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Histoire de Momie

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MessageSujet: Histoire de Momie Histoire de Momie EmptyMar 6 Jan 2015 - 13:44

Les Prémices de la Folie
 
Histoire de Momie G6ro
 
Mon histoire commence sur la plus petite île de l'archipel d'Enca, nous n'étions pas nombreux à affronter la nature hostile propre à ce lieu, pour être plus exact, je n'avais jamais vu personne en dehors de ma mère. Celle-ci m'élevait seule et jamais je n'entendis parler de mon père, la seule fois où j'eus la témérité d'aborder le sujet, la correction qui en résulta me dissuada de recommencer, vous l'aurez également compris ma mère n'était pas quelqu'un de très sympathique –et encore c'est un euphémisme-. Je ne possédais aucune information sur son passé et elle m'avait bien fait comprendre que lui poser des questions dessus ne serait pas une bonne idée. Cependant, deux éléments venant de sa vie « antérieure » me permettaient d'avoir une vague idée de la femme qu'elle avait pu être, tout d'abord le « trésor » dissimulé au fin fond de notre grotte, au vu de son ampleur, ma génitrice avait dû mener la grande vie avant ma naissance. Ensuite, son talent pour la forge ainsi que sa magie, elle avait un don certain pour fabriquer des armes et encore plus lorsqu'il s'agissait de katana, son pouvoir quant à lui reposait sur la manipulation de son propre sang et j'en déduisis qu'elle devait être une grande combattante dans sa vie passée. Pour conclure sur le cas de ma mère, il faudrait que je vous parle de son caractère, elle était douce et affectueuse... Non autant pour moi, j'avais oublié que je n'étais pas le personnage principal d'un conte de fées. Tyrannique, violente et folle, voilà des adjectifs permettant de la définir justement, le moindre écart de conduite me valait une avalanche de coups ainsi qu'un séjour plus ou moins long dans la cellule aménagée spécialement à cet effet. Je n'osais me rebeller et j'étais de toute manière trop faible pour la vaincre, mais c'est à ce moment-là que les premières graines de haine furent semées dans mon esprit.

Je ne peux cependant nier l'utilité de ses enseignements malgré ses méthodes plus que douteuses, en effet à ses yeux pour manier correctement une arme, il fallait la connaitre, et pour la connaitre, il n'existait pas de meilleur moyen que d'en fabriquer. Ainsi je rejoins la filière « enfants battus option forge », mes premières œuvres n'auraient même pas pu servir à couper du beurre et mes séjours en cellule furent donc nombreux. Mais petit à petit, je finis par m'améliorer, mes fabrications gagnèrent en tranchant puis en beauté, j'étais encore loin d'égaler ma génitrice mais, en grandissant, en gagnant en puissance physique et en expérience, j'acquerrai le reste. Une fois ce niveau acceptable atteint, elle décida finalement de commencer à m'apprendre le maniement de son arme fétiche : le sabre, elle ne changea pas de méthode et c'est ainsi que je récoltai mes premières cicatrices. Elle ne me soignait jamais plus que nécessaire, elle ne se décidait à utiliser sa magie qu'en cas d'infections sinon je devais me débrouiller par moi-même pour panser mes plaies. Ainsi, mon look de momie vit progressivement le jour, ma mère me raillait pour mon incapacité à manier le pouvoir coulant dans mes veines, en effet une telle magie me permettrait de guérir mais malgré mes efforts, je ne possédais aucun contrôle sur mon sang. Finalement le jour de mes dix ans, alors que j'avais atteint un niveau suffisant autant dans l'art de la forge que dans celle du maniement des armes, elle se décida donc à me guider dans ma découverte magique. S'en suivit deux longues années d'apprentissage d'un côté et de perfectionnement de l'autre, je rencontrais toujours de grandes difficultés avec le maniement de mon fluide sanguin, malgré les multiples blessures reçues en guise de punition, je répugnais à m'auto mutiler dans le seul but de gagner en puissance. Malheureusement, mon pouvoir ne pouvait fonctionner à pleine puissance qu'avec mon propre sang...
 
Puis le destin s'en mêla et prit ma vie en main, comme je vous l'ai dit au début, je n'avais jamais croisé d'autres humains en dehors de ma mère dans notre coin de l'île, mais ce n'était pas tout à fait exact. En effet il était fréquent d'apercevoir des bateaux pirates longer nos côtes sans pour autant aborder, une telle chose s'avéra vrai jusqu'à mon treizième hiver, un équipage fut poussé à aborder non loin de notre position à cause d'une avarie sur leur navire. Ma génitrice m'exhorta de rester discret, me promettant une punition exemplaire dans le cas contraire, mais une telle menace ne m'atteignait plus depuis des années... Les bandages recouvraient maintenant entièrement mon corps et malgré ma magie, je n'arrivais pas à me soigner suffisamment rapidement si l'on considérait le rythme des blessures qu'elle m'infligeait. Du coup, je désobéis, une grossière erreur, la dissimulation n'était pas mon domaine de prédilection et la curiosité me conduit à l'imprudence, et l'imprudence à la capture. Autant être franc, ce n'est pas l'amour que je portais à ma mère qui m'empêcha de leur donner l'emplacement de notre grotte mais ils ne me le demandèrent même pas, se contentant de remonter mes traces en me trainant à leur suite. Le combat qui suivit fut aussi violent que rapide, plusieurs mages se trouvaient dans les rangs des pirates et leur aptitude à combattre de concert ne faisait aucun doute, ainsi ma mère mourut sous mes yeux, baignant dans son sang, ironique si l'on considère sa magie... J'aurais presque pu sauter de joie sur l'instant, mais j'avais bien conscience qu'une fois notre fortune familiale découverte, les ennuis commenceraient pour moi, et je ne me trompais pas. Ils ne me crurent pas lorsque je leur dis que tout se trouvait dans cette grotte, il leur semblait inconcevable de dissimuler tous ses biens dans un seul et même endroit surtout lorsque l'on était aussi riche. Ainsi, ils remplacèrent ma génitrice dans le rôle du bourreau et de longues séances de tortures suivirent, c'est à ce moment-là que je franchis le point de non-retour, ma haine flamboyait, jamais je n'oublierai...
 
