[Abandonné]Coucou, c'est nous ! [Pv: Leito Chinonamida]
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Sujet: [Abandonné]Coucou, c'est nous ! [Pv: Leito Chinonamida] Sam 21 Mar 2015 - 0:33
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Sujet: Re: [Abandonné]Coucou, c'est nous ! [Pv: Leito Chinonamida] Sam 21 Mar 2015 - 12:54
Et une mission de plus pour rendre service à quelqu'un d'autre ! Mon aide n'était certes pas désintéressée dans le cas présent. L'ancienne conseillère à moitié folle, que je venais d'escorter, pourrait nous fournir des renseignements utiles lorsque le moment serait venu. Puis, il fallait bien l'avouer, je m'étais bien marré. J'avais une fois de plus laissé derrière moi une route jonchée de cadavres. Ça ne valait toujours pas les affrontements menés avec mes collègues ! Mais, ça restait fort distrayant. Une fois le colis livré, j'avais fait un petit tour du QG à la recherche d'Eden. Je n'avais trouvé personne pour me renseigner et n'ayant entendu aucun gros bruit, j'en avais déduit qu'il ne devait pas être ici. Erreur. En effet, alors que je repartais tranquillement des lieux pour retourner à Oak, une grosse voix m'interpella. Je me stoppai pour regarder derrière moi et découvrir l'ancien gladiateur. Celui-ci vint à ma rencontre avec un sourire de dément affiché sur le visage. Oui, un sourire digne de lui. De nous ? Je devais bien avouer que j'étais également content de le revoir. Ce n'était aucunement visible de l'extérieur, mais notre rencontre allait me permettre de réaliser une envie qui me taraudait depuis quelque temps. J'attendis patiemment qu'il arrive devant moi et prenne une de ses poses si... Si... Si... Étranges ? Et il partit dans l'un de ses monologues... J'avais appris à apprécier et à respecter le colosse au fil de notre périple à Bosco, mais son côté bavard m'exaspérait... Il faut dire que de ce côté-là, nous n'aurions pu être plus différents. Pour le coup cependant, si j'ignorais ses mots sur son style vestimentaire, l'idée de la revanche matchait parfaitement avec mes attentes. Les autres ne seraient pas contents lorsqu'ils apprendraient ça, mais après tout, ils s'étaient éparpillés sans maintenir de contact. Alors, tant pis pour leur gueule !
« Ça marche, en route. »
Je tournai les talons sans plus attendre pour partir en direction de la gare d'Akurio. Le train serait sans nul doute le moyen le plus rapide d'atteindre notre but. J'avais les poches pleines de Jewels et je pris donc deux places dans un compartiment privé. Personne ne viendrait nous chercher des poux dans la tête et les chances que l'on voit nos tatouages de guildes étaient également diminuées. Nous partîmes ainsi en direction d'Harujion. Il serait facile de dégoter un bateau là-bas pour nous rendre à Bosco. Il faudrait par contre que je me montre extrêmement discret dans cette ville. Mes frasques récentes pourraient facilement nous apporter des ennuis et, même si faire couler du sang ne me dérangeait pas, ce n'était pas notre but pour ce coup-ci. D'après mes calculs, nous arriverions au petit matin, juste à temps pour les départs en bateau. Et il y aurait également bien moins de monde dans les rues. Installé à notre place, je regardai dans le vide en direction de mon acolyte. Celui-ci enchaînait les tirades et mon écoute feinte semblait lui suffire vu qu'il enchaînait d'un discours à l'autre sans guère d'interruptions. Je me laissai aller à mes pensées, songeant à l'affrontement à venir tout en somnolant légèrement.
Le parangon semblait inépuisable. Le train arriva à destination et il ne montrait toujours pas de signes de fatigue. J'aurais pu être impressionné si tout ceci ne me fatiguait pas autant. Le trajet en navire promettant d'être long -et pas seulement temporellement parlant-, nous fîmes quelques emplettes pour manger. Je vous laisse deviner ce que « emplette » signifie dans le cas d'Eden... Puis nous pûmes partir. Les bâtiments faisant route pour Bosco s'avéraient nombreux et monnayer notre passage facile. Le gabarit de mon partenaire et mon look d'outre-tombe facilitaient les négociations et avant midi, nous fûmes déjà loin du port. Cinq jours à endurer une mer agitée, un bavardage sans fin et à lutter contre l'envie de sang. Celle-ci s'agitait rien qu'à la pensée du massacre à venir. Un début de vengeance ! Un commencement sanglant ! Un aperçu de ce qui les attendait pour avoir osé nous défier... Heureusement pour la vie des marins, les côtes de Bosco furent en vue avant que le barrage de ma folie ne cède. Nous ne perdîmes pas notre temps pour remonter plein nord en direction de la frontière de Fiore. Notre objectif ? Détruire la moindre des casernes sur notre chemin avant de tranquillement changer de Royaume pour ne pas être inquiété. Simpliste et efficace. Et sanglant aussi... Le premier village ne tarda pas à montrer le bout de sa caserne. Enfin ne tarda pas... Une semaine de voyage quand même...
J’attendis que mon acolyte fasse une pause orale. Pour me tourner vers lui et prendre la parole. Avec l’ancien gladiateur, les occasions d’en placer une étaient rares et il fallait savoir les saisir !
« En route et en coopération, si on veut en faire le plus possible, il faut y aller mollo… »
Un rire sadique et une pose théâtrale plus tard, nous pûmes descendre en direction du village. Je débouchai mon outre pour faire apparaitre mon arc dans la main droite. Puis, de la gauche, après avoir vérifié que mon katana coulissait bien dans son fourreau, je créai quelques flèches d’avances. Seulement deux plaies présentes et pourtant, ils n’avaient aucune chance. Le chaos envoyait ses serviteurs le venger. Le chaos ne pardonnait pas. Le chaos ripostait…
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Sujet: Re: [Abandonné]Coucou, c'est nous ! [Pv: Leito Chinonamida] Sam 21 Mar 2015 - 17:34
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Sujet: Re: [Abandonné]Coucou, c'est nous ! [Pv: Leito Chinonamida] Mar 24 Mar 2015 - 2:04
Comme je m'y attendais, mon coéquipier ne patienta pas longtemps avant de foncer tête baissée dans le combat. Il fila telle une étoile -quel poète !- vers le bétail qui nous faisait face. Nos adversaires avaient rapidement compris la menace que nous représentions. Est-ce que le « rocket punch » d'Eden y était pour quelque chose ? Sûrement... Crac-crac fit le petit garde. Enfin, pour être exact : crac-crac firent les os du petit garde. Un vague sourire tordu fit son apparition sur mon visage. L'exubérance de cet homme -de ce gentil psychopathe ?- ne cessait de me surprendre. On pourrait croire que nos multiples affrontements côté à côte m'auraient habitué à tout ceci. Mais non. Nous étions trop opposés sur ce point pour qu'une quelconque compréhension ne voie le jour. Moi, l'éternel silencieux. Lui, l'incorrigible bavard. Le fait même que nous réussissions à cohabiter relevait de l'incroyable... Et de l'inattendu. Cette pensée vint se superposer à l'exact instant où mon partenaire partit dans son petit dialogue. Timing parfait. Incorrigible... J'écoutai le tout d'une oreille distraite tout en continuant ma descente tranquille vers la petite caserne. Une petite explosion attira mon attention, aussitôt suivie par un fou rire de la part de l'ancien gladiateur. Incorrigible... Quoi je l'ai déjà dit ?! Bon, si je commence à me répéter, c'est qu'il faut y aller !
