temps normal, j’aurais parié sur un bluff pas très habile, mais l’expression de pure terreur dans les yeux d’Arias m’assurait du contraire. J’hésitais.

Une gemme étrange, des morts-vivants… il y avait trop de question sans réponse, trop peu d’informations pour que je prenne une décision. Si Kelvin disait vrai, le tuer signait mon arrêt de mort. De plus, je ne sentais pas vraiment d’agressivité de sa part. C’était assez étrange venant de la personne m’ayant constamment menacé de mort jusqu’à maintenant. Il me fallait des réponses, et je savais ou les trouver.
 
«En quoi aurais-je besoin de l’aide d’une personne voulant ma mort ? De plus, avec ma magie, je peux facilement partir d’ici, que l’ennemi soit des morts-vivants ou non. Mais si ce que tu dis est vrai, alors toutes les personnes ici présentes sont en danger. Si tu veux que je te pardonne, prouve-moi que tu vaux mieux que cette mage noire que tu viens de libérer et sauve-les. Mais avant, permet moi de vérifier tes dires. »
 
Je me dirigeais d’un pas vif vers Arias. La plaquant contre le mur, je lui mis ma dague sous la  gorge.
 
« Bon, je n’ai plus le temps de jouer. Tu vas me donner le nom de ton employeur. Ensuite, tu vas me dire tout ce que tu sais sur cette gemme et sur ces  prétendus morts vivants. Ne va pas croire que je vais hésiter à te tuer cette fois-ci. C’est ta dernière chance. Le plus grand danger qui te guette ici, c’est moi. A mes yeux, tu es la seule vraie menace ici. Réponds et je te livre au conseil. Reste muette et tu mourras. »
 
Je détestais avoir recourt à de telles méthodes, mais la situation de me laissait pas beaucoup de marge de manœuvre. Vu son état d’affolement, il y avait de grandes chances que la mage craque et me donne enfin des réponses. Essayer de tirer des explications à ce Kelvin aurait été beaucoup plus laborieux et moins fiable. Sous le regard inquisiteur et haineux des anciens prisonniers présents dans la salle, l’excentrique mage aux cheveux verts commença enfin à parler.
 
«Je… J’ai été payé par Dark Dragon pour emprisonner ces gens et essayer de mettre leur énergie vitale dans des lacrimas. Vous allez me sortir d’ici pas vrai ?  Vous devez me livrer au conseil maintenant, ne me laisser pas avec les morts ! »
 
La mage respirait difficilement, en proie à une crise d’angoisse. Étrangement, ce n’était pas la dague plaquée sur son cou qui l’inquiétait, mais bien cette menace mort-vivante dont je ne savais toujours rien, si ce n’était qu’elle était réelle. Je relâchais la mage. Vu son état, elle ne ferait pas grand-chose de toute façon, et je n’obtiendrais rien d’autre d’elle. Au moins avais-je le nom de ceux qui avait décidé de s’en prendre à des innocents juste à côté de chez moi. Dark Dragon… Je n’avais pas encore eu affaire à eu, mais leurs méfaits étaient assez connu. Certainement la guilde la plus noire de Fiore. Un jour, il me faudra certainement les combattre. Mais pour l’heure je ne pouvais rien y faire, aussi me recentrais-je sur un problème plus urgent. Prenant sur moi, je ravalais ma colère avant de me retourner vers Kelvin.
 
-On dirait qu’il y a au moins une part de vérité ce que tu dis. Sort nous d’ici et j’oublierais nos différents.
 
Il y avait encore une possibilité de sortir d’ici sans verser de sang apparemment. Il allait falloir que je garde les deux autres mages à l’œil.

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MessageSujet: Re: Le marais de l'horreur [PV: Kelvin Stroud] Le marais de l'horreur [PV: Kelvin Stroud] EmptyMar 16 Aoû 2016 - 11:48

L’argenté commence à réfléchir, mais se pose-t-il les bonnes questions, je l’espère.

