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Le sang et le poison, c'pas deux choses faites pour s'entendre ? [Pv: Shô Weissdren]

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MessageSujet: Re: Le sang et le poison, c'pas deux choses faites pour s'entendre ? [Pv: Shô Weissdren] Le sang et le poison, c'pas deux choses faites pour s'entendre ? [Pv: Shô  Weissdren] - Page 2 EmptyMar 3 Fév 2015 - 19:07

Elève-toi, élève-toi dans les cieux, bête ailée. Bats de tes puissantes ailes membraneuses l'air chaud et empli de soufre de cette région volcanique. Pousse cette neige grisonnante comme une tornade le ferait avec des fétus de paille. Montre ta force innée à tes cavaliers bien trop familiers. Apprends-leur le respect. Bête déchaînée, toi qui veux te rebeller, te débarrasser d'eux... Cesse donc de voler comme un oiseau déboussolé. Regarde ta sœur tomber et apprends...

Jeune ami roux et brun, quand ton sourire taquin a-t'il donc quitté ton visage ? Quel dommage, il te sied si bien. Mais cet homme agrippé à ta jambe t'importune. Pourquoi ne pas le frapper de ton pied libre et faire tomber ce mage de lumière peu brillant ? As-tu peur ? Non il n'en est rien, tu es accroché à cette queue brûlante et ta lame brillante ne te sers à rien. Tu restes en suspend, attendant un instant, un moment, une lucarne pour changer de stratégie. Tu es bien trop occupé à resté campé sur ta position pour penser à une contre-attaque face au manipulateur de photons. Tu ne peux que subir. Ce Komura dépasse de la queue reptilienne, et son propriétaire peut le mordre. En revanche pour toi, c'est trop dangereux, il pourrait se blesser car tu es bien placé.

Que vois-tu de tes yeux ambre ? Un projectile rouge foncé, il semblerait. Tu aurais pu t'en servir ! Mais la Wyvern en a décidé autrement n'est-ce pas ? Un simple mouvement du balancier naturel reptilien et ton espoir de faire quitter ce parasite illuminé tombe à l'eau... Ou à la lave ? Qui sait.

Attention Shô, l'appendice de la géante bouge ! Tu fais bien de t'accrocher avec encore plus de force. Es-tu bien certain de savoir ce que tu fais ? Pourquoi fermes-tu les yeux, pauvre idiot ! Ta vie te déplaît-elle tant que ça ? Tu as enfin compris, je vois, les gestes brusques indiquent quelque chose. Et hop ! Telle une toupie de quinze mètres, le reptile exécuta un tour sur elle-même, fouettant dans un geste unique sa queue longue et puissante. Ton adversaire humain fut tué, car comme tu l'as remarqué, il dépassait et son corps s'il mérite encore cette appellation, est détruit, écrasé. Quant à toi, tu as fait un joli vol plané pour t'échouer sur la lave noire, durcie par le temps et recouverte d'un bon centimètre de cendre fraîche et abondante.

Ton dos te fait mal comme jamais et tu as du mal à respirer. Ton souffle discontinu se limite à de petites inspirations, ta cage thoracique ne te permet rien de plus. Ta tête tourne et ton katana est perdu dans le champ de bataille. Ton corps endolori refuse de te laisser du répit. Des blessures, tu en as eu un tel nombre que je ne saurais toutes les citées, mais autant en si peu de jours... Ne t'es-tu pas embarqué dans un périple trop difficile pour toi ? Maintenant dors mon ami, ton corps réclame une pause et tu ne peux pas lui dire non. Tu luttes, c'est bien, mais ton ennemi est trop fort pour toi, laisses tomber. Oui, laisses tes paupières tomber, ferme les yeux et repose-toi guerrier, tu l'as bien mérité.

Quittons un peu ce Slayer endormi pour rejoindre les mafieux qui se sont enfuis. Enfin, ce qui reste d’eux.

Pauvre Sankiro, il est mort, tué par le coup de queue, en même temps que le cheval noir, monture brave et volontaire. Que faisait le binôme humain encore sur le champ de bataille ? Ils ne peuvent pas aller plus vite que le vent sait les porter, mais tout de même. Le cheval pouvait porter deux personnes, mais sa peur, elle... Peur, la peur, sa peur, qui à elle seule pouvait aisément peser plus qu'une montagne, maintenant que le quadrupède n'est plus, il peut se reposer, lui aussi, à jamais. Pour Ichikiro, le faux parrain pour ceux ayant la mémoire courte, il est actuellement sur le sol, blessé, gravement.

Le sang sur son torse est un signe, il est sur le point rejoindre les rangs des tués dans cette rixe. Un combat entre humains n'est jamais quelque chose de sain. Et seul un saint saurait donner assez d'amour pour calmer la férocité d'un guerrier blessé dans son honneur et l'avidité d'enfants perdus voulant toujours plus, encore plus.

Il est poussé par la rage cet homme, ce grand blond. La morsure de la mort d'un proche avait croqué son âme à pleines dents !
Ses larmes descendantes représentent les canines supérieures, la colère ascendante représente les canines inférieures, couplées avec une multitude d'incisives et de molaires représentant le reste de ses sentiments confus et bouillonnant.

Il ne peut s'empêcher de crier l'humain, crier pour mieux se faire repérer, crier pour évacuer toute cette négativité. Il se lève. Il se plaint. Il use de l'arme de son frère décédé pour mieux se relever. Un fusil à pompe. Il crache le sang comme les volcans délivrant les cendres. Le ciel, les volcans, la cendre et le sang... Où êtes-vous partis membres de ce convoi, vous qui étiez si fier et si confiants, où êtes-vous partis.

Oh, bien ! Brave homme, sa chevelure blonde cachait plus de courage que je ne pensais.

Il avance vers son employé ensommeillé, péniblement, pas après pas, mais il le fait. Il veut le réveiller, le faire, se bouger, quitte à le faire tuer. Il voulait que le grand gars d'Oak se bouge un peu.

Il crie, il hurle, il saigne et pleure. Vengeance des dieux sur un homme fautif. Fautif de quoi ? Je ne sais pas. Regardez ! Le grand blondinet s'effondre au côté de Shô. Mais il ne peut pas reprendre son souffle, toute cette cendre, toute cette chaleur, cet air irrespirable... Mais rien ne pouvait égaler la colère envers la chose qui vivait en ces lieux, non rien ! Elle lui avait pris son frère, son dernier frère et bientôt, elle le tuerait lui aussi.

Il déverse sa haine sur toi, brave créature, mais tu ne fais que ton travail, tu ne sais pas faire la distinction entre ami et ennemi et tu ne veux pas savoir ! Tu n'as que faire de la mort de ta sœur, tu veux la mort des intrus. Je te respecte, tout comme je respecte Shô. Je vous tutoie tel des amis, des frères et des sœurs, mais des autres, je n'en ai rien à faire, je les cite comme on le ferait avec un livre ouvert... Je veux t'aider bête ailée, t'aider à te battre encore mille et un an, mais l'heure a sonné. Ton heure a sonné et je n'y puis rien, je le regrette.

Tu t'es écrasée sur le sol après ton magnifique coup de fouet...

Tu as tué certains hommes essayant de poursuivre le faux-Suponsa et tu as suffisamment sonné les autres pour permettre à Ichikiro de se déplacer en toute quiétude. Je suis désolé... Mais même si tu es en train de prendre ton envol, même si tu observes le terrain depuis ton domaine, les cieux embrasés des chaînes de Kogeta, tu ne peux plus rien faire pour te sauver.

Tu as craché ta boule de feu, ta dernière boule de feu, la plus belle et la plus explosive, je te félicite. Mais tu ne pourras pas voir le résultat, voir tes flammes attaquer tous tes adversaires sur le tiers du terrain qui fut ton domaine, tes terres. Un mage puissant a mis fin à tes jour, usant d’un sort violent pour te terrasser…

Tu as lutté, tu as attaqué et tu as été tuée.

Tu tombes, morte faisant trembler le sol de ton poids une dernière preuve de ton existence. Les particules grises tombent désormais sur toi, te recouvrant d’un linceul. Le terrain qui fut le tien te rend hommage pour avoir été si fidèle à tes convictions.  Adieu vieille amie.

Revenons donc à notre ami Pourfendeur, que fait-il ? Est-il toujours en vie ? Dort-il toujours ? Et bien oui. Il dort toujours. Le plus grand des trois frères mafieux avait vu l’attaque venir et dans l’espoir de pouvoir permettre à ce guerrier au poison meurtrier de sauver le Seigneur de la pègre Akurienne. Celui qui l’avait sauvé lui et ses frères blonds, il y a bien longtemps. Ainsi Ichikiro s’allongea sur son employé comme un bouclier humain le ferait, tel l’ultime rempart contre la mort quasi certaine du rouquin.

Les trois frères n’étaient plus.

Alors Weissdren ? Tu es coriace, il faut le reconnaître ! L’odeur du dos calciné et de la sensation de la chaleur dans le nez, le tout couplé au doux parfum du soufre, ton nez ne peut plus supporter ça…

Ainsi tu te réveilles, combattant vaillamment contre Morphée et son avidité bien connue ! En voyant le corps de ce mafieux, tes yeux s’écarquillent et tu le repousse comme si la peste était la cause de sa mort. L’odeur immonde emplit ton nez fin et délicat. Les différents chocs comme le fait de s’allonger ou de te secouer pour te réveiller, ils avaient remis certaines choses en place dans ton dos. Tu peux à nouveau bouger, même si tu as mal, la douleur n’est que subjective. Tu vois un grand nombre de corps brûlés et à quelques dizaines de mètres de toi, le corps mort de la Wyvern en chef, tu en déduis quoi ? Une attaque massive ou une multitude de petites ? Avec Ichikiro mort et au vu de sa position, la bonne réponse est la première. Le simili-dragon avait lancé une grosse attaque, le blond t’as protégé et pour une raison X ou Y la Wyvern fut vaincu.

Les bruits des différentes factions. Le bruit nuisible s’est atténué, pendant que ton corps t’avait forcé à récupérer, beaucoup de choses s’étaient passées.  

Tu te sens perdu, non ? La mort du blond te touche à peine. Tu sais qu’il est mort, mais tu n’y crois pas, tu ne comprends rien, tu fermes ses yeux. Il est dommage que tu ne puisses m’entendre, entendre mon discours comme l’on écoute la radio ou un film, tu comprendrais beaucoup de choses ! J’en ris, vraiment, tu es risible à te relever ainsi. Tu fais un demi-tour sur toi-même et te relèves en usant de tes bras et de tes jambes. Tant d’énergie gaspillée… J’ai dit que je te respectais, alors ne me fais pas déjà mentir.

Regardes le dos du mafieux à ta droite, regardes bien ! Tu ne vois rien ? Tu es debout, tu as du mal à rester sur tes grandes jambes, mais tu dois observer ! Uses de ton instinct bon sang ! Oui, c’est ça tourne ton regard lentement, ouvre les yeux comme si tu venais de comprendre, Ichikiro n’a pas été brûlé par la Wyvern ! Qui, quoi, comment ? Tu étais hors de portée de l’attaque alors ?

Attention, derrière-toi ! Ne te retourne pas, va voir le corps de plus près oui, comme ça ! Tu ne m’entends pas, mais je sais ce que je dis, car au moment où tu t’es accroupis pour regarder la blessure du malfrat avec plus discernement, un trait lumineux vint s’abattre sur ton ancienne position.

Tu te retournes et tu vois un homme habillé de noir, les cheveux couleur de jais, en pétard et un long manteau sombre comme la nuit. Marchant dans les flammes comme un monstre de petite taille, terreur parmi les horreurs humaines. Il avance vers toi et malgré la pluie de cendre tu vois un sourire machiavélique bien dessiné sur son visage pâle. Il avance vers toi, la main encore levé vers ton ancienne position. Tout est clair, c’est homme a tué le blond et maintenant, il veut ta peau, alors cours, cou… Quoi ?! Je t’ai dis de courir le plus loin possible de lui, pas vers lui ! Rah ces humains, toujours aussi imprévisibles, surtout toi…

Tu cours, le dos à l’horizontale comme si ça te permettais de mieux esquiver. Pendant ta course, tu cherches avec tes yeux jaunes si singuliers une arme, une idée, une échappatoire. Diriges ton regard vers le bout de lance d’un mage du conseil, oui, celle-là, à-côté du corps ! Mais non n’attends pas de la prendre, ne te laisses pas dérouter par ce rire sadique et nerveux venant de ton assaillant. Tu es au-dessus de ça, tu es un Dragon Slayer, alors bouges tes fesses ou je t’assure que tu ne vas pas m’entendre, mais tu va sentir mon coup de patte dans ton séant !

Enfin ! Tu l’as prise, cette lance bleue, totalement bleue, mais l’homme en noir est là, juste devant toi. Il t’attaque à nouveau avec un petit rayon de lumière jaune, une petite lumière douce, mais forte pour ton corps affaibli. Mark t’as endurci, mais ton corps s’est trop entraîné et pas assez battu.

Il te nargue il te regarde de haut avec ce fichu sourire. Au sol, tu recule. Par la surprise et la force des attaques tu es propulsé toujours plus loin du cœur de l’action mage noir contre Conseil et contre la dernière Wyvern en vie. Ta jaquette est en lambeau, ta chemise se fait trouée et ton organisme cri Stop. Mais pas toi. Tu cherches toujours à te relever entre chaque attaque, échouant toujours à cette tâche. Tu essaies sans relâche, mais rien n’y fait, il est trop fort.

Au loin, tu vois une barrière rouge foncé couvrant la voiture, une barrière de la même couleur que le projectile que tu avais vu quelques temps plus tôt, Senji, oui ça venait de lui. Des hommes pénétrèrent la défense sanguine grâce à une explosion. Des habits… Du Conseil. Tu as du mal à voir, ta transpiration et ces cendres qui tombent toujours plus, elles brouillent ta vue. Tu commences à avoir là une idée… Je vois presque une ampoule s’allumer au dessus de ta chevelure. Ressaisis-toi ! Trouve la solution dans ta force… Ta force orale ! Baratine, apprenti samurai, car tu tiens l’idée qui te sauvera !


J’ai oublié ma sacoche dans la voiture ! Dis-tu d’une voix forte, claire et sûre !

Tu interpelles merveilleusement bien les gens et justement il y a un groupe de mages de Black Photon qui arrivent vers toi alors dépêches-toi de baratiner le chef. Mince, il est vrai que tu ne sais pas qu’il est le maître, mais tu sais que tu dois faire de lui un allié de fortune, enfin, essayer.

Tu… Tu quoi ? Attends, je suis entrain de te tuer coup après coup, et toi tu me dis ce que tu as oublié ? S’enquit-il l’air surpris avant de reprendre. Humm… J’y suis peut-être allé un petit peu fort là… Pourtant je pensais avoir réglé le flux de magie au minimum pour faire durer le plaisir…

Justement ! C’est pour ça que j’ai oublié ma sacoche ! Elle est dans la voiture ! Là où il y a ce que vous cherchez, car ce que vous cherchez est dans la sacoche !

Donc le parrain est dans la voiture ? Dit le mage sombre en arquant le sourcil.

Non, la sacoche est dans la voiture.

Alors le parrain se trouve dans la voiture avec la sacoche… ? Chercha à comprendre le mage qui se mit dans une pause classique permettant de comprendre qu’il réfléchissait. Le pouce et l’index étant placés sous le menton.

Non, la voiture se trouve dans la sacoche, car la sacoche se trouve dans le parrain et le parrain se trouve dans la sacoche !