Ma première cible apparut sur le toit d'une des maisons. Le garde voulut se servir de son arme magique sur mon collègue, mais une flèche sanglante vint se ficher dans son cou avant qu'il n'y arrive. Oh, Eden aurait facilement pu résister à une telle attaque, mais je ne voulais guère m'attarder sur ses lieux. Nous étions dans un petit village. Un petit village protégé par une petite caserne. Pleine de petits hommes. Sans importance. Ni puissance. Des insectes. Encore et toujours. Alors, hors de question de perdre mon temps ici ! D'autres affrontements bien plus glorieux et sanglants nous attendaient. Du liquide rougeoyant de bien meilleure qualité que celui circulant dans les veines de simples sous-fifres. Ainsi, cette offensive ne serait qu'une mise-en-bouche. Un échauffement en vu du véritable défi. Un défi où ma vie se trouverait enfin mise en danger. Je voulais voir la faucheuse. L'ultime serviteur du chaos. La mort. L'apercevoir améliorerait grandement la valeur du fluide vital récolté. Mais j'anticipais ! Tout ceci n'arriverait pas tant que nous n'aborderions pas des villes importantes. Le vrai challenge nous attendait là-bas. Notre récompense après un périple sanglant. L'ultime action avant le retour « au pays ». Le fait dont Bosco se souviendrait comme une réminiscence du chaos. Une simple piqure de rappel, le temps que le reste de notre ruche nous rejoigne pour la véritable invasion...
Je décochai une seconde flèche sur un garde perché sur la caserne. D’autres suivirent avec une précision toujours aussi meurtrière. Je n’avais pour le moment aucune raison de passer au corps-à-corps. Eden se débrouillait très bien sans moi et toute l’attention semblait être rivée sur lui. Une bonne chose…
« Items »
Une corde et un grappin remplacèrent l’arc dans mes mains. Je grimpai sur la maison la plus proche pour me retrouver sur les toits. Les gardes avaient barricadé tous les civils dans la caserne. Cependant, je ne comptais pas les laisser s’en tirer ainsi. La Parangon ou même moi, pourrions sans nul doute enfoncer les défenses magiques du lieu. Mais pourquoi perdre du temps et de l’énergie quand nous pouvions la jouer tout en délicatesse et en économie ? Une fois en hauteur, mon arc vint reprendre sa place dans ma paume et mes traits meurtriers partirent un à un pour éliminer les différents obstacles de ma route. Décidément, on ne faisait pas mieux qu’un Eden en guise d’appât. Il faisait tellement de bruits que le prochain village devait déjà être au courant de notre assaut ! Exagérer moi ? Si peu ! Toujours est-il que je me retrouvais sur le bâtiment militaire sans avoir été énormément inquiété. Mon arme réintégra l’outre dans mon dos tandis que mon katana vint la remplacer. Le problème dans toutes ses défenses restait le même. Ils protégeaient excessivement les ouvertures au sol et comptaient sur les soldats pour tenir celles menant au toit. Tout ça pour permettre à leurs hommes d’utiliser la magie… Incapables…
Enfin, pour le coup, des faiblesses aussi évidentes et facilement exploitables jouaient en notre faveur. Lorsque nous en aurions fini avec ce hameau, il n’en resterait que des cendres. Je m’attelai à quelques égorgements dans les règles pour déblayer le terrain avant de m’infiltrer dans la bâtisse. L’odeur de la peur et de la panique se précipita dans mes narines jusqu’à annihiler totalement mon odorat. Qu’il était bon de revenir aux fondamentaux ! Une attaque, de la peur, du sang. Y avait-il quoique se soit de meilleur dans ce monde que ce simple rituel ? Je me sentais revivre alors que nous entamions tout juste notre aventure. Malgré tout ce que j’avais pu ressentir lors de mes précédentes missions, c’est à ce moment-là que je me rendis véritablement compte à quel point l’ancien temps m’avait manqué. Mais nous étions de retour ! L’intérieur s’agençait sur deux niveaux : une salle principale au niveau du sol, où se rassemblait toute la population et un balcon-mezzanine surplombant le tout. Je débouchai sur celui-ci en me servant d’une dépouille comme bouclier en cas de comité d’accueil. Une bonne idée ! Le pauvre cadavre se prit plusieurs projectiles à ma place et me permit d’envoyer mes faucons régler leurs comptes aux trouble-fête.
Des cris s’élevèrent de la salle lorsque les gardes chutèrent au milieu de la foule. Je m’accoudai sur la rambarde pour toiser toutes ces personnes ainsi que les militaires encore présents. Puis, progressivement, mon sang se mit à ruisseler de toute part tandis qu’un rictus dément animait mon visage.
« S c o r p i o… »
Un murmure, sifflant entre mes dents serrées, aux conséquences lourdes… Ma création dynamique prit forme avant de s’écrouler sur l’étage en dessous, écrasant au passage plusieurs civils. Je bondis sur son dos, prenant le risque de me faire mal. Coup de chance ! J’atterris parfaitement à l’endroit que je désirais, bien logé à la base du cou de ma bestiole. Yiiiiihhhaaaaa ! HHmmm… Excusez-moi… Mon scorpion fit son œuvre, créant la panique au milieu de la foule amassée en ces lieux. Celle-ci, cédant à la panique, se précipita à l’extérieur où un danger tout aussi important les attendait. Ils s’étaient eux-mêmes privés des sécurités magiques entourant le bâtiment. L’instinct de survie de l’homme le poussait parfois, souvent, à agir de manière irréfléchie. Un exemple indiscutable illustrait cette pensée devant mon regard euphorique. J’arrêtai mon Arthropode avant qu’il ne fasse trop de dégâts. Je ne comptais pas le laisser prendre son pied pendant que je ne faisais rien. Il regagna donc mon corps, rechargeant celui-ci en fluide vital et donc en énergie. Je posai mes pieds au sol et me servis de la flaque de sang imbibant mes bottes pour former ma hache de bataille. Puis le combat put recommencer. Les dernières sentinelles de l’armée protégeant encore ces lieux, passèrent à l’offensive. Ils voulaient me tuer malgré leur manque évident de compétences.
Je les accueillis avec mon arme, me servant d’elle avec une habileté née de l’expérience. Une arme au potentiel destructeur maniée avec autant de finesse qu’une simple rapière. Oh, certaines coupures vinrent orner mon corps, mais l’adrénaline se chargea d’occulter la douleur pour me laisser profiter pleinement de mon combat en cours. Mes adversaires s’écroulèrent au sol un par un, et leur sang vint souiller mon visage… Le pied ! Une fois cette petite escarmouche achevée, je sortis à l’extérieur pour bloquer toute retraite aux civils coincés entre mon partenaire et moi.
« Eden ! Le repas est servi ! »
Ma voix s’était élevée dans les airs avec des intonations de folie pure. Le fluide sanguin de mes victimes ruisselait le long de mon corps, alimentant mon euphorie jusqu’à me faire perdre la raison. Si l’on m’avait dit que je ressentirais un tel bien-être pour une simple escarmouche avec nos anciens ennemis. Je n’aurais certainement pas attendu Eden pour me faire plaisir. Et plus que tout, je n’osais songer aux affrontements futurs. Mon frisson d’envie habituel parcourut mon échine. Mais cette fois-ci, il fut bien plus intense. Cependant, j’anticipais un peu trop sur l’avenir. Se projeter ainsi ne me ressemblait pas et je revins donc dans l’instant présent. Mes mains se resserrèrent sur le manche de ma hache tandis que mon regard parcourait la foule. Je me ressourçais en voyant tous ses regards emplis de terreurs à ma simple vision. Haha ! Je me mis à jongler avec mon arme sanguine jusqu’à voir une étincelle de perplexité, et même d’espoir dans ces pupilles. Mon petit tour de cirque leur laissait entrevoir une possibilité de survie. Puis, je repassai à l’offensive, ôtant définitivement toute perspective d’avenir à ce troupeau de moutons. The Red Death naissait. The Red Death ressuscitait. The Red Death s’amusait !