Je ne pus bien évidemment pas leur donner l'emplacement des autres parties de notre fortune familiale vu que de tels endroits n'existaient pas, je mis donc les interrogatoires à profit pour améliorer la maitrise de mon pouvoir. Avec une telle motivation, je réussis rapidement à passer outre mes réticences initiales et compris enfin la véritable portée de ma magie, si je pouvais modeler mon sang, je pouvais également le contenir à l'intérieur de mon corps. Durant les moments où je me retrouvais seul, j'en profitai pour m'exercer et mes premières créations virent ainsi le jour, basiques certes mais il fallait bien commencer par quelque chose. Quelques semaines passèrent avant qu'ils ne se lassent de leur petit jeu et leur navire étant réparé, il était temps pour eux de reprendre la mer, et ils m'emmenèrent avec eux dans le but de me vendre au plus offrant, cherchant coûte que coûte à gagner un peu plus d'argent. Mon séjour sur le bateau fut plutôt calme, ligoté au mât, je profitais de la vue tout en observant les pirates à l'œuvre, mes blessures avaient cicatrisé et les bandages recouvrant entièrement mon corps n'étaient plus vraiment nécessaires. Le médecin de l'équipage –plus boucher que véritablement médecin si vous voulez mon avis- se mit donc en tête de me les ôter, une telle initiative lui coûta une oreille et je pus me délecter de la sensation du sang chaud coulant sur mon menton. Après une bonne correction à base de coups de fouet, ils renoncèrent et me laissèrent en paix pour le reste du trajet, j'en profitai pour continuer mes entraînements clandestins, me mordant la lèvre jusqu'au sang pour produire la matière première. Mes créations gagnaient en sophistications et mon évasion semblait plus réalisable de jour en jour, il ne manquait plus qu'à attendre le bon moment... Celui-ci finit par se présenter la veille de ma possible vente, nous avions accosté sur la deuxième île d'Enca connu pour son marché noir, les pirates firent l'erreur de me laisser sans surveillance sur le bateau pour la nuit. Il me fut aisé de trancher mes liens avec mon pouvoir avant de me diriger vers le marché pour m'outiller, ma vengeance ne saurait attendre...
 
Je profitai de la nuit et de la beuverie rassemblant les trois-quarts de la population pour voler tout le matériel nécessaire à la confection d'un sabre, le plus dur fut de mettre la main sur de l'acier de bonne qualité, mais la chance me sourit. Je fouillais l'étale d'un riche marchand si l'on prenait en compte la quantité d'articles –comme quoi le marché noir, ça rapporte- lorsque je tombai finalement sur la perle rare, il me fallut percer plusieurs protections physiques et magiques avant d'obtenir l'objet de mes désirs. Je trainai tant bien que mal la lourde barre d'acier dans la forge la plus proche, je récupérai au passage le reste de mon matériel afin de me mettre au travail. Seule la puissance de ma haine me permit de rester en action, tous mes muscles rechignaient sous l'effort, mais je devais à tout prix finir ma besogne cette nuit, demain, il se rendrait compte du larcin et surveillerait forcément les forges... J'achevai ma lame tandis que le soleil illuminait l'île de ses premiers rayons, je laissai tout en plan récupérant juste le nécessaire pour achever mon œuvre avant de disparaitre dans la nature environnante. Je réussis à me trouver un abri naturel sous une grosse souche et je me blottis dedans avant de sombrer dans un sommeil animé de rêves plus sanglants les uns que les autres. J'émergeai alors que le soleil disparaissait derrière l'horizon, j'avais trop dormit et je dus me hâter pour finir mon Katana et pouvoir passer à l'action cette nuit même.
 
Katana:
 
Un chef d'œuvre, malgré la précipitation, je tenais dans mes mains ma plus belle arme, la lame finement crantée promettait des meurtres sanglants à souhaits, je la glissai dans mon dos en me servant d'une simple fixation volée précédemment. À l'occasion il faudrait que je lui trouve un fourreau digne de ce nom, mais ce n'était pas ma priorité pour le moment, d'un pas décidé, je rebroussai le chemin parcourut la veille jusqu'à me retrouver sur le navire quasi-désert. Je n'eus aucun mal à éliminer les matelots restés à bord pour surveiller le bâtiment, le manque de danger les rendait laxistes et je ne me gênai pas pour en profiter... J'éliminai consciencieusement tous les marins qui revinrent pendant la nuit –boire avec excès comporte des risques, on ne vous l'a jamais dit ?- à l'aube tout l'équipage fut retrouvé égorgé sans aucune trace permettant de remonter au responsable. Il était trop tard de toute manière, je voguais déjà vers l'île principale, dissimulé au fond de la cale d'un bateau ayant pris la mer au moment de leur découverte morbide, un sourire satisfait flottait paresseusement sur mon visage.
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MessageSujet: Re: Histoire de Momie Histoire de Momie EmptyMar 6 Jan 2015 - 13:46

Belles Rencontres en Milieu Hostile

Histoire de Momie W67l

L'île principale d'Enca n'avait rien à voir avec ses deux sœurs, la première était sauvage, la deuxième servait de pied à terre pour toutes les activités illégales possibles et inimaginables, mais ici tout était différent... Rigide et structuré furent les premiers mots me venant à l'esprit lorsque mon regard se posa sur les environs, je m'étais esquivé par les sabords dès que le bateau avait jeté l'ancre dans le port et maintenant, je regrettais presque ma décision de venir ici. Tous les passants que je pouvais voir s'habillaient de la même façon en prenant grand soin de ne mettre aucune couleur, le noir et le blanc semblaient être les deux seuls tissus présents ici. Les rues quant à elles, s'avéraient être parfaitement parallèles ou perpendiculaires selon les cas, toutes les maisons étaient construites sur le même schéma, s'élevant à la même hauteur, avec le même nombre de fenêtres à la même place... L'originalité ne les étouffait pas ! Il était d'autant plus difficile pour moi de passer inaperçu avec mes bandes partout sur le corps et mon Katana dans le dos, les regards que l'on m'adressait n'avaient rien de sympathique et je finis par me réfugier dans une ruelle sombre et étroite pour réfléchir à la conduite à tenir. Les ennuis commencèrent à ce moment-là, des hommes en uniformes pénétrèrent par les deux côtés, on les avait visiblement prévenus de la présence d'un vagabond et on ne pouvait mettre en doute leur efficacité... Je voulus dégainer mon sabre pour me défendre, mais une force invisible m'empêchait de bouger, je croquai violemment dans ma lèvre inférieure pour faire appel à ma magie mais il était trop tard, l'un d'eux me frappa violemment derrière la tête et je sombrai dans l'inconscience la plus totale.