Tu l’as dit si vite que ton adversaire ne put même pas vraiment saisir tes mots.

Mais ce n’est pas possible… Attends, quoi ? Demanda-t-il, l’esprit brouillé par la dernière phrase.

Mais si voyons, la voiture a une sacoche, la sacoche a le parrain et le parrain a la voiture ! CQFD !

Raaaaah ! Tu me prends pour un co* ou quoi ?! Et puis elle est où d’abord la voiture ?! Ragea l’homme tout de noir vêtu.

Toi, Shô, Poison Dragon Slayer, de ton index droit tu te permets de viser la voiture qui avait la visite des membres du conseil ? C’est donc cela ton plan ? Es-tu donc si fou que tu ne peux plus appuyer sur le frein quand ta cervelle se met à carburer plus qu’il ne faudrait ? Ton bourreau est certes fort, mais pas très futé, il s’est retourné et expose son dos comme si de rien était. Il se surestime, ou est-il tombé dans le panneau ?

Très bien, alors toi, tu viens avec moi et tu marches devant ! Dit le puissant assaillant sans regarder l’homme qui venait ouvertement de le berner.

Tu voulais un petit temps de répit pour pouvoir réfléchir. Tu n’as nul besoin de réfléchir pour raconter des âneries pareilles, le but était de faire croire au groupuscule en approche que le puissant camarade maîtrisait la situation. Une idée risquée, mais tu ne pouvais pas faire autrement. Cet homme amateur de la couleur la plus sombre, te prit par le col au moment où ses sbires, deux d’entre les survivants, firent leur entrée dans la scène. Tu sentais la force dans les poings et la méfiance dans ce regard de mage aux traits de lumière jaune. Etait-il énervé de se sentir perdu par tes paroles confuses ?

Les deux nouveaux mages de la guilde noire du coin appelèrent le grand sombre « Maître », d’où l’explication de sa force semblant immense. Ce que le ‘’Maître’’ ne savait pas, c’était que les habits ont une limite de résistance qui peut-être aisément atteinte. Mais toi, tu le savais, tu comptais dessus en ce moment même, non ?

Alors qu’il te tenait par le col, cet homme qui faisait deux mètres te vit cesser de rester sur tes jambes et laisser la gravité t’attirer vers elle. Ta chemise et ta jaquette se déchirèrent en même temps, te laissant tomber, comme de vulgaires traîtres le feraient et dont la traîtrise était attendue. Surpris, le mage qui voulait attenter à tes jours fut surpris. Un comédien qui savait y faire dans ces cas-là aurait fait semblant de supplier, mais toi non, tu fis semblant de t’évanouir, cherchant le plus possible à accepter la douleur et éviter de tousser avec toutes ces particules qui recouvraient toujours plus le sol.

Tu me fais pitié… Sérieusement Shô… Est-ce là tout ce que tu peux faire pour te sauver ? Je t’ai connu plus inventif, à moins que tu n’aies une idée derrière ta petite tête rousse. Ohohoh ! Ca y est, j’ai compris. Bien pensé ! Tu laisses tes adversaires rire de toi, te pensant peureux, mais tu vas tourner la situation à ton avantage petit filou !

Les trois hommes partirent vers la mafia-mobile après quelques moqueries. Mais tu les interpelles d’un «
Hey ». Une telle action les fit se retourner, l’air interrogatif pour te voir debout. Ton plan a marché, la suite tu dois l’emboîter avec finesse, autrement tu es mort.

Vous voyez, à vous trois, vous pouvez m’exterminer, mais je vous suis passé sous le nez. Vous avez besoin de moi, le parrain est dans une sacoche magique de mon cru. Vous voulez le mafieux ? Alors je vais devoir annuler ma technique et je ne peux le faire qu’en étant juste à-côté. Mais dépêchez-vous de choisir, le Conseil risque de voler votre dû et personne ne le défend, donc...

Tu mens, il y a un mage de sang qui la protège ! Cracha avec véhémence l’un des deux ex-poursuivants du convoi.

Me croire ou pas ne changera rien aux faits.

Bon… Comme j’ai dit avant que l’on m’interrompe, tu marches devant et au moindre truc louche tu meurs ! Répéta le Maître de Black Photon.

Tu as bien mené ton affaire, surtout grâce à la pression qu’avaient déjà les mages qui semblaient très mal intentionnés. Ainsi tu marches vers le lieu de ton prochain piège. Un piège que tu vas essayer d’improviser au mieux pour les hommes qui te suivent. Rude tâche car tu es à court d’idées. Faire se battre les deux parties devant le Padrone… Un pari risqué encore une fois. La vie ne t’a-t’elle pas déjà appris qu’une fois n’est pas coutume ? Il ne faut pas que tu oublies que les trois mages derrière sont là pour te tuer et que ta lance ne te protégera pas.

Avances, marches, progresses vers ta destination au pas de course comme tu le fais, mais restes sur tes gardes. Je te connais bien, je sais que tu es déjà entrain de préparer ton corps endolori à s’écraser au sol pour éviter une nouvelle attaque meurtrière.

Cette neige grise, si triste elle te divise dans ton cœur, te ravise dans la prudence dont tu dois faire preuve et tu entends bien écouter ses conseils. Car la barrière rouge est là et les mages du conseil ton vu.

Ils sont pris de panique et de colère, si proches du but, hors de question d’abandonner face à ces mages rebelles. Un lieutenant et le général sortirent de la bulle en l’explosant à nouveau, ils n’avaient pu voir le contenu de la caisse noire et or, laissant cette tâche au lieutenant restant. Et ce fut un succès franc et massif n’est-ce pas ? Kyo lui tira en plein visage, sentant un mauvais pressentiment, il s’était muni d’une deuxième arme et en avait donné une à son patron. Ainsi le bras-droit tira de ses deux armes et se prépara à sa plus grande bataille.

Et toi Shô, comme prévu, tu t’es couché sur le sol, faisant trébucher l’un des mages noirs et de ta lance tu n’as pas attendu pour la lui planter dans le mollet gauche. Il ne pouvait se libérer et les deux mages qui t’avaient menacé faisaient face à plus fort qu’eux.

Te crois-tu sorti d’affaire ? C’est drôle car tu t’es pris une entrave sortie de nulle part, pile quand tu voulais partir du lieu du futur massacre. Tu ne sais pas d’où le coup vient ? Moi je sais, moi je sais !



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MessageSujet: Re: Le sang et le poison, c'pas deux choses faites pour s'entendre ? [Pv: Shô Weissdren] Le sang et le poison, c'pas deux choses faites pour s'entendre ? [Pv: Shô  Weissdren] - Page 2 EmptySam 14 Fév 2015 - 9:32

La faux sanguine fendant l’air de son liquide pressurisé, avançait à la vitesse de l’éclair sur sa cible. Presque… Presque… Voilà ce que je pensais. Mon œil bien attentif, ma mâchoire inférieure et supérieure pressée, l’une contre l’autre… Tel deux plaques métalliques prêtes à annihiler une chose quelconque… Malgré mon ardeur à la regarder, elle n’atteignit point son objectif.

La Wyvern remuée dans tous les sens, comme enragée d’avoir deux voyageurs clandestins à son bord… Je ne pouvais rien faire d’autre. Crois-moi Shô, j’en étais navré, même plus que cela. Mais au vu de mes réserves, je devais privilégier Suponsa. C’était avec certains regrets que je partis, courus vers la diligence du vieux malade. Bien que mes jambes avançaient étrangement, faiblement… J’arrivai à, à peu près courir.

Mon corps perdait de plus en plus en énergie et vitalité. Et ce, même si la bataille faisait rage derrière moi. Je ne devais pas regarder en arrière. En aucun cas me retourner. J’avais une mission. J’avais un but. Et bordel de merde, j’allais remplir ce boulot à la con ! Lorsque je parvins à ma muraille d’hémoglobine, je réussis à sauter par la fenêtre que j’avais laissée, entre deux rafales de Kyo. Déterminé à protéger son patron, il aurait presque pu me prendre pour un ennemi !

Peu après, une explosion titanesque résonna en ce lieu maudit. C’était une météorique apocalyptique… Une boule de feu aux proportions inquiétante. Cette dernière s’abattit sur le sol, puis balaya le terrain des vermines faisant face à la créature redoutable. Toutefois, aussi grande, imposante et puissante soit-elle… Elle ne put voir plus de quelques secondes les résidus de son œuvre précédente.

Kyo et moi nous étions mis encore plus en couverture. Nous fîmes même attention au chef mafieux, qu’il ne se prenne pas trop de chaleur dans la face. Quand mon œil put revoir le théâtre chaotique, une scène époustouflante se produisit. Celui qui avait l’air d’être le maître de la guilde noire présente, alla à la rencontre des cieux, embrassa le firmament de sa magie astrale… Puis fit tomber le châtiment nommé « Grand Chariot » sur cette bête impie.

Une multitude de petites étoiles filantes jaunâtres tombèrent à l’unisson, affaiblissant, détruisant et tuant tout sur leur passage. La pluie de météores jaunes termina la folle magmatique. La nature avait grandement sous-estimé l’homme et sa magie. Même si ironiquement… La magie venait de celle-ci… L’astrologie n’était pas mon fort, mais cette magie était celle d’un de mes anciens camarades. Dangereuse lorsqu’on savait la manipuler… Mortelle si on en était maître…

Mais je n’avais pas le temps de penser, pas de temps du tout ! Il y avait des survivants. Trop pour moi et Weissdren… Surtout dans notre état. Si seulement j’aurai utilisé mon sang avec parcimonie… Je n’en serai pas là… Je combattrai en ce moment ces crétins du conseil. Viendrais en aide à mon compagnon… Mais non, il a fallut que je fasse le débile et… Et… Non, oublions. Il y avait bien plus important qu’une bourde d’assassin au grand cœur, ironique pour un futur cardiaque...

Je fis le point avec le bras-droit du padre. Personne n’était venu. Cependant, je doutais que cela n’allait pas durer. Un rempart de sang, dessiné en cercle, allait tôt ou tard attirer l’attention. Il fallait que je sois prêt. En rassurant le sénile en mauvais état, je cherchai du stock. Kyo me reparla d’une caisse, où des armes en tout genre gisaient. Quel génie ! Cela pourrait grandement m’aider ! La malle aux merveilles étaient un peu au fond, près d’une banquette et renversée.


Parfait ! Dis-je d’un ton plus qu’heureux.  

Avançant à quatre pattes vers le coffre aux trésors, je découvris avec surprise le contenu de la boite à arme. Des katanas, armes à feu magiques et lacrymas explosives. Sans vraiment penser à le faire, je coupai ma paume d’un mouvement sec du pouce. Les pics de ma bagues entrèrent vivement dans ma chair et laissèrent passer quelques goûtes de mon précieux sang…  Sans perdre de temps, je préparai de petits liens sanguins, afin d’attacher les armes à mon enveloppe charnelle, si séduisante… Ou pas.

Qu’importait en cet instant. Mon arsenal d’attaque était fixé. Quatre lames recouvertes d’un peu de mon sang, histoire de faire plus mal… Au niveau de ma taille. Deux carabines automatiques dans mon dos. Quatre lacrymas explosives à la ceinture… Et un fusil à pompe vers la fin de ma colonne vertébrale. Oui, j’étais une armée à moi seul ! Un véritable berserk invincible ! Un Dieu à la voix impénétrable ! Non, bon ok. Juste un fou qui allait faire une mission suicide.

Mais avant de sortir, j’aidai le mafioso en chef à sortir de son carrosse. Mais pourquoi ?! Oh nooon ! Je craquai psychologiquement, je faisais l’inverse de ce qu’avait dit le dragonnet ! Je devenais taré !... Nan, ça je l’étais de base… Plus sérieusement, je ne voulais pas que certaines balles perdues aient raison de la cible à protéger… Avec l’aide de Kyo, j’atteignis rapidement le flanc de l’épave plus-très-mobile le plus à couvert. Et petite intention de ma part, j’allai arracher les parties rembourrées de l’ancienne place du vieux.

Cela fait, je mis ça à terre, dehors. Le bras droit de Suponsa l’allongea délicatement sur le lit de fortune. À présent, la diligence pare-balle les protégeait d’un coté et ma muraille sanguine s’occupait de finir la protection et de les cacher en prime ! Avant de repartir, car ma vision de sang, bien que faible, put voir du mouvement non loin de nous… Et donc, je dis à Kyo de bien tenir compagnie à son boss… À ma façon…


Bon, surtout tu l’emmerde bien avec des monologues sur l’espoir, la famille, l’amitié, tout ça tout ça. Comme ça, bah… Il résistera à la mort, juste pour pouvoir te faire un bon crochet du droit lorsqu’on l’aura guéri ! Sur ce, j’m’en vais m'faire exploser la caboche ! Dis-je en souriant aux deux mafiosos.  

Puis je partis de l’autre côté. Pas dans l’au-delà hein ! Mais le flanc inverse, là où il y eut une explosion de runes bizarre… La brèche faite ne me dévoila pas. J’étais encore caché, comme un ninja, mitrailleur, samurai, kamikaze ! Trois voix se distinguèrent, et elles s’approchèrent dangereusement de la voiture noire et or. Je décrochai les deux armes automatiques des liens de sang, les accrochant à mon dos.





Je pris une bonne bouffée d’air, j’en avais besoin… Les pas d'un des larbins se firent plus proche, encore plus, toujours plus… Même préparé à la mort, je ne voulais pas rejoindre Hadès dans son royaume. Morphée était vachement plus sympa ! Bref ! Il était temps d’avoir des couil*es, et de les poser sur leurs fronts à la con ! Sous ces pensées fortes en profondeur, je sortis de ma couverture, les canons à quelques centimètres de l'autorité me faisant face.


Ça s’est cadeau, de la part de Senji Sakkiiiiiiii ! Criai-je, en appuyant simultanément comme un barbare sur les deux détentes !      

Tous se retournèrent ! Ils furent étonnés, c’est le moins que je puisse dire. Moi aussi j’aurai eu peur si un gars torse nu, remplis de cicatrice, borgne et avec deux mitrailleuses chargées à bloc sortait de nulle part pour me fusiller ! Quand mes armes furent à court de munitions, je pris la fuite sur un côté, mon instinct de survie me donnait littéralement des putains d’ailes ! Dans ma fuite j’avais lâché deux de mes grenades magiques !... -en plus d’avoir lancé mes armes déchargées au pif, dans le tas de mages runiques…-

Lorsque je me retournai, j’avais déjà pris le fusil à pompe. Mon seul et véritable ami ! Celui qui en avait, et des grosses !... De cartouches magiques hein… Bref ! Je pompai, pompai -l’arme hein…- et tirai, tirai -avec les chevrotines magiques…-. Un vacarme du tonnerre de Zeus résonna dans les étendues hostiles et volcaniques nous entourant ! Toutes ces actions enchaînées à la vitesse de la lumière, mon sang qui était remplis d’adrénaline… C’était bon !

Je me sentais vivre, même dans une merde pareille ! Je terminai l’asseau brutal en lançant mes dernières sphères explosives. Leur souffle ne me fit ni chaud ni froid ! Fallait dire que mes nerfs ne ressentaient plus grand-chose. Essoufflé par tout ce cirque bourrin… Je dégainai les katanas, aspergés de mon liquide rougeâtre. Un sourire dément se dessina lentement sur mon visage. Le genre de sourire que vous faites, lorsque vous savez que vous avez à peu près quatre-vingt-dix neuf pourcent de chance de crever…

Mais que vous décidez de foncer quand même ! Pour l’amour du combat, de la victoire, du sang, d’une mission. Mais surtout… Pour montrer depuis les cieux, que j’ai grandis, que je me suis amélioré, hein ‘pa… Regarde-moi. Tu vas être fier du gosse que t’as daigné secourir. Je vais montrer à ce monde, qu’on ne fait pas chier le disciple de Doragon, et ce, avec l’héritage que tu m’as transmis ! Je vivrai, quoiqu’il arrive !!!