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Sujet: Re: [Abandonné]Coucou, c'est nous ! [Pv: Leito Chinonamida] Mar 24 Mar 2015 - 11:09
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Sujet: Re: [Abandonné]Coucou, c'est nous ! [Pv: Leito Chinonamida] Mer 25 Mar 2015 - 10:28
Bang ! Bang ! Banguedibang ! Bangbangbangabangabang ! Moi, l'adepte de la mort sanglante, mais rapide, se retrouvait à faire de l'esbroufe. Je ne cherchais plus du tout l'efficacité et privilégiais grandement le gore. Du coup, nombreuses furent les victimes encore en vie suite à mon passage. Je me repaissais de leurs cris de douleur mêlés d'agonie. Je n'avais jamais aussi bien porté mon surnom de mort rouge. Une personnification de la faucheuse en plus sadique. Beaucoup plus sadique... Il n'y avait pourtant aucune gloire au massacre en cours. Nous nous acharnions sur des civils impuissants. Ils ne pouvaient nous opposer de résistance même avec toute la bonne volonté du monde. Un génocide unilatéral sans résistance pour un but simple : la vengeance, mais surtout notre plaisir ! Je semais des membres de toutes sortes sur mon passage. Des bras. Des jambes. Des mains. Des pieds. Des doigts. Des orteils. Une salade cannibale que l'ancien gladiateur se plairait à déguster. Enfin, de ce côté-là, il semblait très bien se débrouiller seul. Sa mâchoire se déchaînait tout autant que moi sur nos pauvres adversaires. Et je le laissai donc achever son œuvre pour conclure la mienne. Je fis demi-tour pour donner la mort à tous les corps encore secoués de spasmes. Extrêmement méthodique dans ma manière de faire, cette activité me permit de reprendre mes esprits. En partie tout du moins. Je refoulai l'euphorie qui s'était emparée de moi, mais celle-ci ne partit pas bien loin. Je réussis tout juste à la contenir dans un coin de mon être. Cette prison mentale bien fragile céderait dès les premières secondes de notre prochain affrontement.
Mon héritage maternel semblait s'être développé ces derniers temps. L'idée ne me plaisait guère, mais lutter n'était visiblement pas dans mes capacités. Chaque petite victoire me coûtait énormément en énergie et ma soif revenait toujours plus forte. Plus intense. Plus violente. Emportant tout sur son passage. Je perdais mes capacités de réflexions dans leur totalité. Un raz-de-marée sanglant, balayant tout sur son passage, déferlait dans ma tête pour ne laisser derrière lui que le néant. Un néant me poussant dans la voie de la violence. Une voie que je me plaisais à emprunter avec prudence. Ou tout du moins, j'aimais le croire. Peut-être que je me faisais des illusions. Un psychopathe assumé se cherchant pourtant des excuses. Toujours est-il que je peinais de plus en plus à résister à mes pires travers. Que de pensées... Je réussissais à m'égarer dans mon propre cheminement intérieur. Je n'avais que des questions sans véritables réponses. Ainsi, hormis me distraire, tout ceci ne servait à rien. À cette pensée, je fis le vide, me reconnectant à l'instant présent. Si jamais je devais céder à mes instincts les plus meurtriers, soit. Avais-je véritablement envie d'y résister ? Je n'en étais même pas certain. Je sortis définitivement de mes songes pour me retrouver face à la caserne. Mon regard balaya la scène derrière moi et je vis mon coéquipier me faire un signe pour que nous quittions les lieux. Je nettoyai mes bandages d'un geste, envoyant le sang superflu remplir l'outre dans mon dos. Je suivis finalement mon partenaire, en essayant de concentrer tous mes songes sur le prochain village.
Les charognards, sûrement attirés par l’odeur du sang, se précipitèrent sur le lieu que nous étions justement en train de quitter. Je m’attardai dans l’une des dernières maisons du hameau pour récupérer quelques vivres supplémentaires. Le voyage nous séparant de notre prochaine destination dura un peu plus d’une journée. De longues heures de marche rythmées, une fois de plus, par les monologues d’Eden. Je faisais tout pour ne pas repenser à ma précédente introspection, et, pour une fois, ses tirades me servirent à quelque chose. Je me concentrai sur ses paroles pour saturer mon esprit d’informations inutiles. Merci Eden !
«Nous y sommes. Encore une petite caserne. Faisons ça rapidement… »
Ma folie sanguinaire se ralluma immédiatement. Pour une fois, je partis en tête de ligne. J'envoyai deux faucons exploser sur les gardes qui patrouillaient à l'entrée du village. M'accrochant aux pattes de l'un des deux pour arriver plus rapidement au cœur de l'affrontement. Je modelai ensuite mon marteau de bataille et chargeai. Les os craquèrent sous l'impact de la lourde tête de mon arme. Faisait-on plus délicieux que ce bruit ? Oui. En ajoutant du sang ! Ma hache vint remplacer mon précédent outil de mort. Et je me fis enfin véritablement plaisir. Abaissant totalement mes barrières mentales pour laisser sortir le véritable monstre façonné par ma génitrice. Il y a de cela bien des années... Je n'avais cependant pas prévu que nous tomberions sur une telle résistance. Contrairement à son homologue détruite l'avant-veille, cette caserne possédait de plus grands moyens de défense. Plusieurs canons à énergie magique trônaient sur le toit du bâtiment. Ils se répartissaient sur toute sa longueur pour un nombre total de huit. J'eus tout juste le temps d'ériger mon rempart sanguinolent pour me protéger des trois premières décharges d'énergie envoyées dans ma direction. Je maintins ma barrière protectrice tout en terminant le ménage derrière celle-ci, bien à l'abri du bombardement ennemi. Connaissant le potentiel destructeur du pouvoir manié par l'ancien gladiateur, j'attendis que celui-ci finisse de s'amuser et me rejoigne.
Il nous suffit d’échanger un simple regard pour qu’il comprenne ma requête et se charge de raser l’effectif offensif ennemi. J’abaissai mon mur protecteur pour lui laisser le champ libre. Mon propre canon vint prendre sa place. Pendant qu’Eden se chargeait des hauteurs, j’allais m’occuper du sol. J’envoyai plusieurs boulets droits sur la porte. Martelant leur ultime protection jusqu’à ce qu’elle cède. Nous finîmes nos deux tâches simultanément et le silence s’installa sur le champ de bataille. Les survivants ne semblaient pas décidés à sortir d’eux-mêmes…
«Fais-toi plaisir… »
Je m'étais chargé de déloger les planqués du dernier village. Il me semblait normal de céder la priorité à mon partenaire ce coup-ci. Lui, qui aimait tant effrayer son monde, avait l'air ravi. Mon canon réintégra mes veines et je remplis de nouveau mes réserves avec le sang environnant. Je planais à moitié, mon lâcher prise précédent m'avait téléporté sur une autre planète. Quand je taillais mes ennemis, je voyais la vie en rouge... Le manque de cibles mouvantes me plongeait par contre dans un état léthargique, mais je pourrais bientôt repartir l'assaut. Le coup de boost ne saurait plus tarder. Allez Eden... Dépêche-toi !