-En quoi aurais-je besoin de l’aide d’une personne voulant ma mort ? De plus, avec ma magie, je peux facilement partir d’ici, que l’ennemi soit des morts-vivants ou non. Mais si ce que tu dis est vrai, alors toutes les personnes ici présentes sont en danger. Si tu veux que je te pardonne, prouve-moi que tu vaux mieux que cette mage noire que tu viens de libérer et sauve-les. Mais avant, permet moi de vérifier tes dires.

Je le vois plaquer Arias, dague sous la gorge contre le mur. Je vois sur le visage d’Arno qu’il n’aime pas ce qu’il est en train de faire, mais il a besoin de réponse. La mage est apeurée, la lame d’Arno lui fait moins peur que ce qu’il se trouve à quelques minutes d’ici, comme je la comprend, mais contrairement à elle, je suis du bon côté de la barrière.

-Bon, je n’ai plus le temps de jouer. Tu vas me donner le nom de ton employeur. Ensuite, tu vas me dire tout ce que tu sais sur cette gemme et sur ces  prétendus morts vivants. Ne va pas croire que je vais hésiter à te tuer cette fois-ci. C’est ta dernière chance. Le plus grand danger qui te guette ici, c’est moi. A mes yeux, tu es la seule vraie menace ici. Réponds et je te livre au conseil. Reste muette et tu mourras.

On a tout notre temps, c’est toi qui te presses pour rien, j’espère juste que les corps de ce que j’ai tué hier ne se réveillent, si c’est le cas, nous serions tranquilles avec la gemme, tant que personne ne la brise, on sera en sécurité et au pire, on se battra pour survivre le temps que la plus ancienne des âmes du passé vienne. Je regarde Arias qui semble bientôt parler.

-Je… J’ai été payé par Dark Dragon pour emprisonner ces gens et essayer de mettre leur énergie vitale dans des lacrimas. Vous allez me sortir d’ici pas vrai ?  Vous devez me livrer au conseil maintenant, ne me laisser pas avec les morts !

Dark Dragon ? Rien qu’au nom, je doute que ce soit des personnes fréquentables, je ne pense pas cela par rapport au « Dark » dans le nom non, je pense plutôt au « Dragon », seul les imbus ose se prôner au niveau de ces pourritures écaillers. Les regards se font de plus en plus pesant, leur captivité leur a privé de toute once d’humanité, ils se veulent meilleures qu’elle, mais ils se comportent comme elle. Je soupire avant de voir l’argenté se tourner vers moi.

-On dirait qu’il y a au moins une part de vérité ce que tu dis. Sort nous d’ici et j’oublierais nos différents.

Je tape des mains pour attirer l’attention de Rocky, je mets à son niveau pour commencer à lui caresser la tête.


-Ecoute mon grand, j’apprécie ce que tu as essayé de faire, mais ne prend plus de risque ok ? On va devoir faire attention dehors et surtout, concentre-toi sur moi et rien d’autre.

Je me relève pour regarder le reste de la pièce, je racle ma gorge avant de sentir que les murs subissent des rafales de vent glacial, il faut qu’on parte maintenant.

-Ecoutez-moi, si vous voulez survivre, vous allez suivre mes instructions sans discuter. Prenez tous deux objets métalliques que vous mettrais l’un contre l’autre à votre ceinture, cela vous permettra de suivre le son du métal qui s’entrechoque. Lorsque nous sortirons d’ici, on sera certainement attaqué par des hallucinations auditives ou visuelles pour nous pousser à aller profondément dans les marais, il faut que vous suiviez uniquement le bruit des objets métalliques. Ne tentez rien de stupide, vous jouez quitte ou double, si vous vous écartez du chemin que je fais, vous mourrez, si vous ralentissez, dite le qu’on puisse s’adapter et pour ceux qu’ils trouveront ça gênant qu’on ralentisse. Eh bien, vous vous débrouillerez pour sortir d’ici vivant.

Je finis rapidement mes explications pour passer ma dague dans une lanière de cuir, je place la lanière de sorte que ma dague frappe toujours sur mon plastron. Je me rapproche d’Arias, je commence à la soulever pour la porter sur mon dos. Elle semble surprise, puis elle descend de mon dos pour tirer la manche d’Arno.

-Pourrais-tu me porter…j’ai peur….