Je fus réveillé par des voix inconnues, plusieurs personnes gravitaient autour de moi et il m'était impossible d'ouvrir les yeux sans qu'ils ne s'en rendent compte, de petits mouvements m'apprirent également que j'étais attaché et que ma liberté de mouvement était fortement limitée. Cependant lorsque je sentis les bandages autour de ma main se desserrer, je dus me résoudre à réagir, j'ouvris les yeux et m'emparai de la main responsable pour planter mes ongles dans sa peau. Il réussit à se défaire de mon étreinte, mais son sang coulait et j'étais satisfait, il ne revint pas à la charge, jugeant certainement plus prudent de garder ses distances. J'en profitai pour observer mon environnement, ignorant totalement l'homme que je venais de blesser, la pièce où je me trouvais n'avait rien de spécial et mon attention se porta donc vers la fenêtre. Je pouvais voir une bâtisse immense, si l'on excepte son gabarit, elle était pourtant en tout point similaire à celles observées en ville, même couleur, même style d'architecture. L'homme se mit à me parler, nous nous trouvions dans l'orphelinat de la ville, servant également de centre de recherche sur la magie, il m'expliqua qu'il était vain pour moi de tenter de m'enfuir vu qu'il m'avait confisqué mon arme et qu'un inhibiteur de magie recouvrait toute la zone. Il ne m'en fallut pas plus pour prendre ça comme un défi, non seulement, je réussirais à m'enfuir de cet endroit, mais je repeindrais les lieux en rouge pour qu'il ne m'oublie jamais... Devant mon absence de réponse, l'homme se décida à venir m'aider à me relever pour m'emmener au-dehors, il me traina ensuite dans un dédale de couloirs en débitant tout un tas de règles que je ne pris même pas le temps d'écouter, pour qui se prenait-il celui-là pour m'imposer des limites ? Nous finîmes par déboucher dans une vaste cour bondée d'élèves en uniforme, mes bandages ne tardèrent pas à attirer leur attention, mais pour ma part, je restais uniquement concentré sur mon guide...

L'ouverture que j'attendais finit par arriver, cette fois-ci, je ne le louperai pas... Devant mon manque de réaction, l'homme s'était décidé à s'accroupir devant moi pour me parler de plus près, comme si ça allait changer quelque chose à ma compréhension. Les liens me retenaient toujours, mais pas entièrement, je lui sautai littéralement à la gorge avant de mordre mon geôlier au niveau de la jugulaire, enfonçant profondément mes dents dans sa chair pour en arracher une bonne portion. Son fluide sanguin vint souiller mon visage tandis que je recrachais ma prise au sol, il ne fallut pas longtemps pour que d'autres adultes viennent à son secours et m'enferment dans une cellule sans fenêtre dans les sous-sols de la bâtisse. Comme si ça suffisait à me retenir, pour être tout à fait franc, je n'avais strictement aucune idée de la façon dont je pourrais me tirer d'ici, mais ce n'était qu'une question de temps... Durant les deux premiers jours, personne ne vint, que se soit pour me nourrir ou pour quoique se soit d'autre, j'en profitai pour tester le moindre recoin de ma cellule ainsi que leur fameux inhibiteur magique. Mais aucune faille ne fut révélée malgré mon obstination, je me résolus à abandonner mes essais avant de me vider totalement de mon sang, je resserrai donc mes bandages et sombrai dans un sommeil sans rêve. Se fut seulement lors de la troisième journée qu'un bruit vint briser le silence environnant, ma surprise fut grande lorsque le visage d'une enfant apparut devant la grille de la lucarne ornant ma porte. Je reconnus l'une des élèves ayant assisté à mon petit coup d'éclat, mais lorsque je voulus débuter la conversation, elle se contenta de me poser mon repas avant de s'en aller rapidement. Le même étrange rituel se répéta ainsi pendant encore quelques jours avant que l'impatience ne me gagne, fini la délicatesse, j'attendis mon prochain repas et tandis qu'elle le glissait à travers la petite trappe prévue à cet effet, je réussis à me saisir de son poignet.

Je ne hurlai pas, mais ma voix était ferme, je lui demandai pourquoi elle se soumettait aux adultes ? Pourquoi elle et les autres enfants ne se rebellaient-ils pas ? Si à moi seul, j'avais pu arracher la moitié du cou d'un enseignant dès le premier jour, ils n'auraient aucun mal à prendre le dessus en s'unissant alors qu'attendaient-ils ? Je relâchai finalement mon étreinte une fois mon monologue terminé, je ne voulais pas lui faire peur, mais juste qu'elle reste suffisamment longtemps pour entendre mes questions. Un moment de silence s'en suivit et je m'attendais à ce qu'elle parte comme à son habitude, ce qu'elle fit, mais pas avant de m'avoir répondu : elle n'était pas assez forte pour imposer ses propres règles et les autres avaient trop peur pour être d'un quelconque soutien. Après ça, je me mis à lui poser une question à chacune de ses venues, concernant l'effectif de l'orphelinat, les lieux interdits, l'endroit où ils avaient bien pu entreposer mon arme, et sur toutes les choses qui me permettraient de mettre en place mon évasion. Plus le temps passait et plus Delva –car tel était son prénom- s'attardait pour discuter avec moi, je lui exposai même mon envie d'évasion, elle semblait petit à petit réussir à se détacher de l'influence du personnel de l'orphelinat pour commencer à penser par elle-même. Elle en vint à m'avouer les différents sévices que les adultes faisaient subir aux enfants de l'orphelinat, les viols à répétition, les violentes punitions, et elle n'avait pas fait exception, au contraire même, les mouches gluantes responsables de tout ça semblaient avoir une préférence pour ma nouvelle amie. En effet, j'étais venu à la considérer comme une amie, elle était la seule distraction venant briser la monotonie de mes journées et surtout ma meilleure option pour me sortir d'ici. Il me fallut plus de deux mois avant d'en arriver à lui demander de me faire sortir d'ici, je savais pertinemment qu'il était trop tôt pour tenter mon évasion, mais il fallait que j'aille explorer les lieux interdits...