Tss ! Préparez-vous à affronter un adversaire plus dangereux que la faucheuse elle-même ! Soldats, mourrez ! Hurlai-je d’un ton fou à lier, fonçant sur eux, prêt à me servir de mes armes tranchantes et mortelles !


Dernière édition par Senji Sakki le Jeu 19 Mar 2015 - 18:30, édité 1 fois
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Points de Puissance:
Le sang et le poison, c'pas deux choses faites pour s'entendre ? [Pv: Shô  Weissdren] - Page 2 Left_bar_bleue999999999/999999999Le sang et le poison, c'pas deux choses faites pour s'entendre ? [Pv: Shô  Weissdren] - Page 2 Empty_bar_bleue  (999999999/999999999)


MessageSujet: Re: Le sang et le poison, c'pas deux choses faites pour s'entendre ? [Pv: Shô Weissdren] Le sang et le poison, c'pas deux choses faites pour s'entendre ? [Pv: Shô  Weissdren] - Page 2 EmptyLun 16 Fév 2015 - 14:58

Les deux groupes avançaient les uns vers les autres. Trois mages noirs dont le maître de Black Photon accompagnés de Shô qui les avait embobinés pour sauver sa peau et deux soldats Runiques, le troisième se situant au sein de la muraille sanguine.
Soudain, des détonations.
L’attention générale se porta vers la source des bruits. A travers le trou fait par le Général Runique, l’on put voir le cadavre d’un des Lieutenants tomber… Et Senji derrière celui-ci, armé jusqu’aux dents. Il ne se reposa pas et continua son assaut, utilisant un fusil à pompe après avoir lancé deux lacryma explosives. Le Lieutenant Runique, qui était un mage Kansô, s’équipa d’une armure défensive et protégea son supérieur avec son bouclier.  Ainsi, les balles ne les atteignirent pas… Cela dit, les bombes explosèrent de part et d’autre d’eux et la couverture de l’écu ne fut que partielle... Lorsque la fumée se dégagea, le Général n’était plus là et l’armure du Lieutenant brisée.

Un mage de Black Photon, celui-là même qui avait attrapé Shô, perdit soudainement la tête… Au sens propre. Coupée par une projectile rougeâtre, très similaire à une Blood Scythe de Senji. Il tomba sur le Dragon Slayer. Son meurtrier ? Le Général Runique. Ayant utilisé une Afterimage, il avait fait croire à tout le monde qu’il se situait derrière son Lieutenant alors qu’en réalité, il s’était positionné derrière le groupe de mages noirs.

Un nouveau duo de bombes fut lancé près du Lieutenant Runique. Mais, cette fois-ci, il ne se fit pas avoir. Se précipitant dans la poussière pour les attraper, il les renvoya aussitôt vers Senji et l’intérieur de la muraille !
Mais !
Le lancer était manifestement un peu trop fort. Les lacryma retombèrent de l’autre côté de la muraille sanguine, devant le pan protégeant Kyo et Suponsa.
Une explosion retentit ainsi qu’un bruit similaire à celui produit par le verre lorsqu’il se brise. La muraille tomba. Et, à travers la poussière soulevée par le choc, Kyo put être aperçu, transpercé par de multiples éclats de sang effilés. Jusqu’au dernier instant, il avait protégé son parrain. Gravement blessé, il tomba sur lui.
Il n’y avait plus qu’à espérer qu’il ne succombe pas à ses blessures… Si cela venait à se produire, Senji l’aurait alors indirectement tué.

Ce dernier, d’ailleurs, fonça sur les belligérants, épée au poing, hurlant des menaces. Le Lieutenant Runique restant utilisa sa magie pour s’habiller de vêtements légers, n’ayant plus assez de force pour invoquer ses puissantes armures. Un katana dans chacun de ses mains, il partit combattre Senji à armes égales.
Au même moment, la dernière Wyvern tomba, emportant dans sa tombe les trois soldats qui l’avaient tuée.
Le mage d’ombre que Shô avait incapacité se releva et fit jaillir du sol des poings faits de son élément sous les pieds du Dragon Slayer. Presque incapable de se déplacer, il multiplia les assauts.
De leur côté, le Général Runique et le maître de Black Photon s’affrontaient, ne se concentrant que l’un sur l’autre.
De cette grande bataille, il ne restait plus que deux militaires, deux membres de Black Photon, Shô, Senji et deux mafieux incapacités. Le vent charriait des odeurs de brûlé, de charogne et de sang frais. La cendre, la lumière apocalyptique et les cadavres plus ou moins grands donnaient à ce paysage un air d’antichambre des Enfers…

Le groupe de mages noirs avaient tout intérêt à fuir, la fontaine n’était plus très loin !

_________________________________________________________________________________________

- Le Lieutenant Runique attaque Senji avec les mêmes armes que lui.
- Il a renvoyé deux lacryma explosifs. Ils ont explosé derrière la muraille, détruisant la barrière de sang. Ainsi, des éclats se sont fichés dans le corps de Kyo qui a protégé son chef. Il est gravement blessé mais il ne mourra pas sauf si son état s'aggrave.
- Le Général Runique réutilise le Blood Scythe et décapite un mage de Black Photon qui s'apprêtait à tuer Shô.
- L'autre mage se relève et l'attaque avec ses ombres.
- La troisième Wyvern meurt et tue les trois militaires l'ayant tuée.
- Le Général et le maître de guilde se battent entre eux.
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MessageSujet: Re: Le sang et le poison, c'pas deux choses faites pour s'entendre ? [Pv: Shô Weissdren] Le sang et le poison, c'pas deux choses faites pour s'entendre ? [Pv: Shô  Weissdren] - Page 2 EmptyLun 23 Fév 2015 - 19:37

Shô, Poison Dragon Slayer. As-tu enfin compris la nature de ton immobilité ? Ce n’était pas un sort ou une technique du genre, mais juste un bon vieux placage à l’ancienne. Un individu tiers avait bloqué ton corps et tes mouvements en se collant sur toi et de part sa condition physique bien supérieure, il commença à te soulever.
 
Pendant ce temps, Senji était en plein combat, un dernier assaut à l’encontre des adversaires du moment. Tirs à l’arme à feu, grenades, coups d’épées… Tu n’arrivais pas à bien discerner ce qu’il faisait, ta transpiration tombant dans tes yeux. Le sel contenu dans le liquide sudoral irritait tes yeux couleur miel déjà bien attaqués par l’atmosphère hostile à l’Homme. Cette atmosphère devenait irrespirable et pas uniquement à cause des puissants bras qui t’écrasaient comme un étau, mais aussi par les émanations de souffre, les cendres, les odeurs de sangs et de morts emplissant tes frêles narines de dragon.
 
Combattant comme pas un, le mage du sang tentait de mettre un point final à la bataille contre l’armée runique. Cet ordre avait tendance à se faire souvent insulter de part son inefficacité dans nombres de domaines, mais quelle erreur de les sous-estimer. Un homme habillé de beaux vêtements semblables à un uniforme très décoré se trouva pris dans une explosion de grenades jetées par ton équipier. Mais quand la fumée grise et les cendres volantes retombèrent, cet homme aux habits peu adaptés pour un combat dans une telle situation, n’était plus là. Pas de sang, pas de morceaux de vêtements éparpillés, c’était particulièrement troublant. Tu ne pouvais te libérer et l’homme que tu eus blessé de ta lance emprunté à un mort, tentait de se relever malgré sa jambe bien endommagée.
 
Tout à coup, plus rien. La pression qui t’écrasait fut soudainement stoppée, comme si ses bras étaient devenus aussi mous que des chewing-gums après s’être fait mâchés. Tes pieds qui ne touchaient plus le sol malgré ta grande taille, purent retrouver cette terre recouverte de matière grise. Tu étais curieux de savoir dans quel état se trouvait ton agresseur, tu fus doublement choqué.
 
L’homme qui semblait être un Général Runique était derrière toi, le bras encore levé, montrant qu’il était responsable de la précédente attaque. Une attaque redoutable qui avait littéralement décapité celui qui voulait te transformer en bouillie de Dragon Slayer. Cet homme, comment avait-il fait pour aller si vite ? N’avait-il pas été tué par les grenades ? Qu’est-ce que tout cela voulait dire ?! Tes yeux écarquillés, tu observais ton ‘’sauveur’’, le regardant dans le blanc de l’œil. Il en fit de même.
 
Cet instant qui était très rapide pour une personne à l’extérieur de la scène, te sembla durer une éternité. Ce regard impitoyable émanant du haut-gradé, tu savais que tu allais être le prochain sur la liste des morts à déplorer.
 
Au même instant où ce membre de l’armée de Fiore voulut réattaquer en te prenant pour cible, le maître de la guilde noire du coin sauta sur l’officiel pour venger son membre tué sous ses yeux. Pendant l’espace de quelques instants, tu pus changer ta position. Oui, tu pus. Mais tu ne pouvais déjà plus. L’adversaire dont la lance fut retirée de sa jambe et qui eut profité de ton inattention, était désormais debout, le regard empli d’une haine féroce. Son ombre se dilata et dans un cri de guerre il déchaîna une rafale de coup de poings fait d’ombre. Des coups vinrent frapper tes pieds, tes tibias, tes genoux, tes cuisses et tu eux même droit à un uppercut digne d’un grand boxeur en plein menton.
 
La dernière Wyverne tomba en même temps que toi sur le sol. Tombant sur le dos, tu n’avais plus la force, tu n’avais plus l’énergie, tu ne pouvais plus te battre. Tu t’es bien battu jeune guerrier, bien plus que ce que j’attendais de toi, mais tu t’es déjà reposé tout à l’heure, alors puise en ta propre vie et en ta volonté de vengeance des actes de Celcius. Puise dans ton esprit la force que ton corps ne veut plus te donner. Regarde Senji, tombe-t-il ? Se plain-t-il ? NON ! Il ne le fait pas !
 
Alors debout, ne laisses pas ce mage inconnu de Pétaouchnock te dicter la loi du plus fort. Aujourd’hui, maintenant, c’est à toi de dire qui est le patron ! C’est à toi de dire qui doit perdre et qui doit gagner et TU dois gagner !
 
Oui jeune Slayer, relèves-toi ! Tu dois ignorer cette douleur, accepte-là telle une vieille amie cherchant à te protéger et ce, même sous le regard surprit de ton adversaire. Il tenta de t’asséner un nouveau coup de poing fait de cette matière noire. Tu retombes sur le ventre, arrêté dans tentative courageuse de reprendre ta stature de bipède. Les explosions continuaient dans le combat de ton ami, le Blood Reaper. Dans un élan inconsidéré de témérité sauvage, tu tentas une dernière fois de te relever. Mais cette fois-ci, tu ne le ferais pas de façon conventionnelle.
 
Roulant sur toi-même, tu te mis hors de porté des attaques adverses et grâce à l’élan que tu eux pris avec la vitesse, tu pus compenser ton manque de force par le déplacement de ta masse corporelle. Ainsi aidé par la gravité, tu pus t’agenouiller. En effet, tu ne pus pas vraiment en faire plus. Ta tête tournait comme dans un manège allant un chouïa trop vite à ton goût. Une idée à la fois brillante et débile ! Certes, l’équilibre des choses imposait un bon et un mauvais côté à chaque action, mais là, ça t’handicapais vraiment.
 
Ton adversaire ne pouvait pas vraiment bouger, mais il pouvait essayer de marcher sur trois pattes, faisant trainer sur le sol sa jambe sanguinolente. Ainsi, il tenta une manœuvre pour s’approcher de toi et ainsi de t’asséner l’ultime attaque, le coup final qui en finirait définitivement avec toi. Bien que ton oreille interne se sentit très mal et particulièrement déboussolée, tu ne pus faire autrement que de voir ce type s’approcher de toi. Ton esprit criait, hurlait à cette enveloppe faite de chair, de sang et d’os de bouger, de reculer ou même d’attaquer, n’importe quoi qui pourrait convenir à la situation.
Rien, pas de réponses. Tu ne pouvais plus te mouvoir, tes dernières forces étaient passées dans ta transformation en rouleau compresseur à cendres fraîchement tombées.
 
Un mal de tête terrible défonçait ton crâne, chaque son devenait aussi agressif qu’un cri aigu fait juste à-côté de tes oreilles sensibles. Ton odorat perdu avec toutes ces odeurs environnantes ne pouvait plus te servir pour repérer les menaces ou même les esquiver. Quant à tes yeux, tu devais les ouvrir et les fermer en permanence, un reflexe venant d’un humain cherchant à récupérer au moins un sens sur les trois de perdus.  Non parce que le toucher était un peu inutile et je doute fortement que le fait de goûter un adversaire soit vraiment plus conseillé.
 
Ainsi, l’ennemi approcha suffisamment pour mettre un point final à ta participation dans cette bataille sanguinaire et meurtrière. Comme prévu, toi, le petit lézard sans défense, tu fus mis hors-jeu par un uppercut magistral.
 
Tu chus sur le dos pour la troisième fois et sûrement la dernière. Tu étais toujours éveillé, mais ton regard était éteint et tes paupières à moitié fermée. Mâchoires serrées, tu étouffais un cri de douleur. Une cible facile, voilà ce que tu étais devenu. Un simple et pauvre type à la portée de tous. Le mage noir continua de s’approche de toi dans une posture qui entre nous était loin de faire preuve d’une classe inégalée. Une fois à ton niveau, il te regarda et de ses yeux réclamant vengeance, il leva son poing droit le plus haut possible pour te mettre un crocher du droit qui lui serait bel et bien physique. Il allait t’envoyer une droite qui allait sûrement faire parler d’elle encore longtemps, et dans ton état simplement te tuer. Au moment même où tu allais te faire exécuter, le Général Runique envoya une attaque surprenante.
 
En effet, le haut-gradé usa de sa magie inconnue de tes services, afin d’attaquer le Maitre de Black Photon et cette technique était :
Dokuryu no Hôkô.
 
Tu ne rêvais pas mon jeune ami, du poison qui fonçait droit sur toi ! Fonçant telle une tornade rouge et noire, elle toucha sa cible, ton agresseur et toi !
 
Combien de malheureuses personnes moururent à-cause d’une dose létale de poison… Beaucoup trop, mais au moins, tu savais une chose, tu n’en ferais pas partie ! Devant cette opportunité grandiose, tu vainquis la douleur et avala/aspira le plus de substance toxique possible. Ce gaz était de très mauvaise qualité, probablement que les copies étaient très mauvaises, même pour un mage du rang de ce Général. Tu pouvais lui dire merci car il t’avait involontairement sauvé la vie près de deux fois. Mais cette fois-ci, c’était la bonne.
 
Tes réserves magiques légèrement restaurées et ta force légèrement retrouvée grâce à cet apport miraculeux et magique, tu pus te lever alors que ton adversaire estropié était au sol. Malgré tes douleurs, tu fis de ton mieux pour relever ton ennemi. Le gibier était devenu le chasseur, le chasseur était devenu la proie et maintenant le chasseur reprenait son titre et ses droits.
 