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Sujet: Re: [Abandonné]Coucou, c'est nous ! [Pv: Leito Chinonamida] Mer 25 Mar 2015 - 15:27
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Sujet: Re: [Abandonné]Coucou, c'est nous ! [Pv: Leito Chinonamida] Jeu 26 Mar 2015 - 9:48
Comme à son habitude, mon partenaire fit les choses de manière grandiose... Non. Tape-à-l'œil serait plus juste. Le résultat se traduit par un gros tas de cailloux surplombé par un nuage de poussière. Pour ma part, j'attendais patiemment que celui-ci disparaisse pour passer à l'action de nouveau. Des bruits de toux se faisaient entendre un peu partout et je distinguais des silhouettes humaines en train de prendre la fuite... Droit sur moi. Quelle riche idée ! Mon instinct de prédateur reprit immédiatement le dessus. Mes pupilles circulèrent d'une cible à l'autre dans une boucle infinie. Mon canon réintégra mes veines et je me précipitai sur la proie la plus proche. Mon Katana virevolta dans ma main et sa jugulaire fut tranchée nettement. Il prit ensuite son envol jusqu'à la carotide externe d'un second. Puis jusqu'à l'aorte thoracique d'un troisième... Et ainsi de suite. Toutes ses blessures étaient mortelles, mais la mort mettait plus ou moins de temps à venir les trouver. Des frappes chirurgicales issues d'une longue vie de pratique et de dissections en tous genres. Lorsque plus aucune cible ne fut visible, ma prédation se remit en hibernation. Plus un seul mouvement ne venait stimuler la partie reptilienne de mon cerveau.
Puis, j’entendis beugler mon prénom. Je ne compris pas exactement ce que l’ancien gladiateur tenta de me dire. Cependant, mon regard circula jusqu’à lui. Il se tenait face à deux machines encore inconnues au bataillon. Deux engins humanoïdes qui pensaient avoir une chance de vaincre. Le premier, le vert donc, avait troqué ses avant-bras contre des lames. Drôle d’idée… Son pote grisâtre semblait aimer creuser. Ou tout du moins, se fut la seule explication qui me vint à l’esprit en le voyant utiliser une foreuse en guise d’arme. En résumé, deux guignols mécaniques aux équipements stupides et inappropriés. Le seul élément digne d’attention chez eux fut dévoilé quelques secondes après. Résister à l’onde dévastatrice d’Eden. Voilà enfin de quoi me stimuler un minimum. Pour le reste, je n’avais qu’à remplacer, dans mon esprit, l’huile circulant dans leurs circuits par du sang. Et le tour était joué ! Quel formidable outil que le cerveau. L’on pouvait le manipuler consciemment. Tellement pratique… Je m’approchai du lieu de l’affrontement tandis que mon collègue fonçait dans le tas. Et surprise ! D’autres civils se terraient derrière les deux colosses en ferraille. Aussitôt, j’obliquai ma trajectoire pour contourner les lignes ennemies. Je connaissais les capacités du Parangon et ne me faisais donc pas de soucis pour sa survie.
Pourtant, lorsque je les pris à revers, je pus l’apercevoir légèrement surchargé par le travail. Il ne pouvait utiliser trop de puissance pour un simple combat et jaugeait donc ses adversaires. Afin d’utiliser juste la bonne dose de magie pour les terrasser. Enfin, je le supposais, rien de plus… Puis une idée réussit à s’infiltrer à l’intérieur de mon cocon de folie. Une bonne idée ! Je rouvris la plaie me traversant le torse pour en faire émerger deux belles scies circulaires. Machine contre outil ! Qui serait le vainqueur ! Je les projetai sans plus attendre en direction des deux ennemis métalliques. Pas au hasard. Non… Je visais les deux tuyaux remontant derrière leurs « jambes ». Mes frisbees improvisés filèrent en ligne droite vers leur objectif. Faisant tomber quelques têtes dans leurs sillages mortels. Que du bonus ! Leur protection magique ralentit mes attaques lors de l’impact, mais pas suffisamment… Elles réussirent à entailler les deux cylindres caoutchouteux assez profondément pour rendre la partie inférieure difficile à bouger, voir inutilisables. Bingo !
« Cadeau ! »
Moi aussi, je pouvais crier. Je le voulais rarement. Je le faisais rarement. Mais je pouvais... Je le laissai donc se débrouiller à présent. Il m'en voudrait certainement pour cette intervention, mais j'avais d'autres chats à fouetter... Non. D'autres humains à saigner... Mieux ! Je m'occupai donc du menin fretin pendant qu'Eden s'amusait. Parmi tous ces insectes, certains réussirent à profiter de mon manque de concentration pour me blesser. Peu m'importait. Je pourrais toujours me soigner lorsque tout ceci serait terminé. Je poursuivis donc ma danse mortelle, me servant de l'euphorie pour ignorer la douleur lancinante de ces estafilades. Vivement, les vrais affrontements. Oh, je ne reniais pas mon plaisir actuel. Mais un peu de challenge serait le bienvenu. Pour le coup, j'avais cédé la part du lion à la plaie dévastatrice. Une victime qui ne saignait pas ne représentait rien à mes yeux et, même en manipulant mon cerveau, elles restaient moins intéressantes que de simples civils. Où se cachaient donc les vrais durs ? Les officiers ? Du genre de ceux que nous avions pu écraser bien plus à l'Est ! Pour le moment, le côté Ouest s'avérait fort peu riche en véritables adversaires... Je finis ma besogne sur cette pensée. Mon collègue s'était chargé des quelques abrutis ayant fui devant moi pour courir dans ses bras.
Ce coup-ci, se fut moi qui lui fis un signe pour que nous partions. Je fis ruisseler mon sang pour recouvrir les multiples coupures récoltées et les soigner. Très pratique de pouvoir se soigner tout seul. Cela permettait un enchaînement plus rapide entre les combats, et surtout, cela évitait les séquelles ou les gênes.
« Besoin de soins ? »
Mon partenaire acquiesça et nous fîmes une petite pose le temps de régler ce détail. Une fois la guérison terminée, et après avoir supporté ses jérémiades rageuses sur la perte de son maillot, nous nous remîmes en route. J’avais espoir que les vraies difficultés nous attendent enfin au prochain village. En attendant le voyage reprit une fois de plus. Notre prochaine halte eut lieu pour la nuit, nous fîmes un bon feu avant de manger en silence. Pour ma part en tous les cas. Je restais songeur vis-à-vis de mes réactions inattendues lors des combats. Je n’arrivais pas à me contrôler et cela avait un je-ne-sais-quoi d’embêtant… Et je fus encore interrompu par l’arrivée inopinée d’une patrouille. Sûrement envoyée en renfort suite à la destruction du premier village. Au moins une personne avait donc réussi à s’échapper. Elle pouvait remercier sa bonne étoile. Il n’était pas donné à tout le monde de survivre à notre venue. Toujours est-il que les soldats nous aperçurent. Il y eut quelques secondes de flottements rapidement brisées par la fougue habituelle d’Eden. Et hop ! On y retourne !
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Sujet: Re: [Abandonné]Coucou, c'est nous ! [Pv: Leito Chinonamida] Jeu 26 Mar 2015 - 14:22
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Sujet: Re: [Abandonné]Coucou, c'est nous ! [Pv: Leito Chinonamida] Ven 27 Mar 2015 - 1:40
Et c'était reparti pour un tour. Le colosse dévastateur partit à l'assaut, se chargeant du gros de la troupe avec une dépense d'énergie non-négligeable. Je lui fus reconnaissant d'en laisser passer quelques-uns, question de me divertir. Je les réduits au silence aussi facilement que lors de tous nos massacres précédents. Pourquoi envoyaient-ils des personnes si faibles ? Si quelqu'un nous avait véritablement échappé, il aurait dû les prévenir de notre puissance... À moins que la balance ne nous ait pas vus en pleine action. Je ne voyais que ça pour tout justifier. Enfin non. J'avais une autre hypothèse consistant à décréter tous les militaires, et surtout les plus gradés, comme des crétins finis. Elle me plaisait bien cette théorie pour tout dire, si l'on occultait son manque total de plausibilité... En effet, qu'il y ait une majorité d'abrutis, pas de soucis. Mais tous ?! Quand même pas. Il devait bien y en avoir un au milieu pour penser avec sa tête plutôt que son arme. Pour ne pas dire autre chose... Je serais certainement fixé à notre prochaine halte. Je m'étais dégoté une carte de la région sur l'une des dépouilles et il semblerait que nous arrivions enfin au niveau des villes. Nous allions pouvoir rencontrer des cibles dignes de ce nom. Par contre, il allait falloir que je briefe Eden avant de continuer notre trajet...