Je souris derrière mon masque en voyant la scène, qui aurait cru qu’Arno ait une requête venant d’Arias. Je prends des fourchettes qui étaient sur une table, je passe une ficelle dans les branches des fourchettes pour qu’elles tiennent, puis je place le tout autour du cou de Rocky. Je regarde la pièce, tout le monde fait ce que j’ai dit, je déteste donner des ordres, mais je pense que pour le coup, je n’ai pas vraiment le choix. Une fois que tout le monde semble être prêt, j’ouvre la porte vers l’extérieur, je commence à marcher vers là où est censé être la ville la plus proches. En marchant je remarque que les corps qui devait être là, ne le sont plus, il ne reste que des trainés de sang. J’emboite le pas pour me diriger vers la ville, j’entends le bruit que provoque tous les objets métalliques.

Notre chemin est long et je ne fais pas spécialement attention si Arno me suit avec Arias. Je commence à entendre des murmures ainsi que des grognements désincarnés. J’accélère le pas en m’assurant que les autres me suivent, on croise certain de ceux que j’ai tué sont désormais en train de marcher. Nous atteignions une clairière, une brume étrange, des corps fortement abîmés par le temps et la nature nous encerclent, ils se rapprochent dangereusement de nous, l’un d’eux ressemble beaucoup à celui qui a fui lorsque je suis arrivé pour aider Arno. Je le vois se déplacer, mais il semble ignorer tout le monde, mais il s’arrête devant Arias et Arno, j’arrive à les voir grâce à leurs couleurs de cheveux qui me permettent de bien les distingués dans le décor, je ne sais pas ce qu’il se passe et à vrai dire, je préfère stopper notre marche pour éviter de perdre qui que ce soit. Il semble que d’autre soit pressé, des hommes et des femmes me bousculent, les inconscients semblent vouloir continuer.

-Attendez ! Si vous partez, vous ne serez plus protégé !

Le groupe de personnes m’ignore et continu de marcher sans se soucier de mes propos. Les morts semblent les sentir et ils se rapprochent du groupe, les morts se rapprochent d’eux et commencent à les attaquer. Je prends mon arc, j’arme mon tir avant de décocher une flèche dans la tête d’un mort. Je refais la même action pour les deux morts qui restent pour sauver les idiots.


-Revenez bande d’idiots !

Ils ne se sont pas fait prier et nous ont rejoints rapidement. Je me tourne pour regarder rapidement Arno.

-Arno, ramène-toi avec Arias, on va avoir besoin de pousser des corps.

Je ne compte pas avancer plus sans avoir Arias et ses pouvoirs pour pousser les obstacles, je regarde les idiots qui sont allé devant, l’un d’entre eux est blessé, je ne pourrais pas déterminer si c’est une blessure grave ou non sans avoir un visuel de la blessure. Je cherche dans mes affaires de quoi soigner la blessure, je trouve de quoi désinfecter et également de quoi faire le bandage, je sors le tout de mon sac avant de jeter à la personne la plus proche du blessé.

-Essayez de le soigner, on va sortir d’ici tous ensemble, je vous le promets.


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Arno Morlusenn

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MessageSujet: Re: Le marais de l'horreur [PV: Kelvin Stroud] Le marais de l'horreur [PV: Kelvin Stroud] EmptyMar 16 Aoû 2016 - 19:39






Kelvin appela sa bête, et s’adressa à elle. L’intelligence de cette bestiole était vraiment étonnante. Je me demandais s’il n’y avait pas quelque magie à l’œuvre derrière tout ça. Il lui donna ensuite quelques ordres à l’oreille, auxquelles je ne prêtais pas attention.

Un courant d’air glacial se fait maintenant sentir à travers les fenêtres. Ce soudain changement de temps n’avait rien de naturel, et me donnait la chair de poule.