Une fois que le mage d’ombre empoisonné fut relevé par le col, tu lui mis un coup de tête dans le nez, sans le lâcher. Tu l’éloignas un peu de toi, le tint avec ta main droite et tu lui rendis la monnaie de sa pièce. Pour reprendre les mots précédemment employés, tu lui mis un magistral crochet du droit, si puissant, en y mettant tant de poids que le coup t’en fit mal à la main et que ton attaque te fit tomber dans direction que tu avais commandé à ton poing de prendre. La violence du choc avait fait couler du sang de ta proche main, se mêlant ainsi avec celui de ta victime, les dents du mage de l’ombre volèrent hors de sa bouche. Il était toujours en vie, mais avec sa jambe, l’effet du poison et les deux coups qu’il avait pris en plein visage, il en avait pour une bonne demi-heure à vue de nez avant de s’en remettre.
 
Ta main était elle aussi dans un sal état, tu pouvais encore bouger les doigts, mais tu allais avoir une main inutilisable d’ici peu de temps et pour une durée qui risquait d’être longue…
 
Tu tentas à cinq reprises de te relever et la cinquième fut la bonne, bien que tes jambes semblaient en fin de course. Avec le peu de force qu’il te restait, tu fis en sorte de t’approcher du lieu de combat entre Senji et le lieutenant qui lui faisait face. Il était temps pour toi lui filer un petit coup de pouce, même si dans l’état actuel des choses, c’était à toi d’en recevoir un. La réelle dernière action que tu tentais de réaliser était ta mitraillette à écailles. Oui, cette arme redoutablement efficace pour toucher de multiples adversaires.
 
Cette remarque des multiples adversaires te fit brusquement changer d’avis, de même que de voir Kyo transpercé par une multitude de fragments de la barrière sanguines et donc, par voie de conséquence, l’absence de barrière. T’approchant du combat, tu te mis discrètement derrière le lieutenant lança ton attaque en prenant soin de ne pas viser ton co-équipier ou la mafia-mobile. Mafia-mobile qui n’était d’ailleurs plus si mobile que ça.
 
De ta légendaire voix grave, tu chuchotas le nom de ton arcane et prenant une pause épique avec ton bras gauche le long du corps, les jambes écartées et le bras droit tendu. Tu fis apparaître un nuage de poison sur ta main valide et dans un élan d’héroïsme, tu lanças ta magnifique, ta sublime, ta merveilleuse :

 
Dokuryu no Ringa.
 
Les multiples projectiles foncèrent vers l’ennemi de manière à servir de soutien au sanglant. Le flux était fait de sorte à ce que les attaques aillent toutes au même endroit, le membre de l’armée.
 
Ton assaut surprise fut le dernier.
 
T’effondrant sur les cendres, tête la première, ton corps stoppa de bouger. Seuls les mouvements commandés par le cerveau reptilien arrivaient à te faire te mouvoir. Et encore, car la cendre voulait rentrer dans tes poumons.
 
Tu attendis que Sakki viennes vers toi, du moins à proximité pour tenter de l’interpeller et lui faire par de ton idée et de ton ressenti. Alors lorsqu’il fut assez pris et qu’il se soit penché assez prêt pour te permettre de lui parler, afin qu’il puisse entendre, tu lui dis ceci :

 
Il faut… Se tirer… d’ici…Détaches…Chevaux et… Colles Kyo… Suponsa dessus… Fontaine… Vite…
 

Tu ne pouvais pas parler autrement, ton corps refusait d’en faire plus, tout ce que tu pus faire, c’était ça, transmettre l’idée globale et le laisser se débrouiller. Bien que tu sois éveillé, tu ne pouvais plus rien faire et seul un idiot penserait que tu pouvais encore te mouvoir librement.
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MessageSujet: Re: Le sang et le poison, c'pas deux choses faites pour s'entendre ? [Pv: Shô Weissdren] Le sang et le poison, c'pas deux choses faites pour s'entendre ? [Pv: Shô  Weissdren] - Page 2 EmptyJeu 5 Mar 2015 - 15:28

Alors que j’avançai paré de mon air barbare, je vis l’autorité ayant l’air d’un lieutenant relancer l’un de mes projectiles explosifs. Plus exactement, un vers le carrosse sombre et doré et le dernier dans ma face… Toutefois, on n’apprenait pas aux vieux singes à faire la grimace ! Et en l’occurrence, j’étais le singe et le relancé de grenade était ma grimace… À l’aide du côté non tranchant de mon épée droite ; je parvins à renvoyer la lacryma explosive loin sur mon flanc droit.

Quand celle-ci explosa, moi et le gradé combattîmes ! Ce gars avait des tripes ! Malgré mes menaces, malgré mon nom, malgré ma renommée… Il allait se battre à armes égales contre moi. Deux katanas et de simples vêtements. Utilisant ce qui me restait d’adrénaline, je levai et fis retomber mes bras de ma force épuisée. L’homme en face de moi n’était pas un moins que rien, ce combat s’annonçait intéressant…



Les tintements des coups qui s’entrechoqués, résonnaient comme une douce mélodie à mes oreilles… Chaque résonnement métallique me rappelait mes entraînements. Chaque parade, chaque esquive me plongeait dans une tendre nostalgie… J’espérai que mon ennemi était pris du même sentiment. D’ailleurs, nos visages au départ déformés par la haine… Devenait peu à peu empli d’excitation dut au combat !

Aucun de nous ne prenait l’avantage, nous restâmes coincés à une certaine égalité. La pointe de nos épées avait goûtée à nos deux sangs. Les entailles partielles, insignifiantes et plus importantes gisaient sur nos enveloppes mortelles. Comme pour marquer notre passage dans ce monde. Comme preuve de notre bataille jouissive, intense et terriblement grisante ! C’était véritablement dément ! Qu’est-ce que j’aimerai que tous mes adversaires soient ainsi…

L’air ambiant ne semblait plus nous toucher. Les cendres grisâtres et noiraudes tournoyèrent autour de nous. Nos mouvements habiles bien qu’un peu mous à cause de nos états respectifs… Aimaient faire valser notre environnement. Les instruments de cette valse étaient le fer de nos armes ! Nos cris de bataille et nos respirations bruyantes. Mais surtout nos volontés communes de nous arrêter l’un l’autre… Et ça, aucun de nous ne semblait vouloir se rendre !

Cependant, même avec toute l’envie du monde… Nous finirons par nous effondrer au sol. Incapables d’achever le perdant. Une belle égalité pour un merveilleux combat. Comme quoi, les chevaliers runiques étaient assez bien entraînés… Comme il était dommage qu’à la fin, l’une de nos têtes serait un trophée pour le vainqueur… Un serrage de main à la fin de cet épique combat, m’aurait tout à fait convenu personnellement…


Tu as de… De la réserve pour un pathétique… Criminel… Lança le mage runique entre deux coups de lames d’un air réellement amusé.

Et toi… Pour un larbin du conseil… Tu t’d*merde pas mal… Dis-je en souriant légèrement en coin.

Cela était plaisant de voir un soldat décoincé… Qui n’oublie pas pour autant son travail. Je me demandai intérieurement si l’armée pouvait avoir d’autres gars de ce genre… Tiens, en essayant de me souvenir d’une ou deux choses, je me rappelai d’un autre haut gradé dans le tas. Où était-il ? que faisait-il ? Il était vrai que le mage de rééquipement l’avait protégé plus tôt. Mais pouvait-il l’avoir fait disparaître ?

Dans mes interrogations mon challenger prit l’avantage ! Bien joué de sa part… Je ne pouvais m’en prendre qu’à moi-même. Néanmoins, à ce moment précis. Un dragonnet pas si inconnu que ça entra dans mon champ de vision. Pile à temps ! Même si j’aurai voulu terminer ce combat à la régulière… Une multitude de traits ou je en sais quoi de poison affluèrent sur mon adversaire. Qui me regardait d’un air surpris et relativement déçu.


*Dé… Désolé.* Pensai-je sincèrement.

Je pris un instant pour regarder mes lames recouvertes de mon fluide rougeâtre. Elles étaient marquées de nombre de fissures. Nombre d’éclats ferreux avaient éclaté et s’étaient disséminés un peu partout non loin de nous. Quand je vis le lieutenant tomber, je pus remarquer qu’il respirait encore. Mais il semblait inconscient. Tant mieux pour lui s’il survivait. Il avait gagné mon respect, alors je ne l’achèverai pas.

Un peu frustré et vachement affaibli, j’avançai vers mon sauveur. Ah la la… C’était dingue comment un bébé dragon pouvait grandir… M’enfin. Mon corps tremblant essaya de se mettre au niveau de cet être exceptionnel. Qui non content de m’avoir sauvé au détriment de sa survie, me dit se que je pourrais faire pour Kyo et Suponsa. Son plan n’était pas si mal. Mais vu qu’il restait deux chevaux… On pouvait nous aussi se sauver !


Oye… N’oublie pas qu’il reste un autre cheval… Tu viendras avec moi et je guiderai les deux bêtes. Annonçai-je simplement.

Ce gamin aurait beau rechigner, gueuler même si cela m’étonnerait au vu de son état… Mais bref ! Qu’importait son avis. Ce gosse allait vivre. Toutefois, j’allai m’occuper du bras droit du chef mafieux et de ce dernier en premier. Avançant difficilement mais surement, je pus voir l’ampleur de mes dégâts. Bordel, je n’aurai peut-être pas dû envoyer impulsivement ces lacrymas… Mais ce qui était fait était fait.

Je m’excusai d’une voix confiante, il fallait qu’il croie en notre victoire. À moi et à Shô. Je lui dis de rester avec moi, puis je prononçai la même chose au parrain. En prenant une grande inspiration, je mis leurs deux corps sur mes épaules. Une de chaque avait le droit à son blessé… On aurait dit une mule, mais une mule torse nu ! Donc encore plus lentement, je gravis les quelques mètres qui me séparaient des noirs équidés.


On y est… Presque... Accrochez… Vous… Peinai-je à dire.

D’une geste désespéré et éreinté, je mis les deux malades sur le dos d’une des puissantes bestioles. Cela fait, je m’effondrai quelques secondes au sol. Ma main essayait de se lever… Mais elle ne put que caresser la terre recouverte de cendre et de poussière. Je dus me donner quelques coups au front pour me motiver à continuer. Mes forces magiques étaient extrêmement faibles. Mes plaies ne cessèrent de se rouvrir... Laissant doucement couler mon sang hors de mon corps… Me rendant plus faible à chaque nouvelle seconde…

Mes jambes exténuées finirent par me répondre une fois encore. Je pus me relever lentement, puis doucement me rapprocher de mon compagnon de quête. Arrivé à son hauteur, je mis une de mes mains sur son épaule et l’autre dans le bas de son dos contre le sol. D’une énième envie de faire souffrir mes muscles, je le mis vivement sur mon dos. Et mon cheminement vers le dernier quadrupède commença.

D’un œil inquiet et avec moi cet expression était toujours plus vraie. Je regardai les deux combattants restants. Ils semblaient bien occupés… Une chance pour nous. Je balançai Weissdren sur le dos de notre destrier paniqué et tentai de monter à bord. Quand j’eus réussi, je regardai si les bêtes étaient encore attachées, mais non. Les pauvres avaient dû bien avoir peur et à force de se cabrer… Leurs liens s’étaient brisés.

Pour une raison inconnues elles étaient cependant restées. De bien curieuses créatures… Mais rien que pour cela, j’aimai bien ces chevaux ! Au plus près de notre objectif, je demandai à Suponsa où était la fontaine. D’un geste faible et forcé à l’extrême, il me montra la direction. Ce vieillard ne regrettera pas cet effort dans quelques minutes ! Je pris les rênes de deux montures, puis alla dans cette direction emplie d’espoir et de fatigue…


Dernière édition par Senji Sakki le Sam 14 Mar 2015 - 18:51, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le sang et le poison, c'pas deux choses faites pour s'entendre ? [Pv: Shô Weissdren] Le sang et le poison, c'pas deux choses faites pour s'entendre ? [Pv: Shô  Weissdren] - Page 2 EmptyMar 10 Mar 2015 - 22:21

Ce qui semblait être la bataille finale faisait rage. Alors que Senji et le Lieutenant Runique se battaient tous deux à armes égales, Shô semblait avoir plus de mal avec son adversaire. A vrai dire, il était complètement dépassé et subissait les coups du mage de Black Photon sans pouvoir esquisser le moindre mouvement de défense. Le Poison Dragon Slayer était sur le point de se faire tuer lorsque la chance lui sourit et qu'un torrent de poison copié par le Général Runique l'avala ainsi que les deux autres mages noirs. Le Memory Maker avait beau être extrêmement polyvalent, ses sorts ne restaient que de pâles imitations. Aussi, son Dokuryuu no Hokô n'avait pas les propriétés anti-dragon que possédaient celui de Weissdren. C'est pourquoi, finalement, ce fut ce dernier qui l'avala et non l'inverse ! Il profita de ce regain de puissance pour venir au corps-à-corps mettre hors combat son ennemi déjà affaibli par le poison. Cependant, épuisé, le traître à sa guilde tomba…
Néanmoins, dans un dernier élan héroïque, il se releva difficilement et voulut prêter main forte à Senji. Il se positionna derrière le Lieutenant. C’est alors qu’il lança un Dokuryuu no Ringa sur cet ennemi. Une attaque fourbe, certes… Mais une attaque pour la victoire ! Aussitôt les écailles lancées, Shô s’effondra de nouveau.
Le Lieutenant Runique fit de même, révélant un Blood Reaper à la fois déçu d’avoir vu son combat se finir de la sorte et content des progrès de son coéquipier.
Ce dernier, d’ailleurs, lui tint quelques mots, semblant ne plus pouvoir parler sans souffrir. Après tout, l’un comme l’autre étaient gravement blessés et fatigués comme jamais…

On revint aux chevaux. Senji réussit à porter tout le monde sur le dos des deux braves bêtes. Ainsi, lui et Shô se trouvait sur l’une tandis que Kyo et Suponsa furent déposés sur l’autre. Les montures partirent au galop, pressées ainsi que leurs cavaliers de sortir de cet enfer.
Les deux combattants restants, quant à eux, ne remarquèrent même pas le départ et poursuivirent leur duel.
Le parrain était tombé dans l’inconscience, et son bras droit, malgré ses blessures, tenait bon pour ne pas le condamner. A vrai dire, lui-même n’était pas vraiment en forme avec son corps perforé de toutes parts par les restes de la muraille sanguine de Senji. Il avait arraché le gros des éclats mais les plaies béantes, elles, demeuraient.
Il fallut une heure à peine aux voyageurs épuisés pour atteindre la Péninsule de Nunbola après avoir passé un pont sur le fleuve Adamantin. Là, Kyo indiqua au Blood Reaper (qui était aux commandes de l’autre cheval), de longer le cours d’eau. Et, enfin, ils débouchèrent sur le tant attendu bassin après avoir remonté un petit affluent d’onde limpide.
Un bruit à la fois assourdissant et agréable résonnait en ces lieux. Symbole de la vie, l’eau y coulait à des vitesses différentes, toujours aussi fluide. Et, sur l’étendue calme où tout se déversait, une petite bande de terre menait à la Fontaine Blanche, au centre.
Kyo ne se fit pas prier. Il attrapa le chef mafieux malgré tout ce qu’il avait enduré et le traîna jusqu’à la fontaine. Là, fébrile, il cueillit dans sa paume meurtrie quelques larmes qui se troublèrent au contact de la poussière couvrant sa peau. Il ouvrit de force la mâchoire de son ami et supérieur et fit couler l’eau dans sa gorge…
Mais rien ne se passa.
Suponsa était mort depuis quelques minutes. Son coeur s’était arrêté au dernier moment. Lorsque Kyo s’en rendit compte, il hurla à plein poumons, couvrant le bruit des cascades. Des Mystillons, effrayés, commencèrent à s’affoler et tourbillonner au-dessus de la scène, lui donnant un aspect un peu plus tragique.
Le bras droit de la pègre akurienne hurla si fort qu’il en déplaça un petit débris sanguin encore à l’intérieur de son abdomen.
Celui-ci, impitoyable, perfora les tissus internes de l’homme.  
Le cri fut coupé net. Kyo s’effondra. Épuisé et ayant déjà perdu beaucoup de sang, une hémorragie avait eu raison de lui. Quand il réalisé ce qui lui arrivait, il tourna ses yeux apeurés vers les deux survivants.