La bibliothèque attirait particulièrement mon attention, une partie de celle-ci restait constamment ouverte au public tandis qu'une autre s'avérait entièrement réservée à l'élite du pays, cette dernière habitait chacune de mes pensées mais avant, il fallait que je sorte de ma cellule... À ma grande surprise, elle accepta de m'aider sans rechigner, il faudrait juste que j'attende qu'elle ait l'occasion de s'emparer des clefs. Une semaine plus tard notre première expédition nocturne vit le jour, en plus des clefs du cachot, elle avait réussi à subtiliser celles déverrouillant l'accès à l'objet de mes désirs, et notre découverte dépassa de loin toutes mes attentes. L'endroit regorgeait littéralement d'ouvrages concernant la magie en générale, mais également des manuels biens plus poussés permettant d'approfondir ses connaissances sur un pouvoir en particulier. Et cerise sur le gâteau ! L'inhibiteur de magie n'agissait pas ici, logique d'un côté si l'on considérait que les érudits devaient bien tester leurs lectures à un moment donné. Nous revînmes toutes les nuits qui suivirent, j'avais trouvé des ouvrages concernant la magie du modelage ainsi que la magie sanguine et je repris donc mon entraînement là où je l'avais arrêté, gagnant un peu plus en connaissance, en compréhension et en puissance au fil du temps. Delva pour sa part, et après de nombreuses recherches finit par se trouver une magie qui lui convenait et pour laquelle elle avait de bonnes, de très bonnes même, dispositions : la magie des fils. Mais l'entrainement magique n'était pas notre seule occupation et ainsi je commençai à apprendre à mon amie le combat au sabre –en utilisant les armes exposées au mur-, lui transmettant sans aucune retenue toutes les connaissances apprises dans ma jeunesse. Tout se déroulait sans accroc sauf un matin où tout faillit basculer, nous n'avions pas vu le temps passé et se fut les rayons du soleil qui nous rappelèrent à l'ordre. Nous eûmes tout juste le temps de ranger et de sortir que des bruits de pas se firent entendre, nous pensions être sortit d'affaire lorsque le directeur de l'établissement apparut au détour d'un couloir, s'interposant involontairement entre nous et ma cellule. Notre amitié fut définitivement scellée ce jour-là, en effet mon amie se sacrifia pour couvrir nos activités nocturnes, allant à la rencontre de l'obstacle et l'attirant à l'écart des regards indiscrets. Nous n'avons jamais reparlé des sévices qu'elle avait dus subir pour nous couvrir ce jour-là, mais je savais lui être redevable toute ma vie...

Je sortis finalement de ma cellule pour « bonne conduite » au bout de deux longues années d'isolement, selon leur propre dire : ils préféraient tout de même me maintenir à l'écart du groupe et j'eus donc le droit à une chambre privée, petite certes, mais au moins j'étais seul et ça me convenait parfaitement. Nous continuions notre rituel nocturne pendant encore deux longues années, nous renseignant en parallèle sur la position de l'inhibiteur de magie dans l'unique but de le détruire pour se sortir de là. Ainsi l'année de mes dix-huit ans –soit quatre ans après mon arrivée-, nous peaufinions les derniers détails de notre évasion lorsqu'une nouvelle arriva sur les lieux, elle était jeune, je dirais qu'elle ne devait pas être plus vieille que Delva lors de notre première rencontre. La vie qui l'attendait n'avait rien d'enviable, mais je ne pouvais rien faire pour elle si elle ne montrait pas une envie claire de s'en aller d'ici, le destin voulut cependant qu'elle finisse dans la même chambre que mon amie. La nuit suivante fut porteuse d'une surprise des plus inattendues, comme chaque soir, nous nous retrouvions à la bibliothèque avec Delva, mais cette fois-ci, une petite curieuse s'était glissée à sa suite. Nous ne lui laissâmes pas tellement le choix, elle connaissait notre secret et devait soit nous rejoindre soit disparaitre, j'eus tout juste le temps de lui faire part de ses deux alternatives qu'elle s'engouffrait déjà dans la bibliothèque interdite sans attendre la fin de ma phrase. Ainsi, Koohi rejoignit notre groupe, sa curiosité était marrante à voir et comme mon amie quelques année plus tôt, elle ne tarda pas à tomber sur un ouvrage traitant d'une magie lui correspondant tout à fait. Nous prîmes donc la décision de la prendre sous notre aile, retardant notre évasion le temps qu'elle s'entraîne et évolue dans son art, comme avec Delva je lui transmis également toutes mes connaissances concernant le maniement du Katana. Utile lorsque l'on possède une magie permettant de se lier à une arme pour modifier ses propriétés et combattre avec ! Deux longues années lui furent nécessaires pour atteindre un niveau plus que correct dans tous les domaines et nous allions donc pouvoir enfin sortir d'ici...