Ou au moins avant notre prochain arrêt castagne. L'idée de devoir parler avec le colosse ne m'enchantait guère. Non pas que je craigne sa réaction... Enfin, il faudrait peut-être que je me crée des boules quies sanguin pour l'occasion... Cela promettait de découler sur des heures et des heures de tirades grognonnes. Un vrai plaisir en perspective... Mais je pouvais m'accommoder d'une telle réaction. Ce qui m'inquiétait vraiment dans cette... Dans cette... Prise de parole, se verrait lors de notre prochain affrontement. Et donc à la halte en ville. Je craignais que celui-ci en fasse encore plus, juste pour me contrarier. Je n'avais aucune envie de devoir jouer les anges gardiens avec lui. Mais s'il continuait sur la même pente, je me retrouverais avec une loque comme compagnon de voyage... Bref, j'aborderais ce problème au dernier moment. Comme ça, j'éviterais au moins les monologues rageurs et pour le reste, je devrais lui faire confiance. Je retournai auprès du feu pour retrouver le Parangon en plein repas. Il fallait dire qu'il avait de quoi se faire un festin avec tout ce qui traînait aux alentours. Je m'assis avec lui pour manger le reste des vivres récupérés lors de la destruction de notre première caserne. Puis nous prîmes un peu de repos bien mérité en nous allongeant au milieu des dépouilles. Ajoutant deux nouveaux corps inertes au milieu de ce cimetière que nous avions créé.
À notre réveil, il planait une odeur de mort sur la zone. Étonnant ? Pas tant que ça... De toute manière, nous n'allions pas nous attarder dans les parages. Nous n'étions plus qu'à quelques heures de marche du premier véritable affrontement. La ville n'était pas immense comme nous pûmes le constater une fois sur place. Elle ne faisait pas loin du double ou du triple de ce que nous avions croisé jusqu'à présent. Alors nous n'allions pas nous plaindre. Surtout qu'un joli petit comité d'accueil semblait nous attendre. Quelle délicate intention de leur part... Nous n'aurions même pas à les débusquer. Ils étaient magnifiques, tous biens alignés dans leur uniforme marron, une vraie boîte de chocolat taille XXL. Bon, j'avais assez attendu... Il avait tout de même enchaîné les techniques puissantes contre deux tas de ferraille, certes relativement costauds, mais quand même... Sa rage finirait par lui jouer des tours... Tout comme mon euphorie sanguine, même si dans mon cas, je me mettais en danger inutilement sans utiliser énormément de magie...
«Relax pour l’affrontement Eden. Tu t’occupes des sous-fifres, je me charge des officiers. Conserve un peu mieux ta puissance si tu veux que nous continuions… Maintenant attends.»
Je relâchai entièrement ma contention pour que mon fluide sanguin coule à flot. Puis, progressivement, je fis apparaître deux créations dynamiques capables de toiser mon colosse d'ami. D'un geste, je fis signe au Parangon de suivre mon serpent et mon scorpion. Ainsi, il serait obligé d'économiser son énergie. En effet, s'il détruisait mes deux créatures en utilisant une attaque trop dévastatrice. Il m'affaiblirait énormément et il le savait. Il allait donc, non seulement devoir veiller à rester mesuré dans ces techniques, mais également garder un œil sur mes modelages. Fourbe comme stratégie. Je l'accorde. Mais lorsque vous vous trouvez face à un mastodonte cannibale, têtu et rageur, il ne reste plus que ça pour arriver à ses fins. Bref. Je fis également apparaître ma faux. Un outil parfait pour tenir tête aux deux généraux placés derrière les lignes ennemies. Plus puissants et pourtant derrière, il était beau le courage ! Je sautai finalement sur mon scorpion pour filer vers les lignes ennemies. Dressant des remparts sanguins successifs à quelques mètres devant moi pour protéger mes deux monstres jusqu'à ce qu'ils arrivent au corps-à-corps. Puis le combat commença.
Le côté pratique de mon arme de prédilection restait sa capacité à gagner en puissance lorsqu’on la recouvrait de sang. Je pris donc soin de me tailler, au sens propre du terme, un passage à travers les rangs ennemis jusqu’à la position de leurs patrons. Ceux-ci me virent venir de loin et je fus accueilli par une sphère aqueuse. Je pus l’esquiver juste à temps, mais une décharge électrique me cueillit juste après, m’envoyant valser au sol un peu plus loin. Eau et électricité, un combo intéressant dont je devais me méfier. Je repartis à la charge, essayant tant bien que mal de résister à mon euphorie sanguine pour rester en possession de tous mes moyens. Le combat au corps-à-corps s’engagea rapidement. Mes deux adversaires avaient revêtu des auras, correspondantes à leurs magies respectives, ce qui rendait le moindre contact dangereux. Pour moi, pas pour ma faux. Je maniais mon arme comme un beau diable, essayant constamment de maintenir l’affrontement en un contre un. Pour se faire, je m’arrangeais toujours pour les maintenir l’un devant l’autre. Ainsi, celui de derrière ne pouvait pas passer à l’offensive sans risquer de blesser son coéquipier.
Une tactique plutôt bien pensée, mais qui me demandait une vigilance de tous les instants. Je devais garder un œil sur chacune de mes cibles si je ne voulais pas me retrouver pris en sandwich. Le général humide se défendait plutôt bien et mes assauts arrivaient tout juste à transpercer sa protection. Lui arrachant de petits filets sanguins sans pour autant le blesser sérieusement. Cependant, il faiblissait petit à petit, sa technique énergivore commençait à céder au fil des minutes. Tout comme moi… Il avait pourtant un avantage et il ne s’en priva pas pour l’utiliser. Il céda tout simplement sa place à Electricman et je dus recommencer du début mon travail de martelage. Les brûlures causées par leurs auras commençaient à me gêner dans mes mouvements et je ne tiendrais pas encore très longtemps si je ne me décidais pas à passer à la vitesse supérieure. Mon regard se porta sur mon serpent qui résistait contre les soldats non loin de ma propre position. Il y avait un coup à jouer… Si je survivais à cette seconde de déconcentration… Aquaman en avait profité pour me contourner et me frappa violemment dans le dos.
Mes réflexes me permirent de me décaler juste assez pour que le coup ne touche que mon épaule. Cela n’empêcha pas pour autant mon sang de voler dans les airs. Mais je ne comptais pas le laisser se gaspiller. Je profitai de mon erreur et de la blessure récoltée pour modeler ma hache de bataille et littéralement l’éclater sur l’aqueux. L’explosion simultanée de son aura et de mon arme nous propulsa tous à plusieurs mètres dans des directions opposées. Je pus me remettre sur pied en plantant ma faux profondément dans le sol, ma glissade fut progressivement freinée et je ne perdis pas de temps pour m’avancer vers mon serpent. Celui-ci se retrouvait acculé et Eden combattant au côté de mon scorpion était bien trop loin pour intervenir. Tant mieux d’un côté, je leur réservais une petite surprise et il valait mieux qu’ils ne soient pas dans les parages... J’attendis que mes deux adversaires me foncent dessus pour désassembler ma création reptilienne en une multitude de gouttes sanglantes.