- Prenez… Prenez tout… Nos bourses… Vous l’avez… Mérité…

En effet, la récompense destinée aux mages noirs, ces quatre-vingts dix mille Jewels chacun, se trouvait dans la poche du manteau de Kyo. Mais le moribond leur léguait à cet instant sa propre bourse en bonus.
Cela représentait un total de trois cent mille Jewels à se partager. Il lança, dans un dernier effort, les deux liasses promises ainsi que son propre argent aux pieds du duo.
Il n’en avait pas besoin là où il allait…


- Mer… Ci…

Ce fut là son dernier mot. Kyo Saidokkiku rendit son dernier souffle près du corps de celui qu’il avait voulu protéger jusqu’à la fin.
Même si les Shô et Senj avaient reçu leur récompense et bien plus, la mission avait échoué.


____________________________________________________________________________________________

- Vous réussissez à vous échapper.
- Suponsa tombe dans les pommes.
- Une heure après, vous êtes à la fontaine.
- Le coeur de Suponsa a lâché peu avant.
- Kyo crie en s'en rendant compte. Seulement, pressé, il n'a retiré les éclats de la barrière de Senji que grossièrement. Ainsi, l'un d'eux est resté bien sagement dans son ventre jusqu'à ce que les mouvement dus à son hurlement le déplacent et le fassent provoquer une hémorragie.
- Il meurt en vous léguant plus d'argent que prévu : 300 000 J à se partager (vous avez bien travaillé, c'la moindre des choses).
- La mission a donc échoué malgré tout. J'me retire et vous laisse finir le RP. /o/
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MessageSujet: Re: Le sang et le poison, c'pas deux choses faites pour s'entendre ? [Pv: Shô Weissdren] Le sang et le poison, c'pas deux choses faites pour s'entendre ? [Pv: Shô  Weissdren] - Page 2 EmptySam 14 Mar 2015 - 13:39

Oye… N’oublie pas qu’il reste un autre cheval… Tu viendras avec moi et je guiderai les deux bêtes.

Je ne pus rien dire, aucun mot ne pouvait sortir. J'étais hors d'état de nuire, bon pour la casse. Je vis Sakki se déplacer, supposant qu'il allait vers les deux mafieux. Je ne pouvais pas tourner la tête, mais après ce que je lui avais dit et après ce qu'il m'avait répondu, il était évident qu'il se dirigeait vers eux. Qui d'autres ? Le lieutenant runique que j'avais lâchement et honteusement achevé ? Certainement pas.

Je restai allongé sur la cendre, écoutant les deux mages se taper dessus comme des chiffonniers. Je pus entendre voler des insultes des noms de sorts, des explosions et autres sons provoqués par le combat de deux puissants combattants. Mon énergie me quittait, mon corps me faisait souffrir, la cendre tombait sur mon corps comme une pluie, formant un linceul, une couverture. Oh, je n'étais pas encore mort et je n'allais pas y passer dans un tel endroit, j'avais une mission à accomplir et j'allais la réussir !

Je me sentais faible, une proie pouvant se faire croquer au moindre coup perdu... Et si un autre lézard géant apparaissait ? Je me faisais trop de bile pour peu de choses, la vie n'était qu'une partie du long enchaînement d'évènements qu'un esprit devait suivre. Ou un truc du genre. Mon esprit ne savait plus où donner de la tête. Devait-il ressentir de la peur, de l'abnégation ou de la colère, je ne parvenais plus à savoir ?

Quelque temps plus tard, je vis un Senji se rapprocher lentement de moi, jusqu'à être à ma hauteur. Je me fis transporter sur son dos et bien que cela ne me plaise pas vraiment d'être obligé de me faire porter, je n'eus pas tellement le choix. Le pire, c'était surtout de me faire porter par quelqu'un que je pouvais considérer comme un ami, ce même ami étant blessé et exténué. Après quelques pas, il me mit sur la croupe d'un des deux chevaux noirs. Sur l'autre dada, se trouvaient Kyo et Suponsa. Le bras-droit du mafieux semblait être dans un état lamentable, presque pire que nous. Non, c'était plus ou moins la même chose pour tout le monde, même concernant le seigneur de la pègre d'Akrurio.

Le mage de sang monta sur le cheval. Je pus remarquer avec stupeur que l'équidé était resté sur place malgré le fait qu'il fut libre de tous liens. Ces animaux étaient vraiment merveilleux. Mon coéquipier demanda à Suponsa la direction des Cascades de Cristal. Le chef mafieux eut du mal, beaucoup de mal, mais il finit par montrer le chemin de sa main. Je pus voir que le Blood Reaper prit les rênes des deux braves bêtes et d'un galop soutenu, nous nous dirigeâmes vers notre objectif, laissant le général et le maître de guilde noire à leurs crêpages de chignons.

Chaque secousse provoquée par les foulées du cheval sur lequel j'étais allongé provoqua une vive douleur chez-moi, une douleur qui me tint éveillée malgré l'envie de mes yeux de se reposer encore une fois. Je me faisais secouer comme un palmier, mais j'étais trop mal en point pour m'en occuper sérieusement, le plus étrange, c'était que le cheval en lui-même ne me provoquait pas de nausées. Toutes mes actions étaient limitées à une chose : Subir mes souffrances.

Le bras-droit finit par mener la danse sur le cheval des mafieux et indiquait les changements de direction pour aller au plus vite aux chutes d'eau, qui pour une fois, étaient vraiment une fontaine de jouvence. J'avais passé plus ou moins une heure sur ce cheval et la seule chose qui me permettait de vaincre le sommeil était le fait que Kyo nous disait que l'on se rapprochait toujours plus. Il ne nous le disait pas directement, mais je l'interprétais de manière personnelle en ce sens. Je devais réussir cette mission. D'ailleurs, avec tous ces événements, j'en avais oublié la raison pour laquelle je faisais cette quête...

Je savais tout ce que j'avais à savoir, Sakki était digne de confiance. Peut-être que je pouvais pardonner aux mafieux leurs actes en fin de compte. Pourquoi ? Je pensais sincèrement que toutes ces épreuves les avaient fait changer. La mort d'Ichikkiro, Nikkiro et Sankkiro, le fait que les deux hauts-gradés aient tous deux frôlé la mort. Tout ceci devait bien les avoir changés, même juste un petit peu. Je ne devais pas jouer avec la vie des gens comme l'on pouvait le faire avec des peluches, hors, c'était ce que je faisais avec les mafieux, et ce, depuis le début. Le chef des malfrats ne réagissait plus, se contentant de faire comme moi et franchement, ça ne m'étonnait pas du tout qu'il puisse s'être endormi. Ce type avait-il vraiment une chance de s'en sortir avec cette eau ''miraculeuse'' ?

L'homme, être complexe qui cherchait sa place en ce monde. Parfois dans cette recherche, ils tombaient et sombraient dans l'obscurité. Cette chute n'était pas irrémédiable dans tous les cas, car chaque personne avait le potentiel de se relever et d'avancer vers la lumière encore et encore. L'on avait beau m'appeler mage noir, je n'en étais pas un. Je n'étais même pas vraiment un mage, j'étais un guerrier, un être né pour combattre ce que je définissais injuste quitte à me salir les mains pour cette même raison. Le fleuve adamantin fut vite passé et le mafieux en second indiqua à mon collègue de longer le cours d'eau avec nos bêtes. Une fois fait, nous continuâmes notre chemin jusqu'à arriver au point, à l'endroit, dans le lieu qui était la raison même de tout ce calvaire. Pendant le périple, je n'avais absolument pas récupéré physique, mais je pouvais parler, ne serait-ce que pour dire des bouts de phrases courts. Ce lieu semblait si pur que je me sentais indigne d'être présent.

Les deux chevaux avançaient encore et toujours. Je fermis les yeux pour écouter le son de l'eau chutant, des cours d'eau allant à grande vitesse et de ceux allant bien moins vite, écoutant le son des sabots avancer sur la terre, puis dans l'eau. J'aimais fermer les yeux surtout dans ce genre d'endroit, c'était merveilleux de pouvoir sentir la puissance de la nature et sa beauté en un endroit pareil. Indigne, mais pas insensible.

J'ouvris les yeux quand j'entendis Kyo descendre de cheval. Je fus vraiment heureux d'avoir pu voir cet endroit au moins une fois dans ma vie. La majesté, tel était le mot exact pour décrire cet endroit. Je pus voir que nous étions sur une lande de terre nous permettant de ne pas mouiller mes habits. Je voulus descendre par mes propres moyens, mais j'en fus incapable, j'étais encore trop faible. Je demandai donc de l'aide à ce bon vieux Senji.


Excuses-moi de te demander ça... Mais après tout ce qu'on avait vécu... J'aimerais voir ça dans une... Position un peu... Plus noble. Demandai-je avec une petite voix, et en faisant des pauses à chaque bout de phrase. Après quelques secondes, je me dis que c'était idiot et que l'on avait tout le chemin de retour à faire, il était inutile de pousser le Senji trop loin. Non, finalement... Laisses tomber.

L'art et la manière d'user de son énergie pour rien. Le mafieux blessé et encore transpercé par certains morceaux de la barrière de sang, fit son possible pour tirer son patron vers la fontaine qui était à quelques mètres de nous. Je vis toute la cinématique du type donnant de force à boire à un autre. Etrangement, Suponsa dormait toujours.

Après quelques instants, Kyo se pencha sur la poitrine de Boss et visiblement, il n'entendit rien. Le bras-droit hurla de toutes ses forces, exprimant tout son chagrin et toute sa peine. Suponsa était mort cette après-midi.



Je fus soudainement choqué, mais pas par sa mort, ni par l'échec que cela impliquait, mais par le fait qu'au début de la mission, je voulais sa mort. L'avais-je tué par une mauvaise pensée ? Non, c'était impossible. De toute façon, il était mort en martyr et non en brigand. Il avait perdu trois membres, il était malade et avait fait un certain nombre de mauvaises choses. Il avait reçu sa punition, une punition qui n'était pas un châtiment, mais une libération. Il avait appris la leçon, mais maintenant, quoi ? Non sérieusement, que pouvait-on faire face à cette situation ?

J'avais cette impression qui me traversait, me faisant sentir coupable de cette mort et en même temps, mon sens moral interne me disait clairement qu'il n'y avait rien à faire, justice avait été rendue envers toutes les familles que ce mafieux avait fait souffrir. Je ne savais pas quoi penser et paradoxalement, je savais que la tristesse ne venait pas. Je n'étais pas triste, pas joyeux, ni même soulagé, j'étais juste, sous le choc et insatisfait. Oui, j'étais insatisfait. Voilà, c'était ce sentiment-là qui me prenait le plus, l'insatisfaction, j'étais juste insatisfait, ni plus, ni moins.

Pauvre Sakki, il avait fait tant d'efforts pour si peu. Dans cette situation, j'aurais pleuré, mais non, les larmes ne venaient pas, rien ne venait, je restais impassible, comme un bloc de béton. Des Mystillons furent effrayés par le cri du survivant de la famille mafieuse et partirent le plus vite possible. Je ne les avais pas tout de suite remarqués, mes pensées monopolisant toute mon attention. Je n'avais rien à dire, de ce fait, ma bouche resta fermée, mes yeux ambre se contentant de regarder la scène avec un regard à la fois désolé et immobile.

Soudainement, Saidokkiku arrêta de crier, un arrêt net, sans aucune raison apparente. Il se tourna vers Senji et moi, la peur de la mort dans le regard. Après s'être retourné, il s'effondra en toupie. Je pus voir qu'il n'avait pas retiré tous les fragments, peut-être était-ce la raison de ses réactions. Dans tous les cas de figure, il prit la parole et malgré ma position peu confortable et ma distance, j'entendis tout ce qu'il nous dit.

- Prenez… Prenez tout… Nos bourses… Vous l’avez… Mérité…

"Nos bourses" ? Oh... La récompense. L'avoir mérité ? Seule la réussite méritait une récompense, ou alors, les efforts fournis par un mage de sang et un Dragon Slayer l'avaient satisfait ? Non, après tout, nous avions risqué nos vies, il était normal de nous donner une petite compensation, mais de là à user ses dernières forces pour ces fichus Jewels... Il pouvait bien se les garder... Rah, je ne savais vraiment plus où j'en étais, les idées fusaient dans mon crâne et je peinais à les faire concorder correctement avec mes ressentis.

Dans un effort ultime, il lança les deux bourses nous étant destinées à la base à nos pieds, enfin, pour moi, c'était plus sous mes yeux qu'autre chose... Il rajouta une troisième et dernière bourse, son propre argent. Normalement, j'aurais refusé dans de telles circonstances, mais là, je savais que c'était trop tard, refuser était la dernière chose à faire face à un homme mourant. Je ne m'apitoyais pas sur son sort, j'essayais de respecter les dernières volontés d'un homme dont je ne savais rien. Il devait certainement être aussi pourri que Suponsa, mais il ressemblait plus au soldat ayant une loyauté sans failles envers son patron qu'à un malfrat terrible prenant toutes les décisions. Néanmoins, je ne pouvais omettre le fait que cet argent avait sûrement été volé à de pauvres gens innocents, mais aussi à d'autres voleurs. Jewels ni blancs, ni noirs, juste une saleté d'argent régissant un monde qui devait s'en passer. Nous tuons et volons pour lui et après nous sommes des êtres civilisés..?

En ce moment, je ne savais plus tellement quoi dire ou penser. Je voulais l'ouvrir, mais... Rien ne sortit, absolument rien, j'étais devenu mué.


- Mer... Ci...

Sous nos yeux, le bras-droit vint rejoindre ses subordonnés et son chef dans un monde meilleur... Non franchement, je n'en savais rien. Mon regard se détourna, pas par peur de voir un mort, mais par honte d'avoir échoué. Mes sentiments avaient muté et désormais, j'étais triste, pas au point d'en pleurer, mais j'étais tout de même triste que ma faiblesse soit à l'origine de la mort de personnes. Là, il s'agissait de personnes peu recommandables de manière générale, n'ayant montré de la gentillesse qu'après s'être rendu compte qu'ils avaient besoin de nous deux. Mais cela aurait pu se produire avec des gens bien. Malgré ma faiblesse, mes mâchoires se refermèrent et se contractèrent... Punaise, comment Motgift pouvait-il être fier d'un perdant ?!

Mon silence finit par être rompu au bout d'une longue et pesante minute de silence.


Que fait-on ? Demandai-je d'une voix faible.

J'attendis sa réponse, ne m'attendant pas à grand-chose d'extraordinaire, je pensais presque deviner ce qu'il allait me répondre. Je ne demandai certes pas cela que pour la situation, mais aussi pour savoir quoi faire avec eux deux. Nous ne pouvions tout de même pas les laisser dans un tel endroit. Je repris la parole avec une détermination pâlie par ma voix peu puissante.