Notre objectif était simple, il fallait atteindre le bureau du directeur coûte que coûte, mon sabre était exposé là-bas et la commande contrôlant l'inhibiteur également, de plus quelque chose me disait que Delva avait un compte à régler avec lui et la note promettait d'être douloureuse. Depuis que nous avions clairement affiché notre amitié, elle n'était plus importunée par le personnel de l'orphelinat et la même chose se produisit avec Koohi, à croire que mes dents n'avaient pas marqué uniquement la chair, mais également les esprits... L'inconvénient d'une telle chose résidait dans le fait que le directeur se méfiait de nous à présent, et l'accès à ses quartiers étaient non seulement beaucoup plus compliqué, mais également bien mieux sécurisé qu'à mon arrivée. Il nous avait donc fallu du temps pour réunir les informations citées précédemment, et le moyen le plus simple restait d'agir rapidement et violemment ! La nuit de notre évasion fut la plus sanglante de tout Enca si vous voulez mon avis, je passerai les détails, mais tout le personnel enseignant perdit la vie, à commencer par notre cher directeur qui finit étouffé dans une jolie toile créée spécialement pour l'occasion par Delva. Koohi pour sa part m'étonna par son indifférence et par son efficacité lorsqu'il s'agissait d'ôter la vie, je réussis finalement à récupérer mon sabre et lorsque l'inhibiteur fut désactivé les pauvres n'eurent plus aucune chance. Je fis le plein de sang, égorgeant à tour de bras, que se soit avec mon arme ou avec ma magie, repeignant au passage de nombreux murs en rouge durant notre évasion. Notre dernière action fut de détruire une bonne fois pour toute la machine nous ayant privée de magie durant tout ce temps puis nous ouvrîmes une brèche laissant la possibilité de s'enfuir à qui le désirait. Nous finîmes en beauté en réquisitionnant un navire de force pour nous amener droit à Desierto, une nouvelle vie nous attendait et je plaignais d'avance celui qui oserait se placer en travers de notre route...
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MessageSujet: Re: Histoire de Momie Histoire de Momie EmptyMar 6 Jan 2015 - 13:47

Un Périple Riche en Rebondissement

Histoire de Momie Hugz

Nous abordâmes à Desierto dans les jours qui suivirent, l'équipage connut une fine tragique destinée entièrement à étancher ma soif de sang, j'avais prélevé dans leur marchandise une grande outre dans laquelle je stockai tous leurs fluides sanguins. En effet, j'étais capable de produire les mêmes attaques avec ceux-ci qu'avec le mien, mais en bien moins puissant cependant, je comptais résoudre cette faiblesse à force de recherche et d'extermination, je finirais bien par trouver une solution m'évitant des mutilations inutiles. Mon premier objectif était de forger des armes dignes de ce nom à mes deux amies, en effet les sabres récupérés à l'orphelinat s'avéraient bien trop lourds et déséquilibrés pour qu'elles puissent exploiter pleinement leur potentiel. Les matières premières furent récoltées de manière plus ou moins violente et la réquisition de la forge fut rapide, juste le temps de récolter consciencieusement le sang du précédent propriétaire pour le stocker à l'intérieur du récipient attaché dans mon dos, parallèlement à mon Katana. Après plusieurs heures -jours mêmes de travail acharné, deux nouvelles armes virent le jour, je les remis à leur propriétaires respectives, fourreau comprit avant de peaufiner mon propre outil de mort et de lui créer également un étui pour le protéger des agressions climatiques. Une fois tout ceci terminé, nous reprîmes notre route en direction du Nord, nous n'avions aucun objectif en particulier, mais mes partenaires avaient entendu parler d'un mage riche et puissant « gouvernant » l'une des villes de Desierto. Avec un peu de chances, un mage puissant me fournirait un sang de meilleure qualité que celui prélevé sur des êtres humains lambda, rien n'était sûr, mais je me devais d'exploiter cette possibilité. Malgré le climat désertique, nous n'avions aucun mal à survivre, nous emparant de force de tout ce dont nous avions besoin : eau, nourriture, vêtements... J'en profitai même pour renouveler mes bandages à l'abri des regards indiscrets, j'avais adopté la technique utilisée durant mes séances de tortures pour retenir mon sang, en effet des informations complémentaires trouvées dans les livres de l'orphelinat m'avaient confirmé l'utilité de celle-ci. Se mutiler prenait bien trop de temps lors d'un combat, si bien que je ne cicatrisais plus du toutes mes plaies, me contentant de les maintenir propre tout en gardant mon fluide sanguin à l'intérieur de mon corps, ça me demandait une concentration quotidienne mais en cas d'affrontement je n'avais qu'à relâcher cette dernière pour créer même la plus puissante de mes attaques.

La route fut longue, très longue même, nous finîmes cependant par arriver à destination, la ville qui apparut devant nos yeux suintait le chaos, la corruption et la misère, le trafic d'esclaves était sa source principale de revenues et l'odeur de pourriture et de mort qui planait, aurait retourné l'estomac de la plupart des gens. Les autochtones ne semblaient pas être importunés par celle-ci, l'habitude sûrement, ainsi les rues ensablées grouillaient d'activités, marchandises, acheteurs, serviteurs... Tous cohabitaient dans ce même lieu et je fus une fois de plus surpris par la capacité de soumission des êtres humains, les esclaves possédaient l'avantage du nombre à défaut de posséder un équipement adéquat pourtant tout était calme, pas un conflit à l'horizon. Pathétique... Il nous suffit d'une seule question pour que l'on nous indique la maison de l'homme que nous recherchions, presque trop facile, une fois arrivés devant la bâtisse désignée, nous comprîmes bien mieux pourquoi le bougre ne faisait pas de sa position un secret. Le nombre des gardes dépassait de loin la simple protection, ma soif de sang me hurlait de foncer dans le tas et de faire un massacre, mais sans connaitre mon ennemi une telle tactique était vouée à l'échec. Mes deux amies me le rappelèrent et je dus me résoudre à les écouter, l'avis d'autrui m'importait peu, je me fichais de mes semblables autant que je méprisais leurs misérables existences mais Delva et Koohi faisaient exception. Je me rangeai donc à leur avis et nous partîmes en direction de la seule et unique taverne de la ville, sûrement le plus grand bâtiment si l'on exceptait celui de ma future victime et ce lieu était l'endroit rêvé pour trouver les renseignements désirés. Au vu de leur physique avantageux, je laissai les deux jeunes femmes se charger de nous trouver un bon informateur, ce n'était pas leur activité préférée, j'en avais conscience mais elles prirent pourtant les devants. Elles revinrent d'ailleurs avec un duo des plus intéressants, Drail et Helena possédaient des intérêts rejoignant les nôtres, mais contrairement à nous, cela faisait un moment qu'ils trainaient dans le coin et avaient eu tout le temps de récolter les informations qui nous était nécessaires. Leur seule condition : nous accompagner.