«Rain ! »
Elles se dispersèrent autant sur les soldats que sur leur duo de supérieurs. Des explosions en chaîne éclatèrent, ruinant la zone sur laquelle je me trouvais tout en m’assenant un bon coup de fatigue. Pour récupérer un peu, je réintégrai ma faux à l’intérieur de mon corps et dégainai mon Katana à la place. Si j’avais bien jaugé leurs puissances, ils ne devraient pas être loin de la mort, mais je préférais rester vigilant. L’avenir me donna raison lorsque le mage d’électricité surgit de sous son collègue pour me sauter dessus. Il semblait s’être servi de son partenaire comme d’un bouclier, limitant suffisamment les dégâts pour survivre. Je repoussai sa première tentative d’assaut physique d’un revers de mon sabre. Il se rabattit donc rapidement sur sa magie et envoya une flopée d’éclairs sur ma position. Un épais nuage de poussière découla de son assaut, bouchant totalement la visibilité environnante. J’avais également récolté une nouvelle brûlure plus grave que les précédentes. Il allait falloir ruser pour m’en sortir. Je débouchai mon outre encore intact pour modeler mon double en lui attribuant une mission simpliste. Rester face contre terre et ne plus bouger…
Pour ma part, je profitai du brouillard ambiant pour me dissimuler derrière les décombres du champ de bataille. Une colonne rocheuse s’était écroulée suite à ma pluie ensanglantée et ses restes m’offraient un abri fort confortable. J’attendis que la visibilité se dégage et je fus soulagé de constater que tout s’était passé comme je l’avais prévu. En effet, la poussière avait parfaitement recouvert mon clone en retombant, camouflant de ce fait sa couleur rougeoyante. La vanité de capitaine éclair allait causer sa chute. Celui-ci avança prudemment vers la silhouette étendue face contre terre. Il s’arrêta finalement juste devant elle ce qui me permit de le contourner discrètement. Il donna un coup de pied dans mon pauvre clone découvrant ainsi sa teinte si particulière, c’est alors qu’il comprit… Un peu trop tard cependant… Ma lame venait de lui transpercer le cœur, figeant pour l’éternité son expression de surprise. Enfin, jusqu’à ce qu’il pourrisse quoi…
«Surprise… »
Je posai mon postérieur sur le sol pour récupérer, rappelant à moi mon Scorpion qu’Eden avait visiblement très bien protégé. Je lui en devais une pour le coup. Ce gain sanguin me requinqua quelque peu. Je me mis ensuite à enchaîner mes techniques de soin en utilisant le sang du gradé qui gisait à mes pieds. Une fois toutes les blessures bénignes guéries, je m’attelai à refermer les plus graves avec mon propre fluide sanguin, pour finalement repartir comme neuf. En apparence tout du moins… Il me faudrait plusieurs nuits de sommeil pour récupérer complètement mon énergie avant de passer à la caserne suivante. Je rejoins ensuite l’ancien gladiateur.
«J’ai fait mon Eden… Alors si tu peux attendre la pause de se soir pour les soins ça m’arrangerait…»
J'attendis sa réaction et sa réponse, tout en lui tendant la carte afin qu'il choisisse notre prochaine destination. Tuer les civils terrés dans les habitations ne m'intéressait pas, je voulais du challenge ! Ce combat m'avait stimulé et étrangement, mon euphorie ne s'était plus manifestée, une fois mon affrontement principal entamé. La nécessité de me concentrer semblait avoir réussi à contrer ma folie. Tout n'était peut-être pas aussi irrémédiable que je le croyais...
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Sujet: Re: [Abandonné]Coucou, c'est nous ! [Pv: Leito Chinonamida] Ven 27 Mar 2015 - 12:39
Dernière édition par Eden Déodras le Jeu 16 Avr 2015 - 17:24, édité 1 fois
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Sujet: Re: [Abandonné]Coucou, c'est nous ! [Pv: Leito Chinonamida] Jeu 2 Avr 2015 - 11:05
Après une brève réflexion, le colosse se décida enfin sur notre prochain arrêt. Un arrêt des plus prometteurs ! Au vu de sa taille, cette ville devrait être suffisamment protégée pour nous offrir un affrontement intéressant. Enfin, encore faudrait-il que nous arrivions à bon port… Et si je me laissais guider par Eden, vu comme il était parti, nous allions voir Pergrande avant notre véritable destination. J’arquai un sourcil en levant les yeux au ciel avant de le remettre dans le droit chemin en quelques mots. Suite à sa pose du « mec qui s’est trompé », nous pûmes finalement partir dans le bon sens. Nous prîmes des routes détournées pour nous déplacer jusqu’à la métropole. En effet, nous avions tous deux besoins de repos pour arriver en forme et vaincre une fois encore. Croiser des patrouilles à longueur de voyage ne paraissait donc pas le meilleur des plans. Celles-ci saperaient toutes nos réserves, nous rendant incapables de l’emporter face aux forces défensives. Ainsi, nous nous engageâmes sur des sentiers terreux, je dirais même boueux, afin de nous perdre dans la campagne Bosquienne. Notre premier bivouac se déroula dans la même routine que d’habitude : un feu, un repas, des soins et un repos bien mérité.
Et les journées qui suivirent se déroulèrent également selon une routine bien huilée. Marche le matin, repas le midi, marche l'après-midi, repas le soir, nuit et nous recommencions. Eden avait repris son inlassable babillement, ce qui me laissait tout le temps pour une introspection plus que nécessaire. Je n'arrivais pas à trouver une raison à l'euphorie qui s'emparait de moi lors de certains combats. Depuis le début de cette quête, et même avant cela, j'avais commencé à chercher des points communs entre mes différentes crises. Mais pour le moment, aucun schéma logique ne semblait se dessiner. L'émotionnel n'entrait pas en ligne de compte, que je sois en colère, maussade ou neutre ne changeait rien. La preuve : j'avais pété un câble dans tous ces différents états. Il s'agissait certainement de quelque chose de plus intrinsèque, de plus instinctif et donc de plus incontrôlable... Un besoin irrépressible provenant directement de mon cerveau reptilien. Un besoin aussi basique que manger ou boire. Je le ressentais comme cela en tous les cas. Pourtant, j'avais toujours le doute sur une possible responsabilité maternelle, à moins que cela ne vienne tout simplement de mon pouvoir. Il faudrait que je mène mon enquête à mon retour sur Fiore pour satisfaire le scientifique présent en moi. Et je savais exactement qui j'irais trouver en premier lieu... Le borgne pourrait peut-être éclairer ma lanterne sur certains points.
Nous ne nous étions pas quittés dans les meilleurs termes, mais j'étais sûr de réussir à le convaincre. D'une manière... Ou d'une autre... Il me parlerait, je ne doutais aucune de ma réussite sur ce point... Avec son aide, ou plutôt avec les informations qu'il me fournirait, je verrais sûrement plus clair dans la tempête de questions saturant mon esprit. Et, à défaut d'avancer dans mes réflexions, je pourrais certainement éliminer certaines options. S'il ne ressentait pas la même euphorie que moi, l'hypothèse concernant mon pouvoir ne tiendrait plus la route. Enfin presque plus, nous ne possédions, après tout, pas exactement la même magie. Le plus dur, serait certainement de retrouver la trace du solitaire. Je m'y attellerais dès mon retour, il me fallait des réponses rapidement avant que le phénomène ne s'aggrave... Cependant, le moment n'était plus à la réflexion, mais à l'action. Nous avions atteint l'agglomération et nous devions à présent réfléchir à un plan. Notre seule force physique ne viendrait pas à bout de leur défense, nous allions devoir utiliser un autre muscle : notre cerveau.
« Contournons-les pendant la nuit, on attaquera au matin là où ils ne nous attendent pas. »
En effet, ils nous attendaient et des lignes de défense ainsi que de l’artillerie lourde avaient été installées au Sud de la ville. Le coup d’œil que nous avions jeté, nous avait donné un aperçu suffisant de la situation pour faire cette déduction. Et notre observation nous permit également d’apercevoir ce qui nous attendait. Nous allions donc encore devoir éliminer des humanoïdes métalliques, des canons, et tout ça sans compter sur les soldats « classiques » et leurs supérieurs. Nous qui voulions un affrontement digne de ce nom, nous étions servis. Une fois le contournement effectué, nous prîmes notre repas avant de profiter d’une dernière nuit de repos avant le combat. Puis, lorsque les premières lueurs du jour firent leur apparition, nous nous mîmes en route. Même si la défense était moindre de ce côté-ci, ils n’avaient pas totalement dégarni la face nord de leur ville. Nous allions devoir rivaliser d’astuce pour avoir une chance de retourner à Fiore sur nos deux jambes.