-Ecoutez-moi, si vous voulez survivre, vous allez suivre mes instructions sans discuter. Prenez tous deux objets métalliques que vous mettrez l’un contre l’autre à votre ceinture, cela vous permettra de suivre le son du métal qui s’entrechoque. Lorsque nous sortirons d’ici, on sera certainement attaqué par des hallucinations auditives ou visuelles pour nous pousser à aller profondément dans les marais, il faut que vous suiviez uniquement le bruit des objets métalliques. Ne tentez rien de stupide, vous jouez quitte ou double, si vous vous écartez du chemin que je fais, vous mourrez, si vous ralentissez, dite le qu’on puisse s’adapter et pour ceux qu’ils trouveront ça gênant qu’on ralentisse. Eh bien, vous vous débrouillerez pour sortir d’ici vivant.

Kelvin avait parlé d’un ton ferme et confiant. Au moins, il semblait savoir ce qu’il faisait pour une fois. Des objets métalliques hein ? Il me suffisait de prendre des couverts dans les tiroirs de l’auberge, cela ferait l’affaire. J’avais l’air ridicule avec ces cuillières passées à ma ceinture mais peu importe. Je rangeais mon pistolet au profit de mes dagues. Avec le temps de chien qu’il faisait à nouveau dehors, une arme à distance était inutile.
Notre guide auto-proclamé se dirigea vers Arias, et entrepris de la porter. Une bien drôle d’idée étant donné les circonstances, d’autant qu’elle pouvait certainement marcher toute seule. C’était se mettre en danger pour rien. La mage noire semblait du même avis puisqu’elle se dégagea et retourna au sol.
Elle se rapprocha de moi d’un pas timide et m’attrapa la manche.

-Pourrais-tu me porter…j’ai peur….

C’était stupide. Pourquoi me demander cela à moi, alors que je venais de lui plaquer un couteau sous la gorge. D’autant qu’elle pouvait très bien marcher, et que la porter signifiait que je ne pouvais ni utiliser mes dagues, ni ma magie. J’avais toutes les raisons du monde de refuser ; mais… diable, elle était mignonne. Terriblement mignonne. Je devais être rouge comme une pivoine.

-D’accord, allons-y.

Merde, pourquoi j’avais dit ça ! Quel crétin. Je m’étais fait avoir comme un stupide adolescent timide. Trop tard pour faire marche arrière maintenant, je n’étais pas du genre à revenir sur ma parole. Je présentais donc mon dos à la jeune femme et la soulevais. Au moins était-elle relativement légère, aussi allais-je pouvoir avancer sans trop de difficulté.

Le reste des hommes s’équipèrent également d’ustensiles métalliques. Certains s’emparèrent de couteaux de cuisines et d’outils trouvés dans l’auberge en guise d’arme de fortune. Kelvin ouvrit alors la porte, signalant le début de notre périple. Un silence pesant régnait dehors. Personne n’osait parler. Une brume surnaturelle englobait les marais, et cela malgré une bise glaciale. Je ne me risquais pas à utiliser ma magie pour la faire partir. C’était trop dangereux.

Rapidement je perdais de vu le reste du groupe. Heureusement, notre étrange accoutrement est suffisamment bruyant pour se repérer. Je sens Arias tremblé et s’accrocher désespérément à mon dos. J’hâtais le pas autant que possible.

Un homme me faisait face. A un mètre devant moi. Non ce n’était pas un homme. C’était l’épéiste que j’avais combattu plus tôt. Avec la mâchoire en moins. Et des orbites vides. Je sautais en arrière de surprise. Le mort-vivant tenta de m’asséner un coup. Arias hurla… et écrasa notre adversaire au sol avec sa magie. Sans prendre le temps de réfléchir, je frappais violemment la tête du monstre d’un coup de botte, écrasant sa cervelle dans un bruit répugnant. Il ne bougeait plus. J’avais le cœur qui battait à toute vitesse. Ces créatures étaient horribles. C’était finalement peu étonnant qu’Arias soit si terrorisée.

J’aperçu Kelvin, quelques mètres plus loin, en train de hurler des ordres. Les claquements métalliques se faisaient entendre de partout. En à peine quelques secondes, la panique avait envahie le groupe, qui s’éparpillait déjà dans tous les sens.

-Désolé Arias, mais tu vas devoir marcher. Je ne peux pas me battre en te portant. Tiens-moi la main.

