Encore un réveil difficile… passer ses journée à fouiller des tonnes de piles de bouquins et ses nuits à enquêter sur les activités de DD pour le compte du conseil (tant pour l’argent que pour m’occuper et satisfaire ma curiosité)… Bref, après mon rituel du matin, j’enfilai ma tenue noire, ramassai mon sabre et pris la direction de la bibliothèque. Devant la grande porte, un glacier me vendit deux Anpai que j’avalai comme petit déjeuner. A l’instant où j’allai entrer, j’aperçu un des vieux sénateurs remonter la foule jusqu’aux portes de la bibliothèque. Je n’accordai pas plus d’importance à cet événement et franchissais la porte. Era, la grande bibliothèque, lieu de sagesse, de pouvoir, de connaissances…. Si je n’avais pas besoin de bouquins, je n’y aurai jamais mis les pieds, trop peu de choses à faire… bref, une fois à l’intérieur, je pris la direction de la section que j’avais repéré la veille. Cette dernière était plutôt peu fréquentée, ce qui me permettait de faire mes recherches peinard, posé sur ma chaise. La zone était même tellement peu fréquentée que parfois, je m’autorisais des pauses méditation pendant ma journée. Mais aujourd’hui, une des bibliothécaires vint me chercher pour me dire que l’on souhaitait me voir à l’entrée de la bibliothèque. Maugréant contre cet incident, je me levai et couru vers l’entrée du bâtiment. Dans mon empressement, je ne vis pas une jeune femme et sans faire exprès, la bouscula. Nous chutâmes alors tous les deux dans l’allée. Inquiet quant à un possible débordement de « Crush », je me relevai promptement et proposai mon aide à la demoiselle qui fut victime de mon étourderie. Elle repoussa cependant ma main que j’avais tendue par pur réflexe oubliant encore une fois mes problèmes magiques. Une fois qu’elle fut debout, elle fouilla la foule du regard et sembla un peu gênée. Mais cette gêne sembla passagère elle me décerna un regard glacial  qui loin de me déconcerté me laissa de marbre. Cependant, je fis l’effort de lui adresser quelques mots:
 
 
 
-je vous pris de pardonner mon étourderie qui m’a poussé à vous renverser, Mademoiselle … ? voyant qu'elle gardait le silence je fis preuve de plus de politesse: Oups, j'ai oublié de me présenter: Katsu Wakahisa, mage indépendant. et vous êtes ?

-Je m'appelle Féa Haline, mage solitaire, tout comme toi.

*Hum... j'ai l'impression de l'avoir déjà vu quelque part* pensai-je en observant son visage *RAH! j'arrive pas à me souvenir où je l'ai vu!* écartant finalement cette pensée, je l'entendis marmonner:
 
-Maintenant tout est à recommencer...

je ne pus m’empercher de froncer les sourcils, curieux. *mais de quoi parle-t-elle ?* répondant à ma question muette, elle me dit:
 
-En fait j'étais en train d’effectuer une filature pour le conseil magique. Nôtre « rencontre » lui a laisser le temps de filer et comme je ne sais où il va, je vais devoir tout recommencer.

Là, j'ai eut une seconde d'hésitation. D'un côté, je ne connaissais pas tout ceux louant leurs services au conseil et donc lui donner tort. Mais d'un autre côté, quelque chose en moi semblait s'agiter pour m'intimer de me méfier. Cet... "instinct" m'ayant plusieurs fois sauver au cours de mes pérégrinations, je notai dans un coin de mon esprit de rester sur mes gardes en compagnie de cette demoiselle. Je fis alors mine d'être désolé, décidant de jouer le jeu..... au cas où elle soit sincère. Mais je ne m'attendais pas à la suite:
 
 
-Enfin, ce qui est fait est fait. Si vous voulez vous faire pardonner, il faudra au moins que vous m’offriez le déjeuner.
 
 
Elle venait de me proposer d'aller manger avec elle pour m'excuser..... Je failli éclater de rire mais je pu garder mon calme et lui répondre:
 
-Et bien, un gentleman ne saurait, après avoir bousculé une demoiselle, la quitter sans s'excuser.... Mais si vous me le permettez, on m'a appelé tout à l'heure donc je vais réglé ceci avant de vous suivre. Sur ces mots, je couru à l'entrée de la bibliothèque et y reçu un message venant de mon contact au conseil:
 
"A tout les hommes du conseil: Nos sorts de détection ont enregistré l'entrée dans la ville de l'un des membres de Dark Dragon. Cependant pour quelques obscures raisons, il nous a été impossible d'appréhender ou de traquer le mage noir une fois ce dernier dans les murs. Nous conseillons à toutes les personnes affiliées au conseil de faire preuve d'une extrême prudence.

Conseiller Onitsuki"

 
Après avoir lu la lettre, je poussai un soupir et la détruisis grâce à Crush. En frottant mes mains pour faire tomber les fibres de papier collées à mes doigts, je me mis à réfléchir. Ainsi les mages noirs pouvaient se déplacer librement à Era... c'était risible. Les sorts les détectaient à l'entrée mais étaient incapables de les traquer à l'interieur... les conseillers devaient être en train de s'arracher les cheveux... Puis laissant là ces pensées, je reparti vers l'endroit où j'avais laissé Féa (enfin s'il s'agissait bien de son nom)... A ma grande surprise, je l'ai retrouvée en compagnie d'un vieux sénateur particulièrement virulent à l'égard des guildes noires. Réajustant ma veste, je m'approchai pour lancer d'une voix forte:
 
-Bien, maintenant si tu le souhaite toujours, nous pouvons aller déjeuner...

-Et bien, un gentleman ne saurait, après avoir bousculé une demoiselle, la quitter sans s'excuser.... Mais si vous me le permettez, on m'a appelé tout à l'heure donc je vais réglé ceci avant de vous suivre.

Sur ces mots il partit en courant en direction de l'entrée de la bibliothèque et je pu enfin me défaire de ce sourire niais. Ne voulant pas attendre sans rien faire, je pris un livre au hasard sur une étagère et je me mis à le lire. Alors que je lisais, j'entendis une voix qui me fit cesser immédiatement ma lecture. Je relevais la tête et m'autorisais un petit sourire. J'avais retrouvé ma cible sans même le vouloir. Sans attendre plus longtemps je me levais, me précipitais à sa rencontre et engageais la conversation avec lui. Je l'amenais à parler de lui et de son travail de sénateur. J'avais réuni quelques informations intéressantes quand une voix retenti derrière moi sonnant la fin de mon entretien.


-Bien, maintenant si tu le souhaite toujours, nous pouvons aller déjeuner...

Je maudis intérieurement Katsu et fus obliger de dire au revoir au sénateur. Je me retournais vers le mage solitaire et l’accompagnais vers la sortie avant qu'il ne m'entraine dans un dédale de ruelles.