« À toi l'honneur... Et, au risque de me répéter, économise-toi pour les cibles vraiment dangereuses, sinon notre revanche s'achèvera bien plus rapidement que prévu...»
Mais ! Quel incorrigible bavard, je faisais... Aligner autant de mot à la suite m'avait presque entièrement déshydraté... Quoi ?! Un peu d'auto dérision avant une attaque ne pouvait pas faire de mal. Je n'aurais peut-être pas l'occasion d'en refaire avant ma mort après tout. Et c'est donc sur cette note d'optimisme, que je débouchai mon outre pour prendre une gorgée de sang ou faire apparaître mon arc et mes flèches, je vous laisse deviner. Je pourrais ainsi couvrir les arrières, et les hauteurs, de l'ancien gladiateur. La coopération serait la clef de notre réussite, j'espérais que mon partenaire l'avait également compris... De toute manière, je serais vite fixé sur ce point, s'il enchaînait les techniques puissantes d'entrée de jeu, nous pouvions rebrousser directement chemin. La discrétion pourrait également s'avérer un allié conséquent, pour un peu qu'Eden connaisse ce mot... En résumé, beaucoup de points incertains pour un combat incroyable avec un partenaire in...tenable. J'encochai ma première flèche, prêt à l'envoyer dans le cœur du premier importun, avant d'emboîter le pas d'Eden. Toc Toc Bosco ? Qui s'est ? Coucou, c'est nous !
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Sujet: Re: [Abandonné]Coucou, c'est nous ! [Pv: Leito Chinonamida] Jeu 2 Avr 2015 - 18:12
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Sujet: Re: [Abandonné]Coucou, c'est nous ! [Pv: Leito Chinonamida] Ven 3 Avr 2015 - 10:47
Mon arme bien en main, j'attendais patiemment que mon acolyte passe à l'action. Celui-ci semblait en pleine réflexion, une activité suffisamment rare chez lui lors des affrontements pour mériter d'être soulignée. Puis, il me fit un signe et bondit en haut du bâtiment occupant le coin nord de la ville. Cette dernière s'organisait de manière assez classique. Quatre tours de bonne taille occupaient les coins de la métropole. Sur les deux plus au Nord, l'on trouvait des tireurs d'élite. Sur les deux plus au Sud, même chose avec des tourelles magiques en plus. Au sol, les troupes se divisaient en trois parties, simples soldats de notre côté, mais en grand nombre. Nous trouvions ensuite les machines humanoïdes escortées de sous-fifres. Et pour finir, dans la partie la plus éloignée et protégée, se terrait les gradés avec leurs propres troupes. Un mille-feuilles humain en attente de son trépas... Je suppose donc qu'il ne me restait plus qu'à venir prendre ma part du gâteau avant que l'ancien gladiateur n'empiffre tout. Je pris une grande inspiration, refoulant au fond de moi l'euphorie caractéristique de ma folie. Si je lui cédais, je mettrais en péril la réussite de notre extermination. Alors il ne me restait plus qu'à serrer les dents et mener mon combat sur deux fronts. L'un extérieur et l'autre intérieur...
J'encochai la première flèche et la décochai sur les soldats au pied de la tour. Ceux-ci avaient repéré mon partenaire et il était de mon devoir de couvrir ses arrières. Je concentrais mes tirs sur les hommes les plus proches de la porte menant au toit de la tour. Ils me repérèrent rapidement et certains d'entres eux furent détachés pour venir m'arrêter pendant que d'autres continuaient à tenter une percée jusqu'à l'ancien gladiateur. Je ne changeai pas de tactique pour autant, esquivant simplement les tirs des soldats venant à ma rencontre jusqu'à ce qu'ils représentent un danger et que je les achève. Leur sang me servait alors à modeler de nouvelles flèches, économisant par ce fait mon énergie sanguine et magique. Puis, je finis par obtenir un soutien étrangement... Discret. Eden se la jouait sniper et dégommait gentiment la plupart des ennemis dont je me chargeais jusqu'à présent. Laissant mon partenaire prendre le relai, je contournai le bâtiment par l'Ouest pour arriver en vue des tourelles canardant le parangon. J'allais me charger de le soulager en détruisant les deux pièces d'artillerie qui vomissaient sans discontinuer leurs projectiles magiques. La moitié seulement, donc deux, représentait un danger tant que nous restions de ce côté-ci et mon canon pourrait certainement en venir à bout sans problème.
Enfin si, le problème restait l'utilisation de mon propre sang, à moins que... Je vidai entièrement mon outre pour fabriquer deux flèches légèrement plus grandes que moi, adaptant mon arc en conséquence. Mon arme s'avérait tout de suite plus compliquée à manipuler et, après quelques tentatives, je réussis à la coincer entre deux des nombreuses souches m'entourant. Je mis en place mon projectile, formant ainsi une baliste revisitée à la sauce manuelle. Une fois la corde tendue au maximum, je visai avant de lâcher mon trait sur la tourelle la plus lointaine. Celui-ci percuta son objectif de plein fouet, le détruisant tout en attirant l'attention sur ma petite personne. Je me dépêchai de recharger tandis que les tirs commençaient à pleuvoir dans ma direction. Mais alors que je m'apprêtais à lâcher la corde sanguine, l'un des projectiles magiques percuta l'un de mes points d'ancrage. Mon tir partit selon une trajectoire plus qu'incertaine tandis que je me mettais à couvert. Je loupai la tourelle d'un ou deux mètres, explosant la pierre située en dessous. Cependant, tout n'était peut-être pas perdu au vu de l'oscillation de l'artillerie. Il semblerait que j'avais détruit sa base et il fallut encore quelques secondes avant que, finalement, la tourelle ne chute et s'écrase sur le sol. Bingo !
Je retournai au pas de course sur le lieu de mon précédent massacre pour remplir mon outre et fabriquer quelques flèches d’avances. Puis, relâchant légèrement ma contention, j’envoyai un vautour sanguin en direction de l’ancien gladiateur tout en m’accrochant à ses pattes arrière. Un voyage avec Rapace Airlines plus tard, je réintégrai ma création à l’intérieur de mes veines pour venir ensuite me placer au côté d’Eden.
« On tient la position, laisse-les venir se jeter dans nos bras. Ainsi, nous aurons l’avantage… »
Celui-ci semblait bien s'amuser dans son rôle de tireurs d'élite et je pris place sur le côté de la tour perpendiculaire au siens pour jouer à mon tour. Notre position défensive ne résisterait certainement pas aux gradés qui arriveraient inévitablement à un moment ou à un autre. Mais face aux soldats, nous nous trouvions en position de force. Nous les toisions du haut de notre perchoir. Nous les tuions avec nos tirs comme l'on écrasait un insecte sous le talon de sa botte. Ahah ! Tout ceci semblait trop facile... Ou presque. Je les avais oubliés ceux-là... Les robots humanoïdes aux armes toujours aussi hétéroclites s'approchaient de nous. Une foreuse, un canon, des épées, voici les dangers que nous allions devoir affronter et autant dire que la tour ne ferait pas long feu face à ceci. J'appelai mon acolyte d'un cri pour lui désigner cette nouvelle menace. Nous allions devoir trouver une solution rapidement nous permettant à la fois d'économiser notre énergie et de venir à bout de ces machines. Finalement, oubliez le moment où j'ai parlé de facilités. Nous n'avions fait qu'effleurer les forces de défense présentes ici. Le vrai affrontement était encore à venir...