Sans lui laissé la possibilité de refuser, je lâchais la mage noire et l’attrapais vigoureusement. Cette femme venait de me sauver la vie. Je détestais le reconnaître, mais j’avais désormais une dette envers elle. J’allais la sortir d’ici. Je courus vers Kelvin, une dague à la main.

-Revenez bande d’idiots !

Visiblement les hommes qui s’étaient enfuis revenaient déjà, non sans s’être battus contre des morts.

-Arno, ramène-toi avec Arias, on va avoir besoin de pousser des corps.

Le temps que j’arrive, le mage avait sorti une trousse de soin, et l’avait donné à l’un des hommes. Il y avait un blessé. Je ne comprenais pas trop ce qu’entendait Kelvin par pousser des corps, pour l’instant la voie semblait praticable. Mais le temps était mal choisit pour discuter.

-Essayez de le soigner, on va sortir d’ici tous ensemble, je vous le promets.

J’arrivais à hauteur du reste du groupe. L’homme était visiblement blessé à la jambe, par ce qui ressemblait à une morsure. Des bruits de pas s’approchaient. Nombreux. Je me passais une main dans les cheveux, à la recherche d’un plan. Il fallait filer d’ici. Je désignais la personne faisait le bandage du blessé, un homme robuste d’une trentaine d’année.

- Toi, si tu tiens à cet homme, porte-le. On ne peut pas rester là, il faut bouger maintenant. Arias, utilise la magie pour nous frayer un chemin dans la masse, Kelvin et moi on s’occupe des morts vivants sur les côtés. Ceux qui peuvent se battre couvrent nos arrières, les autres au milieu. Aller !

Déjà, une horde de cadavre déambulaient lentement dans notre direction. Arias se plaça devant nous, envoyant valser les morts avec l’énergie du désespoir. Je la suivais en poignardant occasionnellement les ennemis s’approchant un peu trop près. Ils étaient lents mais nombreux. Le pire, c’est que nous n’avions aucune certitude que nous ne tournions pas en rond. On ne voyait absolument rien dans cette purée de poids. J’espérais juste que Kelvin et son chien aient un moyen de vérifier notre direction.



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Kelvin Stroud

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MessageSujet: Re: Le marais de l'horreur [PV: Kelvin Stroud] Le marais de l'horreur [PV: Kelvin Stroud] EmptyJeu 18 Aoû 2016 - 15:38

Les morts se lèvent et on ne peut pas les affronter ou les contenir, je regarde rapidement d’où ils proviennent. Je prends mon arc pour décocher des flèches dans les jambes de nos ennemis, pour éviter de gâcher mes flèches habituelles, j’en génère discrètement avec ma magie. La majorité de mes flèches éclatent aux contacts des cadavres, mais en faisant cela les débris se plantent dans les muscles empêchant un bon fonctionnement.

- Toi, si tu tiens à cet homme, porte-le. On ne peut pas rester là, il faut bouger maintenant. Arias, utilise la magie pour nous frayer un chemin dans la masse, Kelvin et moi on s’occupe des morts vivants sur les côtés. Ceux qui peuvent se battre couvrent nos arrières, les autres au milieu. Aller !

Les mots d’Arno sont juste, je me place à la droite du groupe. Je continue de ralentir les morts le plus possible, certains tombent lourdement pour commencer à ramper. Je fais signe à Rocky de se mettre dans le groupe du milieu. Je fatigue rapidement à générer autant de flèche.

Le groupe marche lentement vers le chemin que j’ai emprunté pour venir, les morts ne cessent jamais de venir et j’essaye de maintenir ceux de mon côté le plus loin possible de nous. Les plaintes des personnes que j’escorte me font comprendre que nous sommes arrivés à l’entrée que j‘ai utilisée pour rentrer dans ces marais. Je fais signe à tout le monde de se plaquer vers le mur de roche.

-Arias, Arno couvrez moi.

Je range rapidement mon arc dans son encoche, puis je retire mes gantelets pour placer mes mains sur le sol boueux. Je canalise le plus d’énergie possible, je prends certainement beaucoup de temps, je ne suis largement pas habitué à réunir autant de ressource pour de la magie. Je lève un peu les yeux pour voir l’avancement des morts. Arias les repoussent le plus loin possible, mais elle semble fatiguée, c’est compréhensible, elle a dû en repousser tellement que je n’y avais pas fait attention jusqu’à maintenant. Quant à Arno, je ne sais pas ce qu’il fait, mais je pense qu’il doit être en train d’aider les autres à monter le mur.