Nous passâmes à l'action le soir même, nos coéquipiers possédaient également des pouvoirs et ils nous furent d'une grande aide lors de l'assaut, mais notre arrangement stipulait que nous étions chargés de les « protéger » ou plus exactement de leur déblayer la route. Tâche dont nous nous acquittions avec beaucoup de professionnalisme, durant notre voyage, nous avions développé notre travail d'équipe et notre coopération millimétrée rendait les défenseurs inoffensifs surtout avec les informations fournies pas nos nouveaux partenaires. Logiquement, nous finîmes par arriver devant notre cible, celui-ci s'avéra arrogant et imbu de sa propre puissance, il cessa cependant de fanfaronner lorsque ma lame vint tracer un profond sillon au niveau de son cou. Ma déception fut grande lorsque je constatai la piètre qualité de son sang, d'un autre côté l'homme ne méritait pas sa réputation de mage puissant, il n'était guère plus qu'un fanfaron et il fut clair à mes yeux qu'une autre cible serait nécessaire pour tester mon hypothèse. La puissance du sang proportionnelle à celle de la magie possédée ? Je n'avais toujours pas de réponse... Drail de son côté trouva ce qu'il était venu chercher, Helena prit tout un tas de bouquins provenant directement de la collection du cadavre trainant à mes pieds tandis que pour sa part, il semblait passionné par un petit carnet. Devant nos regards insistants, il se décida à nous expliquer le but –en partie tout du moins- qu'il poursuivait ainsi que les informations qu'ils venaient de trouver, un second homme dirigeait un village similaire à celui-ci encore plus au nord de Desierto. Celui-ci semblait spécialisé dans le commerce d'une marchandise plus jeune et bien que le trafic d'enfants ne soit pas vraiment mon truc, ma soif de sang fut attisée à la perspective de tomber sur un mage puissant. J'espérai tout de même ne pas avoir une seconde déception, mais à l'heure actuelle nous n'avions rien de mieux à faire de toute manière et on ne pouvait nier l'efficacité de notre collaboration avec notre duo d'informateur. Nous nous consultâmes un bref instant avant de se décider à poursuivre notre route ensemble, jusqu'à la prochaine étape tout du moins...

Notre destination se trouvait non loin de la frontière entre Desierto et Joya, nous devions donc traverser une bonne partie du pays pour l'atteindre, je ne faisais pas confiance à nos coéquipiers, mais j'appris tout de même à les connaitre et à les respecter dans un certain sens. Drail parlait énormément et semblait s'intéresser d'un peu trop près à mes deux amies, celles-ci géraient cependant très bien la situation et j'en arrivai presque à le plaindre, face à ces deux-là, il n'avait aucune chance, d'autant plus que je couvrais leurs arrières... Helena s'avéra bien plus discrète, pas tellement difficile si l'on prenait en compte le côté volubile du premier, je pouvais dire qu'ils ne s'en sortaient pas trop mal pour des humains. Nos affinités se scellèrent définitivement lors de l'élimination de notre prochaine cible, celui-ci s'avéra bien plus puissant et bien mieux protégé que son homologue plus au Sud, quelque chose me disait que la mésaventure de ce dernier était parvenue à ses oreilles. Nos deux nouveaux firent encore un travail de récoltes des renseignements impressionnant dans un laps de temps très court si l'on considère la précision des informations obtenues. Se fut notre deuxième assaut à cinq et le sang coula dans les deux camps le jour de notre assaut, plus dans le leur bien évidemment mais ils nous donnèrent du fil à retordre, je crois que tout le monde sauva au moins une fois la vie de ses partenaires ce qui, pour ma part, fut une fois de plus l'élément déclenchant mon amitié. Au vu du tempérament de Drail, je conservais cependant une certaine méfiance à son égard, j'en étais arrivé à le respecter et à l'apprécier mais il s'agissait d'un manipulateur hors pair, ainsi, je le protégerai en cas de besoin, tout en restant près à l'exécuter proprement au moindre écart... Je m'égare, revenons en à nos moutons ! L'exécution de notre cible nous demanda un peu plus de temps, mais ma lame finit par l'égorger tandis que d'une main je manipulais son sang pour l'emmener dans mon outre. Celui-ci semblait un tout petit peu plus puissant que celui d'un humain lambda, pas suffisamment cependant pour que ça se ressente dans mes techniques, je n'étais visiblement pas au bout de mes peines...

Drail fut plus gâté que moi une fois de plus et il obtint de nouvelles informations sur les contacts du trafiquant situés au nord-ouest de Joya, dans l'unique port de ce pays, il voulut y aller et n'ayant rien de mieux à faire, nous prîmes la décision de l'accompagner. Nouveau voyage et nouvelle ville en vue, deux années s'étaient écoulées depuis notre rencontre avec la scientifique et le manipulateur, notre groupe s'était soudé durant nos différents périples et nous étions bien décidés à continuer dans cette voie ! Une immense arène trônait au centre de la ville, de grandes affiches concernant des combats emplissaient les rues, faisant une énorme pub pour le prochain combat d'un homme appelé le « Nightmare Bringer », peut être devrais-je y aller pour le saigner... Mais avant un repas et une bonne nuit ne serait pas de trop, nous fîmes halte dans une auberge située non loin du lieu où devait se dérouler l'affrontement du lendemain. Toutes les conversations tournaient d'ailleurs autour de ce sujet, je mangeai rapidement avant de m'éclipser dans le calme de ma chambre à l'étage, Drail passerait la nuit à rechercher les personnes dont les noms étaient cités dans son carnet, les autres avaient carte-blanche pour la soirée mais Delva et Koohi ne tardèrent tout de même pas à venir se reposer. Le réveil qui nous attendait, fut des plus étonnant, tout d'abord nous entendîmes des coups sourds au loin puis vinrent les cris des passants et rapidement se fut la panique générale tout autour de l'arène. Je descendis en salle et j'eus la surprise de retrouver les deux membres du groupe manquant, et nous partîmes voir de plus près l'origine de tous ses troubles. Nous étions les seuls hormis les autorités compétentes –ou pas- à aller dans cette direction, les autres fuyaient rapidement, bousculant tout sur leur passage, enfin presque tout, la vue de nos sabres suffisait à les faire s'écarter.