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Sujet: Re: [Abandonné]Coucou, c'est nous ! [Pv: Leito Chinonamida] Ven 3 Avr 2015 - 17:58
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Sujet: Re: [Abandonné]Coucou, c'est nous ! [Pv: Leito Chinonamida] Mer 6 Mai 2015 - 12:15
La réaction du Parangon ne se fit pas attendre. Tout d’abord, un cri, discret comme à son habitude… Puis, il sauta, dans le vide… Perplexe, je l’étais, il ne me fallut pourtant pas longtemps pour comprendre les intentions de mon allié. Une brute épaisse, une tour, il n’y avait pas trente-six combinaisons possibles. Surtout avec l’avertissement lancé… En m’attardant ici, je risquais de perdre de la hauteur sans tarder. Il me fallait pourtant trouver un moyen de tirer avantage de cette situation. Avec un peu de chance, et de tactique, je pouvais régler leur compte aux deux robots humanoïdes rapidement. Un regard m’apprit que mes trois cibles se tenaient non loin de notre position et dans quelques instants toute la zone se retrouverait sous les décombres. La poussière briserait toute visibilité pour un temps, un créneau horaire qu’il faudrait mettre à profit. Contrairement à la recommandation d’Eden, je fis le choix de ne pas bouger de la tour, choix risqué, mais qui pouvait payer. Ma première expérience de chute libre au milieu de décombres se passa relativement bien. Si l’on excepte les quelques rochers qui vinrent violemment me taper, autant à la tête que sur le corps. Des blessures superficielles certes, mais qui engourdissaient mes membres et embrumaient mon esprit. Je laissai donc passer quelques secondes pour reprendre pied dans la réalité. Je profitai de cet instant pour retirer tous mes bandages, ceux-ci n’étaient plus que des lambeaux de toute manière, et je préférais ne pas être gêné pour ce qui allait suivre.
Des gémissements de douleur et des gargouillis d'agonie se faisaient entendre tout autour de moi. Une bonne partie du bétail se retrouvait hors d'état de nuire grâce à l'effondrement des tours. Oui DES tours, au vu du bruit, je soupçonnais le dévastateur d'avoir fait honneur à son surnom en ne s'arrêtant pas à la destruction d'un seul de ces édifices. Sacré bourrin... Je me mis finalement en mouvement, une ombre parmi les ombres, et je finis par tomber sur l'objet de ma recherche. Les machines ne semblaient pas avoir souffert de la pluie minérale et elle se tenait toujours aussi droite au milieu du champ de bataille. Arme aux poings, statiques et recouvertes de poussière, j'aurais presque pu les prendre pour des statues... Si l'on excepte les circuits hydrauliques parcourant tout leur squelette métallique. J'allais devoir affronter la foreuse et les épées, le canon n'était visible nul part... Plus qu'à espérer qu'il n'interviendrait pas à un moment inopportun. Je balayai mentalement cette idée pour me concentrer sur l'instant présent. Nous avions déjà affronté ces robots et je connaissais au moins l'un de leurs points faibles. Un deuxième semblait évident lorsque nos ennemis ne possédaient pas d'intelligence à proprement parler. Leurs ordres devaient se résumer en deux mots : Tuer Ennemis. Plus qu'à espérer que la notion de dommages collatéraux n'ait pas été incorporée à leurs circuits intégrés. Plus de place pour les doutes, l'action allait débuter.
Mon fluide vital ruissela le long de mes bras nus et je l'utilisai pour former deux scies circulaires, celles-ci filèrent droit sur le dos de l'épéiste mécanique. Elles s'enfoncèrent profondément dans son carénage dorsal, formant de ce fait, deux plates-formes horizontales sur lesquelles je m'empressai de grimper. En quelques secondes, je me retrouvai à faire du rodéo sur une montagne d'acier bien calé derrière sa tête. YIIIIIHHHHAAAAA ! Hm Hm, je m'emballe... Ces bras tentaient vainement de m'attraper, mais ces articulations mal pensées ne lui permettaient qu'un panel de mouvements limité. Ainsi, il s'infligeait lui-même des dégâts sans que je n'utilise la moindre once de magie. Une bonne tactique si l'on excepte le lancinement omniprésent situé au niveau de mon... Au niveau de mon... Bref, mon assise n'avait rien de confortable ! Un problème moindre comparé à la foreuse qui venait de s'en mêler dans ma chevauchée sauvage. Celle-ci ne semblait aucunement se soucier de sa chère coéquipière et elle la réduisit en morceaux en deux-temps trois mouvements... Je récoltai même une jolie balafre au niveau de l'épaule droite, celle-ci ne se voyait presque pas au milieu de toutes les autres. La seule différence : la douleur... Ma compagne de toujours venu me tenir compagnie dans cet affrontement de dingue. Je bondis derrière un débris de la tour pour éviter un nouvel assaut, il était temps de revoir ma tactique.
« Twin. »
Mon double sanguinolent fit son apparition, paré à remplir sa mission : faire diversion... Il ne se fit pas prier et partit en courant, entrainant la créature à sa suite. Les arcs de cercle effectués par mon sosie obnubilaient toute l'attention de la foreuse. J'avais ainsi une vue parfaite sur le dos de mon dernier ennemi de ferraille. Je devais en finir avec une dépense minime en énergie magique, mais pour le moment, la solution m'échappait. Mon clone ne tiendrait cependant plus longtemps... Je surgis à mon tour de ma cachette, prêt à improviser, pour foncer droit sur ma cible. Celle-ci me repéra avant que je ne l'atteigne et j'esquivai de justesse un revers à l'aide d'une roulade m'emmenant directement entre les pattes de mon adversaire. Ma blessure saignait toujours et d'où je me trouvais, j'avais une vue parfaite sur les failles de son armure, tant pis pour l'économie...
« Rain. »
Les gouttes de sang presque coagulées se détachèrent de mon corps pour foncer vers les endroits exempts de protection de la foreuse. J'eus tout juste le temps de m'abriter derrière un bouclier sanguin modelé à la va-vite, que les explosions commencèrent. Malgré mon abri, je récoltai quelques jolies brûlures, aux jambes principalement... Une fois le feu d'artifice terminé, je pus me relever et admirer le cimetière ferreux m'entourant. Et voilà, deux ennemis en moins ! Plus qu'à retrouver le Parangon pour achever notre opération extermination ! Je me mis en route tout en examinant mes blessures, malgré les différentes gênes qu'elles m'occasionnaient, les soigner me coûterait bien trop de magie pour que se soit rentable... Tant pis... Je ferais avec. Je finis par apercevoir la silhouette massive de mon collègue... Mon ami même. Je le rejoins sans prononcer un seul mot pour me ranger à côté de cet égal auprès duquel je me plaisais à combattre, il fallait bien l'avouer. Une violente bourrasque balaya alors la ville en piteux état, ôtant définitivement le rideau de poussière qui nous bouchait la vue jusqu'à présent. Nous pûmes alors apercevoir la dernière escouade de défenseurs encore sur pied. Je n'avais pas besoin de les évaluer pour savoir qu'au milieu des sous-fifres devaient se trouver les grands pontes. Ainsi donc, nous voilà rendus à la bataille finale. Le moment où nos adversaires se décidaient enfin à nous dévoiler leur véritable puissance. Le moment où le véritable amusement allait enfin voir le jour...
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Sujet: Re: [Abandonné]Coucou, c'est nous ! [Pv: Leito Chinonamida] Mer 6 Mai 2015 - 21:42
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Sujet: Re: [Abandonné]Coucou, c'est nous ! [Pv: Leito Chinonamida]
[Abandonné]Coucou, c'est nous ! [Pv: Leito Chinonamida]