-C’est parti, que tout le monde recule !

J’envoie toute l’énergie que j’ai accumulée pour faire une vingtaine de pieux empêchant les morts de nous suivre. Je manque de tomber dans l’inconscience, mais je suis tiré en arrière par Rocky qui grogne. Je suis vidé, ma respiration est irrégulière et on l’entend clairement. J’essaye d’utiliser le strict minimum pour générer des prises pour grimper, mais elles sont aussi frêles que mon état actuel. Je regarde en haut pour voir Arias qui fait des gestes des bras pour faire monter Rocky, je tente de grimper à mains nues, mais je tombe plusieurs fois. Je suis fatigué, tellement fatigué que je n’arrive quasiment plus à marcher.

Je vois le visage d’Arias se crisper et je comprends pourquoi en levant la tête pour voir où se situent les pieux, mes roches commencent à céder sous le poids des morts qui s’agglutine dessus. Je me sens soulevé et projeté en l’air. Je regarde rapidement à quelle hauteur je suis et je vois Arias qui transpire énormément avant de tomber en arrière à cause de son dernier effort. Elle m’a suffisamment envoyé haut pour que j’atterrisse à côté du groupe. Je tombe sur le dos, je sens Rocky venir voir si je vais bien. Cet idiot passe sa truffe sous mon masque pour lécher le visage. Cela me chatouille et je ne peux m’empêcher de rire avant de me relever difficilement.

Je porte mon regard sur Arias qui semble être en train de récupérer au beau milieu des ennuis. Je m’abaisse pour la prendre dans mes bras. Je regarde le reste du groupe en essayant de contrôler ma respiration.

-Bien…à partir d’ici…on devrait être proche d’un village de pêche…

Je commence à emboîter le pas pour sortir du marais. On met plusieurs minutes pour sortir du marais et plusieurs heures pour rejoindre le village de pêche. Nous ne sommes pas accueillies comme des héros, loin de là, mais les habitants nous aident à panser nos blessures. Je dépose Aria sur un lit de fortune avant de me diriger vers la maison la plus proche de la route de. Cliver. Je m’adosse au mur de la maison et je m’assieds tranquillement en regardant ceux que l'on avait sauvés. Ils n’avaient plus de regard de mépris envers moi, en ce qui concerne Arias, ils ont l’air d’être toujours rancunier, mais moins qu’au début, il ne semblerait que les événements lesaient forcés à la voir sous un autre jour.

Je m’appuie bien contre le mur pour récupérer, je retire mon masque pour le placer dans mes mains et regarder ses formes.

-Dire que sans toi je ne pourrais pas être accomplir ce genre de chose. Merci vieux.

Je le replace sur mon visage avant de lever la tête vers le ciel qui est bleu azur, pas un seul nuage. Je me demande quand même où est. Arno, que je puisse éclaircir les choses à visage découvert. Je n’ai pas été sympathique avec lui depuis le début et j’en suis navrée. Je me lève pour commencer à le chercher dans le village, Rocky me suit sagement.
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Arno Morlusenn

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MessageSujet: Re: Le marais de l'horreur [PV: Kelvin Stroud] Le marais de l'horreur [PV: Kelvin Stroud] EmptyDim 21 Aoû 2016 - 18:43


Cette situation cauchemardesque ne finissait jamais. Les morts nous encerclaient. Leurs visages décomposés ne transmettaient aucune expression et leurs orbites vides ne regardaient rien. Ils s’approchaient de nous pour nous tuer. Tout simplement. Et ils semblaient arriver à l’infini. Mes bras étaient fatigués, et mes dagues émoussées à cause du sang coagulé collant au métal. Mes compagnons d’infortunes ne semblaient pas mieux. Arias et Kelvin transpiraient à grosses gouttes, et leurs respirations étaient rapides et saccadées.