De la fumée s'élevait à présent de l'arène tandis que nous arrivions à l'entrée de l'édifice, les troupes en charge de l'ordre de la ville avaient pris place tout autour et semblaient attendre quelqu'un, après plusieurs minutes leur cible se présenta finalement à la porte. Un colosse, un vrai, le gladiateur par excellence, mais un gladiateur mal en point, les personnes responsables de ses blessures ne devaient plus être de ce monde au vu de son regard totalement fou. Immédiatement, mon envie de sang reprit le dessus, l'homme respirait la puissance alors cela se répercutait-il dans son fluide sanguin ? Pour pouvoir étudier tout ceci, il ne fallait cependant pas que les autorités s'emparent de lui, je fonçai littéralement dans le tas et entamai ma danse meurtrière. Mes coéquipiers vinrent en soutien et l'endroit se transforma rapidement en cimetière, nous ne nous attardâmes pas plus longtemps sur les lieux et le colosse ne se fit pas prier pour nous emboîter le pas. Nous étions puissants certes, mais certainement pas assez pour affronter toute une ville, sans plus d'hésitation, nous prîmes la direction du port et nous payâmes grassement un capitaine de navire pour nous emmener... Vous y avez cru ? La réquisition du navire est une vérité, le paiement du capitaine par contre se fit en liquide : son sang ! Le reste des matelots se mit immédiatement à l'œuvre et bientôt le port de Joya ne fut plus qu'un point sur l'horizon avant de disparaitre totalement de notre vue.

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MessageSujet: TITRE Histoire de Momie EmptyMar 6 Jan 2015 - 13:48

Pouvoir, Mort et Renaissance.

Histoire de Momie Riln

La voix du colosse récupéré devant l'arène vint briser mon observation, celui-ci ne nous avait pas suivis par gratitude visiblement, il en voulait à notre peau d'après ses dires. S'il avait été en meilleur état, nous aurions presque pu prendre sa menace au sérieux même si je doutais qu'il ait la moindre chance de victoire contre notre équipe, mais la question ne se posait même pas, il était au bord de l'inconscience... Drail se chargea d'assommer l'importun avant de l'attacher au bastingage avec des liens inhibiteurs de magie, qu'il trimballe de telles attaches dans son sac m'étonna, mais après réflexion, pour un possible trafiquant d'esclaves ce n'était pas si étrange que ça. Enfin, pour le coup ça arrangeait bien mes affaires, nous pourrions ainsi le garder sous contrôle sans dépense énergétique le temps que je puisse tester son sang. En parlant de sang, je m'approchai sans plus attendre de notre prisonnier afin de prélever le précieux liquide suintant encore de ses plaies pour le stocker dans mon outre. L'homme avait véritablement dégusté lors de son affrontement dans l'arène et bien que je ne sache pas qui étaient ses adversaires, ceux-ci devaient être nombreux et bien entraînés, pas de simples gladiateurs... Sur ses pensées, je repartis vaquer à mes occupations en attendant que le colosse me fournisse une autre fournée de sang que je pourrai tester lorsque nous débarquerions, en effet, les sorts que je voulais essayer avec son sang détruiraient le navire si jamais je réussissais à les invoquer. Je revins donc bien plus tard pour finir de remplir mon outre, ce coup-ci, il m'en avait fourni suffisamment pour faire le plein cependant, il ne tiendrait jamais le coup si je ne le soignais pas à présent. Même si l'idée me plaisait guère, je devais le garder en vie dans le cas où son sang s'avérerait puissant, le fait qu'il ait repris conscience n'arrangeait rien, il ne cessait de se débattre et avait cherché à me provoquer durant toute ma récolte. Je défis malgré tout le bandage de ma main afin de la poser sur le front de l'homme pour commencer mes soins, celui-ci arrêta finalement de gigoter lorsqu'il vit ses blessures se refermer comme par magie...

Suite à ça, le colosse sembla s'apaiser quelque peu, en apparence tout du moins, pour ma part, je ne voyais guère de raisons de le laisser attacher, en cas d'écart de conduite, il nous serait aisé de le remettre à l'attache. Pour tout dire, mon envie de le libérer était surtout motivée par le fait que je voulais voir de quoi il était capable en combat, en effet, au-delà de son sang, une puissance de frappe importante pourrait nous être utile... L'occasion de le tester se présenta durant le troisième jour où deux bateaux pirates voulurent s'en prendre à notre humble embarcation, je détachai notre prisonnier sans plus attendre, mais en prenant tout de même le temps de passer un accord avec lui. Il ne devait pas provoquer ou toucher un des membres du groupe et en échange, je lui promis de l'emmener au-devant de combat bien plus intéressant que celui qui allait suivre. Il accepta sans grande conviction, mais notre pacte fut tout de même conclu, je défis donc ses liens et nous partîmes à l'assaut, trois par bateau pour un maximum d'efficacité, je fis bien évidemment équipe avec le colosse et Delva nous emboita le pas. L'affrontement fut violent et me permit d'apprécier les capacités de notre potentiel futur allié, en prime, nous réussîmes à mettre la main sur un coquet butin qui ferait sans nul doute le bonheur de Drail. Quand notre bateau se remit en marche, aucune remarque ne fut faite sur la libération d'Eden –oui celui-ci avait daigné nous communiquer son nom suite au combat-, le trajet se poursuivit sans autre péripétie et nous posâmes bientôt les pieds sur le territoire de Bosco. À défaut d'un véritable lien, un respect mutuel avait vu le jour entre Eden et moi, ainsi, même après m'être rendu compte que son sang ne valait pas tellement mieux qu'un autre, il poursuivit tout de même la route avec nous.