Je n'arrive pas à... Faire correctement bouger... Mes muscles... Est-ce que tu peux... M'aider, s'il-te-plaît.

J'essayais de bouger les bras pour glisser de la croupe et atterrir sur le sol, mais j'étais tellement bien installé avec la position que m'avait fait prendre Senji en me posant, que même après tout ce temps et toutes ces secousses, je n'avais pas bougé, alors ma force amoindrie n'allait certainement parvenir à me sortir de là.

J'attendis une réaction de sa part, qu'elle fut positive ou négative, au bout d'un petit laps de temps, je voulus mettre les points sur les i quant à ma précédente question :


Il faudrait... S'occuper de ces pauvres gars... Que pouvons-nous faire ?

Je préférai être certain qu'il comprenne ma volonté de les enterrer dignement, malgré nos états respectifs. Je fis en outre aucune mention de l'argent, et ce, volontairement. Il pouvait en faire ce qu'il voulait, j'avais tout ce qu'il me fallait.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Le sang et le poison, c'pas deux choses faites pour s'entendre ? [Pv: Shô Weissdren] Le sang et le poison, c'pas deux choses faites pour s'entendre ? [Pv: Shô  Weissdren] - Page 2 EmptyDim 15 Mar 2015 - 0:51

Ma vision était quelque peu brouillée… Il était rare que mon corps ait à subir telles souffrances… Mon état n’était pas loin de celui que j’eusse… Lorsque mon enveloppe ainsi que mon esprit épuisés s’étaient confrontés à l’assassin de mon père. Que de mauvais souvenirs… Non ! Je ne devais pas retomber dans cette mélancolie à la con ! De manière faiblarde je secouai ma tête et fis mon possible pour écouter Kyo. Cet homme… Ce mafieux tenait à la vie, autant qu’une sangsue tenait à votre peau.

En mon fort intérieur, je me dis qu’il faisait cela pour son patron. Oui, c’était une évidence… Mais je voulais dire, qu’il n’avait pas… Ne serait-ce l’idée de survivre sans lui. Qu’il ne voyait pas la possibilité de trahir son chef. Mes doutes étaient donc fondés ! Suponsa dirigeait une secte ! Bon très bien… Mes pensées débiles étaient là juste pour me maintenir à peu près éveillé. Même si, les secousses causées par le galop des deux équidés me faisaient rudement mal au derrière… Et donc, ne me laissait pas rejoindre les bras de Morphée…

Et bien entendu, les serpents de douleur parcouraient en vérité tout mon corps. Pas seulement mon arrière-train. Mais bref, ce n’était pas ça qui importait… Ma vision s’était annulée avec toutes mes pertes magiques, mais je pouvais assez contrôler mon sang… Pour ne pas entièrement le perdre. La voix du bras droit atteignit tant bien que mal mes tympans. À chaque fois pour me dire où aller. Où tourner. À certain moment je dus lui demander de se répéter… Il était dingue de voir à quel point ses sens pouvaient presque nous abandonner… Dans de telles circonstances.

Notre calvaire dura une bonne heure. Même si mon horloge interne était foireuse, j’étais sûr de mon estimation. J’en avais vu du paysage… Un fleuve superbe relié à notre objectif par un pont quelconque… Mille et un endroits tous plus beaux que les autres… Enfin, ils m’apparaissaient assez flous… Mais ça avait l’air splendide de loin ! Se rapprochant de notre but je vis un cours d’eau. L’ami du parrain me dit de le longer. Je soupirai faiblement en espérant que nos chevaux puissent le faire sans nous tuer.

Ils en avaient vus de toutes les couleurs et ça ne me surprendrait point… Si au moindre caillou éclaté leur cœur s’arrêterait… Mais ne soyons pas si défaitiste, nous allions atteindre la clé de réussite de notre quête ! Nous avançâmes donc prudemment mais surement. Les sabots de nos bêtes pénétraient un liquide pur… Limpide… Transparent… De l’eau ! Oui, je sais, je sais. C’était incroyable. Après avoir rencontré les poumons de mère Gaïa, nous étions dans sa vessie…

Les torrents infernaux assaillaient mes oreilles de leur bruit assourdissant. Cela m’énervait, m’agaçait… Le visuel semblait pas mal, mais toute ma concentration partait à vau-l’eau. Des maux de crâne allaient sans doute émerger de tout ce boucan. Ma respiration devenait pénible. Ma faiblesse allait l’emporter sur mon espoir ? Peut-être bien, mais pas pour l’éternité… Si elle devait vaincre.

Enfin ! Enfin ! L’arrivée de ce marathon titanesque nous était présentée ! La Fontaine Blanche… Un petit passage de terre ou de roche nous invitait à y aller. Le premier à répondre à l’invitation fut Kyo. Il avait pu un peu récupérer de ce que je vis… Ses frêles forces lui permirent de prendre son employeur et de le traîner jusqu’à la tant souhaitée fontaine. Tss… En tant que garde du corps, je devais au moins descendre de la sombre monture.


Kuh ! Crachai-je à cause de mon empressement.

Il n’était pas très astucieux d’agir comme si nous étions en pleine santé… Je l’appris à mes dépends. Je dus poser mes genoux ainsi que mes mains à terre. Mon corps tremblait encore… Mon jeune ami, enfin peut-être plus vieux que moi… Sollicita mon aide pour descendre du noir cheval. Pas de problème l’ami, il faudrait juste me laisser le temps de moi-même être dans une position convenable.


J’ar… Rive… Réussis-je à dire.

Mais au moment où j’arrivai à me redresser. Le dragonnet me dit de laisser tomber… Bordel ! Il fallait savoir… Je tournai ma tête vers lui et lui lança un petit regard loin d’être sympathique. Je n’aimai être pris pour un con ! Même si en l’occurrence, il avait sans doute dit cela pour ne pas m’épuiser d’avantage, mais quand même… Durant tout ce petit laps temps j’en avais presque oublié nos mafieux préférés.

D’un pas faible je me dirigeai lentement vers ces derniers. Je frottai mon œil gauche pour essayer de lui redonner une vision plus… Correcte. Lorsque je pus voir plus normalement… J’entendis un cri à en faire relever les morts. Je dus protéger mes tympans de cet hurlement ! La cascade n’était pas assez bruyante pour lui ?! Je lâchai une fois de plus un soupir d’énervement… Et oui, j’étais de mauvaise humeur et ça n’allait pas s’arranger.

Le sanguinaire assassin que j’étais, comprit bien vite que Suponsa était mort dans les bras de son bras droit. Mission échouée… Merde. Étrangement, ma pensée première n’alla pas aux mafiosos morts lors de cette quête. Non. Depuis le début j’avais envisagé ces possibilités. Depuis le début j’avais prévenu qu’il y aurait des morts. Mon esprit était préparé à cela. Donc, je me disais juste que j’allais avoir une mauvaise réputation durant quelque temps… Et que du coup. Je devrais vite me refaire un nom.



Mais passons… Kyo était en train de mourir. Et j’eus un léger choc lorsque je vis ce qui le tuait petit à petit. Des fragments sanguins… Alors c’était de ma faute pour ce gars et son patron…? Là c’était sûr… Le Blood Reaper n’allait plus avoir bonne réputation pendant un moment. L’homme perforé posa difficilement son regard vers notre direction, à Shô et moi. Saleté de mission, et dire que c’est moi qui l’avais choisi…

En fin de compte, je n’étais même pas ce dit « professionnel ». J’ai donné à Weissdren une fausse attente de mes capacités… Et tel un gosse à qui l’on aurait promis monts et merveilles… Il sera extrêmement déçu… Tant pis. La déception faisait partie de la vie. Je regardai la scène d’un air stoïque.  Mon seul œil disponible pouvait faire comprendre ce message.
« Je t’avais prévenu qu’on risquait tous de mourir… »

Sans cœur, mais direct. Toutefois, je ne voulais pas lui dire. Cela aurait été trop… Cruel. S’il pouvait au moins partir en paix, ça serrait bien. Mais écoutait moi… Je l’enterrai déjà ce pauvre mourant. Ce courageux, cet illuminé avait encore des choses à dire. Je tendis donc l’oreille. Je m’approchai de lui… Il farfouilla non bien aisément dans son manteau… Je continuai à avancer lentement vers lui. Soudain, il envoya trois bourses remplies de jewels.

Humpf…

Ce son sortit sans que je le veuille réellement. Je côtoyai la mort depuis ma plus tendre enfance. Si je ne la donnais pas, je la voyais… Et devant mon œil la faucheuse allait s’emparer d’une nouvelle âme. Le dernier souffle du bras droit du parrain, fut utilisé pour nous remercier. Moi et Shô, d’avoir raté la mission peut-être ? L’hypocrisie d’un homme aux bords de la mort était toujours hilarante en un sens.

Nous n’avons fait… Que t'amener… À la mort… Nous ne méritons pas ce « merci »… Mais soit. Repose en paix Kyo… Soufflai-je près du corps inerte à présent devant moi.

Je m’assurai que son pouls soit nul et fermai ses yeux. Il était rare que mes missions se soldent par un échec. En même temps… Je devais souvent tuer et non protéger. Cela aura été pour moi une expérience enrichissante. Je me forçais à voir un bon côté à tout ce merdier. Et le pauvre dragonnet… J’espérai que ça ne lui retomberait pas dessus.

Il y eut une minute de silence. Voir plus ou moins. L’ambiance était pesante, à cause de ces pertes ou de cet échec. Je ne savais pas pour ma part. Je me demandai surtout quelles pertes allai-je avoir à cause de cet incident… Toutefois, Shô vint me ramener sur terre. Le bruit incessant de l’eau tombant telle une avalanche sur le sol revient à mes oreilles. Je tournai un peu plus vivement la tête vers lui et l’écoutai. Au fur et à mesure de ses paroles, je gravis les quelques mètres nous séparant.


Déjà moi… Je vais t’aider à descendre de… De cette brave bestiole… Dis-je avec un léger sourire au visage.

Il n’était pas faux. Je me voulais rassurant et surtout, bien lui faire comprendre que ce n’était absolument pas sa faute. Et ouais… Chez moi, un sourire aussi discret qu’une poussière pouvait avoir cette signification. En pensant qu’il avait compris mon petit signe, je l’aidai à descendre. Une fois que je le posai sur ses jambes… Il enchaîna sur une autre question. Un léger soupir s’entendit bien malgré moi.


À ton avis…? Demandai-je ironiquement, avant de continuer sur le même ton. Un petit barbecue… Ça serait pas mal… Non plus sérieusement. Prononçai-je d’un ton moins blagueur. Le plus sage serait… De mettre notre argent en sûreté et… Au vu de nos états… Le mieux serait de les envoyer dans la flotte.

Je n’étais pas vraiment fier de mes dires… Mais la réalité nous avait bien frappé. Nos forces aussi bien magiques que physiques n’étaient plus que l’ombre d’elles-mêmes…  Regardant s’il tenait à peu près droit, je m’éloignai légèrement. J’attendis tout de même son avis, lui qui était un génie pour les plans de secours. Nous étions incapables de creuser la terre avec nos mains, l’inconscience aurait vite raison de nous… Alors petit dragon, qu’avais-tu en tête ? Ou allais-tu considérer ma façon de faire peu respectueuse ?
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MessageSujet: Re: Le sang et le poison, c'pas deux choses faites pour s'entendre ? [Pv: Shô Weissdren] Le sang et le poison, c'pas deux choses faites pour s'entendre ? [Pv: Shô  Weissdren] - Page 2 EmptyLun 16 Mar 2015 - 12:45

Ce brave Senji fut fort aimable. Il m'aida à descendre de cheval et s'assura en prime que je fus stable. Je mis du temps avant d'être vraiment stable sur mes deux jambes et j'avais même tendance à vouloir grogner de douleur. Mes deux guibolles tremblaient de fatigue sous mon pantalon, pantalon qui était à l'effigie du reste de mes habits, en lambeaux. Mon katana ? Parti, je ne savais pas vraiment où. A vrai dire, je l'avais perdu dans le champ de bataille, donc je savais où il était, mais de là à dire que j'allais rebrousser chemin et aller le chercher, non merci, j'avais assez donné dans le domaine pour aujourd'hui, autant dire que je l'avais perdu et que ne savais pas où il était. Solution de facilité ? Certes. Et puis les chevaux ne devaient pas galoper avant de s'être reposés, autrement, ils mourraient de fatigue et l'on se retrouverait à pieds, comme deux idiots.

Mon collègue répondit tout d'abord d'un ton ironique à ma deuxième question, proposant de faire un barbecue. C'était à la fois amusant et écœurant. Ecœurant, parce que je n'avais pas tellement envie de plaisanter, même si la situation méritait tout de même un petit coup de pouce vers la positivité. Ces hommes étaient morts, mais pour quelle raison ? Une malédiction, une malédiction qui au fond était la véritable responsable de tout ceci. Pas Senji, ni moi ou Kyo, mais uniquement cette malédiction. Bon d'accord, peut-être un peu Suponsa, mais dans tous les cas, ce n'était pas lui qui voulait absolument avoir ce problème. Sakki continua en disant que le plus sage était de mettre notre argent à l'abri et balancer les deux corps dans l'eau, histoire que le courant les emporte au loin.

Mon sourire avait disparu et je montrais enfin à mon compagnon de quête mon véritable visage. Seul le sérieux et le regret avaient leur place sur mon visage et franchement, je ne luttais pas face à la volonté de mes sentiments d'apparaître au grand jour, bien au contraire. Les poings fermés et les mâchoires serrées, je ne les desserrai que pour répondre au borgne en puisant dans mes réserves la force de parler :


Pour l'argent... Tu prends ce que tu veux... Si tu veux tout prendre... Prends tout, sinon... Je prendrai ce que tu me... Laisseras... Je fis une pose et serrant des dents à cause de la douleur présente dans mes jambes. Elles m'avaient laissé en paix sur le cheval, mais maintenant, c'était loin d'être le cas. Une fois la crise plus ou moins supportable, je repris et fermant les yeux. Pour... Ces deux-là... Ce ne serait... Pas si mal de... Leur permettre d'aller... Dans l'eau qui devait... Être leur seule solution... Mais ce n'est pas... Arg...

Une grosse crampe au niveau de ma cuisse droite me fit plier le genou, le faisant s'écraser sur le sol. J'étais ainsi agenouillé, les deux poings posés sur la terre qui menait à la fontaine pendant que je peinais à encaisser la douleur physique. Une fois la crampe passée, je fis en sorte de tenter de me relever, mais je sentais que si j'insistais, ça allait redémarrer. Je fis en sorte de relever la tête pour continuer de regarder mon compagnon dans les yeux ou plus exactement, dans l'œil et dans le bandeau. Prenant mon courage à deux mains, je continuai mon discours :


Nous n'avons que deux... Solutions. La première est de... Les mettre à l'eau... Comme tu l'as dit... Et de se reposer... Ensuite. La deuxième... Est de nous reposer d'abord... Et par la suite dégager d'ici et envoyer... Les mafieux dans le sol ou... Une morgue.

Je ne pouvais plus rien faire d'autre, je me sentais handicapais, incapable de me battre contre ma propre faiblesse, vaincu par ma douleur, abattu par mes blessures. Dans un tel lieu, je pouvais comprendre que le bruit pouvait gêner le repos, mais là, tout endroit pouvait me satisfaire. Je ne voulais pas imposer mes choix à Senji, même si je devais admettre que la manière que j'avais utilisée pour mes deux propositions indiquait que l'on n'avait pas vraiment le choix au vu de nos états et ceux des deux équidés nous servant de montures.