Notre salut vint sous la forme d’une paroi rocheuse d’environ trois hauteurs d’homme. Lorsque Kelvin le vit, il nous fit signe de nous en approché. Il avait visiblement prévu quelque chose. J’étais rassuré de savoir que nous n’étions pas perdus.

-Arias, Arno couvrez moi.


Il s’accroupit et commença à canaliser de la magie. Soit, j’allais lui faire gagner du temps. Je dégainais mon révolver. Il me restait une dizaine de balles volées, ce n’était pas beaucoup, mais les morts-vivants étaient lents et faciles à viser. Je vis que certains commençaient à escalader la paroi. Avec le blessé, cela allait être difficile. Je décidais de gagner autant de temps que possible en bas. Je pouvais toujours utiliser ma magie pour arriver directement en haut. Avec ce brouillard omniprésent, c’était un jeu d’enfant.

Aria couvrait le flanc gauche, je partis donc à droite. Levant mon arme, je visais les monstres émergeant des brumes. Je tirais une balle dans la tête du plus proche, qui s’effondra dans un bruit répugnant. Passant au second ennemi, je continuais mon carnage. Cet abattage méthodique me donnait la nausée. J’avais beau savoir que je ne tirais que sur des cadavres, tirer ainsi de sang froid sur des silhouettes humaines n’avait rien de réjouissant. J’arrivais bientôt à court de balles. Reculant vers le mur, je m’emparais de mes dagues.

-C’est parti, que tout le monde recule !

Des pieux de roche sortirent de terre, formant une muraille en arc de cercle devant nous. Les morts s’empalèrent dessus de manière assez ridicule. La menace écartée, je fondais mon corps dans la brume et le reformais sur le promontoire, quelques mètres au-dessus de moi. J’en profitais pour souffler un instant. L’endroit semblait sûr. Au bout de quelques secondes je me redressais, et aller aider les hommes toujours en train de monter. Coucher au bord de la petite falaise, je tirais un à un les arrivants vers le haut, parfois avec difficulté. J’étais assez léger, et ce genre d’exercice n’était pas mon fort. Arias avait utilisé sa propre magie pour se faire léviter, et aidait désormais les retardataires. Sa magie était vraiment pratique. C’était une honte qu’elle gâche un tel talent en travaillant pour des tarés.

La jeune femme chancela, visiblement à bout de force. On était tous à bout, autant moralement que physiquement. Cette mage m’étonnait. Elle semblait avoir changé de camp à une vitesse remarquable. Typique d’une mercenaire. Mes émotions à son sujet étaient troubles. J’avais envie qu’elle soit jugée pour ses actions, qui auraient pu mettre en danger les miens, mais en même temps elle venait juste de me sauver la vie dans ce fichu brouillard, je ne pouvais l’ignorer. Honnêtement je ne savais pas quoi faire.
Kelvin pris la mage noire dans ses bras. Cela m’allait bien, je n’avais ainsi plus à m’occuper d’elle le temps de prendre une décision.

-Bien…à partir d’ici…on devrait être proche d’un village de pêche…


Je me demandais de quel village il faisait référence. Si je ne m’étais pas trop perdu, on devait être à quasiment une journée de marche à l’Ouest de mon village natal. Il devait donc s’agir du hameau de Tertrenoir. Je n’y connaissais hélas plus personne depuis longtemps. L’endroit était constitué de quelques maisons en bois aux toits de chaumes, élevés sur pilotis. Tout y était rongé par l’humidité. Se trouvant en plein milieu d’une mangrove, au bord d’une large mais peu profonde rivière se jetant en mer quelques centaines de mètres plus bas, le village n’avait rien d’accueillant. L’environnement était même carrément hostile. Les habitants y vivaient une vie austère, où leurs petits voiliers de fortune étaient leur bien le plus précieux.