Notre première année dans ce nouveau pays ne fut que chaos, les meurtres, destructions, pillages s'enchaînaient et le petit seigneur en charge de notre région située à l'extrême sud-est du pays ne possédait pas les moyens de nous stopper. Cependant plus nous nous rapprochions de la demeure de celui-ci, plus la résistance augmentait, mais des soldats lambda en si petit nombre n'avaient aucune chance face à notre puissance magique. Bien évidemment quelques mages vinrent également tenter leurs chances, mais que pouvaient-ils faire devant la force brute d'Eden ? Devant la manipulation de Drail et l'intelligence d'Helena ? Devant l'efficacité morbide de mes deux « petites sœurs » ? La réponse pouvait tenir en un seul mot : RIEN. Du coup, se fut certainement la plus belle année de ma vie, les massacres renforçaient nos liens, et même si certaines tensions persistaient, il régnait globalement une ambiance amicale entre tous nos membres. Si bien que nous commencions à voir plus gros, après tout, le responsable de la région étant incapable de nous exterminer, ne serait-il pas plus logique que nous le renversions ? En tout cas, ça l'était pour nous, ainsi, nous prîmes son château d'assaut le jour anniversaire de notre arrivée sur ce territoire, une très belle bâtisse située à flanc de falaise et plutôt bien protégée. Une fois de plus se fut leur manque de puissance magique qui causa leurs pertes, aucun habitant des lieux ne survécut à notre assaut, leurs cadavres furent brûlés et le vent se chargea de charrier cette odeur de mort aux visages avoisinants. Ils étaient à présent prévenus, les choses allaient radicalement changer à partir d'aujourd'hui...

Drail s'avéra un excellent gestionnaire, et sans lui nous n'aurions certainement pas réussit à nous organiser aussi vite et aussi bien, en une semaine il recruta des mercenaires se chargeant de faire régner l'ordre –ou le désordre- dans toute notre région. Avec l’assistance de Delva, l'esclavage subit également une forte croissance, et ça devint bientôt notre source de revenue principale, nous découvrîmes également le côté radin de notre acolyte manipulateur. Donner la moindre pièce lui coûtait un effort monumental, encore une attitude située bien au-delà de mes capacités de compréhension, mais plutôt marrante au quotidien. Tout le monde semblait content de son sort, Eden était libre d'aller semer la mort où il le voulait quand il le voulait, Helena passait le plus clair de son temps à mener des expériences douteuses... Quant à moi, je partageais mon temps entre mes deux sœurs, la forge et mes tests sur la puissance contenue dans mon sang, ceux-ci s'avéraient de plus en plus infructueux et je me concentrai donc sur les deux premières activités. Mes entrainements quotidiens avec Delva et Koohi s'avéraient très instructifs, elles avaient énormément gagné en puissance et nous continuions à évoluer ensemble, au sabre ou avec nos magies, nous commencions tous les trois à posséder un niveau plus que respectable dans ces deux domaines. Ainsi, la vie suivit son cours paisiblement –pour nous en tout cas-, mais le gouvernement de Bosco commençait à s'inquiéter de voir une partie de son royaume lui échapper, même si pour ma part, je dirais que la véritable raison était toute autre. Depuis notre accession au pouvoir, nous refusions catégoriquement de payer la moindre taxe et de faire le moindre compromis avec les émissaires qu'il nous envoyait, devant les échecs de ces huit derniers mois, je suppose qu'il avait décidé de passer à la vitesse supérieure.

L'attaque eut lieu la nuit, les assassins s'infiltrèrent dans notre demeure sans un bruit, le gouvernement n'avait pas fait les choses à moitié au vu de leurs nombres, mais nous n'étions pas non plus des amateurs. Nous savions que ce jour viendrait à un moment ou à un autre et nous avions sécurisé le château en conséquence, malgré tout, nous nous rendîmes compte de l'intrusion assez tardivement et l'affrontement s'avéra ardu. Nos ennemis n'étaient pas des amateurs et en prime ils utilisaient la magie, les blessures furent nombreuses dans les deux camps et nous dûmes fournir le meilleur de nous-mêmes pour finalement prendre le dessus. Au final, ils s’échappèrent mais nous ne comptions pas les laisser s'en tirer à si bon compte, notre traque nous mena jusqu'à leur QG situé juste à la frontière de la région que nous contrôlions. Ils payèrent leur affront au centuple et nous repartîmes même avec un petit bonus, Delva avait mis la main sur une prisonnière située dans les cachots. Elle voulait que nous la ramenions avec nous, et même si cette initiative ne fit pas l'unanimité, elle rejoint notre groupe. Pour ma part, le fait que ma « petite sœur » lui fasse confiance me suffisait amplement et je ne m'attardai pas plus que ça sur le sujet, Eden par contre, semblait avoir de grande difficulté à l'accepter et l'ignorait la plupart du temps. Suzuka, la petite nouvelle, nous raconta son histoire et confirma l'implication de Bosco dans la tentative d'assassinat que nous avions subi, et, à n'en pas douter, l'échec de nos meurtres finiraient de les mettre en rogne. Cependant, nous avions pleinement confiance en nous et les échecs nous étaient presque inconnus, notre erreur fut donc de ne pas prendre cette menace au sérieux. Les mois qui suivirent furent calmes, beaucoup trop, et cette ambiance paisible finit de nous endormir...

Notre chute eut lieu après plus d'un an de règne, nous avions su nous imposer dans une petite région en une quinzaine de mois puis la gouverner pendant autant de temps, plutôt rapide non ? Cependant, il suffit d'un seul et unique jour pour que tout s'effondre... Le gouvernement de Bosco avait acheté les mercenaires sous nos ordres en leur proposant une somme plus que coquète, des mages ainsi que des soldats de leur armée s'étaient joints aux « traitres » et ils nous encerclèrent. Notre défaite était plus que certaine et bien que cela me laisse toujours un fort goût amer en bouche, nous dûmes prendre la fuite... Lors de notre prise du château, nous avions découvert une issue pour ce genre de problèmes, un souterrain descendant tout en bas de la falaise du côté de la mer et débouchant dans une vaste caverne. Un bateau y était amarré, nous prîmes donc le large, abandonnant derrière nous notre plus beau projet, la tension dans notre groupe était palpable, aucun d'entre nous n'aimait se soustraire au combat et la haine flamboyait dans nos cœurs. Le royaume de Bosco était à oublier pour le moment et notre voyage nous amena donc à Fiore, sur le navire, durant tout le trajet, nous avions largement eu le temps d'ouvrir les yeux sur nos erreurs et nous ne comptions pas les commettre à nouveau. Les Sept Plaies du Chaos virent le jour à ce moment-là, nous rejoignîmes la guilde de Thunder Light tandis qu'Eden se chargea d'infiltrer celle des Dark Dragon, ainsi s'achève mon récit.

Je suis la mort rouge et le reste de mon histoire doit encore être écrit...

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