Je changeai la position de ma tête, déplaçant mon regard vers les deux mafieux. Ils étaient, tous les deux, allongés, morts et je me demandais si dans mon état de faiblesse, je n'allais pas les rejoindre dans cet état. Pessimisme ou réalisme, je n'en savais vraiment rien.

Je voulais me relever, mais je ne savais pas comment faire, je poussais sur tous mes muscles, malgré la crampe, car dans ce genre de situation, il fallait avoir une posture droite, autrement, je n'aurais jamais la possibilité de me dire que je m'étais battu jusqu'au bout. Oui, ça avait de l'importance pour moi, au point de me permettre d'aller plus loin que la ligne rouge. Mark me disait parfois : "L'Honneur avant tout". Je ne comprenais pas tellement ces mots, le connaissant, il devait y avoir un sens caché que seule l'expérience pouvait révéler. Je fis en sorte de me relever, et même si j'avais ma crampe, je ne voulais plus me montrer faible face à Sakki. Une fois m'être difficilement relevé, cherchant dans ma colère la force, je parvins à être debout et à faire face au mage de sang. Je voulais qu'il me voie en égal et en étant au sol, ce n'était pas vraiment possible.


Au fond... Tu fais... Ce que tu veux... Je ne suis pas... Toi et je ne connais... Pas ton état.

Voilà ce que je rajoutai en espérant qu'il le prenne bien, parce que pour le moment, la sensation qu'une chape de plomb écrasait l'ambiance était bien plus que présente et il était dommage, après tout ce que nous avions vécu nous terminions sur cet échec. En m'appuyant à la croupe du cheval, je pus me retourner pour faire dos à mon allié et aux deux morts, plongeant ainsi mon regard vers l'horizon. Au vue de ma position et de mes ressentis, je n'allais pas tarder à m'effondrer et ne plus pouvoir bouger, exactement comme le moment de mon évacuation du champ de bataille.

Je me mis à sourire ironiquement, répondant ainsi à sa remarque sur le barbecue, malgré un retard certain :


Senji... La prochaine fois... Je crois que... Je choisirais la mission !

Mon ton, bien qu'ironique avait pour but de calmer l'ambiance et ne comptait pas la moindre méchanceté. Je voulais montrer que je ne lui en voulais pas, mais mes pensées semblaient s'embrouiller et j'avais du mal à correctement analyser ce que je commençais à dire. J'essayais de ne pas le monter, mais j'étais aussi fatigué mentalement que physiquement. Au final, je finis par essayer de rattraper le coup en reprenant à nouveau la parole d'une voix un petit peu plus positive :


Bah... Je suis complètement... Aïe...HS... Alors on fait comme... Tu le sens... Je ne... Sais pas si... Je tiendrai le coup... Encore longtemps...

J'étais désolé pour lui, mais je sentais que j'allais finir en petits résidus de Dragon Slayer allongé sur le sol.

La douleur que je ressentais dans mon corps me faisait presque sentir mon système nerveux sensitif. Je sentais comme des ramifications dans la douleur que ressentait de mon organisme meurtri par tant de combats en si peu de temps. Je voulais...

Ah ! Je n'arrêtais pas de penser à ces deux mots. Je voulais ceci, je voulais cela et en fin de compte, je me retrouvais là, avec deux morts sur les bras un mage de sang qui devait certainement s'en vouloir et moi sur le point de tomber dans les bras de Morphée. Décidément, celui-là, il n'en ratait pas une, il ne pouvait pas me lâcher cinq minutes avec son miroir et ses pavots ? Non, il se ramenait toujours au pire moment. L'avais-je cherché avec toutes mes actions ? L'avais-je cherché en essayant d'aller au-delà de mes limites ? Certainement, mais il pouvait tout de même attendre encore cinq minutes.

Drôle d'histoire tout ça, j'avais même du mal à y croire. Echouer à la dernière seconde, quelle honte ! Ce vieux mafieux ne pouvait pas y passer après avoir bu ? Non, il devait mourir avant... Voilà que je commençais reprocher aux blessés de mourir de leurs blessures. D'accord, ce n'était pas très noble comme manière de penser, mais quand même.

Le paysage était différent du précédent, le bruit était aussi assourdissant, mais relaxant à la fois. Le feu avait fait place à l'eau et la guerre à la tranquillité.

Je n'étais plus capable de bouger et quand je voulus parler, mes lèvres se mouvaient comme je le souhaitai, mais aucun son ne sortit. Je forçai sur mes cordes vocales, mais rien ne se produisit, j'étais à la fois exténué et soudainement paniqué, c'était comme dans un film d'horreur où la voix ne portait pas malgré nos tentatives désespérées de se faire entendre. J'étais dans cet horrible cas de figure.

Je sentis l'intégralité de ma masse aller vers l'avant, lentement, doucement, comme une sensation de ralenti, alors que la vérité devait sûrement être totalement différente. Je n'avais plus la force de quoi que ce soit. J'avais déjà tout pris dans mes efforts inutiles. Dans un mouvement descendant et sans rien pour amortir ma chute, mon corps tomba de même que l'eau s'écrasait en cascade en ces lieux. Mes yeux se fermaient tous seuls, les sons, les voix, les mots se déformaient jusqu'à devenir incompréhensible, jusqu'à obtenir un silence complet. Mes paupières qui pendant presque une heure cherchaient à tomber, pouvaient enfin se fermer en toute quiétude. Ma douleur se dissipait lentement, malgré la chute. Mon corps engourdi semblait dénué de capacités sensitives.

Les dernières choses à partir, furent mes pensées. Si la victoire pouvait faire oublier la fatigue et la douleur, la défaite quant à elle ne faisait que les exacerber. Qu'allait faire Senji ? Me laisser là et s'en aller ou me récupérer ? Attendre que nos organismes aient récupéré ? Je ne savais pas et de toute manière, je n'en pouvais plus de penser à tout et à rien. Désolé d'avoir été un fardeau du début jusqu'à la fin Sakki, mais une fois encore, je ne servais que de poids mort.

Juste avant de rompre tous contacts avec mon état de conscience pendant une durée indéterminée, j'eus une sorte de vision, celle de mon père, alors qu'il m'apprenait à lire. Pourquoi voyais-je cela ? Je n'en savais rien, mais cette pensée me rendait bien plus triste que la mort des deux malfrats. Désolé papa, j'avais foiré, une fois de plus.

Une fois cette image partie aussi vite qu'elle était venue, je pus sombrer dans un sommeil profond, provoqué de force par un corps en miettes.


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MessageSujet: Re: Le sang et le poison, c'pas deux choses faites pour s'entendre ? [Pv: Shô Weissdren] Le sang et le poison, c'pas deux choses faites pour s'entendre ? [Pv: Shô  Weissdren] - Page 2 EmptyJeu 19 Mar 2015 - 18:37

Comme je le pensais Shô m’écouta et plus il fit cela, plus il devenait sérieux. Peut-être que mes paroles pas vraiment adaptée ne l’amusaient point. Qu’importait… Ce n’était pas comme-ci je n’avais pas essayé de lui remonter le moral. Cet idiot semblait même rempli de remords. Tss… Il n’avait pas compris le sens de mon petit sourire précédent ? Lui qui pourtant analysé bien les autres humains. Bah, il fallait dire qu’il était mal en point…

Plus que moi, car moi au moins, je pouvais un minimum me soigner. Même si mes réserves magiques étaient quasiment épuisées. Bref… Il me dit que je pouvais prendre l’argent que je voulais. C’était une mission et même si elle avait échouée… Le commanditaire voulez jusqu’à sa propre fin nous payer. Sans me faire prier je ramassai la moitié de l’argent jeté au sol et pris la part de Shô pour lui envoyer... De manière hasardeuse. Soudain un bruit de chute retentit.


Mhh…? Lâchai-je simplement en retournant ma tête vers Weissdren.

Mon acolyte ensanglanté avait un genou au sol. Dévoilant ainsi sa faiblesse physique plus qu’évidente. Mon regard le considérait… Oui… Cette incapacité à bouger comme il le souhaitait. Prêt à être abattu à tout moment. Il avait besoin d’entraînement ! Et ça se dit élevé par un dragon ?! Même s’il avait grandi en mentalité, ça ne suffisait pas. Mon petit dragonnet… Tu auras besoin d’allier, voir même d’un exemple à suivre si tu veux te perfectionner.

Mais allai-je devoir endosser ce rôle ? C’était déjà mal parti, nos façons de voir le monde étaient très différentes. En plus de cela j’avais échoué devant ses yeux… Donc pour un modèle de réussite on repassera. Au mieux je pouvais un tant soit peu l’inspirer. M’enfin, il reprit la parole et annonça difficilement qu’on pourrait se reposer en attendant de reprendre nos forces. Je me tâtai le menton quelques secondes, étouffant d’imperceptibles grognements de douleur.


Ce ne serait… Pas très intelligent… Les deux mages que nous avons laissés… Ne devront pas tarder à termi… Terminer leur combat… Je repris un peu de mon souffle avant d’enchaîner. L’un d’eux a une magie… Une magie lui permettant d’être extrêmement… Extrêmement rapide. L’autre général peut copier les sorts des autres… Et il y a fort à parier que s’il a gagné… Que cette technique de rapidité soit entre ses mains… Alors non, je persiste à croire qu’il faut… Qu’il faut s’éloigner d’ici le plus vite possible… Et qui sait quelle magie a encore l’autre crétin runique…

Quelques secondes après mon long monologue, mon petit dragon du poison réussit à se relever. Au vu de l’expression qu’arborait son visage… Je pus aisément en conclure qu’il utilisait sa colère pour retrouver un minimum ses forces. Utiliser sa colère, hein…? En pensant à cela j’eus une sorte de flash qui apparut une fraction de secondes. Mon vieux qui me sermonnait sur ma manière d’utiliser mon sang…  Mais même jusqu’à aujourd’hui, je l’utilisai encore de manière impulsive…

Heureusement la voix du grand gamin me ramena sur Heartland. Il était à présent face à moi. Un regard assez déterminé et à la recherche d’un quelconque honneur. Il ajouta des mots en plus de cette intense vision posée sur moi. Il se sentit obligé de me dire qu’il n’était pas moi… Que je pouvais faire ce que je voulais… Et qu’il ne connaissait pas mon état. Et bien… Il se croyait pour le dominant ! Cela me fit légèrement sourire.

Il pensait réellement ce qu’il disait et il n’y avait aucun mal à cela. Mais est-ce que cela était nécessaire ? Je lui avais déjà dit d’être lui-même. De ne pas chercher à être celui qui n’été pas. Apprendra-t-il seulement un jour…? Je me le demandai… Perdu une fois de plus dans mes pensées et ma fatigue… Shô avait eu le temps de lancer une petite vanne. Je soufflai du nez, il n’avait pas vraiment tord sur ce point…

Oui… Ça serait peut-être… Mieux… En tout cas… Sans doute plus simple. Dis-je d’un petit ton moqueur, sans pour autant être blessant.

Le charrier sur son niveau n’était vraiment approprié. Mais je doute qu’il prit cela au premier degré, d’ailleurs… M’avait-il entendu ? Le pauvre avait l’air de moins en moins conscient. Et pile à un certain moment, peut-être quelques minutes plus tard… Son corps commença à s’effondrer vers l’avant. Merde ! Je voulus stopper sa chute mais trop tard. Mon temps de réaction avait été trop lent…

Il était face contre terre… Au sens littéral du terme quoi ! Bordel, je m’étais promis de protéger les autres gugusses et voilà qu’ils étaient morts ! Et lui ? Même si je resterais, allait-il survivre sur mes doutes étaient fondés ? Si un des deux gars se pointait alors que les bras de Morphée nous auraient accueillis ? Même si ça sentait la paranoïa, je ne pouvais pas rester tranquille à cause de ça. Mais Weissdren devait au moins survivre à cet enfer.

Je soupirai en le regardant dormir comme un nourrisson. Puis je redirigeai mon œil sur nos deux bêtes… Bon et bien j’allai faire une dernière chose avant de roupiller. En puisant dans mes forces restantes, je traînai le corps de mon compagnon endormi à un endroit un peu plus caché… Puis je ramenai les sombres équidés à ce même endroit. Cachés par quelques formations naturelles, nous étions un peu plus en sûreté…

Je finis par m’asseoir non loin de mon ami inconscient. Puis finalement je m’allongeai et fermai mon œil. Mon enveloppe corporelle ne ressentait pour le moment, plus le chaud et le froid. Mais étant torse nu à cause de mon idée à la con… Oui, celle de recouvrir le corps de cette lieutenante enceinte avec ma veste… J’étais sûr que je finirai par le regretter. Mais bon, il fallait déjà que je me repose…
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MessageSujet: Re: Le sang et le poison, c'pas deux choses faites pour s'entendre ? [Pv: Shô Weissdren] Le sang et le poison, c'pas deux choses faites pour s'entendre ? [Pv: Shô  Weissdren] - Page 2 EmptyVen 27 Mar 2015 - 18:38

Le silence, n'entendre que le silence, ne voir que l'ombre du sommeil, ne sentir que le vide du repos. Pourquoi ne pouvions-nous pas pleinement  ressentir toutes ces choses, qui pourtant étaient si essentielles ? Pour une fois, je n'avais pas rêvé.  Mon esprit était reposé et dans ma tête, aucune pensée ne brouillait cette paix. Je ne pouvais pas vraiment dire que je n'avais pas de regrets, mais je ne me sentais pas coupable, après tout, j'avais fait de mon mieux.

Je ne dormais plus, mais je n'étais pas réveillé pour autant. Un état de semi-conscience m'avait enveloppé et je n'avais aucune envie de m'en dégager. Cette sérénité était agréable après autant de batailles éprouvantes. Je ne voulais pas me lever pour retrouver la dure réalité, même si je m'étais fixé des objectifs. Retrouver Motgift, sauver ma guilde, vaincre la négativité de ce monde, devenir plus fort... Des objectifs qui rencontraient tous des obstacles me semblant insurmontable. Avais-je vraiment les moyens de mes ambitions ? Ne me surestimais-je pas en voulant accomplir ce que des gens, bien plus forts que moi ne pouvait réussir.

La force n'était pas toujours gage de réussite, mais elle y contribuait. Mark me disait souvent que j'étais faible psychologiquement à cause de mon stress. Celui-ci me mangeait toute la résistance mentale que j'avais à disposition et que je pouvais développer. Ca avait le don d'énerver mon sensei et par voie de conséquence, me rajouter un petit peu plus de pression.

Mes pensées finirent par affluer et me réveiller. Mes yeux ambre s'ouvrirent dans un lieu à l'ombre, plus ou moins caché des regards indiscrets par des formations rocheuses bien placées et bien choisies. Mon co-équipier était à côté, allongé, lui aussi. Il était facile de comprendre qu'il était responsable de mon déplacement. Pauvre gars, avec moi sur les bras, il devait se sentir vraiment ralenti.

Un hennissement venant d'un des deux chevaux attira mon regard vers eux. Tous deux me regardaient, comme cherchant en moi une possible menace afin de savoir s'il devait fuir ou non. Les chevaux étant craintifs par nature, ils avaient tendance à courir d'abord et peser le pour et le contre après. M'appuyant sur mes bras, je me mis sur le derrière, les deux jambes encore allongées tandis que j'admirais les deux bêtes qui, une fois encore, ne nous avaient pas quittés.
Mon corps semblait plus prompt à se déplacer que tout à l'heure, le bruit des cascades ne m'avait nullement gêné et comme je m'étais réveillé par moi-même, mon organisme devait certainement définir que ma phase de repos avait duré suffisamment de temps. Je vis à ma gauche le sac de Jewels que Sakki m'avait laissé. Il avait partagé la somme totale en deux, c'était gentil de sa part, si seulement il savait ce que je pensais de cette chose immonde qui pourrissait et tuait des hommes, des femmes, des enfants chaque jour, à chaque minute, à chaque seconde. Pourtant tout était basé sur cette chose dans notre monde. Alors il faudrait peut-être détruire ce système pour en reconstruire un plus sain...