Notre petite troupe se mit en route. Nous mîmes quelques heures pour arriver à destination, sans incidents notables pour une fois. Les habitants nous accueillirent avec surprise. Ils étaient évidement méfiants, mais acceptèrent néanmoins de partager leurs maigres possessions pour soigner les blessés. En quête d’un repas, je finis par trouver une famille acceptant de partager sa pitance contre quelques Jewels. Du poisson, évidement, accompagné de quelques céréales. Ce n’était pas vraiment bon, mais cela me remplissait l’estomac. On me posa quelques questions sur mon aventure, et j’en profitais pour mettre en garde les pêcheurs contre le danger que représentait Dark Dragon. Comme dans tous les autres villages côtiers, Tertrenoir avait dû former sa propre milice de défense, mais celle-ci ne comptait qu’un seul vrai mage, un vieil homme maîtrisant la magie de glace. En cas d’invasion de mages noirs, ils n’auraient aucune chance. Et je vis dans leurs regards qu’ils le savaient. Le pire, c’est que je ne pouvais rien faire pour eux. Cette situation était détestable. Mais que foutais le conseil magique ? Bouillant intérieurement, je me levais, remerciais chaleureusement mes hôtes et sortis.

Ce pays avait quelque chose de pourrit. Et je ne trouvais pas le moyen d’y changer quoi que ce soit. J’errais dans le petit village un moment. Je décidais de ne pas aller voir Arias. Que je le veuille ou non, elle m’avait sauvé la vie, et j’allais la repayer en la laissant tranquille. J’aurais dû la conduire aux autorités, à ce conseil de bons à rien. Je n’en ferais rien. Qu’elle reparte d’ici libre si elle le souhaitait. Je m’assis un instant sur un débarcadère, regardant l’eau vaseuse s’écouler lentement vers la mer. Une forte odeur d’iode était apportée par le vent du sud, et se mêlait aux odeurs de décomposition du marais. Ce qui s’était passé cette nuit m’avait changé, sans que je ne sache encore trop comment. Ces évènements avaient ravivés mes convictions, et mon désir de justice. J’avais besoin de calme pour comprendre ce qu’il s’était passé. Je n’avais aucune envie de revoir les autres acteurs de ces sombres évènements. Que ce soit ces prisonniers faiblards et prompts à changer de camp, Arias, dont je ne savais toujours que penser, ou Kelvin, qui ne faisait qu’alterner entre menaces de mort et fausses excuses, tous avaient réussi à me taper sur les nerfs. Je n’avais qu’une envie, repartir à Cliver. Je n’avais plus rien à faire ici. M’emparant de mes maigres biens, je pris la route vers ma guilde.


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MessageSujet: Re: Le marais de l'horreur [PV: Kelvin Stroud] Le marais de l'horreur [PV: Kelvin Stroud] EmptyMer 24 Aoû 2016 - 1:09

Je prends un moment pour récupérer, quelques minutes, je ne saurais dire. Je me relève pour m’étirer, la fatigue est présente, mais seulement passagère. Je regarde Rocky en souriant. Je prends un long moment pour faire mes affaires. Je n’attends guère longtemps avant de partir, en fait, je crois que je suis parti en même temps qu’Arno. Sur mon chemin, je croise ceux que nous avons libérés, la peur les a quittés, ils devraient mieux se porter d’ici quelques jours, mais leurs regards remplis de haine sont toujours présents et également toujours dans la direction d’Aryas. Je soupire avant de me rapprocher de la mage.


-Tu viens avec moi le temps que nous rejoignons la prochaine ville.

Elle ouvre les yeux en m’écoutant, elle ne me conteste pas, mais elle ne m’approuve pas non plus. Je la prends sur mon dos, je la sens s’agripper à mes épaules pour mieux se tenir. Je place mes mains sous ses fesses pour qu’elle ne s’épuise pas. On dirait qu’elle a poussé mes carquois pour être plus tranquille. Je quitte le village pour me diriger vers une ville proche.
Quand nous sommes dans les murs de la ville, je rejoins un parc pour déposer Aryas, je fais un paquet dans lequel je mets un peu d’argent et la gemme. Je tends ce paquet à Aryas.

-Dedans tu as un peu d’argent ainsi que la gemme, va à Cliver et trouve l’homme qui la cherche.

Avant qu’elle ne puisse me poser des questions que je repars pour sortir de cette ville et reprendre mon chemin, Rocky me suit de très près en restant calme. Je ne sais pas où nous nous dirigions, mais à quoi bon avoir une destination précise quand le monde est explorable ainsi qu’ici.

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