Cette dernière idée me fit pouffer, car j'y avais déjà pensé et à chaque fois, je me disais que je n'avais ni la force, ni les moyens d'accomplir une telle chose. Sans compter les vies que cela prendrait. Néanmoins, cela restait une chose qui pouvait être faite. Si je devais choisir entre, détruire un monde avec Jewels, provoquant la souffrance d'innombrables gens pendant tout un temps, avant que le monde n'apprenne à devenir plus équilibré, et laisser le monde tel qu'il était... La réponse ne me paraissait pas si évidente et j'avais tendance à vouloir pencher du côté détruire l'ancien.

Mais bon, je n'étais qu'un pion dans un vaste échiquier et le choix ne me revenait pas. Au fond, c'était une chance et en même temps, ça me forçait à me rendre compte de choses qui étaient loin, très loin du merveilleux petit monde de la magie. Finalement, je pris la bourse avec mon argent en la mettant dans ce qui restait de ma poche gauche. Ma sacoche était restée dans la mafia-mobile, c'était fort dommage, car j'avais un besoin pressant de cacao et du fort.

Je me retournai doucement pour ne pas réveiller le borgne qui me semblait endormi et je me dirigeai vers le cours d'eau le plus proche pour, au moins essayer de me désaltérer quelque peu. En me voyant approcher, l'un des chevaux recula d'un pas, mais sans plus, remarquant qu'il n'était pas ma cible et que je n'allais pas dans sa direction. En arrivant près du court d'eau, mon regard se plongea dans mon reflet. Le reflet déformé par le parcours de l'eau sur les galets, me donnait une bonne image de mon état d'esprit actuel, en construction.

Chaque épreuve, chaque étape dans la vie d'un homme formait sa capacité à réagir et à se préoccuper des divers objectifs qu'il s'était fixés. Peut-être les buts n'étaient pas des idéaux à atteindre, mais des idéaux qui venaient à nous, pour nous montrer la voie. Il fallait de tout pour faire un monde non ?
Dans mon esprit, je fis le point, une sorte de résumé concernant la totalité de ce voyage et ce qu'il m'avait apporté. Je pouvais ainsi remarquer ce qui était bien, ce que je devais améliorer ou revoir. J'avais combattu en duo et pourtant, nous avions passé notre temps à nous battre séparément, ce point n'était pas vraiment un problème, après tout, nous ignorions encore beaucoup de choses l'un sur l'autre. Mon comportement enfantin avait un peu évolué, j'avais pris un peu de maturité en voyant l'échec et la mort. Combattre plus fort que soi était une bonne chose par moment. Le problème venait du temps. Je sentais que d'ici peu de temps, j'allais me retrouver avec les mêmes problèmes, la leçon étant entrée par une oreille et sortie de l'autre. Je devais donc m'efforcer de garder toute cette expérience, même le plus tragique comme un acquis pour ne plus échouer ou au moins, réduire les chances d'échecs au maximum...

Je m'agenouillai devant cette eau cristalline et plongeai mes mains pour les laver un minimum avant de mettre à boire. Je me servais du creux des mains comme d'un récipient et amené le liquide pour essayer de refaire mon stock de sang et dégager l'ancien. Buvant comme un désert absorbait une petite pluie passagère. Tout en m'abreuvant, je continuais de réfléchir sur ces derniers jours.

Je devais ramener les deux mafieux à la morgue la plus proche. Ce n'était pas parce qu'ils me faisaient pitié, mais parce que ce lieu ne devait pas être souillé par deux cadavres et que je n'avais aucune envie de les enterrer et d'après mes connaissances au sujet de Senji, je doutais qu'il veuille se faire un trou. Finalement, je me relevai pour faire un petit tour des environs, prenant l'allure d'un pas de sénateur pour ne pas épuiser prématurément mon énergie. Je comptais rentrer au plus vite à Oak.

Il n'y avait pas grand-chose à manger, il était donc préférable de ne pas rester ici trop longtemps. Ce fut donc dépité que j'eus terminé ma ''ronde'' et mon exploration pour retourner à la cachette naturelle de Sakki. Je n'avais pas vraiment bien cherché de nourriture, mais je n'avais pas vu de dangers et c'était la seule qui avait de l'intérêt pour le moment. J'attendis que mon compagnon de quête me montre un signe d'éveil et m'essayant sur une pierre, tout en regardant le ciel. Le soleil était encore bien présent, mais je ne pouvais retourner dans ma ville en un jour, j'allais certainement faire une ou deux haltes dans des villes proches, sans compter que dans la première ville venue, hop, les deux mafieux allaient être largués. Je ne souhaitais forcer Sakki à trimbaler un ou deux cadavres.

Au bout de quelque temps, mon acolyte finit par se réveiller, sans regarder tout de suite en sa direction, je pris la parole de ma voix grave, mais calme :


Le soleil restera dans le ciel encore deux, trois heures, le temps pour nous de partir d'ici. Je ne sais pas si tu comptes aller dans la même direction que moi ou non, mais dans tous les cas, les deux mages ne sont pas venus.

J'interrompis mon petit speech avant de finir avec un nouveau roman. J'écoutai ce qu'il avait à dire sans vraiment y porter une attention vitale. Par politesse, je me retournai pour continuer ce que j'avais à dire :

Je pense que dès que tu pourras, on devra partir, il n'y a pas grand-chose à manger, même si je n’ai pas vraiment visité en profondeur, et nos corps ont besoin de reprendre de l'énergie, sans compter que la ville la plus proche n’est pas si près que ça, enfin en ce qui me concerne. Je te le dis tout de suite, je m'occupe des deux mafieux. Disais-je en pointant mon pouce droit en direction des deux morts.

Me levant de ma pierre, je m'approchai du borgne pour lui tendre la main. J'avais plus ou moins trouvé un itinéraire, mais je n'étais pas sûr de mon coup. Si en une heure, nous avions pu traverser les chaînes de Kogeta pour rallier les Cascades, je pouvais donc espérer arriver là où je voulais avant la nuit pour me reposer correctement. Je tendis la main droite vers Sakki avec un sourire franc aux lèvres :

Je suis désolé de précipiter les choses de la sorte, mais je n'ai vraiment pas envie d'arriver après la nuit alors, je crois que c'est ici que nous nous disons au revoir. J'attendis une réponse avant de lâcher ma main et de me diriger vers l'un des chevaux. J'ai juste attendu que tu te réveilles pour te saluer comme il se doit. Tu m'as appris un certain nombre de choses et j'espère que je pourrais te montrer que ça n'a pas servi à rien la prochaine fois.

Je me dirigeai vers les deux corps, tenant le cheval qui ne rechigna pas à me suivre, par la bride. Etant suffisamment près des deux hommes, je leur pris leurs hauts pour les attacher ensemble et les mettre sur la croupe du noble destrier. L'équidé fut surpris par le pois, mais il ne fit rien de plus que d'avancer de quelques pas. Je le suivis, stabilisant les deux défunts attachés par la corde de fortune. Montant sur le quadrupède noir, avec quelques difficultés, je le fis avancer un peu vers Senji avant de partir.

Tu vois, je sais être ingénieux quand je suis reposé. Ces deux-là méritent une tombe descente et vais les faire enterrer dans une ville. Senji Sakki, ce fut un honneur d'avoir combattu à tes côtés et je te souhaite bonne chance pour la suite.

J'attendis une réponse venant du mage de sang avant de partir dans la direction que j'avais choisie. Mais juste avant d'être hors de portée de voix, je rajoutai quelques mots :


Et n'oublies, tu auras toujours un allié à Oak alors n'hésites pas !

D'une pression des talons, je fis partir ma monture au galop, une main tenant les rênes, l'autre tenant les deux ex-mafieux. Je devais partir et rejoindre ma première étape du voyage retour au plus vite. Mon corps me faisait moins mal, mais il n'aimait toujours pas se faire secouer par les foulées. Heureusement que j'avais pu retenir le chemin emprunté et que j'avais aussi vu un endroit où nous aurions pu passer avant les chaînes. Cela allait me demander du temps pour faire un détour digne de ce nom et chaque seconde comptait double, mais ce n'était pas par peur des deux mages, mais par peur d'une attaque venant de créatures peu arrangeantes, qui pouvaient rôder dans les parages.

Je n'avais de cesse de repenser à nos combats et aux nombreuses fois où ma vie fut sauvée par Senji. J'allais devenir plus fort et lui prouver qu'il avait eu raison de me faire confiance. Après tout, le sang et le poison, ce n'étaient pas deux choses faites pour s'entendre ?


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MessageSujet: Re: Le sang et le poison, c'pas deux choses faites pour s'entendre ? [Pv: Shô Weissdren] Le sang et le poison, c'pas deux choses faites pour s'entendre ? [Pv: Shô  Weissdren] - Page 2 EmptyVen 27 Mar 2015 - 21:15

Je vaguai telle une ombre sans but dans le royaume  de Morphée… Un territoire sombre, infini s’étendant à perte de vue sous mon seul et unique œil. Je me sentis libre et à la fois enfermé dans une prison aux dimensions illimitées. Mon cerveau ne semblait pas vouloir me laisser partir et encore moins travailler d’une quelconque manière pour me rendre plus à l’aise… Étais-je si faible ? Mon corps ne pouvait même plus répondre à aux appels de mon système nerveux !

Je pouvais néanmoins ressentir les délicates attentions de mon fluide rougeâtre… Faire tout ce qu’il y avait dans son pouvoir, pour remettre à neuf l’enveloppe de chair qui couvrait mon être. Je ne pus donc, que rester immobile dans cet océan abyssal, en lévitation mais pourtant droit comme un poteau. Drôle de chose qu’était mon imaginaire… En même temps, ces derniers jours avaient été éprouvant, aussi bien mentalement que physiquement…  Traversé par mon éternelle bonté envers moi-même, je tolérai ce craquage psychologique…

Je ne sus combien de temps j’étais resté endormi, mais ce qui était sûr… C’est que Weissdren avait émergé du plan du Dieu du sommeil bien avant moi. Quelle surprise surprenante ! Grâce à ce dernier j’allais pouvoir entendre des bruits divers et variés, dans cet enfer insipide. Crac-crac-crac firent les cailloux environnants lorsqu’ils passèrent sous les semelles du dragonnet. Glou-glou-glou entendis-je au loin, sans doute de l’eau ruisselant discrètement des mains de mon acolyte.

Je ne pouvais que supposer… Quelques minutes durent passées avant que je finisse par reprendre peu à peu conscience. Formidable ! Je me mis à bâiller et à légèrement ouvrir l’œil. Fort heureusement pour moi, la luminosité ambiante était relativement tamisée. Le crépuscule n’allait sans doute plus trop tarder, et en mon fort intérieur je remerciai le ciel de sa clémence. Ma pupille gauche put s’habituer à la lumière du jour.

Que mon bonheur intérieur fut grand en constatant que nous n’avions point été attaqués ! Nous, le nouvel inséparable duo… Shô l’intrépide dragon et le sanguinolent Senji ! D’ailleurs, où était mon petit Dragon Slayer. Toujours un peu dans les nuages, je balayai la zone de ma moitié de regard… Lorsque soudain, une voix grave, sereine et familière retentit dans ce lieu naturel. Tout en me levant doucement, je tournai ma tête en direction de la source sonore.


Ouais ouais… Bonjour aussi mon pote. Dis-je d’un ton nonchalant en me grattant l’arrière du crâne.    

Le grand gaillard décida de se tourner vers moi. Peut-être par politesse ? Ou juste qu’il avait le sens du spectacle à parler dans le vide comme ça… Enfin bon, à en croire par sa réaction, moi aussi j’avais dû parler dans le vent.   Il me dit tout un tas de choses que je n’étais pas prêt à assimiler… Je venais de me lever, mince ! Tout en craquant mon cou, j’avançai de quelques pas. Plus j’approchais, plus je pouvais comprendre les paroles qu’il balançait… Bien, je pus ainsi lui répondre.


Okais okais… Fais ce que tu veux écoute, tant que je n’ai pas à m’en occuper, moi tu sais… Prononçai-je de mon humeur joyeuse matinale. Et ne t’en fais pas pour moi… Je n’ai absolument pas besoin de rejoindre des villes. Je suis un solitaire, un vagabond et pour le moment, un homme libre ! Donc un village perdu, c’t’un hôtel cinq étoiles pour moi.

Au fur et à mesure de mes dires, une certaine énergie revenait en moi ! Parfait timing si je pouvais me permettre. Je pouvais observer mon interlocuteur, s’extirper de sa pierre afin de venir à ma rencontre. Paré d’un sourire sincère, il leva sa main, me proposant ainsi de lui dire un « au revoir » de la meilleure des manières. Souriant à mon tour, je la serrai d’une poigne de fer content de ce geste ferme.

Ne t’excuse pas, c’pour les faibles ! Balançai-je de mon air taquin, retirant ma main lorsqu’il fit de même. Content d’avoir pu aider… Et j’espère bien ne pas avoir fait que parler dans l’vent ! Il manquerait plus que ça…

Mon œil s'emplit de fierté à ce moment. Oui, Senji le grand frère avait été heureux de contribuer à l’épanouissement d’un jeune Dragon. Je le suivais de mon globe oculaire jusqu’au cheval qu’il avait choisi. D’une éclairante idée, il put accrocher les deux macchabés ensembles et les mettre sur le dos de l’équidé. Je soufflai du nez quant à sa petite vanne et écoutai ce qu’il avait encore à me dire. De mon air insolent par nature, je mis les mains dans mes poches et lever mon visage vers le sien.

Que cette expérience te profite surtout à toi. J’ai fait mon boulot d’aîné, à toi d’faire le reste. Ainsi, porté par mon regard bienveillant, il commença à partir, mais ne put s’empêcher d’avoir le dernier mot. Je n’hésiterais pas, assures-toi de toujours avoir une bière pour moi ! Criai-je en ricanant de ma bêtise…

Ce fut sous le son des fers à cheval qu’il s’en alla… Nos chemins s’étaient séparés ici. Dans ce lieu maudit où résidaient à la fois un échec et une grande réussite. Pour ma part, regardant ma belle monture, je me dis que j’allai aller dans l’autre sens. À l’extrême opposé de mon compagnon draconique. Presque purgé de mes serpents de douleur, je pus m’élancer en avant et sauter sur le sombre quadrupède. Une certaine complicité semblait s’être crée en lui et moi, tant mieux !

Je caressai sa crinière ébène magnifique et le fis se retourner pour directement partir au galop ! Je devais moi aussi devenir plus fort. Cette mission ratée était la preuve de mon incompétence, non… Preuve que mes pulsions meurtrières seules ne pouvaient pas me garantir la victoire. Peut-être devais-je repenser à tous mes entraînements et éviter de juste foncer dans le tas, tout bêtement… Qu’importait sur cet instant, je devais noyer l’insuccès de ma quête dans de la bière bien fraîche. Mais comme quoi, c’est bien ce que je me disais… Le sang et le poison étaient faits pour s’entendre !
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Le sang et le poison, c'pas deux choses faites pour s'entendre ? [Pv: Shô Weissdren]

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